intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
Tu lisses nerveusement la robe que tu as choisie pour ce jour. Ton coeur bat à tout rompre, ce que tu trouves stupide puisque tu vas épouser l’homme que tu aimes depuis des décennies. Il n’y a même pas de doutes, que des certitudes, mais sans savoir pourquoi, tu es nerveuse. Ta lèvre inférieure légèrement mordillée, tu regardes ton reflet. Il ne semble pas parfait à tes yeux alors c’est un autre regard que tu cherches. « - Ada, tu es sûre que cette robe est bien ? Et mes cheveux… ? » Tu inspires longuement pour tenter de calmer les battements de ton coeur. Pourquoi désirer tant de perfection pour un jour comme celui-ci ? Odin ne changera pas d’avis parce que ta robe est un peu trop décolletée ou tes cheveux pas à son goût. Et pourtant, tu as peur de ne pas lui plaire, parce que tu veux voir ses yeux briller aujourd’hui. Tu te souviens de ton premier mariage. Oh, tu étais stressée aussi mais pas pour les mêmes raisons. Tu avais peur de ton frère Abel de son vrai nom, fasse une bêtise… peur de l’après… de ce qu’on appelle la nuit de noce… peur de lui offrir ta vertu à ce gros bougre. Odin n’a rien à voir avec ce premier époux. Il est parfait pour toi. Cela a toujours été lui, dès qu’il est apparu dans tes rêves. Tu quittes du regard ce reflet qui t’angoisse tant. Tu lisses à nouveau ta robe puis tu enfiles de petits gants de dentelles assortis. « - Je suis nerveuse, c’est bête… je le sais bien… mais je veux que tout soit parfait... » Tu te diriges vers la bouteille de champagne posée sur le guéridon. Tu l’ouvres avec adresse et tu vous sers deux coupes. Nevada est ce qui se rapproche le plus pour toi d’une sœur. Elle est une part de toi, elle fait partie de ta constellation et aujourd’hui, tu ne te vois pas vivre sans sa douceur. « - Je crois que j’ai besoin de ça ! On devrait trinquer avant que la musique ne résonne ! » Tu lui tends son verre.
La cérémonie a lieu dans un hôtel. Il n’y a pas d’église ici, pas vraiment. Vous avez choisi une cérémonie sur une plage, intime avec quelques invités. Vous n’avez plus beaucoup de famille, seulement des êtres dépourvus de mortalité, comme vous. Ils se comptent sur les doigts d’une main. Tu restes nus-pieds, après tout, il fait plutôt chaud en Thaïlande. Tu ne connaissais pas ce pays, mais tu en es tombée amoureuse. Tu aimerais le connaître que davantage. Plus tard, tu en auras l’occasion.
Tu bois une gorgée après avoir trinqué. Les boules te ramènent à la réalité, il va être tant de sortir de la chambre. « - Tu pourras aller voir si mon frère est dans les parages ? Il est censé m’emmener jusqu’à Odin » Un léger sourire, tu ne crois pas que Nevada ait déjà vu ton frère. Mais il n’y a pas grand monde à la cérémonie, alors il ne devrait pas être trop compliqué à trouver.
Un sourire sur les lèvres, tu regardes la femme qui est devenu ta sœur depuis quelques années désormais. Tu savais déjà, au premier regard, que quelque chose se tramait entre eux et voir se concrétiser ce lien, leur amour dans un mariage, c'est quelque chose que tu attendais depuis tellement de temps. C'est agréable de se retrouver ici, ensemble, non pas pour aider le monde, ni même pour prendre part à une guerre, mais seulement pour être là, ensemble, pour célébrer les liens qui unissent deux corps, deux cœurs, deux âmes. Ton sourire ne quitte pas ton visage depuis que vous êtes arrivé, c'est comme si un poids s'était enlevé de tes épaules, un poids que tu n'as jamais eu l'impression de porter et pourtant qui est bien là. Un léger soupir s'échappe de tes lèvres alors qu'Ava te demande. Habillé dans une robe blanche classique et sans chichi -tu as choisi quelque chose de sobre pour l'époque, mais c'est aussi en grande partie ce que tu es- tu entres dans la pièce et sourit à ta sœur de cœur. Elle semble si nerveuse alors que tu sais toi, qu'elle attend ce jour avec plus d'impatience que toi. « Ta robe est magnifique et tes cheveux sont parfaits. Pourquoi es-tu si nerveuse ? Tu attends ça depuis tellement longtemps, ce n'est qu'une concrétisation de votre lien, de votre amour. Ne le sois pas d'accord, tu es sublime, comme d'habitude. » Tu lui souris tranquillement, cherchant à alléger son stress et surtout à lui prouver que tout ira bien. Tu poses doucement tes mains sur son visage. « Ce n'est pas bête, c'est normal. Même quand on sait, quand on est certain, il y a toujours des moments où on a tellement envie que tout se passe bien que le stress monte. Il faut dire que nos vies n'ont rien de calme, surtout ces dernières années. Ce n'est pas étonnant qu'on finisse par se poser des questions. Mais tout ira bien, je te le promets. » C'est dangereux de faire ce genre de promesse, mais tu comptes bien la tenir peu importe ce que cela doit te coûter. Tu leur dois tellement à tous les deux qu'il est hors de question que les choses se passent mal.
Le sourire toujours plaqué sur ton visage, tu la regardes se diriger vers le guéridon et un rire s'échappe de tes lèvres alors qu'elle sert du champagne. « Trinquer seulement alors. Tu sais que je ne supporte pas l'alcool. » Tu ne sais pas pourquoi, mais l'alcool te rend nauséeuse et tu ne peux pas en boire une goutte, pas que cela te dérange au fond, ce n'est pas si grave. Tu peux porter des toasts et autres, mais l'eau reste ta boisson favorite. Ça et le thé dont tu raffoles. Peut-être est-ce ton côté herboriste qui ressort un peu plus dans tes choix ? Ou alors c'est cette vieille histoire qui te tourmente ? D'un autre côté, comment ne pas se souvenir de ce genre de choses. Mais ce n'est pas le moment pour les introspections personnelles. Tu chasses ces idées qui n'ont rien de joyeux, les enfermant dans ce coffre mémoriel qui te sert de garde fou. Les années passent et apportent toujours leurs lots de bon souvenirs et de mauvais, c'est ça de passer les âges après tout. Alors tu prends le verre qu'elle te tend et tu trinques avec elle sans toucher à la boisson cependant, tu te contentes de lui sourire jusqu'à ce que ton regard se perde à l'extérieur. Cette mer si bleue, si magnifique. Le son ne cesse de te bercer depuis que vous êtes ici et tu as passé de nombreuses nuits à sillonner le sable blanc, juste pour marcher, pour profité. Moment de paix après être passé entre les bombes et être morte une fois de plus. Moment de calme alors que la mort d'Henry est si proche de toi, qu'elle te pèse sur le moral alors que cela fait déjà six années. Six ans où tu ressasses sans trop savoir quoi faire pour que le chagrin cesse. Il était ton premier amour après tout, le premier homme que tu aies aimé et même s'il n'y a rien eu entre lui et toi, tu l'aimais malgré tout. L'idée de ne plus le voir te laisse un vide, après tout, il était le tout premier immortel, celui qui t'a aidé avec tes dons, celui qui t'a parlé de votre vie. Ce genre de souvenir ne s'efface pas aussi facilement.
Tu te secoues au moment ou Avey reprend la parole, le sourire revient instantanément sur ton visage. « Ce sera l'occasion de le rencontrer vu que je l'ai loupé à Chicago. Enfin j'espère pouvoir le reconnaître parmi cette foule de connaissances ! » Un léger rire et tu sors de la pièce. Tu ne sais pas à quoi ressemble son frère, mais tu as déjà repéré tous les clients de l'hôtel et tout le personnel. Cela ne devrait pas être trop compliqué de faire le tri. Une fois dans le hall d'entrée, ton regard sonde l'endroit et là, tu tombes sur un visage connu. Cet homme, à Chicago, tu... Tu ne sais pas pourquoi, la colère te prend un instant et tu t'approches de lui à pas rapide. Il a à peine le temps de tourner sa tête vers toi que ta main part et se pose sur son visage en une gifle retentissante. « C'est pour vous remercier pour Chicago. » Et puis, tu te rends compte de ce que tu as fait, recule de trois pas et te sens tellement stupide que tu rougis, ton regard rivé sur le sien. Pourtant, il n'a pas été si méchant, contrairement à ses sbires. Il a pris soin de vous et t'imagines que c'est lui qui a collé ton corps à l'hôpital. Bien évidemment, il ne pouvait pas savoir que tu étais immortel. « Désolé pour ça, mais honnêtement, vous la méritiez. Vous et vos sbires, embarquez les gens comme ça dans la rue. » Tu n'es pas rancunière, mais certaines choses ne se font pas. Tu te demandes d'ailleurs comment cela se fait que vous vous retrouviez encore une fois au même endroit. Ton cerveau réfléchit à toute vitesse jusqu'à ce que tu ouvres de grands yeux. Oh bon sang non … « Tu es le frère d'Avery. » Passé directement au tutoiement rend les choses plus concrètes et tu te sens encore plus idiote. « Elle t'attend dans la pièce du fond là-bas. » Et sans même te retourner, tu sors de l'hôtel, le besoin de marcher sur le plage se fait pressant alors que ton cœur s'agite et qu'une fois de plus ton esprit s'agite bien plus qu'il ne le devrait
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Dim 14 Mar - 16:24
Après un millénaire de vie, je passe à nouveau le cap. Pour la deuxième fois de ma longue vie. Nous avons vécu tellement de choses, tous ensemble et chacun individuellement, qu'un mariage marque un point virgule bien mérité à notre vie bien agitée. Avec les filles, nous avons d'ailleurs décidé qu'après notre séjour en Thailande, nous aurions une vie plus posée. Du moins, nous allions essayer de voyager, de faire le bien mais pas forcément de nous impliquer dans des combats qui finalement ne nous appartiennent pas vraiment. Sauf qu'évidemment, chassez le naturel, il nous rattrape souvent au galop.
