intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Home is wherever I'm with you ❅ Matheus

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(#) Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Ven 22 Oct - 12:27

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25 Janvier 2021, Saint Petersbourg Assise au comptoir du bar, mes yeux légèrement bouffis se perdent dans le fond de mon verre. Vide. La bouteille finie, c'était mon dernier shooter. Après ca je m'étais jurée : plus aucune larmes. Le barman me fixe, toujours aussi surpris de ce que j'ai pu enquiller. Je lui rentre dedans un brin énervée, mais ma voix ne suit pas et déraille. T'es pitoyable, Lova. Je me relève en accrochant bien le bord du comptoir, je n'avais même pas pris la peine de retirer mon manteau de fourrure. D'une main j'essuie mes yeux humides et dépose un billet pour ma consommation. Je tangue à peine - enfin c'est ce que je crois - jusqu'à la sortie. La rue est recouverte de neige, le vent est sec et glacial. Doux hiver de Russie. Je ne ressens pas le vif du froid, bien trop réchauffée par l'alcool. Mes pensées errent et j'essaie de me détacher de la peine que ressent Rahim. J'suis sûre c'est de sa faute si je me sens aussi mal. Oui Yixi c'était la famille, mais quand même. Tout le monde meurt un jour, ainsi va la vie. Tout le monde. Je réalise alors qu'inconsciemment, mes pas m'avaient fait prendre une toute autre direction que celle à laquelle je pensais. Rentrer à la maison était mon objectif, mais mon cœur avait choisi une autre maison. Sans y réfléchir plus, mon bras se lève pour appeler un taxi et mes lèvres laissent échapper le mot aéroport. Sur la demi-heure de trajet, je somnole à moitié. Tous ces sentiments qui me traversent m'épuisent, en plus de l'alcool. J'ai la sensation de rêver, de voir Matheus. Lui aussi est touché par le décès de Yixi et ca me fait mal de le voir ainsi. Fragile. J'ai juste envie de le serrer dans mes bras, de lui dire que tout ira bien. Et je le pense si fort, qu'au fond j'espère qu'il l'entend. Je descends du taxi et plus j'avance dans l'aéroport, plus mon cœur, mon estomac se serrent. Le ding d'un message sur mon téléphone retentit doucement. L'Ordre. Une mission. Je ne prends même pas le temps de lire l'intitulé ou son contenu - et gosh que j'aurais dû. Par automatisme je valide mon engagement. Mon pas s'accélère de nouveau pour trouver le guichet et monter dans l'avion indiqué sur le billet. Et avant que mon cerveau ne se recalibre sur la connerie que je suis en train de réaliser, l'avion est déjà en train de décoller. Pourquoi c'est si difficile de rejoindre Mathy ? Je ne veux plus y penser. Je dois dessaouler et dormir.

***
4 Février 2021, aux environs du Mali Bordel mais quelle mission de merde ! Je suis dans un état pitoyable, fringues déchirés, du sang partout, j'ai failli crever je ne sais combien de fois mais heureusement, mon sac à dos et son contenu sont sains et saufs. C'était une très mauvaise idée. Le jour commence à se lever tandis que je passe la frontière du Mali. Plus jamais je retourne dans ce pays, j'vous jure ! Je saurais même pas dire dans lequel je suis maintenant. Je ne sais pas où aller et pourtant je continue de rouler, aussi vite que le moteur me le permet. Mon instinct prend le relai et je sais toujours vers où il me guide. Vers qui. Je sens bien qu'il est pas content, que je vais me prendre une petite rincée. Mais à vrai dire, je m'en fou. J'essaie de ne surtout pas fuir, encore. Je sens qu'il est tout proche et je freine alors brusquement au milieu de nulle part, créant un nuage de poussière autour de la voiture. Par réflex, je regarde dans le rétro mais le risque qu'on m'ait suivi jusque-là est vraiment infime. A m'arrêter soudainement, je réalise que mon cœur bat à tout rompre. Je n'ai pas eu un seul instant de répit depuis que j'ai manqué de crever ; le calme environnant détonne particulièrement avec la nuit que je viens de passer.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Ven 5 Nov - 22:27

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25 janvier 2021, Mexico Assis au comptoir du bar, les yeux papillonnent pour y chasser une larme. Ou deux. Bon d’accord, il a chialé, Matheus, voilà. Le barman le fixe bizarrement, son geste suspendu, la bouteille au-dessus d’un verre vide qui ne demande qu’à être rempli. Que pasa ?  Matheus renifle. C’est vrai que les barmans se prennent pour des psys. Mais peut-être que lui parler un peu lui fera du bien. D’accord, bon, par quoi commencer ? Life, man. Death, too. Le barman continue de le fixer, il a l’air d’attendre une suite, à moins qu’il affiche cet air semi-attentif à tous les clients qui chialent au comptoir. I ... lost someone close. She was ... I dunno, it's hard to explain… Oui, elle était quoi Yixi, hein ? Et puis pourquoi elle est vraiment morte ? Elle ne faisait jamais rien de mal. Elle se contentait de manger et de cuisiner pour les autres. Qui aurait envie de s’en prendre à elle ? Qui putain. Matheus secoue la tête, les yeux dans le vide. Non il doit pas replonger là-dedans, pas déjà. Amiga ? Hermana ? Le mot claque fort au creux de sa poitrine. Hermana. Une sœur ? Une grande sœur qui se prenait parfois pour une mère. Et qui s’inventait une vie à la moindre occasion. Yeah ... a sister. Something like that. Il pince fort les lèvres. Non mais ça va pas recommencer les pleurnicheries là. La tequila tant attendue se verse enfin dans son verre ; à l’autre bout du monde, c’est de la vodka. Le besoin de la voir le saisit d’une telle force qu’il sort en trombe du bar, plus de billets qu’il n’en faut jetés sur le comptoir.

Matheus sort son téléphone pour appeler Lova. Il se ravise en réalisant qu’il ne sait pas quoi lui dire. Ça fait longtemps qu’il n’a pas pu l’appeler… chercher son numéro dans le répertoire semble déjà de trop. Il s’était interdit toute tentation, pour leur sécurité à tous les deux. Mais tout ça… c’est fini maintenant. Il a pourtant repoussé ce moment jusqu’à aujourd’hui. Yixi vient clairement tout chambouler. Il laisse ses pas le guider dans les rues du quartier de la Colonia Condesa, titube presque, alors qu’il est presque sûr de ne pas avoir bu assez pour ça. Il se décide à texter Lova. Il espère une réponse mais n’en attend pas vraiment. Les yeux clos, il a l’impression furtive de sentir son étreinte. Mais quand ses yeux se rouvrent, tout s’évapore. Seule reste la certitude qu’elle va faire une bêtise.
***

4 Février 2021, aux environs du Mali Bordel, mais qu’est-ce qu’il fout là ! Matheus a 20 heures de vol dans la tronche et une faim de loup. Heureusement la cuisine malienne cale plutôt bien et n’est pas avare d’épices. Ce n’est pas sa première fois en Afrique, il y a même séjourné quelques mois par-ci par-là pour se planquer, mais il a peu d’occasions de s’y rendre. Un coup d'œil vers son téléphone et il manque de recracher son jus à l’hibiscus. Mais elle va où Lova ! Et pourquoi elle a accepté une mission aussi risquée en solo ! Le temps presse, il a un mauvais pressentiment depuis des jours. Et cette bagnole qu’il a louée à Bamako... comment dire. Non, mieux vaut pas la critiquer, ça porte la poisse. Il s’aventure hors de sentiers battus quand il réalise qu’elle ne suit pas la route. Bah oui, c’est trop simple de juste suivre la route. Enfin au moins maintenant il se rapproche d’elle. Et elle de lui. Il voit ce point sur son GPS qui symbolise la personne la plus importante de sa vie. Parfois ce point disparaît, le fait rager et zigzaguer dans la poussière et les cailloux. Mais la bagnole elle n’y arrivera pas à ce rythme, c’est sûr. Le point réapparaît après 5 minutes à rouler au hasard. Matheus braque le volant, fait un magnifique drift qui soulève une tonne de poussière dans les lueurs de l’aurore et appuie sur l’accélérateur comme si sa vie en dépendait ; on peut dire que c’est le cas. Il s’attend à tout. C’est Lova, il faut s’attendre à tout, sinon c’est qu’on ne la connait pas. Le bruit des couteaux qui cliquètent dans le sac sur le siège passager lui arrache une lueur folle. Il s’est résolu à acheter un vieux fusil à pompe qu’il a mis dans le coffre, au cas où. Elle est peut-être suivie, c’est pour ça que sa trajectoire n’a aucun sens. Ou alors elle ne s'est pas encore remise de ses blessures. Ou alors… Son point s’est arrêté. Putain, ça veut dire quoi ça.

Lorsque les phares captent enfin la silhouette de son véhicule, il freine juste à temps pour ne pas emboutir la voiture qu’il pourchasse depuis deux heures. Après le chaos vient le silence et ce moment suspendu dans le temps où ils se dévisagent depuis leurs véhicules. Le visage de Lova est éclairé par les deux phares poussiéreux de sa voiture de location, elle affiche un visage de mort, qui sait elle en revient peut-être. Elle a du sang séché sur la tempe, et du mascara qui a coulé sous ses yeux. Il se rappelle plus la dernière fois qu’il a pu les voir de près. Il ne semble pas qu’une voiture la suive ou qu’elle transporte un passager clandestin ; ça ne l’empêche pas de vérifier quand il se décide à sortir de la voiture, le moteur toujours allumé. Il fait le tour de la voiture de Lova, ouvre le coffre, inspecte les sièges arrière, sa lampe torche menaçant quiconque oserait s’y trouver. Elle est seule. Vous êtes seuls. Alors pourquoi ça le terrifie comme ça ? Il s’arrête finalement à la hauteur de la vitre conducteur. Il se penche doucement, fixe Lova deux secondes… ou trois-quatre, parce que voilà, ça fait longtemps et qu’elle lui a manqué à en crever, et toque pour qu’elle baisse la vitre. Il s’éclaire le visage avec la lampe torche, comme le ferait un gosse qui raconte une histoire qui fait peur. Petite pause dramatique. Raclement de gorge. Il essaie d’adopter une expression énervée, et il l’est clairement, mais voilà, il ne sait pas quelle émotion doit prendre le pas sur l’autre, l’envie de lui crier dessus ou l’envie de la serrer contre lui et de lui offrir le jus d’hibiscus qu’il a pris pour elle ? Résultat, Matheus affiche la même expression nonchalante de d’habitude, mais avec les yeux plissés. I’m pissed off Lova. Я зол. Je m’en fous si je l’ai pas bien prononcé. Le putain de Mali, Lova. T’aurais pu choisir Venise, c’est sympa Venise. Ou t’aurais pu venir direct à Mexico, on aurait évité le jet lag, la poussière, le sang, et les bagnoles qui perdent des trucs en cours de route. D’ailleurs un des phares vient de s’éclater au sol, il savait qu’il aurait dû se retenir de la critiquer. Il se relève maintenant qu’il a pu lui faire son laïus, puis se ravise au dernier moment : Oh et... t’as l’air d’une folle. Pourquoi est-ce que ça sonne comme s’il lui disait qu’elle était aussi canon que d’habitude ? Pff c’est pas simple d’être énervé contre Lova. Surtout quand on est son âme-sœur.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Sam 6 Nov - 16:02

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4 FÉVRIER 2021, AUX ENVIRONS DU MALI Il ne faut que quelques secondes pour qu'une voiture arrive à toute berzingue, sortant de nulle part, pilant juste devant moi. Tous phares éteints, ma présence est réalisée un chouilla tardivement. A fuir le danger, je n'allais pas évoluer telle une petite luciole guidant le chemin. Je risque de me faire percuter mais je n'en ai aucune crainte. Au pire, qu'est-ce que je risque franchement ? Deux trois égratignures vite disparues, tout au plus. J'ai roulé comme une dingue, roulé pour ma vie. Il semblerait que ca ait porté ses fruits. Dans l'autre voiture, j'ai beau ne rien voir, je sais qui s'y trouve. J'le sens au fond de mes tripes que c'est lui. La poussière finit par se déposer et sa silhouette se dessine derrière le pare-brise. La lumière du jour est faible mais aucun doute ne réside en moi. Matheus. Il sort et je reste figée sur mon siège. Le stress de cette mission et de ce chaos commencent à peine à retomber. Encore des excuses que je me donne… J'ai l'impression de ne pas réaliser qu'il est là, vraiment. Ca fait si longtemps. Par habitude je le laisse vérifier mon véhicule en deux temps trois mouvements, pianote sur le volant jusqu'à ce qu'il s'approche de ma fenêtre. Ce n'est que maintenant que mon cœur se serre, que la peur s'immisce. J'aime pas le décevoir. J'aime pas le foutre en rogne, même si c'est un fait régulier…

Il toque et j'ouvre la vitre sans discuter. J'appréhende oui, mais plus que tout, j'ai cruellement envie de le voir, de l'entendre. Il se penche face à moi, la lampe torche tournée sur son visage. Mais quel enfant. Je ne peux retenir un petit sourire amusé. Même si je le sens agacée - oui je préfère minimiser la réalité, il ne peut s'empêcher de détendre l'atmosphère… Et je détaille le moindre de ses traits, m'assure qu'ils sont identiques au premier jour. Qu'aucun signe de vieillissement, de mortalité ne se fasse connaître. Et ses billes brunes magnifiques là, qui m'avaient tant manqué. Ce petit éclat de malice qui y réside, que les rêves ne peuvent retranscrire. Rien qu'à sa vue je me détends. Il est en désaccord avec lui-même. Je le sens. Et ca ne fait qu'élargir mon sourire, qu'il ne sache pas sur quel pied danser face à moi.

