black summer.

playlist + moodboard
sagittarius, rising aquarius, gemini moon.

personality traits : énigmatique, secret, discret, impulsif, extraverti, curieux, aventureux, décomplexé, créatif, imaginaire, sensible, empathique.

[IN BLUR] y'a des voix. celle de ses parents, qui se mêlent en une harmonie dont il n'a cure. charles est là, lui aussi. ils ont entamés une discussion à propos du catamaran. de réparations, la voile qui s'est fêlée qu'il crois entendre, l'instant d'une seconde. mais il est déjà ailleurs lachlan. y'a ce bourdonnement dans son crâne, lorsque son regard se perd sur une crête au loin. la ligne d'une colline. et y'a ses doigts sur le verre, qui forment des cercles, des allées et venues. y'a les glaçons engloutis sous les bulles qui pétillent, se fendent et se craquèlent. et toujours ce même bourdonnement dans son crâne. comme l'on laisse grésiller une chaîne-hifi, abandonnée à son propre sort. et quelque part dans cette vague de torpeur. y'a ce quelque chose qui éclate à la surface. un bruit sourd d'où éclatent les bulles. un mot. qu'il distingue à peine. c'est son prénom, que charles répète entre ses dents. et lui, que presque de se surprendre à poser son regard sur lui. une question qu'il lui pose. il sais pas. sais plus. cligne des yeux pour reprendre un peu de sa contenance. comme si le poids du monde venait de lui filer entre les doigts, pour venir à nouveau se déposer dans sa paume.

[UNDERWATER BOI] ça piaille. ça hurle. et y'a les vagues qui fendent leurs sourires d'écumes. ils ont vingt ans passés. et pourtant, elle est toujours là, cette mer, comme une ancre à leur enfance. un point de repère, au beau milieu de son immensité effroyable. la gueule du monde comme refuge. deux électrons libres, accro à l'adrénaline. et pourtant, c'est toujours charles qui part le premier. l'aîné pour donner l'exemple. et dans l'ombre d'une vague, en équilibre sur la planche, lachlan qui le suis. une paire faites d'ombres et de lumières. comme l'on découpe des teintes de gris, du blanc jusqu'au noir. presque un gouffre qui les sépare. et pourtant, ce sont bien leurs mêmes museaux qui se lèvent, là, assis sur leurs planches, à voir le crépuscule se vêtir de son habit vespéral. et ils iront faire le tour de l'île sur la jeep, à se remémorer leurs amours d'adolescents, bières en mains.

[MYSTERY] (warning : sexualité) l'ourlet d'une lèvre. une mâchoire ciselée, tâchés d'ombres rugueuses. l'arc d'un muscle noué. des jambes musculeuses serrées  dans un short en jean. une nuque large, noueuse. l'adolescence enflammée. l'amour d'un été. y'avais ce gars là, de son âge. pas d'ici. avec un joli accent. c'était lors de son premier road trip autour de l'île. dans une crique face à la mer de tasman qu'il la rencontré, par le biais d'amis. son premier amour, son premier baiser, son premier toucher. et son regard, pour faire jaillir un sourire à fendre ses lèvres. leurs doigts emmêlés dans la nuit, sous l'ombre des lampadaires et des palmiers. leurs corps enroulés dans des draps moites. c'était un mystère venu d'ailleurs. quand il y repense, il se dit peut-être qu'il n'était pas d'ici, pas de ce monde. d'une autre planète.

[STARGAZER] dans sa tête, y'a cette mélodie. elle commence toujours doucement. sur quelques notes d'un piano qui s'extirpe à sa psyché, comme l'on tire sur un réservoir de larmes. et au beau milieu du vide. toujours cette même silhouette masculine, qui de dos, s'élance dans un champs bleutés. c'est le début d'une épopée imaginaire. sur les traces d'une chimère. et l'homme qui s'avance, puis cours. sous les tremblements d'un milliers de tambours. il cours. à en perdre l'haleine, le souffle. y'a sa gorge qui brûle et des dragons qui le poursuivent. il a foulé ses pas dans des vallées brumeuses, remplies d'ossements. il a vaincu des géants. s'est joué et a ris du destin. et il est tombé. si bas. si beau. si tragique. et toujours, il s'est relevé. armé de toute la sagesse de ces voyages. cet homme, c'est sa foi. son phare dans l'obscurité de ces émotions subites, violentes. sa catharsis interne.

