Look out for yourself • Erin

[001] Gauchère d’un petit mètre soixante-cinq, Erin a toujours su utiliser son apparence fluette à son avantage, conférant à ses spectacles d’impressionnantes performances physiques qu’elle souhaitait, évidemment, réaliser seule. A une époque où les cascades étaient bien moins répandues qu’aujourd’hui dans les productions scéniques, Erin n’a jamais eu peur de se rompre le cou à essayer d’impressionner son public. Un tempérament qu’elle a pourtant, ironiquement, atténué aujourd’hui. L’immortalité l’a assagi sur ce point, sans doute rebutée par la sensation de mourir, qui n’a absolument rien d’agréable. D’autant qu’en plus, la fameuse lumière blanche au bout du tunnel, c’est que du pipeau.
[002] Cependant, si elle demeure plus prudente, son cerveau, lui, est toujours survolté. Depuis sa naissance, et surtout sa renaissance, l’esprit d’Erin n’arrive jamais à se fixer sur un sujet, si ce n’est les textes à apprendre. Elle doit constamment découvrir, dépasser ses limites, apprendre et se gorger toujours plus de tout ce qu’il l’entoure. Un trouble associé à ce qu’on appelle aujoud’hui l’hyperactivité, mais dont elle ne cherche pas à se débarrasser, au contraire. Elle doit peu, vit pleinement, réfléchit et élabore sans s’arrêter, et ne se repose qu’une fois qu’elle se sent pleinement satisfaite. Il y a tant à voir, tant à révéler, qu’elle n’a pas le temps de songer.
[003] Entre autre passion, Erin s’est amusée à apprendre la confection de costumes, principalement pour apporter ses propres couleurs à ses spectacles. Mais aussi et surtout car son habileté au déguisement, renforcée par son don de métamorphose légère, lui a conféré une discrétion totale durant le siècle écoulé, en dépit de son ancienne notoriété. Elle a affiné ce talent avec les années et les modes passées, inspirant sa créativité au plus haut point. Les membres de sa constellation font très souvent office de mannequins d’appoint, surtout Aloysius qui ne manque jamais une occasion de tâter de son aiguille.
[004] Maîtresse dans l’art des piques et des conflits, son apparent flegme cache une propension terrible à sortir la réplique qui fera mouche quand il faut. Casse-cou, casse-tête, casse-pieds, Erin irrite autant qu’elle adoucit, les autres doivent parfois se plier à ses facéties. Tempérament de princesse guerrière qui lui vaut parfois quelques retours de bâtons, mais rien qu’elle ne puisse camoufler sous un peu d’arrogance bien placée. Pourvue d’un caractère parfois jugé comme capricieux, presque hautain et sarcastique, elle n’en demeure pas moins extrêmement loyale et tendre envers ceux qui ont su obtenir sa confiance. Ils sont bien peu, étant donné qu’elle ne s’attache que peu facilement, préférant susciter l’admiration à sens unique pour se protéger. Une carapace bien attachée que sa constellation, et son descendant, ont su brisé. Au même titres qu’une poignée d’élu.e.s, de part le monde, qu’elle voit moins mais qui comptent presque autant.
[005] Erin est une terreur en cuisine, à plusieurs niveaux. Déjà, elle demeure incapable de préparer le moindre plat correctement, bien qu’ayant grandi à côté d’une cuisine durant toute son enfance. Elle trouve toujours une excuse pour reporter la faute sur la recette, les ustensiles ou les ingrédients à disposition. Mais elle est également extrêmement pointilleuse sur ce qu’elle ingurgite, prenant garde à tout ce qu’elle mange depuis sa résurrection. La faute, cette fois-ci, à son empoisonnement qui marqua son immortalité et qui, désormais, la conditionne malgré elle. Toutefois, en dépit de ce comportement, elle demeure extrêmement cultivée sur le plan alimentaire, culturellement parlant. Elle en connaît un rayon, et fréquente, quand elle le peut, les meilleurs restaurants. Les fast-foods sont hors de question, ou bien, quand elle n’a vraiment pas le choix…
[006] Paradoxalement, elle s’est mise à fumer au détour des années soixante, et bien qu’elle ait plus ou moins arrêté aujourd’hui, il lui arrive encore de craquer quelques cigarettes lorsqu’elle est en soirée, stressée ou particulièrement énervée. Ses colères, d’ailleurs, sont extrêmement rares, mais ravageuses.