Bref, je me regarde dans le miroir, essayant de faire mon nœud papillon comme il se doit. Je le fais, le défais, le renoue à nouveau. Toujours autant de travers. J'abandonne ! Je défroisse rapidement mon costume bleu nuit et je l'ajuste. Je stress. Cela fait des années que je n'ai pas ressenti ce sentiment. Une angoisse profonde que quelque chose cloche, qu'un événement nous interrompe, qu'une comète tombe sur la terre et finisse par tous nous tuer, qu'une nouvelle guerre éclate à l'autre bout du monde, que Cain me flingue à peine j'arrive à l'hôtel parce que je le vois son regard sournois parfois... Non, *respire Odin* tout va se passer à merveille ! Nous avons tous mérité un moment de calme et de douceur ! D'ailleurs, il faut que je sorte de là et que j'aille tout vérifier.
En allant sur la plage, pieds nus pour profiter de la douceur du sable sur mes pieds, je suis seul. J’ai l’impression que tout le monde a déserté les lieux alors que l’intérieur de l'hôtel grouille de dizaines de voix qui commentent sûrement le buffet, la décoration et j’en passe. Je prends une grande inspiration, le regard vers l’horizon, symbole d’avenir. Une légère brise caresse ma peau et s’introduit dans mes cheveux, les décoiffant légèrement. L’embrun marin frappe mes narines et me donne un coup de fouet. Un peu plus à droite, je vois la pergola fleurie et l’autel. C’est vraiment magnifique. Je suis quand même content qu’avec toutes ces années de vie derrière moi je ne sois pas blasé des choses et que je parvienne toujours à trouver une raison de vivre.
Enfin, heureux de voir tout l’extérieur en place, je décide de faire un tour à l’intérieur. je suis à mille lieues d’imaginer Avery aussi angoissée que moi. Mais je sais que Nevada, ma petite soeur de coeur, notre soeur de coeur, est avec elle, sûrement en train de la rass… Ah non ! “Nevada?” je questionne en voyant une jeune femme vêtute d’une jolie robe sobre et élégante sortir sur la plage. Bouleversée? Voilà ce que je retiens et ce qui frappe mon coeur. Je cours alors vers elle et je lui attrape la main. “ Nevada? Ca va?” je lui demande, regardant en même temps si quelqu’un derrière la suit. Nevada fait partie de notre Constellation et je suis assez protecteur avec elle, tout comme avec Avery. Alors, souvent, lorsque je ressens que quelque chose ne va pas, je m’inquiète. D’ailleurs, je crois qu’on a un peu tous le même syndrome !
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Lun 15 Mar - 14:42
« On dirait un putain de pingouin. » qu’il grommelle tandis qu’il essaie – rageusement – de nouer le nœud papillon autour de son cou. Coup d’oeil dans le reflet du miroir : il a bien fait l’effort de se raser, c’est déjà pas mal, mais reste encore son allure de sale bête carnassière, flanqué sur ses expressions sombres. Ça, y’a rien à faire, ça lui colle au basques, même avec un foutu déguisement de gendre idéal. Pas qu’il soit pendable, hein, ça a quand même du chic de porter des tissus hors de prix – soie italienne, fibre filée à la main, tant qu’à faire - mais… ça lui achète pas une dégaine des plus raffinées. T’façon, même dans les années 20, quand il s’foutait encore quotidiennement des costards sur le dos, il avait toujours cet air débraillé sur la gueule : en 25 ans, ça a pas franchement changé faut dire. « Pis c’est moi où les pantalons sont d’plus en plus serrés au niveaux des burnes ? P’tain, tu t’souviens de notre tailleur à Chicago ? Lui au moins il foirait pas les coutures de l’entrejambe, bordel. » C’est finalement son impatience qui aura raison de lui. Abandonnant la saloperie de bande de tissu autour de sa gorge et ce fichu col impossible à dompter, c’est vers le bureau qu’il trouve réconfort ; deux verres vides qu’il fait teinter dans sa paluche, les lippes ourlés d’un sourire ripailleur en direction de son acolyte. « Un p’tit remontant ? » qu’il dégoise à l’instant où il sort la bouteille de whisky du tiroir. Il lui faudra bien ça pour amadouer son humeur aux abois. Pas tous les jours qu’la sœur se marie… Même en 300 ans d’existence, peuh. Cul sec. Grimace et grognement. C’est pas l’truc dans lequel il se sent le plus à l’aise, le mariage et tout le toin-toin qu’ça représente. C’est vrai que sur l’papier c’est classe. Une jolie nana rien qu’a soi. Des promesses d’éternité et tout l’tralala. Des marmots. Mais aussi des dettes et une bonne rasade d’emmerdes. Puis, il est pas sûr qu’on puisse vraiment supporter quelqu’un toute sa vie mortelle alors sa vie immortelle…
M’enfin il est là. Ce qui en soit, est quand même prodigieux. Pas d’retard à son actif. Pas de gueule de bois non plus. Juste ce putain de nœud de merde qui refuse de s’accrocher correctement. « Faut qu’j’aille voir ma sœur. Parait que j’ai des obligations. » pauvre Avery, c’est pas le meilleur des frangins qu’elle se coltine. Et pourtant, qu’est ce qu’il l’aime sa sœur. Elle le fout en rogne – constamment – et ça le blase de la voir s’essouffler pour un monde qui, clairement, la mérite pas. Mais aujourd’hui, il fait profil bas, le caïd. Traîner ses sales pattes d’enfoiré ici sans faire de vague ; c’est un peu le vœu qu’il lui offre en ce jour mémorable. Alors bien qu’il jure carrément avec le reste de l’hotel – avec sa mine ténébreuse– il entend bien faire des efforts pour que pour une putain d’fois dans sa vie, il soit pas à l’origine d’un désastre. En d’autre circonstances, il s’en branlerait, mais là… c’est quand même une autre paire de manches. Enfin le voilà comme un con dans le hall de l’hotel sans même savoir où se trimballer pour trouver sa sœur. Main sur la nuque, il piste tout ce qui serait susceptible de lui mettre la puce à l’oreille. Enfin tout. Tout sauf cette taloche qu’il se prend dans la gueule sans même avoir eu le temps d’la voir venir. La tête qui change d’angle dans un bruit sourd. Instinctivement, il porte sa main à sa joue et cherche aussitôt de son regard incendiaire la raison de cette violence « Mais ça va pas BORDEL ?! ». Stupeur. La bouche entrouverte quand enfin Caïn croise le regard bleuté de la blonde. « Hein ? » argument de taille. Eloquence profonde. Il met quelques secondes à piter. Puis surtout, il peine à emmagasiner c’qu’elle lui baragouine avec son air outrée. Ça lui va pas trop d’ailleurs, il la préfère avec cette candeur fraiche sur les joues, - c’bien plus séduisant que quand elle s’la joue mégère des temps modernes. Donc, non seulement elle est vivante, mais en plus, elle est immortelle ; un soulagement qu’il ne traduit que par un léger rictus sur les lèvres tandis qu’il frotte frénétiquement sa pommette endolori. Elle a de la poigne cette gonzesse ! Mais il se sent con alors il moufte pas, Caïn. Enfin presque. « Eho princesse, c’pas moi qui t’ai enlevé dans la rue, j’y peux rien si j’avais des attardés dans mes rangs. J’pense que j’ai rendu ton séjour bien plus agréable qu’il n’aurait du l’être alors calme ta joie trois secondes. » grondement. Un peu de nicotine ne lui ferait pas de mal pour se détendre. Nepasprovoquerdeproblemesnepasprovoquerdeproblemes. Qu’il se répète dans un leitmotiv avant de soupirer entre ses canines. « Ouais. Enchanté de te… Rencontrer. » mi ironique mi provocateur. Evidemment, elle est loin de se douter de ce qui se trame vraiment sous sa tronche défaite. Elle peut bien le gifler encore, il est quand même relativement content qu’elle soit pas clamsé. « Cool. Merci. Ravi de voir que t’es en vie. C’est toujours un vrai plaisir d’avoir à faire à toi Princesse. » C’est sans ciller qu’il la regarde s’eclipser, toujours ce foutu sourire sur les lèvres. Finalement, ce mariage risque de lui plaire. Si on lui enlève le fait qu’elle le déteste probablement et qu’elle va sans doute vouloir se cacher de lui pour tout le reste de la journée - et de la vie, aussi - elle est quand même sacrément mignonne dans sa petite robe, de quoi stimuler ses mirettes. Bref, l’voilà qui prend le chemin indiqué pour pousser la porte de la pièce. Et en parlant de beauté, en voilà une qui va faire tourner une certaine tête. « Salut frangine. Quoi d’neuf ? » malice dans le regard lorsqu’il s’approche de la femme pour embrasser son front avec délicatesse et se reculer pour la détailler de son regard d’encre. « T’es superbe. J’en connais un qui va tomber à la renverse » Il peine un peu à comprendre le délire de se vêtir de blanc pour s’marier – la chasteté ? Pouhahaha, bien sûr. - mais la robe lui sied à merveille et en ce jour elle est exceptionnellement belle, sa jumelle. «Tu peux m’aider avec mon foutu nœud ? » qu’il glisse, contrarié devant son propre echec. « Puis faut qu’je te dises avant que tu t’fasses des idées. Ta demoiselle d’honneur baaaaaah, en fait… On a un passif elle et moi. Il se peut qu’elle soit un peu claqué par ma faute une fois. » il s’en mord la lèvre inférieur avant d’ajouter – un peu précipitamment « Mais j’crois que c’est réglé. No stress. J'suis vraiment content qu'elle soit pas morte »
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Lun 15 Mar - 19:55
Qui n’est pas nerveux le jour de son mariage ? Tu ne fais pas exception à la règle. Évidemment que tu as peur. Évidemment que tu souhaites que tout se déroule pour le mieux… Évidemment que tu veux plaire à celui que tu aimes.
