Ajoutez deux lettres à Paris : c’est le paradis - Skavi 2

@Vivienne Lexington - Les réunions s’enchainaient en ce moment, les interviews aussi et ça commençais sérieusement à me tendre et à me fatiguer, enfin ça c’était surtout à cause des soirées que j’enchainais. La veille avait été costaux et je me réveillais avec une blonde à mes côtés je soupirais la bousculais un peu pour qu’elle se lève, je n’aimais pas les laisser repartir en pleine nuit, alors je leur proposais toujours le double et généralement la chambre d’ami, mais là j’avais dû être moins regardant avec tout ce que j’avais dans le nez. “L’enveloppe et sur le meuble de l’entrée, la salle de bain juste là, prend le temps qu’il te faut avant de partir.” Je me dirigeais alors vers la cuisine, me servir un café alors qu’on sonnait à la porte, j’ouvrais le livreur me tendais une enveloppe contre un pourboire. Bizarre cette situation me rappelait vaguement quelque chose... une gorgée de café et j’ouvrais. Une place de cinéma en avant-première... À Paris ?! Je reste ébahi, d’où ça sort ça ? Je lie le mot qui accompagne la place “Si le film est nul, je te propose d’en faire un mieux” pas de signature, rien et ça me fais sourire. Le rendez-vous et pour demain soir, alors je me lève alors pour aller préparer, mes affaires, salue la demoiselle qui s’en va et direction l’aéroport quand je suis prêt, l’hôtel étant réservé par le (ou la) mystérieux inconnu. Je me permets un petit restaurant le soir même, le lendemain une petite visite de Paris, jusqu’au soir où je me prépare, enfilant mon plus beau costume pour l’occasion et je me rends devant la salle, attendant mon rendez-vous de ce soir mon regard qui va dans tous les sens et impatient de pouvoir découvrir le film House of Gucci.

Invitation mystérieuse. Une avant-première. Ordonner de n'être habillé qu'en Gucci, jusqu'au vernis. Deux journées pour dénicher LA tenue. M'entrainer à me grimer. Tenter, une teinte plus claire de mon derme - echec, des cheveux plus courts - réussite, et une paire d'yeux plus clairs - réussite. Un tour sur moi-même. Tendre les billets à ma.on assistant.e et sa moitié sélectionnée. Manger un burger dans la limousine. Redis moi comment je vais pouvoir identifier ce fameux rencard mystère ? Mh, je ne sais pas qui c'était mais m'attirer avec un jeu, c'était une bonne stratégie. Il est dit que vous allez porter tous les deux la même broche répète l'humain.e indispensable. Je regarde le fameux objet et je hoche la tête. On arrive enfin, je me nettoie les mains, on vérifie que je ne me tâche pas. Et c'est le moment d'aller sur les feux des projecteurs. Je pose fièrement, quand bien même, personne ne savait qui je pouvais être vraiment et je monte les marches jusqu'à entrer dans le cinéma. Je regarde partout, et surtout la broche. Pensant l'apercevoir, je file droit vers sa.on porteur.euse. Et je reste très bête devant .. Lui. Le sourire se perd aussitôt. Ca vous amuse de me tendre des pièges ?

J’ignorais si c’était une bonne idée de m’aventurer dans cette histoire, ce qui m'avais attiré au final c’est que c’était très loin d’être une déclaration d’amour, enfin si peut être ? Je n’y connaissais rien, je serais capable de pas comprendre un je t’aime prononcer devant moi, mais sur le coup je n’avais pas douté, un film et une partie de jambe en l’air qui refuserais ? Une fois sur place là, à chercher cette fameuse broche j’étais en train de me demander si ce n’étais pas un piège ? Et si les adorateurs avaient découvert que je ne les suivais absolument pas dans leurs convictions ? Putain j’étais parfois con de pas réfléchir deux minutes avec mon cerveau plutôt qu’avec mon entre jambe. Le regard partait dans tous les sens et j’étais prêt à me défiler jusqu’à apercevoir la broche et ensuite lui, j’en ris nerveusement et je me calme aussitôt quand il vient face à moi pour m’incriminer “C’est une habitude chez vous de m’accuser sans preuves ?” Il n’assumait jamais rien cet homme, je sors le carton d’invitation et je lui mets juste devant les yeux “C’est ce que j’ai reçu, vous ne pouvez pas dire la vérité pour une fois ?” Je tire sur ma veste pour la replacer correctement “Je pense que la plaisanterie à assez durer maintenant, le mariage qui sors de nulle part et cette invitation équivoque maintenant, vous voulez quoi à la fin ? C’est un fantasme que vous avez ?”  