Il est énervé, j'le conçois bien. Pourtant je me pince la lèvre quand il s'essaye au russe, retenant une moquerie. Décidément, ce ne sera jamais son point fort ! Comme une enfant disputée, je m'enfonce un peu dans mon siège. < J'ai pas tellement… choisi… > Je marmonne un peu piteuse quand il mentionne le Mali versus Venise. C’est-à-dire que, si, j'aurais clairement pu choisir de ne pas m'engager sur cette mission. D'aller à Mexico comme j'en avais initialement l'intention et comme il conclut si bien. Des fois c'est à se demander si on partagerait pas le même cerveau. J'expire doucement, soulagée de ne recevoir que ca dans la tronche. Après ce que je lui ai fait vivre. Après Yixi. Moi-même j'avoue, j'en mériterais franchement plus. Avant de se redresser, il m'adresse un compliment. Oui de sa bouche, quelconque remarque sur ma personne ne peut être que louange. Surtout avec cette façon qu'il a de me l'adresser, qui pourrait faire rougir n'importe qui. Même si c'est pour me comparer à une folle - ce qui entre nous, est pas loin d'être vrai. < Et toi, t'as l'air d'un revenant. > A qui la faute, me direz-vous ? < Mais t'as raison, je gagne. > Comme s'il s'agissait d'un concours de sale gueule ! Y a pas à hésiter, je le remporterais haut la main. Entre tout ce sang séché qui me colle à la peau, la poussière qui s'y est accumulée, et mes cheveux ou mes fringues qui ne ressemblent plus à rien…

Toute la pression de le retrouver est complètement disparue. Je m'en sens d'autant plus con. Pourquoi avoir tant repoussé ce moment ? Pourquoi être partie risquer ma vie ? Je ne m'attarde pas plus d'une seconde sur ces réflexions déprimantes et ouvre la porte pour sortir du véhicule. Je n'attends pas que Matheus se décale, le pousse sans gêne dans ma hâte. Mes bras rapidement portés à son cou, je le serre contre moi, soulagée. Une hésitation imbécile aurait pu me faire croire à un rêve, mais sentir sa chaleur est incontestable. < Je suis désolée Mathy… > Je lui souffle à l'oreille pour toute réponse à son petit laïus. Trois mots rares et précieux, venant de ma bouche. Je ne saurais trop dire combien de temps on reste figés dans cette étreinte. Ce sera toujours trop peu. Finalement je m'écarte de lui, un baiser innocent déposé furtivement sur ses lèvres en guise de salut. Notre connexion a beau ne rien avoir de charnelle, l'amour lui est bien présent. Un amour fraternel, de deux âmes unies à jamais et ce depuis des siècles. < Tu… rentres avec moi, mmh ? > Je lui demande avec une légère crainte non dissimulée dans la voix. Il serait parfaitement capable de parcourir la terre entière pour simplement s'assurer que j'aille bien. Puis repartir trop loin.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 7 Nov - 0:43

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4 Février 2021, aux environs du Mali La voir faire l’enfant pendant qu’il la gronde, a finalement raison du peu de volonté qu’il a d’être énervé contre elle. Il attendait ce moment depuis trop longtemps pour avoir envie de lui crier dessus même si… elle a déconné. Lova ne sait pas gérer ses émotions. C’est pas nouveau. Alors la mort de Yixi ne pouvait qu’aboutir à un peu plus de chaos. Ils en sont tous deux des spécialistes. Menteuse, qu’il rétorque alors qu’elle cherche à se dérober. Elle voulait venir le voir, il avait presque réussi à la convaincre, il le sait. Sa volonté avait finalement fondu comme neige au soleil lorsqu’une autre option s’était présentée. À la voir maintenant, à voir comment elle le regarde, on dirait bien qu’elle regrette de ne pas avoir gardé son billet pour Mexico. J’ai pas beaucoup dormi ces deux derniers jours.  Un voyage surprise. Il en rajoute un peu une couche, il a le droit, elle lui en a encore fait voir de toutes les couleurs. À se demander comment ils ont fait pour ne pas crever définitivement toutes ces années quand même. Mais ouais, c’est certain qu’elle gagne au jeu de qui à le plus besoin d’une douche. L’envie de lui mettre ses mèches tombantes et collantes derrière l’oreille est bien là, pour mieux voir ses yeux, pour la toucher. Un sentiment partagé apparemment, puisque quelques instants plus tard, plus de vitre ou de portière pour les séparer : Lova est désormais contre lui, la chaleur de son corps contre le sien, un rêve qui enfin se réalise.

Les bras de Matheus d’abord hésitants finissent par se refermer sur elle, rendant l’étreinte. C’est réel ? Non parce qu’il n’a encore jamais imaginé une version où elle s’excuse, ça a de quoi surprendre. Au moins autant que ce surnom ridicule (encore un ) qu'elle s'obstine à vouloir employer. Pas grave, il en a aussi en stock, elle verra bien assez tôt. Son souffle à l’oreille lui fait plus d’effet qu’il ne devrait, son cœur s’envole, c’est ridicule, qu’il pense, qu’il tente de se raisonner, comme si c’était… mal ? Comme en écho, Lova s’écarte, oh merde, elle a capté qu’il n’est pas comme d’habitude, elle va flipper, elle va… placer un baiser affectueux sur ses lèvres, oui, voilà. Matheus n’a aucune réaction en apparence, mais à l’intérieur, ça bouillonne, ça s’interroge, ça se réunit pour savoir quelle attitude adopter. Si vous avez vu vice-versa vous savez forcément de quoi il parle. Alors qu’en face, on voit bien qu’il n’y a pas de message caché, que c’est un smack fraternel, que ça veut pas dire autre chose que ‘tu m’as manqué bro’. Cette situation est déstabilisante, il n'est clairement pas prêt pour ça et en plus le temps presse. Si t’as pas causé trop de bordel sur ton passage… Tu vas tout me raconter. Récupère tes affaires et va dans ma voiture...y a du jus à l’hibiscus. Histoire de la motiver. Quoique vu son état, elle ne dira probablement pas non à ce qu’il fasse le chauffeur et qu’il prenne les choses en main. Comme brûler sa bagnole. Il fait ce qu’il faut pour y mettre le feu, les flammes s’élevant en même temps que le lever du soleil, éblouissant, majestueux et témoin de leurs retrouvailles. Quelques secondes plus tard, le phare de sa voiture remis en place sans aucune délicatesse, et le voilà de retour dans cette voiture qu’il se retient d’insulter.

La voiture reprend sa course à toute vitesse dans un nuage de poussière et dans le rétro, un feu de joie qui va certainement attirer l’attention de toute personne dans le coin. Ils doivent quitter le Mali, rejoindre la Côte d’Ivoire, et surtout Lova doit lui expliquer ce qui l'a mené là. Il n'ose pas vérifier qu'elle est bien là, sur le siège passager, par crainte que tout ça ne soit que le fruit de son imagination. Ou qu'il s'agisse d'un rêve, un de ceux où il se perdait si souvent, lorsqu'il était mi-mort mi-vivant. Alors... c'est quoi le plan, Lovie ? Un sourire lui échappe. Merde.


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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 7 Nov - 5:17

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26 Janvier 2021, Mali Mon premier avion atterri, l'hôtesse de l'air me réveillant d'un sommeil de plomb. Étonnamment reposant, contrairement à ce que j'ai l'habitude. En transit, je réactive la connexion internet et reçois deux messages. Mathy. A croire que je n'étais pas là seule à l'avoir dans mes pensées. Je regarde l'heure, et j'avais à peine décollé quand il m'avait écrit. Est-ce qu'il savait ? Est-ce qu'il avait senti que je doutais ? Que j'ai pris la fuite ? Je sais même pas pourquoi je me pose ces questions. Évidemment que oui. Je lui réponds la seule chose qui me semble juste. Que je suis désolée. Quoi dire d'autre ? M'étaler par message n'est franchement pas dans mes habitudes, puis j'embarque déjà à bord de mon second avion.

Comme j'aurais pu m'y attendre, arrivée au Mali, je reçois ses questions. Et j'entends ses questions comme un 'il faut qu'on parle'. Ah oui, c'est peut-être bien ça qui m'a fait fuir. Ce sentiment étrange et la crainte de l'affronter. Ouais en comparaison, le Mali c'est cool. J'abrège, avant de m'engager dans mes recherches pour la mission.

***

4 Février 2021, aux environs du Mali Sa petite accusation de menteuse ne fait qu'élargir un sourire contri sur mes lèvres. Sorti de sa bouche, ça n'a rien d'une attaque, d'un reproche. Un simple fait totalement avéré et su depuis au moins une éternité. Une habitude innocente. Apparemment, monsieur n'a pas dormi depuis deux jours. Supposément à cause de moi. Je laisse échapper un petit ah innocent, totalement consciente de mon implication dans sa magnifique sale gueule. Enfin je me mens, il a toujours autant de charme. Suffisamment pour faire chavirer n'importe quelle nana, malgré son air totalement exténué.
Prise dans ses bras, ça me fait un bien fou de me sentir serrée contre lui. Ça me rassure, de le savoir là, si près de moi. Et j'avoue qu'après mon épopée, j'en avais bien besoin. Écartée de lui, je redoute sa réponse. Il serait capable de s'envoler encore. Certes pour notre bien à tous les deux. C'est pas pour autant que j'apprécie. J'attends finalement peu, quelques secondes tout au plus, avant qu'il ne m'invite à aller dans sa voiture. Je n'hésite pas plus longtemps, et pas pour son jus d'hibiscus à la mords-moi le noeud. Bien qu'il doit être particulièrement bon s'il en fait mention. Surtout parce que je ne peux pas conserver mon véhicule, connu de ceux qui me pourchassent. Puis refaire équipe l'espace d'un instant, qu'il reprenne le contrôle de l'aspect opérationnel, c'est agréable aussi. La sensation de reprendre des habitudes qui s'étaient bien trop perdues. < Du bordel, moi ?! > Je lui lance faussement outrée et plutôt très amusée qu'il me pose la question. < Disons que le bordel fut tel un bouquet final. > Je commence, racontant mon aventure l'air de rien, récupérant mon sac si important sur le siège passager. < J'ai passé plusieurs jours à localiser les documents que l'Hydre souhaitait, finissant pas tomber dans ce village paumé, où la tension était plus que palpable. Franchement, un rien leur suffit pour s'entretuer. > J'observe Matheus mettre le feu à ma voiture, prenant les choses en main comme il en a l'habitude. < J'ai manqué de crever en récupérant les pièces nécessaires. > Je poursuis nonchalante, ignorant complètement ce qu'il a pu ressentir. Pas tellement que je m'en contrefous, mais à ne côtoyer véritablement aucune étoile de ma constellation, j'ai tendance à oublier que ça les impact aussi. < L'autre scientifique est mort, un bonus perdu. Mais j'ai tous les éléments dans ce précieux sac. > Je conclus à Matheus, m'installant dans son véhicule en kit. Il s'installe au volant et s'éloigne vite de l'incendie. L'air de rien je farfouille pour son jus d'hibiscus à défaut d'une vodka, bien contente de me désaltérer.

Autant que j'en ai envie, je sais qu'il a besoin de contact, d'être encré à la réalité et non pas dans le passé. Je passe une main derrière sa nuque, distraite, pour le rassurer comme j'aurais pu le faire avec Ippo. Je lui tire brièvement la racine de ses cheveux, qu'il concentre son attention sur moi tandis que je lui évoque le plan. < On doit se rendre à un QG de l'Ordre, déposer mes documents sensibles. Si je me trompe pas, le plus proche est à Abidjan. > Je précise en observant le gps de la voiture. Ça la foutrait mal pour une Conseillère, de faire erreur. Mais ça fait quand même une bonne dizaine d'heures de routes... < Après on pourra rentrer à la maison. > Lui aussi à l'amour du travail bien fait, il sait que je suis incapable de lâcher une mission en cours de route. Au-delà de ma réputation et de ma position dans l'Hydre, ça n'a jamais été dans ma mentalité. Dans la notre. Mathy ne s'attendait sûrement pas à ça. Quoi qu'avec moi, il ne peut être si naïf. De mon côté, ce voyage forcé me convient parfaitement. Combien d'années, de décennies, nous n'avons pas passé plus de quelque minutes absurdes ensemble ? Il était foutrement temps.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Jeu 11 Nov - 13:55

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26 Janvier 2021, Mexico Le ‘ding’ du téléphone le réveille en sursaut. Elle a pris son temps pour répondre. L’espace d’un instant, Matheus s’imagine lire ‘je suis à Mexico’. Il est déjà prêt à sauter dans le premier uber venu et à filer à l’aéroport, le cœur battant la chamade. Mais plus il y pense et plus il se dit qu’il va surtout partir dans la direction opposée. C’est sur ces réflexions qu’il déverrouille son téléphone pour lire que Lova est au Mali pour l’Ordre. Are you kidding me. Il a déjà ouvert les applications de voyage pour trouver un vol. Il tente de check qui d’autres de l’Ordre est sur le coup avec elle. Il trouve rien, mais il se pourrait que c’est parce qu’on lui a limité ses accès. Il envisage d’appeler directement Alexis pour avoir l’info, avant finalement de poser directement la question à Lova. Il préfère rester dans le déni un peu plus longtemps… mais sans attendre sa réponse - qui pourrait arriver plusieurs jours après - il a déjà sa valise d’ouverte sur son lit défait.