Tu te souviens parfaitement la première fois que tu as vu Odin. C’était dans un rêve. C’est étrange parfois comment le destin relie les gens, comment on découvre que la vie n’est pas comme on le pensait. Ce rêve tu ne pourrais jamais l’enlever de ta mémoire. Il t’a fait un bien fou. Il t’a envahi d’une sensation d’apaisement quand tout semblait mal tourner autour de moi. Tu as survécu à une morte terrible. Tu ne souhaites la mort par bûcher à personne, pas même à ton pire ennemi. Mais quelques semaines après cette mort, Odin t’est apparu. Et il n’a jamais quitté tes songes. Vous avez été longs à vous retrouver. Parfois tu songes à ce temps peut-être perdu… mais vous êtes éternels et tu te souviens que le temps ne compte pas vraiment. Cette relation si particulière, tu ne l’as ressenti qu’avec lui. Nevada a beau être comme une sœur pour toi, le lien est quelque peu différent. Oh, bien entendu, tu donnerais ta vie pour cette femme, comme tu ferais avec ton futur époux. C’est marrant tout de même un mariage après plus de trente ans de vie presque commune.
Alors oui, tu repasses tes mains sur ta robe, tu vérifies ta coiffure. Tu remercies Nevada d’être douée avec ta tignasse blonde infernale. Tu tremblerais presque. L’alcool semble un bon remède au stress et dans ce moment de panique, tu en oublierais presque de ta demoiselle d’honneur ne boit pas. Vous trinquez tout de même et tu bois cul sec les bulles dorées de ton verre. « - Je n’étais pas aussi nerveuse lors de mon premier mariage… enfin c’était différent, on me forçait… et... » tu ne souhaites pas vraiment repenser à cette affreuse journée. « - Je sais que cela va être totalement différent. Je ne veux pas décevoir qui que se soit aujourd’hui... » Je souris à ses compliments. « - Tu sais que tu es sublime aussi ! Cette robe te va si bien ! » Tu lui souris tendrement… Avant de la laisser filer pour retrouver le premier homme de ta vie. Ton jumeau. Ton double. Une fois seule, tu hésites quelques secondes avant de piquer la coupe d’Ada et tu la bois, elle aussi cul-sec. Il paraît que l’on peut être saoule le jour de son mariage. Heureusement que deux coupes de champagnes ne devraient pas te faire tourner la tête.
Il ne tarde pas trop. Ton Caïn. Il est beau dans son costume, instantanément, un sourire se loge sur son visage. Puis la phrase de ton frère te fait alors penser à quelque chose que tu as oublié ! Tu perds ce sourire radieux. Tu te pinces les lèvres. « - Merde » Tu touches ton cou, ton collier est bleu, une sublime labradorite offerte des siècles auparavant par ton frère justement. Ok, c’est bon pour le bleu. Il te faut un truc neuf… et bien ta robe est neuve et faîte sur-mesure. Tu souffles à nouveau. Il te manque plus que le truc emprunté. Tu espères que ton frère sera ton meilleur allier ! « - Il me faut un truc emprunté ! Prête-moi un truc Abel, s’il te plaît ! » Tu es superstitieuse. Trop sans doute. Mais tu as toujours cru à une force supérieure, appelez-la comme vous voulez, destin, karma… on ne sait pas trop. Tu retrouves un léger sourire, un nouveau compliment pour flatter ton égo le plus beau jour de ta vie. « - Merci, tu n’es pas mal dans ton genre, tu le sais ? Je suis persuadée que les petites serveuses ne vont plus savoir où donner de la tête ! » Tu le charries gentiment. Il te demande de l’aide avec son noeux papillon. Tu t’avances vers lui. Tu lui fais rapidement et tu le mets bien droit. « - Et voilà ! » Il enchaîne sur un passif avec ma demoiselle d’honneur. Il n’y en a qu’une. Nevada… qui est allée le chercher justement. « - Un passif ? Qu’elle ne soit pas morte ? Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Tu ne sais pas si tu dois t’inquiéter pour Caïn ou pour Ada. Sachant que la jolie blonde de ta constellation est totalement capable de se défendre… aux risques et périls de ton frère. « - J’espère que c’est réglé ! Nevada fait partie de ma constellation ! » Tu lèves les yeux au plafond, tu n’es pas agacée, tu connais trop bien ton frère et tu ne pourras jamais lui en vouloir d’être comme il est. « - Bon, tu as un truc à me prêter ! Il me faut un truc bleu, le collier que tu m’as offert, en plus il est ancien, donc parfait, le truc neuf, ma robe et je n’ai rien emprunté, je te le rends après, promis ! » Je lui fais mon petit sourire charmeur auquel il ne résiste pas.
Tu rigoles doucement devant la nervosité de ta sœur de cœur et c'est là que tu te dis à quel point tu l'aimes et à quel point tu es heureuse de l'avoir rencontrée. Que ce soit pour toi ou pour Odin, tous les deux, vous êtes réellement chanceux de l'avoir avec vous. C'est comme une bénédiction quand vous l'avez enfin rencontré, le destin hein... Tu ne sais pas trop à dire vrai, ce que tu sais c'est que la présence d'Avery a toujours été comme une balise pour Odin, quelque chose que tu ne peux pas comprendre en vérité, mais cela n'a pas d'importance. Parce que tu l'as vu dans son regard, la toute première fois. Tu as vu l'étincelle, et tu pouvais presque le percevoir, ce lien qui les lie tous les deux. Tu ne sais pas trop comment l'expliquer, mais c'est comme si tu reprenais les termes des livres que tu as lu, ce serait un merveilleux fil rouge liant leurs âmes pour l'éternité... L'éternité. Ça paraît si long et pourtant... Pourtant tu te souviens encore de Henry. Tu te souviens que l'éternité, ce n'est rien au final quand tu ne sais même pas quand la mort viendra te chercher. Mais est-ce réellement le moment de penser à ça ? Maintenant ? Non, certainement pas. La mort n'a pas sa place dans cette cérémonie, elle n'a pas sa place aujourd'hui tout du moins. Tu sais déjà qu'elle viendra vous chercher bien avant que vous ne soyez prêt, alors pourquoi y penser ? Seul l'amour compte aujourd'hui. L'amour entre deux êtres prédestinés. L'amour unique et magnifique qui durera une éternité. Oui, cet amour-là, c'est celui que vous allez fêter aujourd'hui et ton cœur est en liesse de pouvoir y assister. Peu importe ce qui pourra t'arriver après ça, au moins tu pourras mourir heureuse d'avoir vu ta famille être heureuse à leur tour. « N'y penses pas. Les choses sont différentes aujourd'hui. Tu imagines ? L'éternité ! Avec Odin en plus ! De quoi rendre jalouse toutes les filles qui vont vous voir passer ! » Tu tentes de la dérider, parce que même si tu ne connais pas toute l'affaire, l'idée même qu'on ait pu l'obliger à quoi que ce soit te donne envie de taper quelqu'un.
Eh ouais, la douceur n'implique pas la naïveté. Ce n'est pas parce qu'on a aucune envie de combattre qu'on ne peut pas être pris de rendre justice pour quelqu'un qu'on apprécie énormément. « Je ne crois pas que tu puisses décevoir quelqu'un. La seule chose que tu as à faire, c'est l'aimer et ça, tu le fais tous les jours. Comment veux-tu que cet amour puisse décevoir qui que ce soit ? » Tu souris doucement avant de reprendre « Tu sais, je crois que même crottés jusqu'aux oreilles, tu serais parfaitement. Peu importe ce que tu portes, comment tu es coiffé, tout ce qu'il verra c'est toi. Et c'est juste suffisant. » Tu sais parfaitement que personne ne s'imagine que ce sera suffisant. Après tout, les mariages sont connus pour être des événements mémorables, alors tu comprends parfaitement ce qu'elle veut dire. Pourtant, tu estimes aussi que l'apparence ne devrait pas compter tant que ça, peu importe la façon tu es habillés, ce qui importe, c'est de venir avec tes sentiments, avec ce cœur ouvert que tu décides de donner à l'autre, pour les siècles à venir et probablement même les décennies. Tu esquisse un nouveau sourire alors que tu la regardes trinquer pour vous deux et son compliment te fait rougir de la tête aux pieds. « Merci beaucoup, c'est juste sobre et c'est très bien comme ça. » Ce n'est pas toi qu'on doit voir aujourd'hui et si le monde peut t'oublier, ce sera tout aussi bien. Clairement, tu te sens bien mieux loin des projecteurs. Et c'est avec cette idée en tête que tu vas chercher le frère d'Avery. Frère qui n'est pas si compliqué à trouver, malgré tout, tu ne pensais pas que ce serait lui. Tu ne sais pas trop comment réagir, alors ton corps le fait pour toi. C'est une claque retentissante que tu lui colles. Une claque que tu t'en veux de lui avoir donné. Bon sang, ce n'est pas toi, clairement pas. Mais tu te souviens de ce jour, de ce que ses sbires ont osé dire. Menacer femmes et enfants pour te faire venir contre ton gré. Comment oublier la peur dans leur regard et surtout dans celui de cette jeune infirmière. Quelque part, tu espères qu'elle a survécu à ce jour. Ou peut-être pas si cela peut causer des ennuis à Caïn.
Enfin d'un autre côté, tu as bien l'impression que l'homme est abonné aux ennuis et leur court après même. Tu restes un instant figé, rouge jusqu'aux oreilles alors sous ce sourire qui donnerait envie à n'importe qui de lui en coller une seconde. Pourtant, c'est la phrase d'après qui te cloue sur place. Princesse... Mais pourquoi est-ce qu'il te surnomme princesse ? Franchement, on a pas idée d'appeler quelqu'un qu'on ne connaît pas comme ça ? Et puis, pourquoi tu bloques dessus aussi ? Tu serres les dents un moment et hausse un sourcil quand il reprend avec la phrase d'après. « Enchantée... Oui. Au moins, je mets enfin une tête sur ton nom. C'est bon à savoir. » Au moins, tu sais qui il est désormais et clairement tu ne comptes pas l'oublier de sitôt le gaillard. Par contre, tu ne comptes pas t'attarder là, parce que tu as honte de l'avoir frappé malgré tout. Tu es ici pour célébrer l'amour et pourtant, tu viens de gifler quelqu'un... Bonjour la misère. Tu gémirais bien de dépit, mais tu sais déjà qu'il le prendrait pour argent comptant et sauterait dessus sans pitié. Alors au lieu de cela, tu le rediriges vers Avery et tu t'en vas. Ses derniers mots restent une fois de plus coincés dans ton esprit alors que tu soulèves le bas de ta robe et pied nu, tu vas sur la plage pour te changer les idées. Malgré tout, tu n'as pas fait quelque pas que c'est Odin que tu rencontres. Bon sang, ce n'était pas du tout prévu ça et encore moins quand il remarque que ça ne va pas fort. Tu serres doucement sa main, comme tu l'as souvent fait avant. « Excuse-moi, je cherche juste à fuir la honte que je ressens actuellement. » Bon sang, il a toujours eu le don de te faire dire tout ce que tu ne voulais pas dire. Clairement, il n'est pas ton frère pour rien. Tu regrettes parfois qu'il ne soit qu'un frère de cœur. Parce que tu aurais adoré avoir un frère de sang tel que lui.
