Charlie Kotov

[TRILINGUE] De son français natal, Charlie ne s’en est pas contentée. Parce que ses études l’ont amené à fouler le sol américain pendant plus de cinq ans, elle maîtrise l’anglais malgré son accent français prononcé qui persiste. Et de son père Russe, elle en apprendra naturellement le langage tonique slave. [CAVALIÈRE] De son paternel est aussi née la passion des chevaux. Vétérinaire équin réputé, c’est en France qu’il pose bagage, son diplôme à peine en poche. Et quand Charlie est née, voilà qu’elle le suivait dans tous ses déplacements chez des clients de prestige. Elle n’a pas su résister, et c’est haute comme trois pommes qu’elle a grimpé sa première monture. Vacataire pour l’Hippodrome de Paris, Vadim Kotov a rapidement trimballé sa fille lors des rassemblements. Encore aujourd’hui, Charlie monte et se rend aux courses hippiques afin de saturer sa rétine de ces bêtes musclées à l’élégance sans pareille. [DANSE] Ancienne danseuse professionnelle au Moulin Rouge, Nathalie Kotov supervise aujourd’hui les chorégraphies au cabaret et gère toute une équipe de danseuses. Par la force des choses, la petite Charlie a donc grandit dans cet univers de strass et de paillettes, à l’extravagance et l’exubérance débordante. Elle a également côtoyé la rigueur et le côté strict du spectacle. Et si elle a gardé la souplesse et la grâce que sa mère lui a inculqué, aujourd’hui Charlie préfère s’émerveiller devant les shows que Nathalie met en scène. [FAMILLE] Charlie est fille unique. Enfant de deux parents pleinement consacrés à leur passion respective, la gamine a vadrouillé à droite à gauche avec le privilège d’être auprès d’eux et non aux bras d’une nourrice. Et pourtant, on lui a inculqué des valeurs, à Charlie : le partage et le respect, la bienveillance et le non-jugement, la rigueur et la modestie. C’est sans étonnement que Charlie a donc un esprit famille très ancré, et même si son travail prenant ne lui laisse pas autant d’occasion de les voir qu’elle le souhaiterait, elle garde un contact et un lien très fort avec ses parents qu’elle aime et admire. [PHOTOGRAPHIE] Une autre passion de la belle. Voilà quelques années qu’elle s’essaie à cet art. Mais elle aime le charme de l’ancien, Charlie, et n’utilise qu’un vieil appareil pour garder le plaisir de développer ses photographies elle-même dans une chambre noire. Le processus fait partie intégrante d’une belle photo selon elle. Elle adore les Polaroïds aussi et il n’est pas rare de la voir se balader dans les rues afin de capturer un instant qui attire son œil artistique. Des portraits, des sourires, un œil mélancolique, du noir et du blanc, pris sur le vif : c’est sa signature à la Frenchie. [NOBLESSE] À ne pas s’y méprendre. Si Charlie n’a jamais manqué de rien, elle a pourtant tout appris. Et quand bien même la situation financière de ses parents lui aurait permis bons nombres d’avantages, ces derniers ont toujours mis un point d’honneur sur une éducation saine et modeste pour leur fille. Alors elle a bossé, Charlie, très jeune en commençant par des jobs d’été jusqu’à trimer pendant ses études. Et même si elle n’a jamais côtoyé la pauvreté, elle a galéré comme tout étudiant dans de minuscule piaule à arrondir les fins de mois en travaillant à côté pour payer un loyer exubérant au cœur de la capitale. C’est qu’elle n’est pas fan de la Haute, Charlie, même si elle a baigné dedans. Et même si elle colle au décor, elle n’en reste pas moins naturelle et humble. [NATURELLE] Enfiler des bottes ou bien des chausson de danse. Deux univers différents dans lesquels Charlie a pourtant grandit. Fouler la terre comme les planches d’une scène, elle n’y a jamais rechigné. Au contraire : les défis l’ont toujours forgé. Aujourd’hui encore, il est plus fréquent de la croiser dans un manège à chevaux ou un cabaret plutôt que dans une soirée guindée, étriquée dans un corset à un prix colossal. C’est le charme naturel, Charlie, la française à l’état brut, aussi à l’aise à la campagne qu’à la ville. Elle n’a pas peur de se salir, chignon grossier sur la tête et à peine maquillée. Passer des heures dans sa salle de bains devant son miroir, ce n’est qu’une perte de temps pour la belle. Elle préfère le vivre et en profiter. [CARACTÉRIELLE] Déterminée et fonceuse. Malgré la douceur qu’elle dégage, il n’en est pas moins que Charlie aborde souvent un caractère têtu et borné. Quand elle a une idée en tête, impossible de la déloger. Elle usera de tous ses moyens pour obtenir ce qu’elle veut et se battra pour ce qu’elle pense juste. Et sans pour autant écraser les autres, elle se démènera jusqu’à obtenir satisfaction. Perfectionniste parfois, peut-être trop, elle peine à laisser de la place au hasard, surtout dans le cadre de son travail. A ne pas la sous-estimer non plus, Charlie n’est pas aussi naïve qu’elle le laisse paraître et sa verve peut largement s’envenimer si l’on vient à la réduire ou la provoquer. Et peste, elle peut le devenir si on l’y pousse. [TÉLÉPHONE] Et comme une femme moderne du XXIème  siècle, son cellulaire fait partie intégrante de sa vie. Charlie ne sort jamais sans ce dernier et la presque totalité de sa vie y est enregistrée. Entre photographies et documents, mails et agenda, contacts et réseaux sociaux : ce petit engin à la mémoire étendue détient des trésors personnels dont elle ne se sépare jamais. C’est donc sans étonnement que la belle le trimballé constamment dans son sac, le garde toujours près d’elle quand ce n’est pas collé à son oreille pour organiser ses journées. Working girl jusqu’au bout des doigts, son portable est son plus fidèle collègue. [CAFÉINE] Sous n’importe quelle déclinaison que ce soit, Charlie raffole du café. Toujours un gobelet en mains ou une tasse sous le nez, elle carbure à cette boisson, ne se lassant jamais de son arôme brut et corsé. Plaisir plutôt qu’excitant malgré ses facultés énergisantes, elle s’octroie même les douceurs d’une crème glacée ou d’un dessert gourmand du même arôme de temps à autres. En terrasse, à la maison ou au laboratoire, pas de Charlie qui tienne sans sa caféine.