***

4 Février 2021, aux environs du Mali Un bouquet final. Voilà comment elle voit le bordel qu’elle a laissé derrière elle (oui il y en a forcément). Matheus craint le pire mais ne le montre pas. Pour l’instant, il se contente de l’observer récupérer ses affaires. L’observer tout court lui permet de mieux comprendre dans quel état elle se trouve vraiment. Ils ont tendance l’un et l’autre à cacher des trucs quand ça ne va pas. Ouais… ils ont la gâchette facile par ici… Il suffit de se renseigner un peu, ce qu’il a fait dans l’avion, pour vite comprendre que la menace et le danger sont omniprésents ici, qu’on soit immortel ou pas d’ailleurs. L’Ordre a pas choisi le pays le plus safe pour récupérer de la paperasse. Lova continue son récit, mais il devine déjà qu’il ne va pas aimer la suite. ‘manqué de crever’, qu’elle dit, comme si elle annonçait avoir eu choppé une petite fièvre. Le feu de joie de la voiture de Lova s’embrase justement pile à ce moment-là. Le reflet du feu de la colère qui bouillonne au fond de lui, à l’entendre se lancer à corps perdu dans des situations susceptibles d’entraîner la mort. Elle est pas censée la détester, la mort, plutôt que la chercher ? Puis voilà tiens, il pense ‘mort’ et qu’est-ce qu’elle lui annonce ensuite ? Un scientifique mort. Le fait qu’elle ne s’en inquiète pas ne le rassure pas. Laisser des morts derrière soi soulève des questions. Laisser des scientifiques morts derrière soi soulève potentiellement les questions d’Amaranth Pharmaceuticals. Donc du Conclave. Il garde pour le moment les questions qui lui brûlent les lèvres, parce qu’il y a plus urgent. Il faut fuir et vite.

Voir Lova se désaltérer avec le jus d’hibiscus qu’il a pris pour elle le déride un peu. Le sourire revient, soulagé de l’avoir retrouvé. Les yeux sont concentrés sur le terrain chaotique et le pare-brise poussiéreux, mais ils s’entreferment légèrement lorsqu’une main vient lui chatouiller la nuque. Oui, Lova est là et bien là, message reçu. Il apprécie le rappel et surtout, ces frissons qui lui parcourent le dos à son contact. On doit.... il s’interrompt car elle le devance. Les vieux réflexes reprennent le dessus. Ils sont des professionnels, ce n’est pas la première fois qu’ils se retrouvent dans une situation comme celle-ci. Et tous les deux… ils ont toujours été les meilleurs pour s’en sortir et ramener ce que l’Ordre convoite. La dream team serait-elle de retour ? L’illusion que les choses pourraient redevenir comme avant. C’est toujours réconfortant d’y croire. Regarde dans la boîte à gant, il y a un téléphone… check les messages. Un adorateur est normalement positionné au poste de douane à la frontière, ici. Il nous aidera à passer la frontière ou à faire relais si on y reste bloqué trop longtemps.  Il lui désigne le GPS et le nouveau point à suivre. Mais il y a presque 6 heures de route pour l’atteindre. La voiture allait manquer d’essence. Et sûrement de pièces pour continuer de rouler, vu les bruits inquiétants qui se font entendre selon les cahots. Son cerveau s’active et cherche sur la carte un endroit où s’arrêter pour l’essence. Lorsqu’elle prononce la phrase magique qui contient ‘rentrer à la maison’. Elle préfère aller au Mali plutôt que le rejoindre au Mexique et maintenant elle parle de rentrer à la maison ? Il aurait peut-être dû crier, finalement. Rentrer ? Alors que tu déchaînes les enfers au Mali ? Alors que Yixi est… morte. Il n’a pas le temps de le dire et à y réfléchir, il n’aurait peut-être pas réussi à le prononcer, ce mot, pour désigner Yixi. On ne saura jamais. Une explosion vient de se produire à quelques centaines de mètres derrière eux. Matheus freine brutalement, les yeux rivés dans le rétroviseur, pour tenter de confirmer la théorie qu’il a en tête. Il tourne la tête vers Lova, maintenant que la surprise est passée… et que la conversation sérieuse aussi. Je crois que tes poursuivants viennent de sauter sur une mine. Avec un peu de chance, ils s’en relèveront pas. Ou… pas tout de suite. Matheus ignore si des immortels sont aux trousses de Lova. Il ignore encore tant de choses sur cette mission craignos qu’elle a décidé de faire en solo. Ses doigts viennent serrer un peu trop fort le volant. Il faut qu’ils rejoignent la route au plus vite, sinon ils risquent de connaître le même sort. Lova… Non, il renonce. Ils ne peuvent pas avoir cette conversation maintenant. Les doigts de sa main droite quittent le volant et viennent enserrer la main libre la plus proche de sa première étoile. Le regard reste fixé dans le rétro.  I'll take you home, Lovie. You know I will. Il ne tarde pas à retirer sa main, pas par envie, mais par nécessité. Il faut qu’ils se cassent et vite. Il faut... qu’on garde notre avance… -qu’on prie les dieux pour éviter les mines- et qu’on prenne de l’essence. Il renseigne Bougouni comme point intermédiaire de leur road trip mortel. Une ville où il sera plus facile de faire une petite pause pour de l’essence et manger un morceau.

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4 Février 2021, aux environs du Mali Son jus d'hibiscus est plutôt très bon. Et ca fait je ne sais combien d'heures que je n'ai pas ingérer quoique ce soit. Sûrement près d'une journée maintenant. Mais une sensation étrange, inconfortable me fait penser que mon corps n'était pas encore prêt à ingurgiter quoique ce soit. J'crois que j'aurais mal, si c'était possible. Mes organes n'ont pas dû avoir le temps de se reconstituer parfaitement. Je repose la bouteille à sa place, en ayant finalement bu très peu. L'air de rien je me lance sur le plan, la mission monopolisant mes pensées. Suivant les indications de Mat, j'ouvre la boîte à gant et me saisis du téléphone. En effet, j'y découvre le message d'un adorateur, annonçant sa présence aux frontières pour toute la journée, à l'attente de notre passage. Une douce sensation s'immisce en moi, un réconfort. J'avais fini par oublié à quelle point c'est agréable. Nécessaire. Lui aussi est bien là, à mes côtés. A guetter mes arrières. Aucun partenaire ne lui est jamais arrivé à la cheville. Retrouver cette union, ca fait un bien fou autant que ca parait surréaliste.

A m'entendre parler de la maison, je sens ses émotions faire volte-face. Il n'a pas encore dit un seul mot que je m'enfonce déjà un petit peu plus dans mon siège. < Ils m'ont pas attendu pour les déchainer, les enfers… > Je marmonne encore, incapable de rester parfaitement silencieuse à encaisser. Il a beau voir juste, faut toujours que je trouve une excuse, aussi minable soit elle. Puis il lui suffit d'un mot pour me couper la chique. Yixi. Je blanchie comme un linge à entendre ce nom sortir de ses lèvres. Je le dévisage, le défi d'aller au bout de sa phrase pour voir. J'suis pas prête à parler d'elle. J'ai pas envie de cette discussion. De n'importe qu'elle discussion. A tout compartimenter, enfouir au fond de moi, ca me revient comme un boomerang, pourquoi je m'étais barrée dans ce pays pourri. Une explosion stoppe mon introspection, pour le meilleur et pour le pire… Matheus freine brusquement tandis que je m'accroche à la poignée de la porte. Il se tourne vers moi, annonçant l'évidence. Enfin… < Pardon ? Une mine ? > Je répète bêtement. Vous me croyez, si je vous dis que je n'avais pas du tout pensé à ce petit détail ? C'est qu'habituellement, c'est pas moi qui vais sur le terrain comme ca. Je fais juste la première moitié, j'investie le terrain, déniche les infos, localise l'objet ou la personne à exfiltrer, puis stop. Je m'arrête là, je reste dans l'ombre, je rentre. J'suis pas tellement confrontée aux tirs ou aux poursuites. Je gère l'entrée, pas la sortie. Je réalise alors à quel point j'ai eu du cul, de ne pas exploser moi aussi. J'ai jamais eu à vivre ce genre de mort et je pense que je préfèrerai encore retourner me noyer. Ou à choisir, aucune mort du tout hein. Je l'entends prononcer mon nom mais le coupe vivement. < Rejoins la putain de route Mat. > Je lui balance comme un ordre sans le vouloir, le stress me montant au cerveau. Tiens, il était temps qu'il se réveille celui-là. J'crois que j'ai complètement intériorisé mes inquiétudes sur cette semaine de mission. Pas la façon la plus saine de gérer les événements.

Sa main vient saisir la mienne et je la serre instinctivement. Rien que son contact me détend, calme cette respiration qui s'emballait. Il ne perd pas de temps à redémarrer, fuir tout ce bordel. Mon bordel. Et ses mots me rassurent. Evidemment qu'il va nous ramener sains et saufs. Comme il l'a toujours fait. Je l'observe enregistrer notre prochain arrêt sur le GPS et lui précise ma mission. Sa présence à l'Hydre a beau être controversée, je sais que jamais il ne viendrait à me nuire. Pour autant, je persiste à ne pas entrer dans les détails… J'ai la voix complètement lessivée de toute énergie. Trop d'émotions, trop de rebondissements. < Ca m'étonnerait qu'il y ait des immortels, pour répondre à ton sous-entendu. Les Enfants de Prométhée n'ont aucun intérêt dans la mission. On a été averti d'expériences préoccupantes réalisées dans les environs. Peut-être liées au Conclave, même si l'Afrique n'est pas leur continent fétiche. J'ai intercepté un échange commercial : des tubes d'échantillons, des documents de recherches. Voilà, tu sais le plus important. > De ce que l'Ordre va faire de tout ca, aucune idée. Tout brûler, le réutiliser à notre avantage. Je m'en contrefous pas mal.

Le soleil se lève doucement et sa chaleur étouffante avec. On pourrait se croire à Mexico… Au moins y en a un qui n'est pas dépaysé. J'ouvre la fenêtre pour prendre l'air, sa super voiture ne connaissant pas une telle chose que la climatisation. Mes mains poisseuses sont souillées par le sang, ma face doit pas être dans un meilleur état, et parlons pas de mes cheveux. Je retire mon tee-shirt sale, qui ne couvrait de toute façon plus grand-chose avec tout ce qu'il a subi. C'est original quand on y pense, il est un peu l'historique de tout ce que je me suis pris dans la tronche. Ma brassière de sport est au moins en meilleur état et mon short a juste subi une teinture rouge presque brûnatre… < Faudra aussi que je me rachète des fringues. > Je lui souffle épuisée. J'crois que mon corps me hurle de dormir. La tête calée contre mon siège, je ferme les yeux. Y a qu'avec lui que je me sens suffisamment en confiance pour lâcher prise dans des circonstances pareilles. Brièvement je caresse le bras de Mathy, un merci silencieux. Et pour lui signaler ma petite sieste, alors que son niveau de sommeil doit être égal au miens. Je vous rassure, je n'éprouve pas une once de culpabilité.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 14 Nov - 18:49

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4 Février 2021, aux environs du Mali Oho. Il était temps. Que Lova réalise ce qui arrive. Ce qu'elle a provoqué. Et au milieu de quoi ils sont. Il est déjà en train de repérer la route quand la voix de Lova part en vrille pour lui intimer de le faire. Certainement un réflexe lié à son don de persuasion... mais il n'est pas n'importe quel mortel qu'elle peut commander à sa guise. Il grommelle dans sa barbe de deux jours un 'Da'... un brin satisfait de la voir enfin montrer quelque chose. Du stress, de la peur, quelque chose. Plus t'es vieux et plus les événements glissent sur toi, c'est commun. Mais c'est dangereux. Et pas très sain. Une fois un peu plus en sécurité sur la route, Matheus écoute ce que Lova veut bien lui raconter concernant cette mission craignos. Sa voix est revenue en mode auto, un peu comme si elle lui récitait son ordre de mission sans l'avoir vraiment vécue. Un coup d'œil dans sa direction et il devine sans mal qu'elle est au bout du rouleau. Le soleil du matin vient éclairer son visage... et ses prunelles noisettes. Il est épuisé lui-aussi, mais à la voir comme ça, vulnérable, voilà que tous ses sens sont de nouveaux en éveil. Il la ramènera à la maison. C'est ainsi. Il y a trop de peut-être Lovie. Trop de trucs que tu sais pas ou que tu veux pas me dire. Il s'interrompt. Elle reste peut-être volontairement floue, parce que... parce qu'elle doute de lui, elle-aussi. Ou alors... ou alors elle s'en fout des tenants et des aboutissants. Et si elle est là, c'est juste la conséquence de ses décisions de merde, face à la mort de Yixi. Pourquoi est-ce qu'il est quasi certain qu'il s'agit de la deuxième option ? Et pourquoi dans tout ça, et malgré ce qu'il a déjà vécut, il s'identifie clairement à sa façon de réagir ? Ils ne sont donc que chaos ? Mais t'es là maintenant. T'es là. Le besoin de le répéter pour s'en convaincre. Le répéter parce que c'est ça le plus important. Le reste, il s'en contrefout pas mal. Sa vision périphérique capte du mouvement côté passager. Lova se met à l'aise et il ne sait pas d'où lui vient ce trouble soudain, alors qu'ils se sont tous deux déjà vu à poil, et plus d'une fois. Matheus contemple son tee-shirt troué et plein de sang, alors qu'elle lui indique vouloir faire du shopping. Bien-sûr Lovie, on va faire du shopping, parait que les gens du monde entier vienne au Mali pour ça. Oh allez, elle le cherche non ? Si ça ne tenait qu'à lui il la laisserait se balader nue pour l'avoir fait venir ici. Il sait même pas si sa vanne atteint les oreilles de Lova... elle s'endort contre son siège et lève une main molle vers son bras. Une caresse tendre qui veut tout dire et qui lui arrache un mince sourire qu'elle ne voit pas. Il murmure :I'm happy to have you too.