Je le regarde incrédule. Qui aurait pu me donner l'invitation ? Si ce n'est pas lui. Qui connait notre lien  ? Outre .. Je ferme les yeux .. Le cerveau avait touché sa cible. Je vais étrangler une personne. Bon, je n'avais plus aucune raison de l'incriminer mais je ne lui ferais certainement pas le plaisir d'avouer que j'étais en tort. Et puis quoi encore ? Je hausse les épaules à sa question, devenant beaucoup moins vindicatif. Je reconnais bien notre papier à lettre .. Pourquoi je n'ai pas tilté avant .. Quel imbécile ! Je suis au courant de rien, je vous prie de m'excuser, je suis autant que vous dans la confusion. C'est moche de mentir ! Iel est où que je l'attrape cet.te garnement ! Je regarde autour de moi, imaginant déjà sa petite tête rire de la situation. Je le regarde, ahuri par ses dernières questions et j'éclate de rire. Alors .. Bien que vous soyez charmant .. Le fantasme de baiser un jeune a déjà été fait .. Et je suis dans l'innovation pas la redite moi .. Donc la case du fantasme on repassera .. Ensuite, de votre part, outre le divorce, je ne veux strictement rien .. D'ailleurs, ça en est où ? Je n'ai toujours pas eu de retour. Je sais que le sujet est risqué parce que si notre farceur.euse a caché les papiers, il y était pour rien.. Enfin bon, entrons y'a des petits fours.. Et qui sait, je vais réaliser vos fantasmes vu que vous semblez être ici pour se refaire un autre film .. Amateur de porno ? Je le questionne le plus sérieusement du monde, dans l'espoir de noyer le poisson.

Je lève les yeux au ciel, mais bon au moins il semble capable de s’excusez plus ou moins, je prends ça pour un progrès, un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour... merde c’est quoi son prénom déjà ? Vivianne ? Un truc du genre... Ah oui Vivienne, non sérieusement faudrait que je lui demande à l’occasion d’où sa sors et qu’est-ce qu’il a bien pu faire à ses parents pour qu’il le prénomme ainsi impossible que ce soit un prénom de naissance. Enfin ça avait l’avantage d’être unique en son genre, comme lui enfin c’est le sentiment que j’avais. Comme si tout ça pouvait m’intéresser.  Je surprends son regard, chercheur, hmm il cherche à s’échapper ? Je n’ai pas forcément envie de rester suffit juste qu’il me le dise. Un compliment ? J’arque un sourcil, m’intéressant soudain à ce qu’il pouvait me raconter, sourire en coin à ses mots, je finis par en rire. Il cherchait quoi ? À me vexer il pouvait y aller le garçon. “Vous me brisez le cœur papy, véritablement. Je crois que je vais boire pour oublier” Au moins je ne serais pas venu pour rien et il semble avoir la même idée que moi. “Je ne sais pas ce que fais ce foutus avocat, mais je vais le sonner lundi à la première heure vous en faites pas. Bougez le vôtre aussi.” On se dirige alors vers la réception, précisément le bar, lieu le plus intéressant. “Vous semblez vouloir réaliser le même film que moi mon cher, un peu facile d’accuser les autres sans jamais rien avoir à se reprocher vous ne trouvez pas ?” je fais signe aux serveurs qui se dirige vers nous avec deux coupes “Ne vous goinfrez pas, ça fait désordre devant les photographes” je vais encore finir dans la presse avec en gros titre Enfin amoureux, manquerais plus que ça. Je le regarde ensuite “Amateur de film porno, de prostitué.e et de tout ce qui ne touche pas à l’amour, clairement pas un homme marié” autant être franc “Et vous ? Enfin vous semblez bien sous tous rapport...” sous-entendu clairement un gros coincé.