Mais tu sais aussi que les liens du sang ne sont rien face aux liens que tu décides de lier quoi qu'il arrive. Un sourire se dessine sur ton visage alors que tu le vois regarder derrière. « Personne ne me suit et si c'était le cas, je l'aurais d'abord mis à terre. » C'est vrai que tu as la douceur chevillée au corps et que clairement, tu n'as pas envie de te battre. Mais, en passant les âges, tu as appris aussi qu'être douce n'impliquait pas forcément de ne pas se battre. Pour protéger ceux que tu aimes, tu as appris et bien évidemment, tu n'as pas cessé d'apprendre au fur et à mesure. Et même si le combat n'est pas ton point fort, ça n'en reste pas moins une force que tu peux utiliser. Tu regardes ton frère et tu souris doucement. « J'ai rencontré Caïn. Et il s'avère que je l'avais déjà rencontrée avant. Tu te souviens, l'hôpital à Chicago, la mort que je t'ai expliqué brièvement. C'était lui. Après il a été sympa avec nous et j'ai vu qu'il avait tenté de me protéger avant que je ne me prenne une balle, mais je ne sais pas pourquoi, je me suis avancée et je lui ai collé une gifle. J'ai tellement honte que je suis allée prendre l'air. » Tu ricanes de toi-même. Voilà que tu perds ton contrôle. C'est nouveau ça... Si seulement ça n'avait pas été avec le frère d'Avery. Bon sang la galère. « Enfin, n'y pensons plus, tout ça est réglé. » Tu te recules un petit peu et prend de la distance que tu combles rapidement. « C'est que tu as la classe frangin dis-moi. Alors, nerveux pour ton mariage ? Je sais que c'est le second, mais c'est toujours différent pas vrai ? » Tu souris doucement et dépose un baiser sur sa joue. « Tu devrais t'habiller plus souvent comme ça. Ça te va vraiment bien. Je suis certaine que ta futur femme va carrément tomber dans tes bras. Tu me diras c'est pas comme si c'était pas évident. » Un léger sourire et tu reprends ta marche. « Tu veux marcher un peu avec moi ? »
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Dim 28 Mar - 0:08
Je suis sur le point de vivre l’un des plus beaux jours de ma vie et comme prévu, qui dit bonheur dit aussi drames. Je crois que je n’ai jamais vu un jour merveilleux ponctué de soucis ou de drames plus ou moins gros et profonds. Je crois que ma sœur de cœur en vit un en ce moment, je pense le ressentir. Mon cœur se noue lorsque je la vois sortir sur la plage alors que je viens de vérifier que toutes les installations sont bien en place. Je vois bien que quelque chose ne va pas aussi, mon premier réflexe est de vérifier qu’elle n’est pas suivie avant de prendre les choses en main. “Tu me connais trop bien !” je lance alors qu’elle m’affirme ne pas être suivie. Elle sait comment je fonctionne maintenant, elle sait comment je pense également. Du moins dans quatre-vingt dix pour cent des cas. Et il en est de même sur le chemin inverse.
Evidemment, elle me raconte ce qu’il s’est passé et comme par hasard c’est le prénom de “Caïn” qui ressort. Qu’a-t-il encore fait ce nigaud? Il est vraiment casse-pieds et pour être poli encore ! J’en ai assez d’entendre parler de lui ou de l’avoir au travers de ma route. Avery n’a franchement pas gagné le gros lot avec un tel frangin ! Bref, je ne dis rien, je me contente de grincer des dents et écoute le récit de Nevada. “C’est l’effet qu’il fait à tout le monde, t’en fais pas.” je lance en souriant. C’est vrai au fond il a vraiment cette manie de se positionner comme le mauvais type de service qu’on a au mieux envie de gifler au pire envie de tuer. Mais comme il est immortel, on peut le tuer tant qu’on veut, il reviendra. De la mauvaise herbe. Enfin, c’est ce que je pensais avant d’apprendre un minimum à le connaître et surtout de voir à quel point Avery tient à lui. Enfin, comme le dit Nevada, passons à autre chose.
“Nerveux? Moi? Jamaiiiiiis….J’en peux plus ! Non seulement chaque expérience est différente mais j’ai tellement peur que quelque chose nous empêche d’aller au bout. Tu sais genre couple maudit… un peu comme Roméo et Juliette, même si je n’ai absolument rien d’un Roméo.” j’ajoute avec un sourire crispé. Mais je prends le compliment "En tout cas merci beaucoup. Tu sais tu es magnifique aussi ! Ça m'étonnerait pas que tu trouves l’amour de ta vie aujourd’hui ! A moins que tu l’aies déjà !” je lui lance avec un clin d'œil. Je la vois d’ici s’offusquer et je me marre d’avance. Cela dit, j’ai déjà ressenti quelque chose en elle de fort, d’intense, semblable à de l’amour, tout comme une grande tristresse. “Mais tu sais, ce n’est pas si évident qu’Avery me tombe dans les bras. Elle peut prendre peur au dernier moment.” je grimace. “Lors de mon premier mariage, évidemment, ce n’est pas du tout le même genre de mariage là d’où je viens, mais ma future femme a pris peur, alors qu’on avait la chance de nous aimer, et elle ne sortait pas de la pièce où elle s’était terrée. J’ai attendu un bon quart d’heure avant de la voir arriver tremblant comme une feuille. J’ai cru la torturer ce jour-là. Heureusement, la suite a été plus agréable !” je lance finalement, perdu dans mes souvenirs. “Enfin, ne pensons pas aux et si…” Je souris alors et lui tend le bras, comme le ferait un gentleman pour qu’elle le crochette. “ Avec plaisir Nevada.” Et nous voilà en train de marcher sur le sable, pieds nus, s'enfonçant jusqu’aux chevilles.
Durant les premières secondes je suis pensif et ne dit pas un mot quand soudain je me lance et lui demande “ Tu as déjà songé à fonder une famille Ada? Je veux dire avec tous ces orphelinats que l’on a vu, pleins d’enfants à adopter, jamais tu n’as eu envie de te poser et de fonder ta famille?” Je suis curieux mais au final, avec tous les événements qui ont bousculé nos vies dernièrement, nous n’avons jamais pris le temps de discuter de tout ça !
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Mar 30 Mar - 17:40
“ M’appelle pas Abel putain !” grimace qui sur les babines retroussées et les crocs affutés, il secoue la tête avec vigueur. Abel est mort. Cané. Crevé. pas besoin qu’on lui rappelle cette espèce de lopette qui a laissé sa soeur se faire troncher par un fils de pute et assassiner par une bande de crevures. c’fini tout ça et entendre ce putain de nom ne fait qu’accroitre une colère déjà bien entamée de lui même - de ce qu’il était lorsque sa vie était mortelle et insipide. Pourtant, elle s’y résigne pas, Avery. Des siècles durant où elle a toujours pas pigé qu’le mec qui endossait cette saloperie de sobriquet est bel et bien enterré 6 pieds sous terre à graillé de la racine de pissenlit. Abel c'était un mec sans interet qui a vécu une vie sans intérêt. End of story. L’oeil noircit, il avise sa jumelle dans un soupir ; C’ets quand même un truc de dingue qu’il arrive pas à lui faire lacher l’morceau sur le gros connard qu’il est devenu et qu’elle veut clairement pas capter de son irréductible compassion. ça l’horripile des fois, cette manière qu’elle a de toujours tout pardonner ; même à lui - surtout à lui. Un léger rictus s’étale sur ses lèvres. Rictus qui se solde par un sourire bien plus sincère cette fois - y’a vraiment qu’elle pour le nommer ainsi sans qu’il pète littéralement une durite et envoie valdinguer la salle entière - voire même la planète. Dans un rire un peu rauque, Il recule un pour aviser la silhouette élancée et svelte de sa jumelle ; le parfait opposé à ce que lui dégage avec sa gueule griffée au papier de verre et sa trogne noire de vice. Elle est lumineuse. ça s’rait mentir que de dire que la laisser partir le réjouit - bien au contraire, ça palpite quelques grésillement irrégulier dans sa cage thoracique. Puis il se dit que c’est pas plus mal. S’il lui arrive des bricoles, elle se retrouvera pas seule à éponger sa peine - c’est important, puisqu’elle est la meilleure partie de lui même. “ Puis d’abord, t’as cru que j'étais la bourse de Wall street ?” roulement d’yeux dans leurs habitacles caverneux. Toutes ces coutumes dont il pige que dalle le rendent nerveux. Il se frotte le menton - rugueux d’un rasage approximatif - et fait ce bruit de succion qu’il fait toujours de sa langue sur ses canines lorsqu’il se sait fébrile.