***

Deux heures plus tard, Bougouni, MaliOn peut sûrement appeler cet endroit une ville. Leur voiture s'y engouffre et Matheus n'en revient pas d'avoir réussi à l'atteindre sans une panne, sans une mine, sans un autre imprévu dangereux. Il s'arrête à la première station essence qu'il voit, mais prend soin de choisir la pompe la plus éloignée de la route. Love. Lova, просыпайся. Qu'il appelle doucement Lova, ses doigts lui chatouillant la joue pour qu'elle se réveille. Il vient de terminer de lui enfiler un t-shirt à lui sobrement intitulé 'born to be alive'. Prend-nous à boire, à manger, du café... ah et des pringles spicy. Traine pas, on est trop exposé ici. Il sort de la voiture, et tout en se dirigeant vers la pompe, il lance quelques regards autour de lui pour analyser ce qui les entoure. C'est une station total comme une autre, y a même un car wash. Lova trouvera peut-être des fringues en plus de la bouffe. Il laisse reposer son front contre le haut de la voiture pendant que la pompe fait son office - il est épuisé mais impossible de dormir. Déjà c'est pas le moment et il peut de toute façon pas dormir comme il faut sans somnifères. Bonjour monsieur hello je Le sursaut est violent, tout comme la façon qu'il a de tordre le bras de l'importun. L'autre lui couine qu'il voulait juste lui proposer de laver sa voiture. Ah. Merde. Nah I ... i'm fine. Here, take this... get out. Du cash arrive dans la poche du malheureux. Il a totalement surréagit et voilà que les regards se braquent sur eux pendant que l'autre s'enfuit. C'est ce moment précis que choisit la bagnole pour décider de se délester du pot d'échappement. Bon, pas la peine de re-péter un câble, les nerfs sont déjà bien à vif. Il range la pompe maintenant que le réservoir est plein et s'allonge sur le ventre pour examiner les dégâts. Une voiture vient alors se garer sur l'emplacement de la pompe d'à côté.

Tu l'a vois ? Elle est là ? Je sais pas je... Sors et va voir ! Putain regarde dans la voiture là... du sang. Matheus ne comprend pas bien le français, mais c'est apparemment la langue qu'ils parlent. Il entend les portières s'ouvrir, il se faufile aussitôt comme un serpent sous sa voiture de location en piteux état. D'ici il a une vue parfaite sur ce qui déconne tiens... génial, ils vont devoir changer de voiture. Celle de leurs poursuivants fera l'affaire. Mais va d'abord falloir s'en débarrasser sans ameuter toute la ville. Il suit le mouvement de leurs chaussures sur le sol bétonné ; ils font rapidement le tour, évoquent le t-shirt plein de sang sur le siège arrière mais ils ne voient rien d'autres -merci la couche de poussière bien crade- Il se demande si Lova a vu ce qu'il se passe ; mais elle a surement fait un tour aux toilettes ou fait son shopping sans réaliser. Les deux couteaux que serrent Matheus dans ses mains sont prêt à toute éventualité mais il ne peut rien faire à la vue de tous, si quelqu'un donne l'alerte ils auront la police ou l'armée ou les deux au cul, ce n'est pas envisageable. Ils leur facilitent finalement la tâche en pénétrant tous deux dans le magasin de la station essence. Ils pensent que Lova a la paperasse et toutes les merdes qu'elle est venu chercher avec elle. Matheus sort le plus discrètement possible de sous feu leur voiture, ouvre une portière et s'empare de toutes leurs affaires pour les mettre dans leur nouveau moyen de transport. Le précieux sac de Lova n'est pas sur les sièges à l'arrière ; il vient de se rappeler qu'elle l'avait gardé entre ses jambes, elle l'a donc bel et bien avec elle. Ils ont laissé les clés sur le démarreur, comme c'est gentil à eux. Maintenant faut récupérer le plus gros paquet : Lova. Matheus s'engouffre à son tour dans le magasin, fait mine de se diriger vers la caisse pour payer son plein d'essence... ils vont bientôt goûter au chaos.

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Mer 17 Nov - 19:20

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27 Janvier 2021, Mali Avec qui. Haha. Intérieurement je ris, surtout de ma connerie. Partir dans une telle mission seule, on pourrait assurément la renommer mission suicide. Même moi j'en suis consciente, à me retrouver en plein cœur de Bamako pour mes investigations. C'est fait maintenant et je ne connais pas une telle chose que la marche arrière. Pour son bien, j'ignore Matheus. Pour éviter qu'il me fasse une crise cardiaque si tant est que ce soit possible. Et bien que l'absence de réponse lui équivaudra sans l'ombre d'un doute que personne ne m'accompagne dans ma folie. A le ghoster, je me doute bien qu'il ne va pas rester silencieux, s'arrêter là. De là à faire tout de suite ses valises pour me retrouver... j'imagine que c'est mal le connaître. Ce qui est faux. Je le connais par cœur. Mais se voiler la face, c'est vachement plus sympa. Je sais pas ce qui m'énerve le plus : mon amateurisme, ou le fait de l'embarquer dans mon bordel. J'essaie de l'en dissuader, l'avertir qu'il ne me retrouvera pas aussi facilement. Mais je sais que c'est comme pisser dans un violon. Au-delà du vaste pays, je gère particulièrement bien la première partie de tout plan : discrétion et dénichage d'informations. Il connait mes techniques, c'est pas pour autant qu'il me mettra la main dessus. Surtout si je coupe mon téléphone et en retire la batterie.

***

4 Février 2021, aux environs du Mali J'ignore son constat, sur le flou de la mission dont je me suis saisie. J'crois que ca vaut mieux, plutôt que de lui balancer que j'ai pas cherché à en savoir plus. Que j'ai simplement reconnu l'Ordre en expéditeur d'un message et que mes doigts ont juste tapé OK et 'envoyer' par automatisme. Si je lui disais ca, avec mes quelques galères de ces derniers jours, j'crois que je l'entendrais finalement me crier dessus. J'préfère qu'il relativise, qu'il fixe sur le peu de positif qui en découle. A sa remarque sur le shopping, je lui tire une grimace ridicule. Tellement épuisée que j'ai pas la force de débattre. Evidemment que les gens viennent pas ici pour ca, leurs boutiques datent de l'antiquité… A peine les yeux clos, je m'imagine bien me balader dans les magasins sur les bords de plages du Mexique. Je m'endors aussi vite qu'après une bonne cuite. Telle une voix lointaine, je discerne mal les mots de Mathy. Mais c'est comme si une vague de chaleur, réconfortante, se répand dans tout mon corps. Ou peut-être n'était-ce que les rayons du soleil brûlant ma peau.

***

DEUX HEURES PLUS TARD, BOUGOUNI, MALI < Mmh… > Je grommèle doucement en sentant son contact sur ma joue. Y a pire comme réveil, même si j'aurais préféré dormir encore. Au moins c'est doux, il n'y a aucune urgence, aucun danger. A peine mes paupières réussissent à se décoller que je me sens être ballotée comme une poupée. Il m'enfile un de ses tee-shirt et je redoute le pire. < Tu m'as pris pour ta Barbie… > Je lui souffle mi grognon, mi amusée. Ca a le mérite de me réveiller. < как ужасно… > Je marmonne en admirant ce magnifique texte kitch à l'humour propre d'immortel. Je l'écoute m'énoncer sa liste de courses et conclus par : < Et un bon coup sur la tronche. > La seconde suivante, je sors de la voiture, enfilant naturellement sur l'épaule mon précieux sac. Premier stop : les toilettes. Je fais vite, j'ai bien conscience qu'il faut qu'on déguerpisse fissa d'ici. La frontière passée, on pourra se permettre d'être plus sereins. Ni une ni deux, j'engouffre ma tête sous le robinet, retire autant de crasse que possible, de ma peau et de mes cheveux. J'en fais de même sur mes bras et mes jambes parce que dans le genre discrétion, on a connu vachement mieux. Je dégueulasse comme il faut les sanitaires et j'en ai pas mal rien à faire. Mon shampoing rapide au savon pour les mains fini, je passe dans la boutique. Mes cheveux trempés auront le mérite de me rafraîchir un peu… Franchement, j'ai pas dû mettre plus de trois minutes pour un résultat pas idéal, mais au moins correct. Je chope un sac en plastique et y engouffre à manger, à boire, ses épices en veux-tu en voilà et cette jolie bouteille de vodka. De poche, au risque d'en manquer. Une ou deux gorgées me feront offices de café, le reste gardé pour plus tard en guise de réconfort, le travail bel et bien accompli. Quelque chose s'agite alors en moi, différent de cette envie d'alcool. Une chose plus familière encore et c'est dire. L'approche du chaos. Les sens de Matheus sont en alerte et réveillent les miens. Tentant de le repérer à travers la vitrine, ce sont les visages de deux de mes assaillants que je découvre. Deux hommes de mains, de pacotille, qui étaient présents lorsque je m'en suis pris plein la tronche. A peine la clochette de la porte retentie que je me retrouve planquée derrière une étale. L'action n'a beau pas être mon domaine de prédilection, je suis reine pour me sortir du pétrin. La clochette résonne une nouvelle fois et je n'ai même pas besoin de regarder pour savoir qui vient de pénétrer à son tour dans la boutique. Je le sens.

Sans grande surprise, les deux hommes se séparent dans la boutique, pour en faire le tour. Elle n'est pas bien vaste mais ca a le mérite de faciliter le travail. J'aurais tendance à dire que ce ne sont que des débutants, histoire de râler encore, mais tout le monde agit ainsi… Tant mieux. En position, j'attends patiemment que l'un des assaillants vienne à moi. D'un geste vif je lui chasse les pieds et amortie ca chute. Une seconde je me dis qu'un peu de muscle en plus me ferait pas de mal, la suivante, je me convaincs que c'est pas si utile, franchement. Profitant de la surprise de l'homme, je ne lui laisse aucun instant pour réagir et lui glisse doucement à l'oreille dans un français parfait : < Tais-toi et ne bouge pas. T'es bien là, fais une sieste. > Un bref instant je vois l'incompréhension dans son regard, puis il ferme rapidement les paupières, obéissant, se tournant dans une position confortable par terre. < Comme c'est mignon… > Je souffle avec la plus grande ironie, à le voir se mettre à dormir comme un bébé tout recroquevillé. Je me redresse avec la plus grande vigilance, repérant Matheus s'occuper de l'autre mec. Heureusement, il n'y a personne d'autre dans la boutique. Enfin si, une nana qui occupe l'attention du caissier et sort tout juste. L'air de rien, je m'approche à mon tour de la caisse, payant comme une citoyenne modèle mes courses et le plein d'essence.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 28 Nov - 23:04