Je note qu'il a de l'humour, il ne finira probablement pas en enfer finalement. C'est mon assist.. qui gère. Oh l'enflure ! Les pièces du puzzle se mettent en place.. Je vais le violenter ! On se tient au courant. Il est vrai que j'espérais m'envoyer en l'air à cette première.. L'esprit luxueux, sinon, je ne me serais pas déplacer. Mais pas question de lui avouer. Je ne vois pas de quoi vous parlez. Je suis là pour le film cela va sans dire. Que nenni ! Je ne pensais pas qu'il allait me répondre aussi franchement. Moment de surprise teintant mon visage. Ma foi, il en devient intéressant. Enfin, son pedigree avait déjà parlé pour lui quand j'ai mené mes recherches à son sujet. Ca me surprend que n'ayons pas encore collaborer ensemble d'ailleurs. M'enfin, pas dit qu'on aurait été capable de supporter cela dit. Bref, histoire de cul sur la table. C'est con, vous êtes mariés à présent. Je ne sais pas encore pour combien de temps mais j'avais hâte.. Ca allait me gonfler pour mes impôts. Si vous demandez si je prends à cœur mes rapports intimes, oui ils sont bien.. Je vous épargne les essais, je doute être votre type. Comment ça, c'était pas ça la question ? Oups. On peut enfin entrer dans la salle mais quand un type prend le micro, je capte vite qu'on allait pas être dans le noir tout de suite. Je pivote ma tête vers l'homme. Pourquoi allez vous voir les prostitués ?

Un homme marié, des hommes mariés même et pourtant à cet instant on ne devrait plus l’être, mon avocat m’avait dit quand je l’avais contacté que cela ne prendrait que quelques jours, que ce serais probablement une annulation, comme s’il n’avait jamais existé, dans mon esprit c’était déjà le cas. Regard en biais quand il se stop net dans sa phrase, je pense qu’il a des infos que je n’ai pas, de pourquoi on se retrouve ici aujourd’hui et pourquoi nous sommes encore mariés, je pourrais le monter en l’air à ce moment précis et pas dans le meilleur sens du terme, mais je vois bien à son regard qu’il ne semble pas contrôler du tout la situation, alors je hoche la tête simplement, flemme d’un scandale au milieu de la foule. Je lève les yeux au ciel, souris “Un bon film et au lit, exactement la soirée que j’imaginais” j’suis au-delà de l’ironie, j’avais envie de prendre mon pied j’étais venus exclusivement pour ça, m’envoyez en l’air à Paris, une première et là j’allais juste me prendre la tête avec... mon mari pfoua sérieux ça ressemblait à ça la vie de couple ? Très peu pour moi, d’un ennui mortel. Je lâche ma vérité, je me disais que ça lui donnait une occasion de le dégouter et d’abréger notre soirée, mais rien il reste là avec une réplique qui me coupe l’herbe sous le pied, je beug une demie seconde “Ouai, bah putain ça ne donne pas envie on ne s’éclate pas des masses en étant marié” je prends une gorgée de ma coupe écoutant sa réponse pouvant presque me confirmer que ouai ça ne devait pas être fun avec lui et pourtant des brides de la soirée me revienne en tête, sortit de nulle part, les chassant rapidement face à sa questions, enfin c’était une question ? J’étais distrait “Apparemment j’ai essayé, tes performances sont floues” je vide ma coupe et la pose avant de rentrer dans la salle, je commence à dérailler. Nos places trouvées, j’observe le monde s’installé perdu dans mes pensées mon date pose une question sortit de nulle part, j’hausse les épaules “Parce que ça m’emmerde les jolies phrases, devoir mettre les formes, les sentiments tous ces trucs...” les mots s’étranglent dans ma gorge “Je n’ai pas le temps pour prendre le risque de m’attacher à quelqu’un, je n’ai pas le temps pour m’effondrer. C’est plus rapide, plus simple y’a pas de question à se poser” je parle de ça le plus naturellement du monde “Et vous ? J’sais pas vous m’avez l’air d’un grand romantique” ça me donne de l’urticaire de le dire.