[007] Si elle a nié son manque pendant une partie du XXième siècle, Erin a renoué avec les planches du théâtre amateur au début des années quatre-vingt dix. Un bonheur retrouvé, alimenté par l’humain à défaut de la célébrité. Elle ne cherche plus la gloire, mais seulement l’interprétation et la joie suscitée dans son public. Depuis lors,  elle a fait parti d’une dizaine de troupes à travers l’Europe et en Amérique. Son actuelle se situe à Camden Town, et elle répète tout les mardis et jeudis soirs avec eux.
[008] Depuis Ashley, et plus particulièrement sa réalisation de son attirance envers les femmes, Erin n’a jamais cherché à prétendre être une autre. Elle s’est autrefois conformée au rôle de bonne épouse, tout en sachant pertinemment que Henry ne représenterait rien d’autre qu’un ami. Désormais libre, engagée dans la lutte LGBTQIA+ et parfaitement en accord avec elle-même, il reste cependant un point d’ombre qu’elle n’arrive pas à régler. Sa notion du sentiment amoureux est biaisée par une trahison perfide, l’empêchant presque de se livrer corps et âme à une autre depuis. Elle prétend que sa vie de serial lover, bourreau des cœurs féminins, lui convient parfaitement. Celles et ceux qui la connaissent bien savent, pourtant, qu’un peu de stabilité lui conviendrait tout autant. Encore faudrait-il qu’elle le réalise elle-même...
[009] Investie auprès des Enfants de Prométhée depuis les années trente, Erin y a trouvé son compte et des alliés de poids, ainsi que la conviction profonde que leur combat est juste. Elle-même prête à vivre en harmonie avec les mortels, et agissant en ce sens tout en luttant contre le Conclave, elle est pourtant plus mitigée quant à sa propre légitimité au sein de l’Organisation. En effet, enlevée par l’Ordre de l’Hydre en Novembre 2021 pour lui extirper des informations au sujet des Enfants sous la torture, Erin a gardé une très forte impression de ce traumatisme-ci, bien qu’elle le garde pour elle. Sans l’intervention de Bastian et Chiranth, deux étoiles de sa constellation ayant volé à son secours, elle y serait sans doute encore… et sans doute pas dans le meilleur des état. Elle songe, depuis, à livrer ses combats seule pour ne plus être liée aux conflits inter-organisations, mais toutefois, souhaite également rester pour protéger les siens encore membres, tels que Maïa et Aloysius, et même Charles à son niveau… un dilemme qu’elle est encore en train de poursuivre aujourd’hui, sans parvenir à se décider.
[010] Suite à son premier assassinat, elle n'est morte que deux autres fois. L'une en sauvant des enfants d’un orphelinat en feu à Cologne en 1925, l'autre à cause d'un trauma crânien, provoqué en glissant dans une flaque d'urine dans un métro parisien dans les années soixante. Elle a cru qu'une femme allait sauter sur la rame, et s'est un peu trop précipitée pour l'en empêcher. Même armée des meilleures attentions... la gloire n'est pas toujours au rendez-vous.

[TRIVIA] Bibliovore aguerrie. - Hypermétrope. – Allergique aux plumes, aux fruits à coques et aux acariens. – Cadette de cinq frères. - A déjà fini première mondiale à Tetris 99 et a platiné les trois Dark Souls. Oui.  – A pleuré en apprenant le naufrage du titanic, a provoqué un ras-de-marée en voyant le film. – Ne dit jamais non à du sorbet à la fraise. -  Tient parfaitement l’alcool, mais adore faire la fête et prétendre qu’elle est ivre. – Connaît beaucoup trop de génériques d'anime par cœur pour son propre bien. – Bonne chanteuse, elle aime cet art presque autant que celui de la comédie - N'a été marié qu'une seule fois, au père de son seul enfant. Bien que prétendument morte, elle a toujours veillée de loin sur la lignée de Byron, son fils, jusqu’à son plus récent descendant aujourd’hui, Arthur Byrne. - Dévore la pop culture à outrance, collectionneuse frénétique de tout un tas d’objets, de figurines et autres magazines lié à ce sujet. Geek émerveillée, de tout et de rien, mais surtout hurleuse professionnelle en conventions. - A choisi son identité actuelle, MacLeod, suite à la sortie du film Highlander, par humour et admiration du sujet traité. En tant qu'immortelle, elle s'est plutôt sentie bien représentée. Son autographe de Christophe Lambert est d'ailleurs un des trésors de sa collection personnelle. - A horreur des tomates crues, de la fermeture d'esprit et des histoires paranormales. Une peur bleue des fantômes qui la tient depuis l'enfance et des contes d'épouvante que son plus grand frère racontait pour effrayer ses cadets. - Ne se sent véritablement bien qu’auprès des membres de sa constellation. Pourrait mourir pour cette bande-là, un nombre incalculable de fois.