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4 Février 2021, Bougouni, Mali Il entre dans le magasin, fait tilter la clochette pour annoncer sa venue. Elle annonce à Lova qu'il n'est pas loin, même si leur radar s'est automatiquement activé en même temps que leurs sens. Loin des yeux, près du cœur, ça les résume bien. Matheus choisit sa cible après avoir vu l'autre disparaître derrière un rayon ; l'œuvre de Lova, qu'ils n'auront pas réussi à surprendre. Il faut maintenant faire vite, avant que l'autre ne réalise que son acolyte a disparu. Par chance, le caissier est occupé par une cliente. Mmh ou petite amie, vu comme il se dandine derrière le comptoir. Sa main vient se poser sur l'épaule du français, et l'une de ses bagues vient piquer discrètement sa nuque. Hey man. Le gars sursaute, porte sa main sur son cou, sans comprendre. Your mate - Qu... quoi ? - He doesn't seem to be doing well. Le français bat des cils, fait le tour du magasin des yeux et réalise que son copain n'est plus en vue. L'homme hésite, puis croise les pupilles de Matheus. Il sent alors des picotements dans la bouche ; un avant-goût du chaos qui lui est tombé dessus. He's in the bathroom. You should hurry. Le français n'a pas envie de croire à ce qu'il dit, mais il finit par reculer, par instinct. Comme s'il pouvait sentir la mort avant qu'elle n'arrive. N'est-ce pas déjà sa caresse glacée qu'il sent le long de sa nuque ? Un léger rictus vient prendre place sur le visage de Matheus, ce qui encourage définitivement l'autre à se dérober jusqu'aux toilettes. Matheus le suit des yeux jusqu'à ce que la porte se referme sur lui. Leur poursuivant n'en ressortira pas, l'aconit tue-loup laisse rarement ses proies s'en sortir. Il se dirige ensuite vers le comptoir pour retrouver Lova, mine de rien. Et les pringles spicy ? Comment ça pas de spicy ? Voilà qui le contrarie, il lui faut sa dose quotidienne. What do you have in spicy ? qu'il demande au caissier qui lui désigne le rayon où trouver son bonheur pendant que Lova paye les courses et l'essence d'une voiture qu'ils ne peuvent plus conduire. Non Barbie, chérie, c'est pas la pompe n°4. Le regard entendu vers Lovie aka Barbie pour la journée. Il lui précise entre ses dents : наша машина мертва, мы берем их машину - Pompe n°3 s'il vous plaît, qu'il adresse au caissier dans un français plus qu'approximatif, et de montrer qu'il y allait pour faire le plein. Lorsque Lova le rejoint finalement après avoir payé, un regard suffit pour s'assurer l'un et l'autre que le travail a bien été fait. Avec un peu de chance, c'étaient les derniers poursuivants de la journée. You drive, i'm too hungry. Il vient alors prendre place sur le siège passager, appréciant bien le confort de cette nouvelle voiture et l'air climatisé. Il ouvre son paquet de chips épicée et les savoure quelques minutes, le temps pour eux de quitter Bougouni, direction le poste frontière, sur la musique de l'aventurier d'Indochine - pas trop dégueulasse la musique française apparemment. Une fois hors de la ville, il prend ses aises, profite du soleil sur son visage et s’accorde un moment pour faire redescendre la pression. Et oublier que Lova est à côté de lui et qu’elle l’a (encore) entraîné dans une galère. Il y a trop de sentiments mêlés pour arriver à isoler celui qui prédomine. Être ensemble, voilà longtemps qu’il n’osait même plus l’imaginer. Et maintenant que c’est le cas, la sensation est douce-amère. Et ils doivent parler de tant de choses. Par quoi commencer ? Non, c’est pas le moment. Pas le moment pour Yixi ou pour Rahim. Pour Marius. C’est le Mali le problème. Il troque finalement discrètement les chips pour le t-shirt plein de sang de Lova. Il n'aime pas faire ça, mais il veut savoir dans quoi elle s'est fourré. Vu qu'elle ne lui dira pas, il va pêcher l'info lui-même, sous couvert d'un paquet de chips et d'une envie de faire une petite sieste.  

Tu parcours les rues d’une ville. Tu es blessé. Gravement. En fond, un bruit d’hélico, plus ou moins fort. Tu glanes des infos -où- Certaines images reviennent, un nom surgit finalement plus lisible que les premières fois -Ménaka- Des tirs résonnent, te touche, non la touche. Tu commences à prendre conscience que c’est elle qui se vide de son sang. Une croix rouge sur une tente, ta boussole, une chance de pouvoir te reposer. Qu'est ce qui vous est arrivé ? Une voix qui revient. Un médecin veut t’aider Non, veut l’aider elle. -qui- Ne t'en fais pas Charlie ! Le bruit de l’hélicoptère est de plus en plus fort, couvre tout le reste, bientôt remplacé par des tirs. Impossible d’y voir clair dans ce chaos. Allez, monte. Le blond. Qu'est-ce que t'as foutu ? -quoi- Les images s’obstinent à rester sur eux, et ce moment, où la mort guette et écoute les dernières paroles des vivants. A dans une autre vie.

Matheus sent qu’on le ramène. Il a appris avec les siècles à revenir plus facilement du passé et surtout, à garder conscience du présent. Mais si ça touche des proches, si ça touche Lova… Il a plongé sans même le réaliser. Il a plongé dès le moment où il a vu tout le sang que Lova perdait. Ses poings serrent avec force le t-shirt ensanglanté qu’il a employé comme déclencheur de son don de clairvoyance. Il a du mal à fixer sa conscience dans la voiture. Il a l’impression que Lova lui parle ou crie ? Il n’est pas certain. Il a arrêté de respirer. Mais il a l’habitude de retenir son souffle. Il sent qu’on veut lui arracher le t-shirt des mains. Sauf que son don en veut plus. Il veut se nourrir du passé, l’aspirer jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Voir tout ce que Lova a vu, sentir tout ce qu’elle a senti. Sa tête vient finalement heurter la vitre de la fenêtre passager. Ses mains lâchent enfin le t-shirt, ses poumons prennent à nouveau une grande respiration et expire aussi profondément. What a mess you left behind Lovie, qu’il lâche réprobateur, en se frottant le haut du crâne qui a tapé la vitre.


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28 Janvier 2021, Mali Toute seule je m'agace à lire les messages de l'autre idiot qui me sert d'âme-sœur. C'est pas vrai, il est loin d'être idiot, c'est sûrement ca qui m'énerve le plus. Quand ca se retourne contre moi. L'idée était pas de l'embarquer dans mon bordel, jamais en fait… Mais comme toujours, faut qu'il joue au héros. Cela dit vu comment débutent mes investigations, je sens que ca faisait bien longtemps que je m'étais pas foutue autant dans un merdier sans nom. L'Ordre lui-même n'avait sûrement pas conscience de l'ampleur du bordel dans lequel je suis partie m'engouffrer. Je sais que Mathy est déjà en route, mais faut pas qu'il me retrouve. Il risque de tout faire foirer, à vouloir me sauver. La mission est lancée, y aura pas de seconde chance. Hors de question qu'elle soit avortée. Dès la réception de son message, j'éteins mon téléphone, en retire la batterie et glisse le tout dans ma poche. Il aura bien plus de mal à me mettre le doigt dessus sans la localisation GPS. Mais je suis pas débile, enfin j'ai mes limites. Je le balance pas à la poubelle. Je me doute que l'aide de Mathy finira par être la bienvenue. Au dernier moment, quand ca deviendra nécessaire, là seulement, je rallumerai mon téléphone. Et tant pis pour ses nerfs que je mets encore à l'épreuve. S'il avait perdu l'habitude, aucun doute qu'elle revient comme un boomerang...


4 Février 2021, Mali Au comptoir je sors mes articles sans grande inquiétude. Un coup d'œil derrière moi, j'aperçois le second assaillant français se ruer vers les toilettes. Mmh. Si Mathy le laisse filer comme ca, c'est qu'il ne risque pas d'en ressortir. Son copain aura eu de la chance de tomber sur moi. Au moins lui n'a écopé que d'une sieste. Il y réfléchira sûrement à deux fois, avant de continuer sa poursuite. Enfin, si Matheus n'est pas passé derrière moi. Il me rejoint à la caisse, se plaignant du manque de nourriture épicée. Je lève les yeux au ciel mais après tout, chacun son addiction. Celle-là a le mérite d'être plus saine que les autres. Encore les yeux au plafond à l'entendre m'appeler Barbie, il me corrige pour le numéro de la pompe. Je le regarde une seconde tandis qu'il m'explique brièvement. Je ne saurais trop dire si notre voiture est vraiment morte, ou si c'est juste parce que la leur est meilleure. Mais qu'importe. < Comme il dit. > Je conclus au caissier, payant d'avance la note en lui laissant un joli pourboire. Je sors de la boutique et rejoins Mathy qui finit de faire le plein. Nos courses posaient sur le siège arrière, j'y chope la petite fiole de vodka pour deux trois gorgées tandis qu'il m'annonce me laisser le volant. Je n'en serai que mieux réveillée ! < Le service n'est plus ce qu'il était… > Je lui lâche faussement ennuyée, dans un français distingué. Je glisse l'alcool dans la portière, pose mon précieux sac à dos entre ses jambes et m'installe sur le siège conducteur. J'allume le contact et immédiatement, la clim se met en route. < Ooooo мечта! > Parce que leur chaleur là, c'était franchement plus possible ! Je mets le froid à fond, de toute façon on peut pas tomber malade. Puis c'est moi qui conduis, c'est moi qui choisis ! Suivant les indications du GPS, j'appuie plein gaz sur l'accélérateur pour rejoindre la Côte d'Ivoire. Vivement qu'on quitte ce pays de malheurs.

Confortablement installé à côté de moi et gavé de chips épicées, Mathy commence un peu à lâcher prise. < Rest a bit, Cолнышко. > Je lui glisse tendrement, surtout pour qu'il arrête de s'inquiéter, qu'il arrête de cogiter autant. J'ai presque l'impression d'entendre ses pensées se bousculer. Un œil sur lui, il est magnifique sous la lumière du soleil. Juste le voir me fait du bien. Je reporte mon regard sur la route, évitant un accident idiot. Après toutes ces péripéties, ce serait franchement con. Mathy semble à moitié endormi et je profite de son inattention pour boire un peu de ma vodka. En vrai, c'est de l'eau qu'il me faudrait mais cette bouteille-là, elle repose sagement derrière… La musique m'accompagne, laissant volontiers Matheus se reposer. Enfin… Il n'a jamais eu le sommeil facile et pourtant, il m'apparait profondément ailleurs. Ailleurs. C'est sûrement le mot le plus adapté à la situation. Je réalise que ses mains ne tiennent pas son foutu paquet de chips, mais l'épave qu'est mon tee-shirt. < Math we agreed, not this between us. Not willingly. > Je lui dis sèchement, sachant parfaitement qu'il est toujours à moitié présent, dans ses moments de clairvoyance. < You hear ? Get out of there. > Je lève un peu plus la voix, commençant à m'énerver. A conduire, je ne peux pas garder mon attention sur lui mais rapidement je réalise. Qu'il est parti trop loin. Qu'il s'est perdu dans mes souvenirs. Une main sur sa jambe, je commence à le secouer, l'inquiétude s'immisçant en moi. < Mathy comeback, wake up please. > J'essaie de décrocher le tee-shirt de ses mains, mais sa poigne a toujours été bien plus forte que la mienne. Je remarque alors que sa poitrine a cessé de se soulever, qu'il ne respire plus et c'en est trop. En hâte je m'arrête, pilant sur ce qui sert de bas-côté : un bord de route rempli de trous. < Блять Mathy ! Mеня это Заебало ! > Tout se passe très vite. Je me détache, une main prête à lui foutre deux baffes pour qu'il daigne respirer, l'autre toujours à agripper le tee-shirt. Le freinage brusque lui fait frapper la tête contre la vitre et ca a le mérite de le réveiller. L'air s'insuffle de nouveau dans ses poumons et je récupère rapidement le tee-shirt. Il ne trouve rien de mieux à sortir qu'une foutue remontrance et j'en fais de même, le poussant d'une main sur l'épaule contre sa portière. < No right. You had no right to do this. > Je fustige à son égard, énervée, expulsant cette inquiétude qui m'a saisi. Je fais l'autruche, comme s'il n'avait rien vu alors qu'à son état, il doit savoir absolument tout de ma magnifique dernière journée. Contrariée je remets ma ceinture, démarre en trombe et fixe mon regard sur la route. < We're close to the border now. > Je lui annonce sans émotion. C'est plus fort que moi, je me mets à baragouiner dans un russe pas très intelligible que c'est qu'un foutu gosse qui n'en fait qu'à sa tête, qu'Ippo ne se serait pas permis ça, qu'il aurait pu attendre qu'on en discute au calme, qu'il devrait sérieusement travailler son don parce que respirer c'est important, et tout un tas d'autres plaintes plus ou moins censées et surtout pleines de mauvaise foi.

Petit lexique du délicat russe...:
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 5 Déc - 18:29

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4 Février 2021, Mali Lova est énervée, comme c’était à prévoir. Elle le repousse pour bien appuyer ses propos. Pas le droit ? Certes, il préfère toujours demander la permission, si son don ne s’en mêle pas avant. Mais ils savent aussi très bien tous les deux qu’elle n’aurait jamais accepté. Lova et ses secrets. Lova aime en trouver sur les autres mais déteste qu’on découvre les siens. You're right. But why are you trying to hide things from me ? Voilà qu’il s’échauffe lui aussi. Matheus est pourtant d’un naturel calme. Il repense à tout ce qu’il a vu et ça n’aide en rien à le faire redescendre. Il observe Lova du coin de l'œil, et la voir boudeuse, énervée, bref, lui faire le coup de la mauvaise foi, le renfrogne d’autant plus. Lova. Cetl, qu’il appelle, tente de lui toucher la cuisse du bout des doigts. Elle s’obstine à ne pas vouloir lui prêter attention et redémarre la voiture en trombe. La bouteille de vodka roule sous son siège. Oui, évidemment, son réconfort n°1 n’est jamais loin. < We're close to the border now. > Elle daigne finalement lui parler. Mais il n’en a rien à foutre de la frontière. Elle a faillit crever et à causé un bordel sans nom dans ce camp perdu du Mali. Pour quoi, des papiers ? Qui serviront qui ? Et pourquoi ? Tout au fond de lui, il est persuadé que Lova elle-même l’ignore. Qu’elle s’est aventurée ici sur un coup de tête, apprenant la mort de Yixi. Qu’elle a fui plutôt que de venir s'épancher sur l’épaule de son âme sœur ; une âme sœur tenue à l’écart depuis si longtemps. Une âme sœur qui crève d’envie de lui hurler à quel point elle lui a manqué. Et qu’il aurait eu besoin d’elle. Au lieu de ça, elle marmonne des trucs en russe, des insultes très certainement, mais elle l’achève réellement en évoquant Ippo. Ce frère qu’il a l’impression d’avoir lui-même eu, depuis tous ces siècles à lui en parler et à se comparer. Il sent le sang affluer dans ses tempes, son rythme cardiaque s’accélérer. Il ne sait pas si Ippo l’aurait fait. Mais il sait qu’il aurait fait n’importe quoi pour sauver une sœur qui a le don de se foutre dans des situations impossibles. Et aujourd’hui, Ippolit n’est pas là pour l’en sortir ou essayer. Mais lui oui.