Evocation de mes performances sexuelles. On a couché ensemble. Il le confirme également. Je m'en souviens partiellement. Il m'a fallut une bonne semaine pour recoller les morceaux et interroger bien du monde. J'étais volontaire pour me marier.. Je suis un imbécile. Mais je n'ai toujours pas le motif de cette volonté. Juste une question de muse... J'ai encore des souvenirs à démêler. Si c'est une demande pour vous mettre une cartouche dans les toilettes, soyez plus clair. Je l'énonce posément, une fois qu'il me répond au sujet de sa sexualité. Cela me semble plutôt sain comme pensée. Il me retourne ma curiosité. Cela dépend de mon humeur. Ca peut être très bestiale comme très romantique. Et aussi en fonction de mon ou ma partenaire. Je n'ai pas l'optique d'être absolument en couple.. Pas en long terme, je ne sais pas faire mais les relations courtes ne me déplaisent pas. Si je prends des prostitués, c'est pour les payer sans les utiliser. Les mettre au chaud pour une semaine au moins, et ça s'arrête là, loin d'être un jugement, vous faites bien ce que vous voulez, tant que vous me confondez pas avec une de vos habituées. A quand remonte votre derniere relation sérieuse ? Oui, je l'interroge, qui sait, il y a un truc dans son discours qui nous a convancu de nous associer.

La tête tourne légèrement vers lui, un sourcil se hausse, sérieusement ? Pour qui il se prend monsieur je mets du vernis ? Un léger rire émane de moi, je me retiens d’exploser de rire à pleine gorge, heureusement que j’avais un tant soit peu de décence –parfois, bon d’accord rarement chut !- main qui frotte le menton “Ne vous inquiétez pas, si j’ai envie de tester les toilettes avec vous vous le saurez immédiatement, je n’ai pas pour habitude de bégayer quand j’ai envie de baiser” je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai clairement l’impression qu’il essais de savoir lequel de nous deux avais réclamer l’autre ou lequel de nous deux finirait par réclamer l’autre. Hors de question que je lui donne ce plaisir, manquerait plus que ça. Question retournée et je me demande pourquoi on parle de ça, pourquoi ça nous intéresse ? Néanmoins je reste presque captivé par ce qu’il dit, me retrouvant dans certains de ses mots. C’est pour ça que ça a dérapé ? Non, impossible. Je n’en sais rien, putain pourquoi je ne me rappelle pas. “Vous en faites pas, vous pouvez penser ce que vous voulez, je n’ai pas honte de ce que je peux faire ou de qui je suis, mais pour votre gouverne je ne suis pas complétement un salop, ses femmes là reste très intéressante du point de vue artistique, les corps parfois abimés, les blessures de l’âme qui se reflète dans le regard je les trouve fascinante a dessiné. De plus, une femme est toujours plus belle après un orgasme” Est-ce que c’était une justification ? Ou juste un désir de partager mon art ? “2016, ça à durer un an un peu prés, une femme délicieuse, mais elle n’a pas supporté ma relation avec Estrella...” quelques seconde de silence quand je me rends compte que j’avais prononcé son prénom comme s’il la connaissait “...ma meilleure amie, je l’ai laissé partir, elle ne méritait pas que quelqu’un la relègue au second plan” mon regard se tourne vers lui “Ca déjà été dans votre optique de vie de vous marier ?”

Nous ne faisons visiblement pas dans la dentelle quand il s'agit d'assouvir des besoins primaires. Pour peu qu'il m'ait fait la même réponse, cette nuit là, j'aurais effectivement pu l'embarquer, je ne sais où.. Enfin jusqu'à un faux Elvis et dans mon lit. Le pourquoi de mon action m'est toujours aussi nébuleux. Mais continuons l'enquête. Grand bien vous fasse alors. Pas plus avancé, dans ma quête de la vérité.