[FIRST FEELING] (warning : cigarette) il fait nuit. les volets sont entrouverts. les fenêtres grandes ouvertes derrière les moustiquaires. et y'a ce bâton d'encens qui envahis la pièce. se mélange à la fumée de cette cigarette, laissée sur le rebord d'un cendrier, là, près de son lit. il est assis, dans le noir, entre ses draps défaits. avec les lumières bleues de cet ordinateur qui éclate sur son visage et découpe d'ombres et de lumières chaque creux et monts de son faciès. les doigts qui pianotent, sur un logiciel ouvert. les dernières retouches, avant l'envoi à ses employeurs. et des photos qui défilent, marqué par l'empreinte empathique de la gâchette de son appareil. c'est son moment de lumière à lui. rien qu'à lui. dans les ombres de cette chambre.  

[LOVE IS THE GREATEST] (warning : relation toxique, dépression) y'a plus de bas que de haut, en ce moment. à rester enfermer dans le noir d'une chambre, à l'autre bout du monde. dans un appartement minuscule où le moindre bruit résonne comme un bombardement. la lumière du jour ne lui a pas manqué. et le noir ambiant avait de quoi le rassurer. ce calme. ce vide. pour remplacer le chaos de ses pensées par un gouffre amorphe. à s'abrutir le crâne devant des télé-réalités, il a regardé l'intégral de toutes les saisons d'are you the one ?. et ce portable, remplis de notifications qui défilent, un peu plus, chaque jour. qui gorge et sature la mémoire de celui-ci. ses réseaux, coupés. définitivement en marge du monde. hors de tout contact. si ce n'est que la compagnie des ombres, voraces et intenses. parfois, il tapote son code, pour en redécouvrir ses derniers sms. la violence des mots reste la même. atroce. brutale. cruelle. horrible. et plus les jours passent, plus ils se font long. s'éternisent. il regarde le plafond de sa chambre et s'imagine y dessiner des formes du bout de ses doigts. comme pour y matérialiser ses tourments. mais rien n'y fait. prisonnier de ses mirages, l'autre, s'invite dans ses rêves pour en faire des cauchemars. à lui balancer le poison de ses paroles. et lui, bête, idiot, qui retourne s'enfermer dans le carcan de ses bras.

[NEW HEART DESIGN] y'a cette impression, ce quelque chose de brûlant, dans le creux de ses doigts. ce quelque chose qui palpite sous la cage thoracique. qui bat, avec rage, effervescence. le vacarme d'une musique hante la maison. et au sol, presque qu'il glisse à l'aide de ses hautes chaussettes. la tête qui se secoue, de gauche à droite, les hanches qui tournoient et cet air qu'il fredonne au bout des lèvres. dehors, il fait chaud, il fait beau. et il se sens invincible. comme prêt à soulever des montagnes.

[GREAT MASS OF COLOR] des éclairs dans son regard. ça tambourine. et ça bous, dans ses veines. les lumières qui inonde le noir pour le noyer dans ses reflets kaléidoscopiques. le reflet d'autres. immenses. horrifiques. magnifiques. l'impression d'y voir un échappatoire. de combler le vide. le cosmos de son être. mais y'a toujours ces novas sur la détente, sur le point d'exploser. qui finissent par décevoir son âme esseulée.

[MEMORIES] depuis toujours, il conserve des albums photos, de ses voyages, ses aventures et ceux de son enfance. comme une collection des mémoires de sa vie. tous triés presque avec une manière obsessive, quelque part dans un coffre boisé, dans son petit pieds à terre à wellington.

[MISC.] il aime le charme des choses vétustes, machine à écrire, lettres, tourne-disque // sometimes empty, sometimes needy // geek et nerd en herbe (il joue sur des mmorpg online) // collectionne les chaussettes hautes, les badges, les jeans tailles haute et des paires de lunettes //  s'entraîne régulièrement, grand sportif, il a été dans un club de surf plus jeune //