Après une décennie passée sur le siège d'un Airbus, Charles venait enfin de poser les pieds à terres, sous une bruine glaciale. D'Auckland, il avait atterrit à Singapour afin de récupérer une correspondance deux heures plus tard qui le transporterais tout droit vers la Grèce, puis enfin l'Ecosse, où il était attendu pour rencontrer le reste de sa constellation en chair et en os.
A peine posé dans l'aéroport, Charlie prit la direction de sa correspondance. Il esquivait les gens pour éviter de déclencher ses dons malencontreusement, mais l'aéroport devenait de plus en plus plein, pour une quelconque raison. Maïa devait être prêt de lui pour ce trajet mais elle avait prit un différent trajet et le retrouverait à l'escale d'Athènes. Et finalement, heureusement que elle n'avait pas été sur ce vol... Les cheveux secs après avoir prit la douche dehors, Charles s'arrêta un instant devant les énormes baies vitrées qui donnaient sur les pistes.
Le vent soufflait, les arbres en pâtissaient sérieusement et s'accrochaient à leurs racines. La pluie avait redoublée de vigueur. De simple bruine qui vous glaçait jusqu'aux os, les gouttes s'étaient faites énorme et s'écrasaient toujours plus nombreuses. On aurait dit que le ciel avait tous les robinets ouverts. Le sol des pistes devenait une piscine minute après minute, et Charles resta un moment à contempler ce spectacle inquiétant mais envoutant.
Puis des annonces jaillirent des hauts parleurs de la mini ville qui commençait a entrer en effervescence. Charles fut emporter tant bien que mal dans la marée humaine qui avançaient vers les portes d'embarquement. Il chercha la sienne dans un vaste hall et comprit en voyant le personnel embarrassé face à un troupeau de personnes en colère que son avion était soit très retardé, soit annulé. Les numéro 45 et 46, en direction de l'Europe, étaient fermés, avions cloués au sol pour raison de tempête tropicale. Ah, oui, carrément ! Lui qui avait l'habitude des endroits à catastrophe était rarement sur place PENDANT. Gardant son calme, il prévient Maïa qu'il risque de passer la nuit ici et qu'il va peut-être rater la correspondance d'Athènes. Elle allait se débrouiller pour arranger les billets. Le nez rivé sur son téléphone, jetant des coups d'œil aux grands panneaux lumineux indiquant " VOL RETARDE - TEMPETE " il marchait sur place pour donner des nouvelles et suivre l'avancée de la tempête. Son sac sur une épaule, il comprenait bien que la seule chose à faire, c'était attendre.
Après quelques minutes, il commence à voir des nouvelles sur les réseaux, la tempête est assez exceptionnelle pour bloquer un aéroport majeur, ce qui entraine des complications également ailleurs dans le monde. Des # sont crées, des stories pleuvent, et il espère avoir des nouvelles quelque part sur la résolution de la situation. Il en voit une qui retient son attention, car elle montre l'exact endroit où il se trouve. Il ne comprends pas bien, et re-regarde à nouveau mais pas de doute. Ils sont dans le même bateau ! Il redresse la tête et cherche quelques minutes du regard la personne à proximité dans la nuée d'humain en colère ou dépités, et aperçoit la personne en question. C'est une jeune femme investie en Amérique du Sud, qu'il suit et qu'il a même précédemment aidé il y a un moment, mais jamais rencontré en personne ! Alors pour un hasard ! Se trouver dans le même hall au même moment pendant cette stupide tempête relevait d'une chance où il aurait été préférable de jouer au loto !
Charles s'approcha d'elle, un petit coup d'épaule par ci et par là pour se frayer un chemin dans les familles en attente partout. «
Akshaya ?? Ca alors ! » demanda-t-il pour signaler sa présence, un sourire aux lèvres. «
C'est Charles, tu te rappelles ? » S'il avait bonne mémoire, ce n'était peut-être pas son cas. Mais après tout, il lui avait permit de pratiquer les premiers soins à une époque.
Puis tout à coup, le noir se fit. Etrangement éclairé par les lumières des écrans de téléphones allumé de la foule, il croisa son regard et lui demanda si elle allait bien. Le brouhaha ne se fit pas attendre, le mouvement de foule non plus. Le ciel gris et orageux au dehors permettait de s'entre-apercevoir. Les lampes torches des portables s'allumèrent les unes derrières les autres, et le personnel de l'aéroport commença à crier pour calmer et diriger les personnes vers des lieux d'attentes. Il tenta de contacter Maïa pour la prévenir de la situation, mais le Wi-Fi de l'aéroport était mort avec les lampes. Personne n'était autorisé à sortir dans ce boucan et le calme s'était fait balayer par la tempête.
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