Il me sert la soupe artistique. Je ne dis pas que c'est faux mais je l'ai entendu maintes fois que ça ne me surprend guère. Hâte de voir vos tableaux alors. Et les positions du kamaS avec. Il vient de capter mon attention pour le rendu visuel de l'orgasme. Et l'interprétation qu'il en fait. Je suis nul en peinture mais sensible à l'Art.

On glisse vers un sujet plus sérieux et épineux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde aussi franchement. Il a plutôt la tronche à envoyer chier les gens comme un enfant en crise. Je hoche la tête, par respect à sa révélation. Vous avez abandonné laquelle ? J'ai pas compris. Le ton de sa voix et son rythme cardiaque me faisant comprendre que c'est sentimental et pas qu'un peu.

Le mariage sur la table; ça me fait grimacer, m'obligeant à puiser dans mes souvenirs. Je me suis marié une fois par amour, par besoin de stabilité, de fonder une famille et rendre heureuse une autre personne. Elle est morte de maladie sans que je ne le sache avant son dernier soupir. C'est la raison du pourquoi, je ne veux pas être à long terme avec une personne, pour pas le revivre. Inconsciemment, j'ai presque révélé mon immortalité. J'ai l'air fin maintenant, s'il me demande la date.

Je n’arrive pas à savoir s’il dissimule volontairement la vérité sur cette nuit-là ou si comme moi il reste dans le flou, c’est à la fois perturbant et attirant, parce que je sais qu’il a dû se passer quelque chose de spéciale pour qu’on en arrive au-delà d’une simple nuit d’échange sauvage, on à passer ce stade pousser jusqu’à vouloir officialiser les choses bien trop sérieusement. Les souvenirs affluent d’une longue discutions dont les paroles restent floues, mais j’arrive à sentir cette attirance inexplicable et j’arrive à entendre les soupirs échangés, cette nuit bien trop endiablée. A croire que ma mémoire filtre les évènements au point de presque me pousser à lui demander cette échappée dans les toilettes, pour autant je me retiens, je voulais en savoir plus et surtout j’avais envie de voir ce film, mais je garde tout de même en têtes qu’un corps à corps pourrait certainement débloquer nos mémoires respectives.

Je sais pertinemment que mon discours sur l’art pourrait ressembler à du blabla habituel pour justifier ce mode de vie pas sain, mais pourtant j’ai des dizaines de tableaux et tout autant d’esquisse pour le prouver. “C’est en cours, je suis en attente de réponse pour une exposition” d’ailleurs faudrait que je relance le truc prochainement. Mon regard se tourne vers lui, détaillant encore plus l’homme “Les hommes sont moins sensible à ce genre de proposition, mais vous accepteriez si je vous le demandais ?” proposition sérieuse, je n’avais jamais eu l’occasion d’exploiter ceci avec la gente masculine.

Ma langue se délie, je n’ai jamais eu trop de problème à parler de mon passé sentimental, même si Estrella restait véritablement un sujet sensible, sans que je ne puisse le cacher, à la prononciation de son prénom mon corps reflétait toute la tristesse. “Pardon, tout s’est emmêlé dans mon esprit. J’ai laissé partir mon ex afin de garder ma relation amicale avec Estrella”. Désir d’en savoir plus à son sujet et je reste perplexe face à sa réponse, regarder de nouveaux ses traits qui se tende au fur et à mesure des mots “Vous semblez avoir eu plusieurs vie”

Hâte d'y assister alors. Je venais de me choper un carton d'invitation ? Oui. Je suis surpris qu'il m'ait demandé d'être un modèle. Je me pensais bien trop insignifiant ou quelconque ne pouvant lui inspirer l'envie d'esquisser mais non il l'a bien fait. Un sourire ravi mais je ne l'interrompt pas pour autant dans ses explications. Je conclue que cette Estrella est une personne importante pour lui. Et inconsciemment, je me le note dans un coin. Enquêter ? Non, je ne peux pas le trahir de la sorte. Mais je vais devoir être plus doux afin de connaitre l'étendue de l'autre relation. Ainsi donc, il y a une personne entre moi et mon époux. Je me fais plus taquin, pour entamer les choses. Enfin, ça me va parfaitement, je n'aurais pas la prétention de lui retirer son ami. Qu'est-ce que je dis ? Comme si j'envisageais l'avenir. Mhpf je perds la tête. Pas le temps de répondre à son dernier commentaire, les lumières s'éteignent. Deux heures de film, pas si mal. Le déplacement en valait la chandelle. Et mon partenaire s'avère pas si désagréable, même si je n'arrive toujours pas à mettre le doigt de mon inconscient acte.