“ Les serveuses ? Nan, j’les laisse à Al. j’suis pas ici pour me taper une de ces minettes, ça m'intéresse pas.” D’une part parce que même s’il n’est pas le gars le plus poli de la terre, il sait bien que s’envoyer une nana le jour de noces de la soeurette c’est pas franchement l’idée du siècle. Pis, il fait déjà pas l’unanimité auprès de sa constellation alors… Autant se tenir à carreaux. D’autant que la compagnie n’a pas l’air des plus désagréable - il se dit, révocant l’image de la blonde à la poigne de fer. “ Mais j’suis content que tu apprécies l’effort. J’ai pas porté de ces saloperies de costume depuis que Al capone s’est fait topé.” Et ça ne le rend pas super à l’aise. Le tissu cintré sur ses épaules lui donnant l’allure d’un gorille. La chemise qui lui colle à la peau comme une putain de chipolata. Et puis, ce collui grattant la gorge et sur lequel Avery pose ses mains afin d’y nouer un de ses noeuds à la con qui lui obstrue presque la trachée - et qu’il finira irrémédiablement par défaire dans l’heure d’ailleurs. Il s’apprête à déplorer son état de pingouin, négocier le port de cravate… Mais à voir le sourire radieux de sa soeur, Caïn préfère se réfugier dans le silence, cette fois. “ Bah en fait. à Chicago, t’sais. Y’a eu une fusillade après que je me sois fait gaulé par la flicaille corrompue qui cherchait à reprendre la main sur mon buiz. Ta demoiselle d’honneur était là quand ils ont attaqués, ces fils de putes.” Langue sur les lippes, il est encore contrarié à la simple évocation de ce souvenir. “ Mais c’pas moi qui l’avait enlevé, ce sont mes clébards à 2 neurones. Elle devait soigner mes hommes et rester juste le temps qu’ils se remettent, je l’aurais pas mal traitée je te promet. D’ailleurs au contraire je....” D’une main il se gratte la nuque. C’est partiellement idiot de rester cloitré derrière l’impression un peu trop percutante qu’elle a laissé. “... Non laisse tomber.” Ouais, c’est du passé et le passé c’ets pas fait pour être déterré. La putain de claque en est la preuve irréfutable. “ J’pensais qu’elle était morte. Quand je me suis relevé, j’suis aller poser son corps devant un hopital et je me suis taillé.” Haussement d’epaule bref. L’air de pas y toucher alors qu’il a fait des ravages. Jusque dans les tréfonds de Chicago, il les a traqués, ces enflures. Jusqu’a ce qu’il se noient dans leur propre sang, il n’a pas arrêté. Un par un. Après qu’ils aient supplié et demandé pardon pour cette nenette dont il ne connaissait finalement pas grand chose. “ Ah bon? sans blague. j’croyais qu’elle faisait du tourisme.” qu’il réplique devant la futilité de cette précision. “ Mais qu’est ce que tu veux que je te prête à part un bifton?!” il a beau se creuser la cervelle, Caïn est pas l’genre de mec à se coltiner tout un tas de pacotille sur lui. il fouille dans ses poches. Vides. Cherche dans son veston. Rien. C’est un coup d’oeil sur ses manches qu’il capte aussitôt. Le costume est fait sur mesure. Aussi, il a fait faire les boutons de manchette en argent, la lettre C apposée en lettre calligraphiée. Tout en baragouinant quelques mots, il dégrafe un des boutons et vient doucement à le tendre à Avery. “ J’sais pas où tu veux le mettre mais ça coute une blinde, prend en soin et laisse pas ton mari l’arracher comme un taré quand il voudra consommer votre …” Et de secouer sa tete nerveusement - ouais non pas bonne idée d’penser à ça.“ Enfin tu vois quoi.”
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Mar 30 Mar - 22:50
Un sourire tendre posé sur ton frère. C'est fou ce que tu l'aimes cette tête de mule. Il est tout pour toi. Certes, maintenant, il va devoir partager la place d'homme de ma vie, mais il restera toujours le premier. A tout jamais. On est venu au monde ensemble et on est mort ensemble. Maintenant l'éternité s'offre à nous. Il sera toujours Abel pour moi. Je sais qu'il n'est plus le garçon de Salem. Je le sais parfaitement, mais c'est aussi tout ce qui nous rattache à notre mortalité. Mon prénom et le sien. " - Tu resteras Abel quoiqu'il arrive à mes yeux "
Tu souris. Tu n'épilogues pas sur le sujet. C'est une discorde qui ne cesse de revenir sur le tapis. Pas la peine de te disputer avec ton jumeau en ce grand jour.
Tu le regardes après avoir remis son noeud papillon. Il a fier allure. Tu le trouves beau ton frère. Tu cherches un peu la ressemblance potentielle entre lui et toi. Les yeux peut-être et le nez... De parfaits faux jumeaux. Il paraît que tu ressembles à ta mère et que lui aurait plutôt pris du père. Peu importe, ils ne sont plus. Plus de parents. Et ce n'est pas quelque chose qui te manque aujourd'hui. Eux t'ont forcé à épouser un homme répugnant pour l'argent et le pouvoir. Tu n'as jamais voulu te marier. Pas à cette époque. Tu ne voyais pas les choses comme maintenant et le mariage n'avait strictement rien de romantique. Les parents forçaient leurs enfants à se marier pour l'argent principalement, les alliances et le pouvoir. Rares étaient les mariages d'amour.
Cette mort t'a quelque peu libéré. Et tu en es là aujourd'hui. Tu as trouvé l'homme de ta vie. Tu repenses alors à cette tradition américaine. Celle que tu voulais absolument tenir... Après le constat, tu te rends compte qu'il te manque un objet prêté et là, dans l'immédiat, il n'y a que ton frère qui puisse remédier à ça.
" - C'est vrai que tu es ici pour ta soeur adorée ! " Un sourire et un regard innocent, celui que tu utilises pour le faire craquer. Bien qu'en général, tu n'aies pas besoin de cela. Tu repenses alors à l'époque d'Al Capone et Chicago. Tu t'en souviens comme si c'était hier. Tu as failli perdre Odin et ton frère a passé un sale quart d'heure. C'était le début de votre histoire avec Odin. Vous veniez de vous trouver et aujourd'hui vous allez jurer de ne plus jamais vous quitter. Un léger sourire se dessine sur tes lèvres mais tu lui as aussi demandé des explications sur le passif avec ta meilleure amie Nevada. Tu fronces les sourcils quand tu entends l'histoire de ton frère. Tu te souviens de ce jour... C'était donc lui le responsable. " - Bon sang, c'est pas vrai, je me souviens de cette histoire... C'était donc toi le responsable ! " Tu pouffe un peu. " Je crois que tu as surtout de la chance qu'elle ne t'ait pas botté les fesses ! " Tu sais parfaitement que Nevada est capable de se défendre et si cela n'avait pas été le cas, elle vous l'aurait dit à Odin et toi. " - Et arrête de faire le malin, j'espère que tu t'es excusée ! " Tu ne lui en veux pas vraiment. Jamais à dire vrai. Et tu lui réclames un truc prêté ! Il râle. C'est sa spécialité et cela t'arrache toujours un petit rire. " - Un billet ça peut le faire..." Tu restes songeuse mais il trouve mieux. Tu le vois défaire l'un de ses bouton de manchette et il t'explique que cela coûte une blind. Tu arques un sourcil étonnée de l'idée mais cette idée en question est plutôt bonne. La fin de sa phrase te fait et rougir et éclater de rire. " - Le mariage est consommé depuis des lustres, tu le sais n'est-ce pas? " Histoire de le gêner que davantage. Tu prends l'objet prêté et tu l'accroches alors à son bracelet en argent. Il ira parfaitement. Tu t'approches de ton frère pour le prendre dans tes bras. Tu te hisses sur la pointe des pieds et tu l'enlaces, posant ta tête sur son épaule. " - Merci " Pas seulement pour le bouton de manchette mais pour être toujours là, être ton frère, ton ombre, ton double. Tu as bien trop besoin de lui. Tu ne conçois pas de vivre dans un monde où Caïn n'existe pas. " - On trinque ? J'ai besoin de champagne avant le grand moment qui arrive à grand pas ! " Je peux boire un deuxième verre, non ?
« Il faut dire que cela fait plusieurs siècles qu'on se côtoie maintenant. » Ce n'est pas rien et tu sais parfaitement comment il fonctionne. Cet homme est réellement hors du commun et son besoin clair de nous protéger est vraiment élevé. Pas que tu lui en veuilles, bien au contraire, quelque part tu le comprends. Il s'avère que tu es plutôt doué pour t'attirer des ennuis sans même les chercher, sans même comprendre pourquoi. À croire que ta nature douce attire ceux qui veulent en profiter, peu importe que ce soit dans le bon sens du terme ou non. Un léger sourire étire tes lèvres malgré tout. Te retrouver en face de Caïn t'a un peu secoué, tu l'admets volontiers. Il est comme un ouragan, il balaye tout sur son passage sans même penser aux ravages qu'il fait et il reste en tête peu importe le nombre d'années qui passent. Les souvenirs... Ils sont précieux et tu n'hésites jamais à bien les garder en tête pour ne rien perdre et Caïn y a malgré tout une place particulière et pas parce que ses sbires t'ont kidnappé à la prohibition, mais parce qu'il y a quelque chose en lui qui fait écho en toi. Un soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu expliques à ton frère ce qui s'est passé avec l'homme. « Peut-être, mais au fond tu sais, je ne lui en veut même pas. J'aimerais le comprendre quelque part et peut-être atténuer ces ténèbres qui semblent le ronger. Enfin... je ne sais pas trop. De toute manière, je doute de le revoir avant plusieurs siècles désormais ! » Ou pas... Sait-on jamais ce que l'avenir réserve, mais tu sais déjà que peu importe ce que tu as envie de faire, il ne te laissera clairement pas entrer dans sa bulle, c'est ainsi.
Un haussement d'épaule plus tard et tu t'occupes de détourner la conversation vers un objet plus logique. « Hmhm. » Tu le regardes avec un air amusé, secouant doucement la tête. « Vous n'avez rien d'un couple maudit tu sais. Certes, tu as un beau-frère plutôt particulier, mais ça n'en reste pas moins que vous êtes prédestiné. Rien n'empêchera ce mariage et je botterais les fesses de tous ceux qui voudront mettre le bazar ! » Le pire, c'est que tu le penses réellement. Malgré tout ce que les gens pensent de toi, tu n'as rien d'une petite fille inutile et il peut parfaitement t'arriver de t'énerver et te vouloir tabasser quelques personnes. Les années passant, tu t'es rendu compte que c'est envie tenait plus du coup de sang que d'une réelle envie de frapper, mais il ne faut pas t'échauffer, c'est certain. Tu secoues doucement la tête alors que la question vient se poser comme un cheveux sur la soupe. Tu le regardes avec des yeux ronds comme des queues de bille. L'amour... Tu n'y crois plus te concernant et ceux depuis un longtemps. Entre ce qui a faillit t'arriver quand tu étais mortelle et ce qui s'est passé avec Henry, tu doutes d'être faite pour aimer. « Non, je n'ai personne de ce genre et désolé de te le dire, mais tu ne risques pas de me caser, ni maintenant, ni plus tard. » Tu n'as pas envie d'en parler d'une certaine façon. Quelque chose s'est bloqué en toi quand Henry t'a dit non. Après tout, si même un immortel aussi dévoué que Henry ne veut pas de toi, alors c'est peine perdue. Un peu défaitiste en matière d'amour hein ? Tu l'admets volontiers. Ce n'est pas que tu ais eu beaucoup d'expérience, mais les seuls que tu aies eu t'ont vacciné et puis aider les autres te suffit largement, alors pourquoi se blesser pour rien ?
