how to save a life (Valentina & Nevada)

New York... S'il y a une ville que tu évites comme la peste après Chicago, c'est bien celle-là. Tu n'as pas vraiment de bons souvenirs ici, seulement des souvenirs que tu aimerais oublier plus que tout. Malheureusement, il y a une personne qui se plaît ici et qui, pour une fois, n'avait pas envie de se déplacer jusqu'à Londres. Tu ne comprends pas pourquoi, avec votre magnifique soleil et vos sublimes maisons anciennes... Bon okay, tu comprends parfaitement pourquoi il ne souhaite aucunement venir à Londres : il y pleut bien plus qu'il fait soleil et l'amabilité des gens n'est visiblement qu'une légende. Tu ne vas pas dire le contraire, toi-même, tu trouves que les rues regorgent de bougons qui ne font que râler du soir au matin sans se rendre compte de la chance qu'ils ont de pouvoir vivre et mourir. Que ne donnerais-tu pas pour mourir plutôt que pour vivre éternellement ? Un soupir s'échappe de tes lèvres alors qu'une fois de plus, te voilà à déambuler dans les rues de cette mégalopole. Tu évites de laisser errer ton regard, parce que malgré tout, la misère est bien présente, dans cette ville comme dans tout autre et ton cœur empathique ne supporte clairement pas la vue de tout ce monde qui demande charité. Tu ne pourras pas t'empêcher de vouloir aider tout le monde, mais tu sais aussi que cela ne serait pas bon pour eux de se faire aider en continue de cette façon. Le monde a toujours tendance à prendre pour acquis ce qu'on lui donne. Tendez-lui la main une fois et chaque fois il cherchera à attraper la vôtre, jusqu'à prendre votre bras parce que cela sera plus facile pour lui et qu'il sait que vous lui donnerez. C'est donc un secouement de tête qui met fin à tes pensées alors que tu te presses dans la boutique de ton ami.

« Cal ? » Ta voix porte doucement vers l'homme sans âge qui viendra bientôt vers toi. Comment vous vous êtes rencontré ? Un voyage basique pour améliorer tes compétences et voilà que Calen s'est présenté à toi. Charmant, charmeur, il a su trouver ton cœur et s'y frayer une petite place, bien évidemment, il ne s'est rien passé entre vous. Lui, amoureux d'une mortelle qui ne veut pas de lui, toi amoureuse d'un immortel qui ne fait pas tellement attention à toi. Vous vous êtes contenté de parler de tout et de rien et rapidement, une amitié s'est tissé entre vous. Bien évidemment, l'amour de l'herboristerie vous a rapproché l'un et l'autre et si lui peut accéder à des plantes pour créer des remèdes plutôt puissant, toi tu accèdes lui cèdes volontiers les antidotes que tu crées dans le plus grand secret. Nombres de vos remèdes sont des compositions que vous avez créées séparément et que vous avez tenté de mettre ensemble, parfois avec succès, d'autre fois pas vraiment. Les souvenirs se bousculent dans ton esprit, nostalgique et amusant. « Neva, je t'attendais plus tard. J'ai tout ce que tu m'as demandé. » Il revient avec un un sac gigantesque d'herbes en tout genre, ainsi que quelques pots que tu reconnais à leur odeur. Un sourire sur les lèvres et te voilà à lui tendre un sac presque identique avec tout un tas de compositions et de plantes que tes contacts ont réussi à avoir. À vous deux, vous faites la paire. Après plusieurs heures d'échanges commun sur vos différentes techniques et sur vos récents projets, tu repars tranquillement, évitant une fois de plus les bouchons de pour aller directement à ta chambre d'hôtel.

Le problème, c'est qu'une fois à l'intérieur, tu as envie de te promener un peu plus. Tu n'arrives pas à rester dans cet endroit austère le temps de reprendre la route le lendemain pour repartir chez toi à Londres. Alors, récupérant ton sac dans lequel traîne toujours quelques remèdes -on ne sait jamais ce qui peut arriver- te voilà à déambuler dans les rues de New York, cherchant quelques trucs à ramener à Odin et Avery et même Caïn et Alastair. Un sourire sur les lèvres, tu attends tranquillement au feu rouge pour piétons lorsqu'un poids-lourd grille le feu rouge et percute un bus de touriste. Les mains sur les oreilles pour atténuer le bruit, tu ne peux empêcher ton regard de s'aventurer sur les dégâts. La scène n'a durer que quelques secondes, pourtant, c'est comme si tu l'avais vu au ralenti. Ton esprit met un certain temps avant de reprendre place, c'est un gémissement non loin de là qui t’interpelle. Rapidement, tu te portes au secours des passants que tu vois légèrement blessés, quelques soins prodigués à droite et à gauche, tu vois quelques personnes commencer à prévenir les secours, parfait, tu peux t'occuper des blesser sans avoir à t'arrêter. Tu déploies alors ton odorat, cherchant l'odeur métallique caractéristique du sang. Tu te laisses porter par l'odeur jusqu'à un homme coincé sous tu ne sais pas trop quoi. « Ne vous en faites pas Monsieur, je vais tout faire pour vous aider. » D'autres gémissements te prennent aux tripes et en levant la tête tu remarques le carnage. Jamais tu n'auras assez de bras pour tout faire. « De l'aide par ici vite ! » Certes, tu n'es pas médecin, mais tu peux quand même être utile, alors autant que les valides viennent aussi filer un coup de pouce.