On se retrouve de nouveau dans la clarté, écoutant les remerciements de divers protagonistes et place à l'after. Je laisse Skander sortir en premier et on se dirige vers le buffet. Et l'air de rien, je me lance. C'est avec plaisir que j'accepte de poser pour vous. Cela fait bien longtemps que je ne me suis pas essayé à l'exercice tiens. Et je suis sensible à l'Art, je trouve qu'il y a quelque chose de grisant et de mystérieux dans notre interprétation chez les néophytes qui diffère de chez l'artiste. C'est intéressant, je trouve. L'envie de le connaitre est présente et je veux comprendre ce qui m'arrive également. Est-ce que ça vous dit, d'aller se promener dans la capitale ?

Je souris, même si cela semble être un exploit avec lui à mes côtés, jusqu’à présent les sourires et expression était ironique, nerveuse, parfois énervé, mais rares était les sourires sincères enfin c’est l’impression que j’avais. Lorsqu’il s’agit de l’art je suis plus facilement touché, surtout quand une personne semble s’y intéresser de plus ou moins près. Je ne sais pas si c’est vraiment son cas ou si c’est juste de la curiosité ou de la politesse, mais lorsqu’il me répond qu’il aimerait y assister je suis touché, parce que ce projet me tient réellement à cœur. La suite me surprend réellement, serait-ce un homme jaloux ? Pourquoi le serait -il avec moi ? Enfin pourquoi il le serait tout court en fait, l’esprit réfléchis à vive allure, ça ne m’étonnerait même pas que d’ici la fin de la soirée le cerveau explose. Je n'ai pas le temps de conclure l'histoire d'Estrella que le film commence, un peu de répit pour se vider la tête. Tous deux passionnés par le film, puis par les intervenants. Invité ensuite à participer à une after.

Généralement mes after sont plus animés que celle-ci pensais-je face au buffet, quand mon rencard de ce soir reviens sur un sujet, je tourne le regard vers lui, restant attentif à chacune de ses paroles “Je vous remercie, je vous laisserais me contacter quand vous serez prêt alors. Vous avez déjà été modèle ?” j’attrape une coupe au passage et bois une gorgée “de nue ?” rajoutais-je aussitôt. Regard qui observe l’assemblé, quand l’homme propose une autre offre, sourire aux lèvres et soupir de soulagement “Oui ! Svp ! Autant le film était très bien, autant cette soirée laisse à désirer” j’avale d’une traite le restant de ma coupe que je pose sur le buffet filant déjà d’un pas pressé vers la sortie. Une fois à l’extérieur je me tourne vers Vivienne “Je vous laisse prendre les commandes, je vous avoue que je ne connais pas beaucoup Paris, la vérité je l’ai découverte seulement hier soir” Je regarde par-dessus son épaule, en direction de la fameuse soirée, des personnes qui semble s’amuser et de nouveau je me fixe dans le regard de ce cher mari, m’approchant de lui et c’est doucement que je viens déposer mes lèvres sur les siennes, quelques seconde avant de m’approcher vers son oreille “Votre assistant(e) nous regarde, je suppose que c’est la finalité qu’iel attendait pour ce rendez-vous arrangé ?” je recule d’un pas, laissant de nouveau son espace à Vivienne “C’est lae coupable n’est-ce pas ?” Il m’avait fallu la soirée pour comprendre, votre confusion du début que vous avez tenté de dissimuler et toute la soirée j’ai senti un regard insistant sur nous. Perdus dans le film, c’est pendant les discours à la fin que j’avais rassembler le nôtre, mais l’assistant(e) qui nous observais depuis l’intérieur avec un grand sourire avais été la dernière pièce du puzzle. “On y va ?”