« S'il te plaît Odin, ne prends pas peur maintenant alors que tu sais parfaitement qu'elle ne s'enfuira jamais. C'est dans tes bras qu'elle se sent bien. C'est dans tes bras qu'elle veut passer le reste de sa vie. Et puis, faites moi un neveu que je puisse pouponner par votre intermédiaire ! » Tu rigoles doucement, mais tu n'en penses pas moins. Peut-être est-il réellement temps de raccrocher ? Non, pas encore. De nombreuses personnes ont encore besoin de vous, de ce que vous pouvez apporter, de tout ce qui n'est pas combat. « Tu sais, aimer c'est quelque chose d'unique, c'est quelque chose qu'on ne vit pas tous. Mais parfois, on se dit que ce n'est pas suffisant. Je ne pense pas que ta première femme n'ait pas eu envie de se marier avec toi, mais je pense que tout le monde peut avoir peur. Parce qu'aimer, ça signifie aussi penser à quelqu'un d'autre qu'à soi. Ça signifie une vie future à deux, des envies à deux, des besoin à deux. Seulement, on a toujours eu l'habitude de penser pour un, alors penser pour deux nous fait revoir nos envies et nos désirs. Ça nous oblige à revoir notre façon de voir les choses. Mais dans les yeux d'Avery tout à l'heure, je n'ai pas vu de peur, seulement de l'impatience et aussi l'envie de te plaire. Ça, elle était bien présente. » Les deux moitiés enfin réunies... Le destin décidément est devenu un peu plus clément pour eux. Au lieu de passer des années seuls, ils pourront passer des années à deux, des centaines d'années jusqu'à ce que tout se termine. Un léger soupir s'échappe de tes lèvres alors que tu lui proposes de marcher avec lui. Bien évidemment, il accepte sans se prendre la tête, c'est aussi cela Odin et c'est pour ça que tu l'apprécies autant. Peu importe ce qui pourrait te troubler, sa force tranquille te permet de garder les pieds sur terre en toute circonstance et tu ne le remercieras jamais assez pour cela.
Cependant, tu ne t'attendais pas à sa phrase suivante. Quelque chose se noue en toi, anxiété ? Angoisse ? Peur ? Rien de tout cela, en réalité, c'est l'envie que te crève les entrailles. « Tu le sais bien non ? » Toutes les fois où tu as été dans les guerres, c'était pour t'occuper des enfants, n'est-ce pas évident ? Ton regard se plonge dans ce ciel si bleu sans aucun nuage qui t'apporte une certaine sérénité pour te permettre de reprendre la parole. « Quand j'étais mortelle, j'ai toujours rêvé d'avoir une grande famille, de trouver quelqu'un et de pouvoir avoir des enfants. Même s'il est vrai que j'ai adoré ma grand-mère, je me suis toujours sentie seule. Alors si, ces derniers temps, j'ai de plus en plus envie de me poser et de fonder une famille. J'ai envie d'être mère, d'élever des enfants, de les voir grandir et s'épanouir. J'ai envie de les entendre se plaindre, de les entendre rire, de les voir pleurer. Je veux pouvoir les consoler comme le ferait une véritable mère. » Tu en as plus envie que tout, mais tu sais aussi que ce ne serait pas juste. « Pourtant, je ne compte pas passer le pas. D'une, je ne pense pas qu'élever un enfant seule soit une bonne idée. De deux, ce ne serait pas juste pour lui. Nous ne vieillissons pas, nous ne passons pas les âges. Comment lui faire comprendre cela ? Comment lui expliquer que lui vieillira, alors que nous non. Je ne sais pas si je pourrais me remettre de la perte d'un enfant, surtout si je dois encore vivre mille, ou même deux milles ans. » C'est ce qui te fait le plus peur en vérité. Devoir vivre encore des années avec la douleur de la perte. Déjà perdre tes animaux te fend le cœur, alors un enfant que tu as élevé... Non, tu ne pourrais pas, pas seule en tout cas et tu ne comptes pas trouver qui que ce soit qui puisse avoir ce genre d'envie. « Et toi alors ? Tu as envie d'avoir de nouveau des enfants ? Tu envisages une famille ? »
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Lun 26 Avr - 23:18
Etre dans l’attente du début de la cérémonie m’angoisse légèrement. C’est fascinant qu’au bout de près de mille ans je sois encore capable de vivre des événements à cent pour cent avec toutes les émotions qui les caractérisent. Quand j’ai compris que quelque chose n’allait pas, quand j’ai rencontré d’autres immortels qui m’ont expliqué ce que j’étais, j’avais peur de devenir une vraie coquille vide avec le temps. Un homme tellement blasé qu’il ne ressentirai presque plus rien. Au contraire, j’ai su cultiver ce qui fait de nous des êtres humains et j’en suis fier. Quelque part, je suis heureux de pouvoir dire, aujourd’hui, que j’angoisse, que j’ai hâte et que je suis pétris de bonheur en même temps ! Je suis également comblé d’avoir ces deux femmes dans ma constellation et d’avoir la chance de parcourir le monde avec elles, de les protéger et d’accomplir des merveilles pour essayer de construire un monde meilleur. C’est aussi notre lien mais nos expériences qui font que je souhaite plus que tout les protéger. Elles sont ma famille. Cette famille que j’ai reconstruite au fil des siècles.
Nevada me parle alors de Caïn, mon beau-frère mais aussi celui qui m’a balancé par six pieds sous eaux pour me voir disparaître. Celui que j’ai sauvé avec son meilleur ami. Je ne sais toujours pas si c’était une bonne chose d’ailleurs de le faire, mais si j’ai accompli ma mission à l’époque c’était surtout pour Avery. Bref, qu’il ne fasse pas de mal à Nevada car sinon c’est moi qui vais l’envoyer six pieds sous terre, même si je sais qu’il ne peut pas mourir cela me fera un bien fou !
Elle me connaît par coeur et c’est bien normal. Cela fait des siècles, comme elle le souligne, que nous traînons ensemble et que nous partageons bien plus que quelques cafés sur une terrasse. Nous partageons nos rêves, nos espoirs, nos peurs, nos aventures… Parfois même nos émois les plus profonds. “Je sais que te dire de te méfier de lui serait vain. Mais je pense qu’avec le temps, tu pourras lui ouvrir le coeur à défaut de pouvoir trouver son pois chiche…. Pardon, il m’agace encore !” Mais là n’est pas la question, je sens que quelque chose se trame entre les deux et même si Caïn possède des méthodes outre mesure agaçantes, je suis convaincu qu’il n’ira pas trop loin avec Nevada et qu’il aura tendance à la protéger. Instinct de millénaire, on va dire. Et au pire, il me trouvera et pas souriant !
En parlant d’instinct de millénaire, je dois dire qu’il m’a lâchement lâché concernant ce mariage. J’ai peur qu’Avery se rende compte que nous ne sommes pas faits pour ça et qu’elle ne vienne pas. Vieille peur imbécile que Nevada balaie d’une phrase. Elle a raison, je le sais. La sagesse des femmes me surprendra toujours d’ailleurs ! “Nevada Ninja !” je lance en souriant. Je sais que c’est une femme forte qui sait se défendre et ça me rassure quelque part même si mes vieux instincts m’amènent à toujours vouloir les couver elle et Avery. “Merci d’être là Nev’, toujours.” dis-je en la prenant par les épaules pour la serrer contre moi et déposer un baiser sur ses cheveux. “On verra” finis-je par répondre alors qu’elle spécifie n’avoir personne et ne pas être casable. Tout arrive à qui sait attendre. Après tout, je me marie à près de mille ans… je ne l’aurais pas imaginé avant ! Je ne perds jamais espoir, surtout pour une divine créature telle que Nevada. C’est notre ange gardien, notre déesse de la douceur et de l’amour.
Ne pas prendre peur, je peux le faire. Un enfant? Un enfant? Ai-je bien entendu? Mais venant de Nevada, cela ne m’étonne même pas.
La marche me fait du bien et m’aide à apaiser mon coeur pétrie d’angoisses. Nevada et ses mots sont révélateurs également. Ce qu’elle m’a décrit correspond tellement à la Avery que je connais. J’en souris même. “ Elle me plairait dans le plus simple apparat, elle le sait. Une feuille pour cacher l’essentiel me suffirait. Du moment que nous sommes entourés des gens que l’on aime et avec la personne qui fait vibrer notre coeur, quoi de mieux?” je laisse une pause avant d’ajouter “ Je me ramollit, tu peux le dire !” puis je souris à nouveau. Mais une fois encore elle a raison. Se marier c’est tout penser à deux et ce n’est pas toujours évident car nous avons aussi besoin d’exister en tant qu’individu unique. C’est une équilibre précaire que l’on doit maintenir pour le bien du couple en tant que couple mais aussi en tant que personne. “Quelle sagesse Nevada ! Quant aux enfants nous verrons plus tard tu veux bien?” je lance enfin.
Je lui demande alors si elle a envisagé, elle, de devenir mère un jour. Après tout, avec tous les enfants que nous avons côtoyés ces dernières années, cela semble logique.