Stop the fucking car. Il a les poings serrés, il ne faut pas avoir fait un doctorat en psychologie pour savoir que ça urge. Il est déjà en train d’ouvrir la portière, voiture arrêtée ou pas, mais comme il force, la bagnole se stoppe encore une fois. Il sort et fait face au soleil maintenant au zénith. Il essaie de se nourrir de sa force, de faire le vide, de penser de manière rationnelle. Elle a dit qu’ils approchent de la frontière. Il faut qu’il se débarrasse du fusil à pompe qu’il a acheté quelques jours plus tôt. Il faut surtout qu’il redescende en pression et arrête de penser à Ippo et ce qu’il aurait fait ou pas fait, lui. Il ouvre le coffre et découvre d’autres surprises. Des kalash. Et des armes de poing provenant tout droit de l’armée française. Du matos volé certainement. Voir ça dans la voiture de leurs poursuivants rajoute de l’huile sur le feu. Pas étonnant qu’il y ait eu des morts. Pas étonnant que Lova se soit retrouvé en si mauvaise posture. La région est une zone de guerre. Mais Lova n’est pas faites pour ça. Si Marius était en face de lui, en cet instant… Matheus lâche un rire jaune à l'idée de lui foutre un poing dans la gueule, avant de se saisir des armes, une par une, de les vider de leurs munitions et de les jeter avec force loin de la voiture. Les éloigner d’eux. De Lova. Dont il croise finalement le regard. What-you-do - il balance une kalash au-dessus de son épaule - concerns me too. What-you-think - Il s'empare d’une autre arme qui subit le même sort que la précédente - too. Even if they are shitty thoughts. Il s’interrompt pour lui faire face. Il la dépasse mais de peu. Cette proximité lui rappelle à quel point elle est belle, quand il devine ses courbes, sous ce t-shirt à lui. Don't make me do this ever again. Et si ça sonne comme une menace, tant mieux. Parce qu’il recommencera à user de son don si elle recommence ses cachotteries. Matheus continue de jeter tout ce qui pourrait les compromettre. Mais maintenant qu’il peut plonger dans ses prunelles, il sent le doute monter en lui. Après tout, les choses changent. Le monde change. Et ils ont changé aussi. But maybe you forgot. Et si la mort de Yixi l’avait chamboulée encore plus que ce qu’il pense ? What it’s like. Toutes ces années séparés l’un de l’autre… You, me. Us. Peut-être n'a-t-elle plus besoin de lui à présent. Peut-être a-t-elle vraiment souhaité ne plus le revoir.
Son sang se glace rien qu’à l’imaginer.

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Mer 8 Déc - 20:07

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4 Février 2021, Mali Lui cacher des choses... Tellement ont été passées sous silence. Mathy est incisif, mais il a toutes les raisons du monde pour l'être. Depuis qu'il a refait surface, je n'ai cessé de me montrer forte. De faire comme si tout allait bien, que son absence n'avait été qu'un long voyage sans incidences. Je ne voulais pas représenter un obstacle, une raison pour qu'il lâche tout et reste avec moi pour toujours. J'aurais aimé que ce soit si simple. Pour autant, je suis fière de ce qu'il a accompli. Il a fini par trouver vengeance, il nous a tous protégé, démontré à quiconque qu'il valait mieux ne pas nous emmerder. Il a agit là où j'ai laissé couler le temps, où je n'ai su que tenir la tête hors de l'eau. Je reste murrée dans mon silence, surtout parce que je ne sais pas quoi lui répondre. Toutes ces pensées sont difficiles à traduire en mots.
Pourquoi lui dissimuler en particulier cette épopée catastrophique au Mali ? Peut-être parce qu'elle résume assez bien le bordel qu'a été ma vie ces cent cinquante dernières années, sans lui. Tel un bouquet final, le mot était pas mal choisi. Si seulement ça pouvait être la dernière fois que je fonce tête baissée dans un merdier... Ça et ces morts que je n'ai pas particulièrement envie de rappeler à mon bon souvenir, m'ont fait me taire.

Le bout de ses doigts caressent ma cuisse mais je ne réagis pas. J'ignore sa tentative et me focalise sur la route, obstinée. C'est le bordel là-haut. Tout ce que j'ai essayé de fuir, qui m'a poussé à prendre cette mission au Mali, me revient dans la tronche comme un boomerang. Marmonner des incohérences, de faux reproches m'aide à expulser ce qui fuse dans mon crâne. À ne pas penser à ces sentiments, ces émotions qui m'engloutissent. Peut-être que mentionner Ippo était de trop. J'ai toujours eu cette manie de les comparer, tellement j'ai eu la sensation de retrouver mon frère en rencontrant Matheus... Au fond, j'en sais rien de comment aurait agi Ippolit. Avec les siècles, je l'ai assurément idéalisé et c'est pas juste pour Mathy. Au moins à travers lui, c'est comme si Ippo aussi était éternel, ne m'avait pas quitté. Mon petit frère, le seul dont je me souviendrai toujours, ses traits gravés à jamais dans ma mémoire.
Je ne sais pas si c'est sa mention, ou toute cette situation foireuse, mais Mathy finit par perdre son sang froid. Je sens en mon être qu'il s'échauffe et ca ne fait qu'accroître mon stress, les battements de mon coeur. Au ton de sa voix je ne réfléchis pas et exécute pour arrêter la voiture, tandis qu'il ouvre déjà la porte. Je le sens prêt à exploser et mon esprit se saturer de toutes ces émotions.

Moteur coupé, je ferme les yeux un instant, Mathy tente de se calmer au soleil. Je me saisie de la bouteille de vodka qui a roulé sous mon siège et bois une gorgée de courage. A mon tour je sors, je m'adosse contre la porte arrière tandis qu'il ouvre le coffre. Même pas besoin de le voir pour savoir qu'il contient de mauvaises surprises : je sens Matheus qui bouillonne. Je préfère rester à l'écart pour ne rien envenimer, même si c'est déjà trop tard. Je crois que j'en ai assez fait. Fouillant dans la poche de mon short, j'en sors mon joint de secours. Jamais je ne me permets autant de "récréations" durant une mission, mais là, j'ai sacrément besoin de me détendre. Je l'allume puis jette un œil à Mathy. A croiser son regard, instantanément je sais que je vais me prendre une déferlante. L'entendre, c'est comme une claque. C'est agaçant, d'être si fusionnel avec une personne, que chacun de ses mots arrivent à faire mouche. Plus que tout je m'en veux, de le mettre dans un état pareil. Debout contre la voiture, je l'observe jeter toutes les armes puis baisse les yeux lorsqu'il s'approche de moi. A sa menace j'hoche simplement la tête, piteuse, tirant sur mon joint. J'ai la gorge, le cœur tellement serrés. Ma jambe s'agite, mes mains triturent tout ce qu'elles peuvent, les bords de mon short, la pointe de mes cheveux, grattent cette peau qui me démange soudainement.

Il revient vers moi et ses yeux appellent les miens. Qu'il s'imagine que j'ai pu oublier, ça me blesse. Une nouvelle claque. J'ai l'impression de tomber dans le vide. Une dernière taffe, je souffle la fumée sur son visage qui me fait face. Juste pour le faire taire et lui faire comprendre qu'il dit de la merde. < Don't be silly, Cолнышко. > Je lui lâche doucement. Je secoue la tête, écrase mon joint contre la carrosserie et m'écroule le long de la voiture pour poser mon cul sur le sol poussiéreux.

Après tous mes efforts pour la repousser, et bien qu'inevitable, je n'imaginais pas cette conversation arriver si vite. J'ai pas pour habitude d'étaler mes sentiments. C'est pas toujours censé et rarement compris. Puis on m'a jamais appris à le faire et qu'à vivre sans Mathy ça oui, je l'avais oublié. Y a qu'à lui que j'ai toujours pu me confier. Je fais le choix d'utiliser notre langue, le Nahuatl. Un rappel aux sources, que rien n'est oublié. < Tu ne te rends pas compte... T'es différent, tout est différent. > Et j'ai tellement changé. J'me suis paumée, sans lui. Il est loin, le temps où nous ne faisions qu'un, inséparables. C'était un autre siècle, un autre monde, où Yixi était encore là. < C'était facile pour toi, tu mourrais. Encore et encore et encore. > Je devrais pas lui dire ça. C'est pas juste, c'est pas vrai, c'est égoïste. Mesurer mes mots, j'ai jamais su faire. < On ressentait tout et j'ai dû m'y habituer. J'ai appris à vivre avec. Le pire, c'est quand c'est devenu un soulagement. > Malgré moi, malgré l'horreur, un sourire se dessine sur mes lèvres. < Au moins, ca signifiait qu'il restait une chance, que ton coeur continuait de repartir. Puis t'as refait surface et plus rien. Le néant. Plus de noyade, plus de mort, plus de souffrance. Rien. Je te savais en vie mais c'est comme si je t'avais perdu. > Je m'étais tellement accrochée à cette douleur, que j'avais parfois l'impression de ne faire qu'un avec lui. Comme si malgré tout, il continuait de partager ma vie. Je me suis bercée d'illusions pour mieux tenir et elles ont volé en éclats. < A chaque fois que je fermais les yeux, je te voyais, je rêvais d'être à ta place, au fond de l'océan. J'aurais tant aimé que ce soit vrai, te protéger... > Une cinquantaine d'années à passer tous ces sentiments sous silence. A vouloir me montrer forte, lui assurer que tout allait bien. Refuser de l'inquiéter les brèves secondes où on se retrouvait. Refuser de lui donner une quelconque raison de cesser de nous venger. < Tu t'es libéré de tes chaînes, t'es revenu à la vie mais à ne pas pouvoir être ensemble, c'est comme si t'étais mort. Vivre sans toi, c'est... > Ca n'en vaut pas la peine. Y a pas de mots, tellement ça me fait mal. Tellement le manque est insupportable. Ma voix s'éteint peu à peu, serrée par l'émotion. < Et maintenant qu'elle est morte, je me dis que t'as utilisé tellement de vies... Ça aurait dû être toi le premier à partir. Moi. > J'ai tellement pas l'habitude que des larmes coulent sur mes joues, même silencieuses, que j'ai l'impression de crever. A les retenir, à tout enfouir au mieux, j'ai une sensation rare de douleur. Imaginaire, elle me paraît si réelle. Que tout se tord en moi. Les yeux relevés sur mon âme soeur, je me sens aussi petite qu'une enfant. Minuscule. Enfin je lui dis ce que j'aurais dû dire il y a des années. < Me laisse plus toute seule... J'veux plus que tu m'abandonnes... >
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Jeu 30 Déc - 18:54

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4 Février 2021, Mali Un écran de fumée vient lui cacher les yeux de Lova quelques instants, assez pour qu’il batte des cils, assez pour que le charme cesse d’opérer. Il est énervé, pas sous le charme, pourquoi faut-il que cette ligne soit toujours floue avec Lova ? Apparemment il est silly. Soit. Il attend que ça, être silly, et qu’elle le contredise. Son cœur est à deux doigts de lâcher à dire vrai, tellement il a peur de ce qu’elle va répondre. Il voudrait reprendre tous les mots qu’il a pu dire, rembobiner, et prendre sur lui, pour ne pas arriver à ce moment sur une route au Mali. Et puis elle s’écroule sous ses yeux. Matheus a zéro réaction à ce moment-là, le temps d’assimiler l’info. La carapace de Lova vient de se briser en mille morceaux et c’est pire que si elle l’avait frappé dans les corones. Sa langue maternelle résonne alors tout près de lui et ça lui fait aussitôt monter une boule d’émotion difficile à contrôler. Alors elle aussi, elle pense qu’ils sont différents. Merde, ça s’annonce pas bien. Mais c’est vrai. C’est juste difficile à accepter et surtout ça le terrifie. Parce que les savoir différents, ça passe encore. Mais ne pas savoir ce que ça peut signifier pour eux, ça c’est la pire chose à imaginer. Les genoux de Matheus sont à deux doigts de se dérober sous son poids, mais le soleil est témoin de ses efforts pour tenir debout. Lova évoque ses morts à répétition pour la première fois. L’entendre lui dire que c’était facile pour lui n’a aucun sens pour lui, mais il ne l’interrompt pas, fait l’effort d’écouter, parce qu’elle ne s’ouvrira peut-être plus jamais à lui de cette façon. Il est évident que c’était une souffrance pour tous les trois. Lova, Yixi, les étoiles d’une même constellation ont la malchance d’être connectés, d’une façon ou d’une autre. Mais il avait espéré être un catalyseur. Surtout à partir du moment où il avait accepté son sort, et accepté de patienter, aussi horrible que c’était de voir toutes ces vies défiler sans pouvoir rien y faire. Sans savoir laquelle serait peut-être la dernière. Une roulette russe aquatique en somme. Puis t’as refait surface et plus rien. Les mots de Lova le touchent. Alors qu’il regagnait le droit de vivre en surface, voilà qu’elle avait l’impression de l’avoir entièrement perdu. Quelle ironie. Mais quelque part, il comprend très bien ce qu’elle exprime. Lorsqu’il était là-dessous, sous l’océan, ils ne formaient véritablement plus qu’un. D’une manière étrange, morbide, mais c’était le seul moyen pour eux d’être ensemble. Matheus s’est raccroché à son âme sœur comme il a pu, à vivre par procuration et à s’imaginer être réellement près d’elle. A vivre ce qu’elle vivait, à ressentir ce qu’elle ressentait, et heureusement qu’elle était là. Heureusement que son esprit a mis en place tous ces mécanismes de défense pour l’empêcher de perdre entièrement la raison.

