love is a dagger

@Giulia Fabiano @Vivienne Lexington
leur réunion annuelle, Zyanya a choisi la safe house de Medellin. Autant introduire Giulia comme il se doit et au passage, lui présenter ce qui pourra être son issue de secours si jamais elle doit fuir Londres. Cette maison est connue de tou.te.s, là où tout commence et là où tout devra se finir. Il a pu retrouver Aurora qui ne lui a pas adressé la parole depuis son arrivée et pour une fois il n'a pas trouvé à lui redire. Il tourne en rond comme un fauve en cage, essayant de l'éviter et parfois, restant derrière elle dans les pièces qu'ils partagent dans l'espoir qu'elle lui fasse ne serait-ce qu'un commentaire. Les deux âmes soeurs préparent l'arrivée de leurs compagnons dans un silence délétère et Zyanya espère que quelqu'un finira par arriver en avance pour éviter qu'une plante verte succombe au regard assassin d'Aurora. Il lui a joué un mauvais tour en la plantant lors de leur séjour à Pékin et il a bien fallu qu'à elle il lui dise la vérité. C'est son âme soeur, elle aurait fini par l'apprendre à un moment donné et il ne veut qu'elle l'apprenne de quelqu'un d'autre. Pas elle. Il s'en fous pas mal d'heurter l'égo des autres, mais pas le sien. Quand est-ce que tu comptais m'en parler ? Il est persuadé que c'est la dernière chose qu'elle lui a demandé avant de sombrer dans son mutisme. Ils ne trouvent un peu de leur complicité qu'au moment de passer aux fourneaux. Il voudrait pouvoir tout lui dire, mais ce n'est pas quelque chose qu'il peut partager. A la place, il prétextera qu'elle tire la tronche à cause de son engagement dans une faction.
Deuxième sujet sensible.

Zyanya ne le cache pas, il a toujours été très contrôlant envers les membres de sa constellation, du genre à leur dicter ce qu'ils doivent faire - et ne pas faire et se mêler de leurs relations intimes. Prétendant qu'elles étaient néfastes pour leur sécurité, méprisant ceux qui s'étaient épris d'humain. Il a joué le dur, celui qui n'avait pas de coeur et il sait que certains d'entre eux ont mordu à l'hameçon. Ils ne comprendraient pas. Alors forcément, après avoir tenu pendant des siècles un discours cohérent (ne pas s'engager, faire sa vie, pas prendre de risques, nous d'abord), il ne sait pas encore comment ils vont réagir quand il leur annoncera qu'il a décidé de rejoindre les enfants de Prométhée. Il ne pourra pas non plus leur dire où il disparait chaque fois. Mais il est tombé d'accord avec sa conscience, il parlera au moins de l'Angleterre et leur donnera sa position. Si le destin veut que l'un d'entre eux tombe sur lui et Lupe, alors il ne pourra pas y changer grand chose... Il se doit d'essayer d'être honnête une fois dans sa vie. Après avoir dressé les amuses bouche et aligné sur le bar toutes les bouteilles qu'ils ont trouvé, allant d'apéritifs aux soft, les deux immortels prennent une pause méritée dans le canapé. Ils ne devraient pas tarder, d'ici une heure ou deux, Zyanya serre son téléphone dans sa poche. Il fait un immense effort pour ne pas rester rivé sur l'heure et pour ne pas envoyer de messages à Lupe. Il se trahirait. Aurora sent et sait sa retenue mais elle décide de le prendre dans ses bras au lieu de continuer à lui faire la guerre. Il doit admettre que ça le rassure.
Ils se redressent tous les deux en sursaut quand quelqu'un frappe à la porte. « Tu y vas ? » Elle hoche la tête après lui avoir une mis une légère baffe et ouvre la porte au premier arrivé, un large sourire sur ses lèvres. Il a hâte qu'elle rencontre Chiara, elles vont s'apprécier. Et lui veut revoir V.

chapitre 1

J’arrive à la destination d’un endroit considéré comme un safe house par les membres de ma constellation. Je ne sais pas du tout comment cela va se passer. Je connais seulement Zyanya et Vivienne. Le premier est une rencontre récente, ce dernier m’a parlé de ce que je suis, une immortelle. En revanche, le second est un ami rencontré à Paris, un membre d’un club culturel. Je ne connais pas les autres.