Son discours fait écho à mes propres peurs mes propres questions sur le sujet alors je la prends à nouveau par les épaules. “ Je pense qu’un jour, tu auras ta famille. Je mourrai sûrement avant toi, mais j’espère que tu te laisseras happer par l’idée et que l’on aura assez découvert de données sur notre immortalité pour permettre aussi de mieux l'appréhender ainsi que les générations futures. Mais ne perds pas tes rêves Nevada. J’ai toujours cru qu’il était bon d’avoir plusieurs rêves pour être sûrs d’en réaliser quelques-uns. Celui-ci, pourtant, j’ai la certitude que le temps fera son œuvre. Tu le mérites plus que tout.” Mais sa question me rappelle que ce que je lui dis s’applique également à ma propre personne. Ma vision est cependant légèrement différente. “ A vrai dire oui. J’aimerais beaucoup. Mais comme toi, j’ai cette peur qui me hante d’un enfant que je verrai mourir et qui ne comprendrait pas pourquoi je vie alors que lui est condamné. D’un autre côté je me dis que nous faisons des enfants pour qu’ils prennent la relève de ce monde. A nous de les façonner pour qu’ils soient de bons exemples et ceci fait, nous n’avons plus qu’ nous échapper quitte à simuler notre propre mort. Mais cela demanderait un acte fort et une volonté de fer que de s’éloigner de nos enfants que l’on aime plus que tout. Je l’ai fait pour mes amours.” J’avoue alors peut-être pour la première fois. “ Quand j’ai repris vie après ma première mort, je suis retourné sur les lieux de l’accident. Je les ai vu. Je n’ai pas eu le courage de rester avec eux et de les consoler ni même de leur expliquer comment papa avait survécu. Je ne savais pas moi-même. Je les ai observé de loin alors...” J’évoque ce passé avec neutralité. Ces souvenirs sont lointains parfois voilés par le temps. Je soupire et observe le soleil, au loin, qui a poursuivi sa course pendant notre discussion. " Il faudrait peut être que nous retournions avec les autres. Qu'en dis-tu?" je suggère. Il ne faudrait pas que je loupe mon propre mariage ! N'est-ce pas?
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Ven 30 Avr - 15:41
Raclement de gorge. Roulement d’yeux dans leurs orbites. S’il dégoise pas un mot de plus au sujet de son sobriquet de naissance, c’parce que c’est elle. Peut-être même que quelque part, ça l’rassure de voir que y’a encore quelqu’un pour croire à un semblant d’humanité derrière la paroi crasseuse de ses prunelles délavées de vicissitudes. Elle sait pas, Avery, que son humanité restante c’est elle, simplement, dans ce qu’elle est - elle porte tout ce qu’il n’a plus du bout de ses sourires. Le reste n’est qu’un vaste cimetière où repose, profondément enterré et souillé de boue, son innocuité d’antan. Quoiqu’il fasse, elle garde cette manière bien à elle de le regarder - comme si son putain de cuir d’homme grillé par sa cruauté infernale lui était invisible et qu’il ne restait que l’enfant à reluquer de compassion. Il a beau essayé de lui faire entendre raison. De lui rabacher dans son petit crâne blond que le gamin qui vivait jusqu’a s’écorcher les genoux, n’est plus qu’un tas de chair putride au fond de son âme. Essayer d’lui rabattre les oreille pour qu’il pite que Abel, il le laisse là, pourrir, se putréfier et nécroser le reste de son être pour jamais oublier la pestilence et la violence des Hommes. ça la rend triste, souvent, et il abandonne, toujours. Garde fermement cloué sa gueule devant l’air atterré de sa soeur dès lors qu’il sait avoir dépassé les bornes - régulièrement. Faut dire que c’est probablement la seule au monde qui l’aime, ça veut bien dire quelque chose, même pour un bâtard comme lui.
D’un signe rapide, Caïn se pince le nez et toussote. “ Ouais et pour la gnole, va m’en falloir quelques litres si j’veux encaisser de t’voir partir à son bras.”. ça l’fout un peu mal à l’aise tout ça. Pas qu’il remette en question l’attachement de ce bon vieux Odin pour sa soeur - il en a fini de faire la pleureuse dans l’jupon de sa soeur le concernant - mais, c’est qu’il y a des trucs qui le dépassent. Pis, il pense à la blonde. Les traits fins de son visage et ses boucles mordorées encadrant le sillon de ses joues. C’est joli à voir. ça vaut p’t’être le coup de fermer sa gueule et d’juste la mater du fond de l’allée quand l’espèce de requiem matrimonial retentira. “ Elle a failli me dévisser la tête quand même. j’savais pas qu’une aussi p’tite nénette pouvait avoir autant de force dans les poignets. Bon à savoir.” Ouais bon, il l’avait mérité celle là. D’ailleurs, il s’en repend pas. Chose suffisamment rare pour être relevé chez la bestiole qu’il est. “ Baaaaah.” des excuses… A bien y réfléchir, les regrets ne s’accompagnent jamais vraiment d’une logorrhée disculpatoire chez Caïn - le pardon, c’est rarement ce qu’il recherche le plus dès lors qu’il entame un de ces processus à la con de culpabilité. Parce qu’il sait bien, au fond, qu’il y a rien à justifier de ses actes ; quand l’abomination domine, même le plus dévot des saints ne saurait absoudre d’une quelconque indulgence, le péché dans lequel il baigne. “ J’ai buté les mecs qui l’ont liquidé. c’pas suffisant comme excuse?” Qu’il se contente de répondre, un sourire goguenard sur la trogne.
Pincement de lèvres dans un grognement guttural à l’évocation de ses parties d’jambes en l’air. “ Eho, j’suis pas ton mac. Garde tes histoires de cul pour toi et sèche ta culotte.” Et vlà qu’il marmonne dans sa barbe. Quelques jurons dont il effiloche le sens d’un air bourru et taciturne. Ce n’est que le contact de sa jumelle qui lui fait baisser sa garde et annihile son humeur maussade. C’est vrai, il est là pour elle. Et son fichu mariage. D’ailleurs, il est prêt à dézinguer le premier lascar qui s’aviserait à en gâcher la fête… Alors il aspire à pas servir de viande froide, ce soir, pour le buffet de noce ; ça ferait mauvais genre. “ J’veux bien. Mais t’as bu combien de verres déjà ? nan parce que, bien que ça m’ferait grandement marrer de t’entendre bégayer au moment fatidique, j’pense pas que Odin lui serait très content.” c’est vrai que l’image le fait s’égosiller comme un con pendant près de dix secondes. D’ailleurs il lui faudra 10 secondes de plus, après s’être dilaté la rate, pour reprendr sa contenance. Quelques pas qui le détachent de sa soeur pour aller s'enquérir de deux coupes et la bouteille de champagne dont il sert de grandes lapées avant de tendre un des verres vers sa frangine et de lever le sien. “ C’quoi déjà le truc qu’ils disent les curés là ? Jusqu’à ce que la mort vous sépare ? c’est ça non?” un truc dans l’genre. pour eux, c’est quand même assez relatif. “ Est ce que ça veut dire que vous devrez prononcer vos voeux une fois encore si un de vous deux cane et revient?” Bah quoi, faut bien détendre l’atmosphère non?
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Jeu 27 Mai - 20:05
Tu esquisses un sourire naturel. Tu aimes le tempérament de ton frère. Cela a toujours été ainsi. Tu as toujours apprécié sa façon d'être. Il est la force. Tu es la douceur. Parfois tu te demandes bien comment vous avez pu naître du même vagin. Comment vous pouvez être des jumeaux. D'une certaine façon, il est ton âme-soeur lui aussi. Tout te relie à lui et tu n'es pas prête à le laisser filer. Tu t'es tellement accrochée à tout ce qu'il représentait pour toi... et pourtant... pourtant aujourd'hui c'est l'heure de ton mariage. Et qui dit mariage dit indépendance familiale. Tu quitte définitivement le ni. Certes cela fait plusieurs années que tu es partie des jupons de ton frère mais là, c'est un peu l'officialisation. " - Au fond de toi, tu sais parfaitement qu'Odin est très bien ! Ta fierté t'empêche juste de l'admettre " Tu le taquines évidemment. Tu lui lances un petit regard amusé. Tu aimes ça l'embêter.
Puis le voilà qui aborde le sujet de Nevada. Alors tout prend sens. Tu as évidemment entendu parlé de cette histoire. Elle avait repris vie toute seule dans l'un des hôpitaux de Chicago. C'était il y a quelques années maintenant, une vingtaine peut-être. Tu comprends alors que ton frère était l'un des responsables de cette situation. Tu écoutes les explications qu'il te donne. Tu ne peux t'empêcher de rouler des yeux. Ce n'est pas de l'agacement, plutôt de l'exaspération. C'est dingue comme Abel ne changera jamais. Tu n'en reviens pas. En tout cas, tu fais attention à ne prendre aucun partie. L'amitié de Nevada est essentielle pour toi autant que ton lien avec ton frère. " - Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire mais à elle et en t'excusant ! "
Tu ne peux t'empêcher de rire. Il ne changera jamais. Si seulement il avait tué l'époux que tu avais à une époque. Celui qui, indirectement vous a rendu immortel puisque c'est en refusant de lui donner un enfant que vous vous êtes retrouvés punis de mort. Tu ne pourras jamais oublier les flammes sur ta peau. La douleur de celles-ci. Jamais. Tu n'en tiens pas rigueur à ton frère, le meurtre est une chose affreuse, cela ne devrait pas juste être un acte basique. Toi-même tu as tué. A quelques reprises et cela n'a jamais été évident pour toi. Ton âme restera pour l'éternité marquée.
" - Oh arrête de faire le prude ! Je sais que tu n'es pas un saint de ce côté-là non plus ! " Tu adores le voir raler. Est-ce une passion de soeur ? Tu dirais que oui. Il est vrai que tu as bu un peu. Tu as besoin de cela pour te détendre. Tu pourrais bégayer sans un gramme d'alcool avec le stresse. Abel te taquine. Tu aimes ça. Mais pas question de refuser une dernière coupe de champagne. Vous trinquez. " - Et je tiens très bien l'alcool comme tu peux le constater ! " Oui, parce que clairement après peut-être trois... ou quatre verres, tu t'en sors pas mal. La réplique de ton jumeau t'arrache un sourire. " - J'aurais peut-être dû faire changer, à la place de mort, mettre éternité ? Cela donnerait Jusqu'à ce que l'éternité vous sépare ? Je ne suis pas convaincue ! " Tu finis trop rapidement ta coupe. Il est l'heure, tes yeux viennent de se poser sur l'horloge de la chambre. " - Tu sais si tout le monde est prêt ? C'est l'heure de la cérémonie... tu es venu avec Alastair ? Je ne l'ai pas encore vu ! " Un sourire. " - Tu veux bien t'assurer que tout le monde est là ? Que je puisse faire mon entrée " un sourire encore mais cette fois malicieux. Ton coeur va finir par sortir de ta poitrine. Est-ce qu'on peut mourir dans ces conditions ? Tu tremblerais presque. Tu inspires. Expires. " - Et je te préviens, je vais te viser avec le bouquet, pour qu'on ait bientôt un nouveau mariage " Tu lui fais un clin d'oeil, c'est ironique évidemment. C'est une évidence mais il est tout de même possible que tu tentes de le viser, pour l'hilarité du moment.