Il n’ose pas bouger, de peur qu’elle s'interrompe, mais l’entendre dire qu’elle aurait voulu inverser leur place lui fait secouer vivement la tête. Les lèvres restent néanmoins scellées, car elle n’a pas terminé, et le pire est encore à venir. Yixi ou plutôt sa mort l’a bien secouée, comme il l’avait pensé, même plus encore. Elle lève les yeux vers lui et c’est comme si tout son monde venait de s’écrouler quand il voit les larmes, nombreuses, qui ne peuvent plus s’arrêter de couler sur ses joues. Lova pleure. Elle pleure ! C’est quand la dernière fois qu’il l’a vu si mal ? Matheus arrête de réfléchir et laisse agir son cœur plutôt que sa tête. Lova a besoin de lui et c’est tout ce qui compte, c’est tout ce qu’il avait besoin d’entendre. Lova, citlalinn, shhh, allez viens, je suis là, tu vois ? Il la serre tout contre lui de longues secondes, lui laisse entendre son cœur battre tout près du sien, lui laisse sentir son corps irradier de la chaleur du soleil qu’il a emmagasiné depuis plusieurs minutes. Puis il lui entoure son beau visage tout mouillé avec ses mains, place un baiser tendre sur son front, ses joues, la chatouille avec son souffle pour lui arracher un rire d’enfant. Je suis là, je suis réel, et je compte pas te laisser звёздочка*. Oui c’est vrai, j’ai changé… et tu as changé. Le temps nous change, on le sait, on s’en est juste jamais rendu compte, parce qu’on a toujours été ensemble. Mais je te trouverais toujours, dans ce désert ou plutôt cet enfer où tu t’es jeté. Ce n’est pas dit comme un reproche, mais ils ont tous les deux tendance à prendre des décisions irréfléchies lorsqu’ils souffrent, il faut bien qu’ils finissent par l’admettre. Il vient finalement prendre place tout près d’elle contre la voiture, prenant sa main dans la sienne, observant la ligne floue de l’horizon, malmené par les rayons brûlants du soleil. J’aurais dû t’appeler à la minute où cette putain de trêve a été signée. Mais je savais pas comment reprendre où on nous a forcés à nous arrêter. J’avais l’impression de devoir réapprendre à marcher ou parler. Et c’était terrifiant. Son ancre dans ce monde, c’est Lova. Que faire lorsqu’on a l’impression qu’elle ne joue plus son rôle, de gré ou de force ? Le manque de toi… c’était pire que tout. Mais tu sais quoi ? Jamais Lova, t’entends, jamais j’ai souhaité que ce soit toi là-dessous, perdu en pleine mer, au lieu de moi. Lova n’avait fait que se défendre, et même si elle était un aimant à embrouilles et que les gens avaient la fâcheuse tendance à la détester, elle n’avait rien commencé, et certainement pas imaginé que fouiner pour protéger Marius les mène vers une situation pareille. Les séparer. Le pire des scénarios, après avoir traversé les siècles ensemble. Et maintenant qu’ils pouvaient vraiment se retrouver, être ensemble, et essayer d’être comme avant… ils en étaient devenus les obstacles. Il pose sur elle un regard triste. Il y a tant de choses qu’il aurait envie de lui confier, pour l’enfouir ensuite sous le sable et ne plus jamais avoir à y repenser. Comme ses sentiments naissants. Cette nouvelle façon de la voir. Cette nouvelle façon de la désirer, et de l’aimer. Ce qu’il ressent pour elle peut tout lui prendre. Et il n’est pas prêt pour ça. Alors il détourne les yeux et calme son rythme cardiaque qui s’est quelque peu emballé. Mon compteur de vies perso en a pris un coup ouais… Mais maintenant c’est moi qui met les autres immortels en cage et qui jette la clé. Il jette les clés de voiture au loin, pris dans son élan. Merde c’était con de faire ça. Il lâche un petit rire débile, au moins ça, il l’est toujours, débile. Et au moins il détourne l’attention de cette conversation bien trop sérieuse qu’ils ont entamée. Il récupère le joint qu’elle a abandonné, le rallume en piquant le briquet de Lova (elle en a toujours un) et fait la grimace. Гавно, faut que je redevienne ton dealer et vite. Tu feras le plein de bonne came quand on sera à Mexico. Une projection, d’elle et lui, là-bas, c’est tout ce qu’il souhaite et ça fait du bien. Mais d’abord, faut qu’ils sortent de là. Ils continueront de crever les abcès plus tard. Enfin quand il aura retrouvé les clés de la bagnole.

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4 Février 2021, Mali Je me sens si seul tout à coup, alors qu'il est si proche là debout devant moi. Les joues humides, mon regard se fait suppliant. J'crois que je ne me suis jamais sentie aussi faible, aussi vulnérable. Mes iris l'appellent au secours et ses bras m'entourent instantanément. Sa voix, une mélodie rassurante à mes oreilles. Je me laisse aller toute contre lui, laisse filer un sanglot, expulse cette tristesse et cette solitude qui me bouffe de l'intérieur. Je l'entends, son petit cœur qui bat. Je sens la chaleur de son corps, de son étreinte. Il ne suffit que de lui pour calmer mes peines, aussi profondes soient-elles. Ses mains encadrent ma bouille d'enfant triste, la tendresse de ses baisers calment mes pleurs. Un petit éclat réussi même à s'échapper de mes lèvres. Un peu tremblant, un peu gêné. Réconfortant aussi. Tout autant pour moi que pour lui j'imagine. Nos visages si proches, mes pupilles humides s'ancrent dans les siennes, emplies d'amour. Je l'écoute, hochant légèrement la tête, buvant ses paroles rassurantes. Mes larmes s'estompent doucement, libèrent mes yeux devenus tous bouffis. Mathy s'assoit à mes côtés et je m'appuie contre lui, laisse tomber ma tête sur son épaule tandis que je serre cette main familière qui saisit la mienne. Il me parle de la trêve, ce sentiment d'être déboussolé, ne plus savoir comment agir. Et je lui donne un petit coup d'épaule, une façon silencieuse de dire qu'il n'a pas de reproches à se faire. < T'as pas à t'en vouloir, t'as tellement fait pour nous… On était tous les deux paumés. > Il poursuit et ses mots forment une boule dans ma gorge. Même si ca ne veut pas sortit, lui aussi m'a tant manqué. Il a toujours été trop bon, Mathy ferait tout pour moi, me protéger, il a déjà fait l'inconcevable. J'aurais tout donné pour échanger avec lui, prendre sa place, mais je n'essaie pas d'argumenter. Je n'ai pas tellement envie de nous éterniser sur le sujet et lui souffle simplement < Je suis tellement désolée Mathy… > La culpabilité m'a toujours collé à la peau, de le savoir perdu dans les profondeurs, d'être la source de tous nos maux. Je sens son regard se poser sur moi et je redresse mon visage face à lui. Je vois la tristesse logée dans ses yeux et malgré ma mine désastreuse, un maigre sourire étire mes lèvres, incapable de rester de marbre à le voir ainsi. Mathy est sûrement l'unique être au monde décédé de si nombreuses fois. Et pourtant, il est toujours là. Plus immortel que n'importe lequel d'entre nous. Toujours avec son humour bancal, cela dit. Je vois son bras se dresser, balancer les clefs de voiture et me laisse capturer par son rire débile. < Heureusement que c'est désertique ici…! > Parce que je suis convaincue qu'il aurait eu le même geste face à l'océan, ca aurait été bien plus problématique.

Mathy récupère au sol mon joint abandonné et je ris, à observer la grimace qu'il fait en tirant dessus. < T'es dure, elle est pas si mauvaise… T'as mis la barre trop haute aussi. J'ai jamais trouvé mieux que la tienne et c'est pas faute d'avoir cherché. > C'est agréable, de parler de choses futiles. Fait relâcher cet étau qui me serait la poitrine. Délicatement je lui pique du bout des doigts le joint glissé entre ses lèvres et dépose un baiser sur sa pommette. Les paupières closes, je laisse aller mon front contre sa tempe et saisie ce moment pour faire le vide, me débarrasser de toutes ces émotions et juste apprécier sa présence. Il m'a manqué plus que de raison et je n'aimerais rien de plus que rester ainsi contre lui des années durant. Je reste figée dans cette bulle, une de mes mains tenue dans la sienne. Longtemps peut-être, mais ce n'est jamais trop lorsqu'il s'agit d'être avec Cолнышко. Mon autre main vient finalement lui caresser tendrement l'autre joue, tandis que je laisse échapper dans un souffle contre sa peau < Ca fait du bien de te retrouver… > Un dernier baiser sur ses cheveux je me redresse finalement, l'entrainant avec moi de cette main toujours entremêlée à la sienne. Qu'importe les craintes, les inquiétudes futiles, je vais essayer d'être moins con. On va essayer. Je ne peux pas vivre sans lui, c'est un fait. Le nombre de fois où la question du et si s'est posée… Si son cœur s'arrêtait de battre, s'il restait à jamais perdu au fond de l'eau, si ca l'avait si profondément changé qu'il ne voudrait plus de moi, s'il s'était rendu compte que je n'étais bonne qu'à créer des problèmes, qu'au final il avait perdu son temps, ces siècles avec moi… Ca et des milliers d'autres questions dont j'ai toujours préféré fuir les réponses. Ou nier l'évidence : qu'il me lâchera jamais, quoiqu'il advienne.

Les clefs de voitures retrouvées, je laisse naturellement Mathy prendre le volant et m'installe sur le siège passager. Tandis qu'il démarre, j'hésite doucement. < Je t'ai jamais demandé… > Je me sens nulle, de pas avoir fait la démarche plus tôt. D'avoir préféré directement tourner la page pour tenter d'oublier, d'enfouir la douleur. Faire comme si ca n'avait jamais eu lieu, comme si tout avait déjà été dit, alors que tout passait sous silence. J'étais pas prête à l'écouter, à l'entendre parler de ce siècle de peine que je lui ai causé, qu'on a subi. Bêtement sûrement, je me suis dit que lui non plus. Après tout, tout ce qu'on a fait ces cinquante dernières années, c'est essayer de profiter de nos maigres instants ensemble. Quelques secondes, quelques minutes. S'accrochant simplement à ce lien qui nous uni plutôt que de poser des mots sur nos doutes, nos ressentis. Mais je ne veux pas le questionner, le pousser, j'ai juste besoin qu'il en ait conscience. < Tu sais le jour où t'auras envie d'en parler, je serai là Mathy. Pour tout, toujours. > Une main tendre glisse dans ses cheveux, incapable de retenir ce besoin de contact.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 30 Jan - 16:04

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4 Février 2021, Mali Comment figer un instant à jamais ? Matheus voudrait figer celui-là, dans ce désert, contre cette voiture, le soleil brûlant leur tapant sur le crâne, sa main dans celle de Lova. Deux âmes soeurs à l’épreuve du temps, qui peuvent enfin se retrouver et se dire à quel point elles regrettent ce qu’elles ont fait ou pas fait. Paumé, oui, ça il l’est, d’autant plus depuis qu’il a refait surface. Sa main vient doucement serrer celle de Lova en l’entendant s’excuser, une façon de lui dire qu’il le sait déjà. Leurs yeux s’accrochent à nouveau et ni l’un ni l’autre ne parvient à cacher les larmes qui menacent de couler. Les lèvres de la Russe s’étirent doucement pour tenter un sourire, ce à quoi Mathy y répond aussitôt. Pendant ses années où il fut réduit à un être mi-vivant, mi-mort, il a rêvé de les goûter comme le ferait un amant passionné. Aujourd’hui elles se sont même posées sur les siennes, innocentes, insouciantes. Témoin d’un amour fraternel qui les lie depuis le premier jour. La tristesse que peut lire Lova dans ses yeux n’est que le reflet de sa détresse face à ces sentiments nouveaux qui l’animent. Et la preuve que le changement aura finalement eu prise sur eux aussi.

Tout comme les clés de la bagnole qu’il peut voir luire au soleil à quelques mètres d’eux. Je savais où elles étaient depuis le début, qu’il se défend, ou plutôt son geste, le ton de sa voix voulant dire l’inverse. Au moins, Lova a retrouvé le sourire. Il redouble alors qu’il donne une note de 2,5/10 à ce joint qu’elle sort d’on ne sait où. Pourquoi chercher ailleurs alors que tu as déjà tout ce qu’il te faut juste ici ? Il se désigne fièrement de sa main libre et son rire gagne finalement celui de Lova. Elle lui vole l’objet de leurs moqueries, et place un autre de ses baisers, sur sa joue cette fois. Matheus lui glisse un regard furtif, mais elle a les paupières closes, il se tait donc, et leur accorde cette parenthèse, le temps pour tous les deux de laisser les émotions s’apaiser. Mais c’est peine perdue, car Lova est tactile, elle l’a toujours été avec lui, et réciproquement. Il voudrait pouvoir s’en foutre comme il l’a toujours fait jusque-là ; il voudrait pouvoir continuer de voir ses marques d’affection pour ce qu’elles sont, et pas pour ce qu’il aimerait qu’elles soient. < Ca fait du bien de te retrouver… > Elle lui offre un dernier baiser sur le haut du crâne, avant de se relever, l’entraînant avec elle. J'imaginais ça avec moins de sang et moins de… mines. Mais eh c’est mieux que rien. Bon cette fois c’est la dernière pique (peut-être), mais Lova l’a quand même entraîné encore une fois dans une galère sans nom. Il a donc le droit de lui rappeler que leurs vraies retrouvailles auraient pu être plus chill, chez lui à Mexico par exemple. L’expression sur le visage de Matheus montre pourtant qu’il s’en fout d’où et de quand, du moment qu’il y a Lova.