Je signale au conducteur de bus de m’arrêter à l’arrêt, je le remercie, je descends les marches de l’escalier en apportant mon sac de voyage et un sac à dos. Je n’ai pas pris grand-chose. Je sais que je reste un week-end avant de repartir à Londres pour le travail. De même, mon prochain séjour en dehors de ma nouvelle demeure est Milan. Si je peux, j’aimerais me rendre à Rome pour le revoir. Lui. Lorenzo. Mon époux, ou, plutôt, l’Italien est l’homme que j’aime, mais, nous ne pourrions pas vivre ensemble.

Pourquoi ? Le Destin nous a séparé quand je suis devenue une Immortelle. Et, il est membre du Conclave. Ce n’est pas possible entre nous. Je dois lui faire mes adieux, une dernière fois pour ne plus jamais le revoir. Or, je ne suis pas sûre que j’arriverais à le contacter et à le revoir. Je ne sais pas si c’est une bonne idée d’espérer une possible réunion pour une durée limitée. Après tout, si je le revois, que fera-t-il ? Va-t-il me livrer au Conclave ? Je l’ignore.

Je balaye cette idée dans un coin de mon esprit, je relève la tête et je marche avec mon sac de voyage en direction de la porte de la demeure de la Constellation. Mon cœur cogne dans ma poitrine, l’angoisse est présente dans les moindres mailles de mon corps. Je prends une large inspiration avant de me décider à frapper à la porte. La personne qui m’ouvre est une femme, une immortelle. Cela doit être Aurora.

_ Bonsoir. Dis-je d’une voix douce. Aurora ? Je suis la nouvelle, Chiara, enfin Giulia maintenant. Ajoute-je avec un léger sourire sur mes lèvres.

J’attends qu’elle me laisse entrer pendant que je reste planter là sur le seuil de la porte. Je ne sais pas si Viv est là. J’ai dans mon sac pour Aurora et Xialing. Je la regarde en souriant. Une fois, rentrée, j’aperçois Zyanya. Je lui adresse un sourire. Je ne connais pas les lieux, je suis la nouvelle de cette Constellation. Je sens l’odeur des amuses-gueules préparées pour nous recvoir.

_ Zyanya, je suis contente de te revoir. Dis-je avec gentillesse. Puis-je déposer mes affaires avant de vous aider pour quelque chose ? Demande-je en posant mon regard sur les deux immortels. Je regarde Aurora, puis, je fouille dans mon sac, un cadeau pour elle. C'est pour toi, Aurora.

giualia ❧ love is a dagger

(c) ANAPHORE

Il y a des endroits chers au cœur. Ma ville de naissance, ma ville "d'enfance". Et je ne boude jamais mon plaisir pour y aller. Ce lieu que j'ai su adorer et m'y recueillir quand le besoin se fait sentir. Là où mes entrainements se faisaient. Maudire autant qu'aduler. Au delà du paysage, c'est surtout les personnes y vivant qui en font un joyau qui ne perd jamais de sa superbe au fil du temps. Rencontre officielle avec la dernière arrivée. Bon, je la connaissais déjà mais savoir qu'il y existait un lien inébranlable entre nous demeurait quand même un cadeau du ciel à mes yeux. Medellin, j'arrive !

Comme je ne savais pas pour combien de jours, j'allais rester, j'avais fait une valise - applaudissez moi - pour au moins quatre jours. Et un autre bagage avec des tas de babioles, parce que les souvenirs peuvent aussi résider dans des biens matériels. Je devais aussi me préparer mentalement à prendre l'avion. A chaque fois, j'avais peur de ne pas supporter les bruits ambiants. Une odeur pouvant m'assaillir, un son trop strident. Malgré toutes mes années, il m'arrivait encore d'en souffrir. Donc rituel mis en place et surtout des boules quies.

Avant de rentrer à la maison familiale, je prends quand même le temps d'aller manger une pâtisserie avec plein de crème, chez une commerçante. Et me délecter de son tu ne prends pas une rideau mon beau ; Si elle savait ! Ventre semi repu, je me fais conduire jusqu'au lieu des retrouvailles, une bonne heure après. J'espère qu'il y avait pas de limites, parce que j'ai totalement oublié. Je dépose tout devant la porte, puis je sonne avant de me barrer. Boutade de gosse pour cellui qui va ouvrir sur mes affaires, pendant que je contourne la bâtisse, trouver ma porte . Tant bien que mal, je passe par la cuisine, choper un amuse bouche et l'air de rien, c'est le poids du corps qui échoue dans un fauteuil du salon. Hey Daddy, jolie Giulia. puis d'une voix assez forte, j'appelle Aurore qui visiblement est la victime de mon prank. Comment allez vous ?