(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Jeu 10 Juin - 11:05
La mine éternellement sombre, c’est l’épaule large calée contre l’encadrement de la grande fenêtre et les chevilles pénardement croisées, l’une des pointes de mes pompes vissée au parquet, que j’me tiens nonchalamment. Glissé dans un costard trois pièces aussi dark que ma tronche, c’est pourtant un mariage qu’on est venu célébrer. Et j’écoute, les paluches dans les poches de mon pantalon hors de prix, mon acolyte râler en s’essayant à une énième tentative de nouage de son nœud-pap’. Même si mes sourcils sont froncés sur mes yeux tempétueux, j’me fous clairement d’sa tronche. Pourtant mon regard est vissé sur l’extérieur de l’hôtel, jugeant déjà cette fourmilière qui s’active sur la plage pour arranger les derniers préparatifs. Et, on va pas s’mentir, la p’tite serveuse brune là-bas, a une sacrée paire de fesses moulée dans sa jupe lisse et noire. « Pis c’est moi où les pantalons sont d’plus en plus serrés au niveaux des burnes ? P’tain, tu t’souviens de notre tailleur à Chicago ? Lui au moins il foirait pas les coutures de l’entrejambe, bordel. », j’quitte finalement la nouvelle proie de mes iris pour les visser dans ceux du reflet de Caïn, dans le miroir. Un rictus goguenard s’étire sur ma gueule barbue -même pour le mariage de sa sœur, j’ferai pas l’effort de la raser comme lui, faut pas déconner-, alors que d’une simple impulsion, je quitte mon coin pour m’approcher. « C’est surtout qu’tu les vides pas assez, sale gland ! Ils sont plutôt bien taillés, j’trouve. », nargue de cette même voix profonde, j’pavane tranquillement dans mon trois pièces dont j’tire les manches juste pour l’enrager un peu plus. « Détend-toi putain, on dirait qu’c’est toi qui t’passes la corde au cou ! », et j’me marre d’une bonne tape dans l'dos de mon alter-égo quand il abandonne définitivement le bout de tissu froissé. Faut dire que l’mariage c’est pas not’tasse de thé. Putain, quelle foutue idée que d’se lier à une seule et même personne pour le restant d’ses jours ? C’te dépendance, c’te dévouement perpétuel : moi, ça m’fout clairement la gerbe. Mais j’ai assuré ma présence aujourd’hui, quand bien même cette emmerdeuse d’Avery m’fait dresser le poil : c’est la sœur de Caïn après tout. C’est que j’suis pas c’genre de gars à m’attacher et encore moins un féru des liens familiaux. C’est vrai, ma daronne a cané en m’foutant au monde, le paternel m’a appris tous mes vices avant d’passer l’arme à gauche et j’ai tué ma propre sœur parce qu’elle… me tapait sur les nerfs ! Ouais, j’crois qu’on a vu mieux en terme de famille soudée. Alors j’accompagne le brun, avalant une bonne rasade de c’whisky qu’il me propose. Un simple levé d’verre pour trinquer à sa sale mine et sa dégaine toujours sur les nerfs. Et encore une fois, j’échappe un éclat grave de mes narines : « C’toi l'témoin, mon gars… J’vais aller tâter l'terrain et voir c’que la Thaïlande nous réserve... ». J’termine le liquide ambre et claque le verre vide sur la tablette derrière un rictus carnassier. Pas besoin d’détail, on sait pertinemment à quel genre de visite touristique j’vais m’essayer alors que Caïn quitte déjà la suite…
[…]
Les quelques personnes ici présentes commencent à s’presser. Ouais, ça slalome autour de ma silhouette alors que j’m’impose dans le couloir. Non sans m’faire discret, c’est tranquille que j'fourre les pans d’ma chemise blanche dans mon futal de costard. Ouais, à défaut d’avoir eu l’temps de consommer cet alléchant postérieur, c’est la bouche de l’employée thaïlandaise qu’j’ai visité. C’est qu’ça bosse sévère par ici, ça s’implique grandement dans l’travail, hm... Réajustement d’ma veste sur mes épaules carrées, lissage de mes cheveux d’un revers de paume au rythme de ma démarche nonchalante : m’voilà plus détendu pour aller m’emmerder à la cérémonie qui pointe ses premières notes. Et d'mon sale regard sombre qui m’colle aux basques, j’examine toutes les petites tronches que j’croise en attendant d’en trouver une familière jusqu’à l’extérieur de l’hôtel où la plage se fond à l’horizon. Tout est prêt, les quelques convives se rapprochent, manque plus qu’ma tronche revêche pour embellir l’assemblée…
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(#) Re: I think I want Marry Youu | Wedding Day Mer 7 Juil - 16:40
Discuter avec Odin te fait toujours cet effet-là. Tu as l'impression d'être toujours la jeune femme de plus de quelques siècles mais qui n'a pas encore tout vu alors que son cœur est amoindri par le chagrin des diverses pertes. Il y a toujours ce petit quelque chose qui te donne l'impression de ne plus trop savoir où tu en es mais aussi d'exactement savoir ce que tu dois faire. C'est compliqué et en même temps tellement simple, c'est ton frère, d'une certaine façon, ou tout du moins de toutes les façons qui compte. Un sourire se dessine sur tes lèvres alors que vous continuez à discuter, de tout de rien, te faisant oublier le fait que tu viens probablement de frapper le frère d'Avery. Merde alors... Secouant la tête, tu laisses passer cette pensée, elle n'a rien à faire ici. Je souris à sa façon de parler de Caïn, à sa façon de répondre à mes phrases qui n'en sont pas. Je souris doucement jusqu'à ce qu'on commence à parler sérieusement. « La sagesse vient avec le temps non ? On ne se rend pas tellement compte des choses, mais nos yeux et notre mémoire sont plus exceptionnels qu'on ne veut bien l'admettre. Les souvenirs de nos anciennes décisions et de tout ce qu'on a vu dès lors, tout ça reste gravé dans notre mémoire. Est-ce réellement de la sagesse ? Ou alors juste de l'apprentissage de ce qu'il s'est passé ? » Tu n'en sais rien à dire vrai, tu ne sais pas trop quoi dire, ni quoi faire de plus. Parfois, tu as l'impression d'avoir plus de mille ans et par moment, c'est comme si tu étais toujours la petite herboriste qui vivait encore avec sa grand-mère. Les choses sont complexes et pourtant, pourtant … quelque part tu ne peux pas t'en empêcher.
Un sourire étire tes lèvres en te souvenant de ce qu'il disait sur Avery. Un sourire doux et prévenant. Tu ne trouves pas qu'il ramollit, loin de là. Tu le trouve plus homme, plus vibrant de cette énergie propre aux hommes, comme si quelque chose l'attendait au bout de tout ça, ce qui est bien évidemment le cas. Et puis, vient le sujet sérieux, l'un de ces sujets dont on a pas envie de parler, mais dont il fait bon de parler quand même malgré notre condition. Tu ne peux pas t'empêcher de te sentir toujours angoissé quand ce sujet vient sur la table, malgré tout, quelque part, quelque chose en toi se libère, peut-être bien le poids d'un de ces désirs qu'on ne maîtrise pas trop et dont on n'arrive jamais à se défaire. Un sourire étire cependant mes lèvres alors j'écoute la réponse qu'il me fait, le sourire de ceux qui ne se comprennent que trop bien. « Tu as probablement raison. Malgré tout, je n'ai personne avec qui faire d'enfant, alors ce n'est peut-être pas plus mal de toute façon. Il vaut mieux attendre de trouver la bonne personne pour faire ce genre de chose, n'est-ce pas ? Heureusement, toi tu l'as trouvé. » Malgré tout, tu sais aussi que ce n'est pas parce qu'on trouve la bonne personne que les choses vont forcément se passer. Cela dépend de beaucoup de choses, de beaucoup trop de choses en règle générale. « Je crois que je peux comprendre. Personnellement, je n'avais plus de famille, alors peu importait. Mais cela ne doit pas être évident de tourner le dos à toute une vie, de tourner le dos à tout ce que tu connais comme ça. » Un sourire et je pose une main sur son bras, vu ma taille et la sienne, je ne peux guère aller plus haut.
Bien évidemment, il est temps pour nous de retourner à ce que nous faisions avant, ce qui implique le mariage et retrouver Avery et Caïn aussi. Tu crois bien qu'il va te falloir donner quelques excuses, malgré tout, il te reste ce petit quelque chose sans trop savoir quoi exactement. Une partie de toi a envie de s'excuser, l'autre préfère lui en vouloir. Un haussement d'épaule plus tard et te voilà à te tourner pour prendre le chemin inverse. « Tu as raison, cela ferait réellement désordre d'être en retard à ton mariage. » Vous vous dirigez tous les deux vers la cérémonie et tu le laisses devant l'autel, te plaçant non loin de là. Ton regard se pose sur l'homme que tu as rencontré par hasard lors de la prise de la Bastille. Qui aurait cru que les choses tourneraient ainsi ? Que tout se passerait comme ça ? Certainement pas toi. Mais tu es heureuse que ce soit le cas, heureuse de pouvoir compter sur celui qui est devenu ton frère et heureuse de le voir aujourd'hui prêt à passer de nouveau le pas. Ton regard se porte ensuite sur le reste des convives, logiquement, vous n'êtes pas beaucoup. C'est donc avec un calme olympien que tu attends patiemment que la cérémonie commence.
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