De nouveau derrière le volant, le moteur qui vrombit, Matheus reprend leur route. < Je t'ai jamais demandé… > La phrase de Lova reste en suspens. Elle n’a pas besoin de terminer. Ses poils se hérissent rien qu’à tenter de lui expliquer ce qu’il a vécu, ce dont il se souvient, et ce qu’il voudrait oublier à jamais. Il est heureux à ce moment-là d’avoir un prétexte pour regarder la route, et donc se dérober. Lova n’a jamais demandé, non, et Mathy n’a jamais souhaité en parler. Les rares moments où ils pouvaient se voir ne devaient pas être gâchés, sous aucun prétexte. Et cette journée ne fera pas exception.  < Tu sais le jour où t'auras envie d'en parler, je serai là Mathy. Pour tout, toujours. > Merde. Pour tout, vraiment ? Elle a pas idée, Lovie, de ce qu’elle dit là. Elle a surtout pas conscience que c’est pas de son séjour forcé sous l’océan dont il a envie de parler. Vaut mieux pas que... je crois que c’est mieux si… j’en parle pas. Pour l’instant. Et ce n’est pas la main qui se glisse dans ses cheveux qui le convaincra du contraire. Le contact de Lova ne devrait pas lui faire espérer autre chose que ce qu’ils ont déjà. C’est déjà beaucoup non ? Et c’est de l’amour aussi. Mathy pense à ce moment-là qu’il lui est possible de s’en contenter. Mais si elle continue à le toucher tout le temps… il se racle la gorge puis accélère soudain. Ils ont une mission à terminer.

***

La frontière est en vue. Derrière eux, nulle trace d’autres véhicules. Ils auront probablement eu raison de leurs poursuivants, ou auront fait passer le mot pour les cueillir ici. Il s’arrête à environ un kilomètre du poste-frontière entre le Mali et la Côte d’Ivoire, pour passer un appel à son contact chez les adorateurs. We’re here - Mmh. How many are they ? - Alright, stay calm. I'll call you back. Il raccroche et pianote sur le volant, réfléchissant à la meilleure stratégie à adopter. Il partage ses réflexions à Lova, après tout, c’est elle qui les a foutus là-dedans n’est-ce pas ? Un militaire a reçu un appel il y a vingt minutes. Depuis il est tendu du string et semble guetter ton arrivée. Moi je dis tu vas faire un petit séjour dans le coffre avec tes fripes sales et ta vodka, le temps qu’on passe. C’est mon contact qui fera le contrôle du véhicule et des papiers. S’il se pisse pas dessus avant, ça devrait marcher. En fait, il a tellement envie de mettre Lova dans le coffre, qu’il l’a déjà ouvert sans même attendre sa validation.


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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Mer 16 Mar - 23:30

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4 Février 2021, Mali Pour l'instant. Silencieuse j'acquiesce, le coin de mes lèvres s'étirant subtilement. Une part de moi est soulagée, qu'il ne choisisse pas ce moment suffisamment chargé pour s'ouvrir sur le passé. Une autre cela dit, est heureuse que la porte ne soit pas complètement fermée. Que l'idée de me parler de cette époque ne le déplaît pas tout à fait ou du moins, que l'interlocutrice que je suis lui convienne. Avant nous n'avions aucun secrets, l'un pour l'autre. Deux âmes exagérément ouverte l'une à l'autre, si ce n'est la jalousie et la crainte de l'inconnue, de ces étrangers nommés étoiles qui nous grignotaient. Rapidement je frotte mes yeux encore un peu humides. Ca plus le reste, franchement, j'dois avoir la tronche parée pour el dia de los muertos. Pieds montés sur le tableau de bord, mes doigts pianotent sur le rebord de la fenêtre ouverte, au rythme de la musique. J'ai plutôt très hâte de la prochaine boîte de nuit. D'aller expulser toutes ces émotions sous un son assourdissant et quelques mètres de shooter.

Au loin on finit par apercevoir le poste de frontière et Matheus s'arrête alors. Si proche du but, de la fin de tout ce cinéma d'actions bien trop conséquentes. Il contacte le gars qu'il a positionné pour nous permettre de passer et je reste toujours aussi admirative devant autant de prévoyance malgré la hâte dans laquelle je l'ai positionné. Clairement il était plus préparé que moi ; c'est dire à quel point je me suis barrée sur un coup de tête, une énième saute d'humeur… La voix de son adorateur n'est pas très claire, mais il me suffit d'entendre les mots de Mathy pour savoir qu'on n'est pas tout à fait au bout de nos peines. Immédiatement ma tête bascule en arrière contre mon siège, franchement las de cette mission de merde. Quoi ? Laissez-moi me plaindre. < Manquerez plus que l'autre mec panique tiens… > J'échappe à demi-mot, vu ce que Cолнышко sort en raccrochant. La tête lourde, je tourne mon visage vers un Mathy en pleine réflexion. Clairement je lui laisse le soin d'être le cerveau de la bande. J'y peux rien moi, s'il est compétent… Avec toute la patience du monde, j'attends qu'il se mette à réfléchir à haute voix. Parce qu'il fait toujours ca et que je me fais rembarrer quand je l'interromps de toute façon. < Avoue-le. > Je lui réponds finalement, entendant le cliquetis ouvrant le coffre. < T'as d'autres plans en tête, p't'être même plus sûrs, mais l'idée de me foutre dans le coffre te ravie bien trop. > Je lâche un sourire amusée à entendre la musique passant à la radio, grand classique de la langue française… Dont les quelques paroles font étrangement écho à notre situation. Tu prends tes caleçons sales, Et tu hors de ma vue… < Ca va ca va, j'ai compris. Tes désires sont des ordres mais t'y habitues pas trop mmh. > Me tournant vers les sièges arrières, je le pousse gentiment comme s'il prenait trop de place pour que je puisse me faufiler. Dans une escalade adroite, je chope toutes les affaires compromettantes pour les embarquer avec moi et ressurgi à l'avant. < Si quiconque contrôle le coffre, je jouerai d'un peu de persuasion. Et toi, sois sage. > Agrippant mon précieux sac et le reste, je file tel un courant d'air dans ma nouvelle planque. A l'étroit mais j'ai connu pire. Au claquement du coffre, la voiture redémarre. Dernière étape.
   

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(#) Re: Home is wherever I'm with you ❅ Matheus    Dim 3 Avr - 13:45

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4 Février 2021, Mali En pleine réflexion, ils discutent dans la voiture de la marche à suivre. Enfin, Lova râle et Mathy réfléchit, c'est plus proche des faits. Mais ça lui fait du bien de l'entendre. Qu'elle soit là, si près de lui, même à pester et à vouloir que cette mission dans laquelle elle s'est engouffrée sur un coup de tête s'arrête enfin. Curieusement, même si ces derniers jours n'étaient pas une partie de plaisir, il pourrait continuer comme ça des semaines si Lova l'accompagne. Il est certainement un peu taré, mais pas tout le monde n'est destiné à une âme sœur pour l'éternité hein. < Manquerez plus que l'autre mec panique tiens… > Trop tard, il panique. Dans l'urgence, il semble qu'ils soient tombés sur un noob. Pas évident pour une première mission, surtout avec eux à protéger. < Avoue-le.> qu'il entend lorsqu'il ouvre le coffre. Parce que oui ce sera bien cette option-là et oui, ça le réjouit un peu trop, elle a vu juste. < T'as d'autres plans en tête, p't'être même plus sûrs, mais l'idée de me foutre dans le coffre te ravie bien trop. > Il ricane. Y a un truc vrai et un truc faux dans ta phrase. Je te laisse deviner quoi Lovie. Mettre Lova dans un coffre, alors ça oui, il était impatient même. Y a rien de sûr dans tout ce bordel. Sérieusement, hormis en te cachant, je vois pas comment on passerait. Puis tu ressembles trop à une Kate Moss ivre deux jours après sa désintox. < Ca va ca va, j'ai compris. Tes désires sont des ordres mais t'y habitues pas trop mmh. > Il la regarde, amusé, se tortiller pour entrer dans le coffre, avec toutes ses affaires et ses foutus papiers. Ils auront intérêt à servir, que ce soit Marius ou un autre. Je te promets rien, j'aime bien trop ce que je vois. Lova ressurgit soudain pour lui assurer d'un coup de main au cas où le coffre est inspecté. Il sait qu'il pourra toujours compter sur sa citlalin pour leur sauver les fesses si les choses tournent mal. Mais pour le moment, c'est à lui de gérer. Toi aussi sois sage. Je te libère dès que possible звёздочка.

Une fois le coffre refermé, il rappelle l'adorateur pour lui expliquer la marche à suivre. Il peut entendre au son de la voix de l'autre qu'il est effectivement en train de se faire dessus. Matheus n'a aucune idée s'il peut compter sur lui, mais ils ne peuvent de toute façon pas faire marche arrière. Il redémarre et roule tranquillement jusqu'au poste-frontière. Il a laissé l'auto radio allumée, signe apparent de décontraction, et puis ça cache les bruits éventuels en provenance du coffre. Il peut mieux détailler le militaire tendu du string qui le scrute, une fois à sa hauteur. Pas de signe de l'adorateur. Mmh. C'est pas bon signe. Il descend la vitre et baisse un peu la radio. Ils échangent quelques mots en franglais, parce que Mathy se retrouve vite débordé avec le français du militaire malien. Il veut ses papiers qu'il a déjà préparés, il veut savoir ce qu'il fait là, en bref, Mathy récite ce qu'il a rapidement improvisé dans l'avion pour le Mali. C'est moins travaillé que s'il avait eu quelqu'un pour lui faire des papiers et lui monter une histoire en béton, mais ça devrait passer... bon c'est bof vu sa tronche. Et il est l'adorateur quand on en a besoin ? Vous avez des armes ? Armes ? Guns ? Guns ? Oh no no. Mathy secoue un peu trop fort la tête peut-être. Bon sortez, on va vous fouiller.

La fouille il s'y attendait, donc il s'y plie sans sourciller. Le militaire fait alors signe à un homme jusque là bien dissimulé dans le poste-frontière. Tiens tiens, le voilà le voici donc, leur présumé complice. Ce dernier sue tellement à grosses gouttes que sa chemise est teintée par des auréoles immenses sous les bras. Matheus se retient de dire quelque chose alors que des mains moites le palpent. Il suit le militaire du regard qui s'approche dangereusement du coffre. Il se baisse même un moment pour examiner on ne sait quoi. Fuck do something murmure Mathy en train de s'échauffer. I i i - Tu as trouvé quelque chose ? Le militaire les interrompt aussitôt N... non, il... il est clean. Clean, voilà, blanc comme neige, qu'il est, allez on y croit please. Le militaire leur lâche un regard dur comme s'il espérait sonder leurs âmes à tous deux. Mais crame-toi bien la rétine, que Mathy pense aussitôt, puisant comme d'habitude dans les forces du soleil. Les papiers ça dit quoi ? L'adorateur rentre quelques secondes dans le poste pour vérifier, ou plutôt prétendre le faire. C'est... ok. S'il pouvait arrêter de bégayer ce serait mieux ! Il transpire pas seulement de la sueur, mais surtout de la peur. Si lui peut le sentir, le militaire aussi. Vous allez ouvr... - Come on man i'm fucking tired, he said i'm clean, look, no guns, nothing, just business, plants, medicine, see ? Matheus choisit de s'exciter et d'obliger le militaire à se rapprocher de lui pour l'éloigner du coffre et lui mettre son sac d'apothicaire sous le nez. L'adorateur a les yeux exorbités, il doit avoir le palpitant qui cogne fort dans la poitrine, à le voir jouer avec la tension ainsi.

Le militaire malmène un peu Mathy pour le calmer, hésitant à pointer son arme sur lui, et lui fait finalement poser les deux mains sur la voiture. Ok ok i'm calm, i'm calm. He can check yeah ok. Go check it. Il renverse complètement le rapport de force et oblige l'adorateur à y aller lui, au coffre, plutôt que le militaire qui n'affiche plus la même assurance qu'au départ. Il se méfie clairement des réactions imprévisibles de Mathy désormais et c'est précisément ce qu'il voulait : que lui soit la menace et rien d'autre. Hey c'est pas la radio là ? Talkie ? Il continue à le garder concentré sur lui pendant que l'adorateur ouvre finalement le coffre, alors que le militaire n'a qu'un champ de vision très limité dessus, n'osant pas trop s'éloigner de l'excité latino qu'il est devenu. Maintenant si l'adorateur ne merde pas en voyant Lova, ça devrait passer. Alors ça vient ? lâche finalement le militaire à l'autre noob qui dans quelques minutes ne sera plus qu'une immense flaque d'eau. Un peu d'aide de Lova ne sera visiblement pas de trop pour que l'adorateur se bouge enfin le fion.


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