intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
(#) Once in twenty lifetimes (santorini) Sam 29 Mai - 17:50
ONCE IN TWNENTY LIFETIME // fin mai 2021, Santorini, Grèce
Il n’avait besoin que de ça, quelques jours au chaud, avec les rayons du soleil qui réchauffait sa peau et le ballotement de l’eau sous ses pieds. Une semaine de vacances sur les îles des Cyclades et il sera capable de supporter les six prochains mois de vadrouille. Avec Rosalyn, ils ont choisi de jeter l’ancre dans la baie de l’archipel de Santorin. Il a du négocier un peu, rappeler qu’ils venaient de passer des mois de cavale entre la Scandinavie et le Royaume-Uni ; qu’ils avaient pris l’avion, s’étaient imposés une rando de dix kilomètres à cheval sous la pluie et supporté la météo londonienne et qu’il méritait bien une petite récompense. Il avait présenté ses arguments avec un sérieux digne d’un étudiant en cours d’éloquence : ça serait quand même plus agréable d’être autonome pour visiter les différentes îles, sinon il faudrait dépendre des ferrys commerciaux, qui d’ailleurs, soit dit en passant provoquent un mal de mer plus désagréable qu’une petite embarcation et puis tout de même quel dommage de ne pas mettre au profit le fait d’avoir un skipper professionnel sous la main. Alors, elle avait cédé et depuis quelques jours elle gère comme elle peut son mal de mer. Il a eu la courtoisie de louer un petit modèle de voilier à Athène, rien de trop rapide ; un de ceux qui limite largement la naupathie.
Ce soir, il est d’une humeur particulièrement joyeuse. Il a passé la matinée à lézarder au soleil sur la proue du bateau en bonne compagnie, avant de s’offrir une session de plongée et de proposer à sa chère et tendre une petite randonnée d’après-midi au nord de l’île pour découvrir le village de Oïa qu’on lui a recommandé pour être charmant, authentique et peu touristique. Il aurait bien terminé la journée en tête à tête, mais le sort en a décidé autrement. On l’a chargé de la mission de la plus haute importante de réserver un restaurant, puisqu’une petite réunion constellaire se profile. Il n’a pas vraiment chercher à comprendre la coïncidence ; mais ce soir ils sont rejoints par Alma et Zora. S’adaptant aux traditions locales, ils ont rendez-vous tous les quatre vers 22h, pour un dîner dans le village de Fira. Il a réservé une table en terrasse dans le restaurant Kaliya. Ils sont les premiers à arriver du groupe et un serveur fort obligeant les dirigent vers l’arrière du restaurant pour déboucher sur une belle terrasse qui donne une vue fantastique sur la caldeira de Santorin.
Il tire la chaise de Rosalyn puis s’assied à ses côtés en lui glissant quelques mots doux, sourire qui pétille jusque dans ses yeux. Faut dire qu’il n’a jamais cherché à cacher son inclinaison pour l’anglaise et que c’est encore plus flagrant quand il est de bonne humeur. La terrasse se remplit autour d’eux et ils évoquent paisiblement l’après-midi passé en attendant d’être rejoints par leurs deux compères. Simultanément, leur table se remplit, il se lève pour accueillir les nouvelles arrivantes les gratifiant d’un souriant et banale « la route a été bonne ? » puis un serveur s’approche pour prendre distribuer les cartes et prendre les commandes avant de lançer un tonitruant « et qu’est-ce que je sers à boire ces charmantes p’tites dames ? » . Lucian se rassied et arborant un sourire gourmand et goguenard, il attend la réaction des charmantes p’tites dames, se disant décidément qu’un petit spectacle était la seule chose manquante pour clôturer une journée aussi réussie.
Oh, the things we do for love… Rosalyn n’a pas le pied marin. Rosalyn a le mal de mer. Alors, naturellement, Rosalyn est folle amoureuse d’un homme qui a appris à nager avant de savoir marcher, et qui passerait volontiers son éternité les pieds dans l’eau si elle n’avait pas un millier de choses à faire par-ci par-là pour les Enfants de Prométhée – et soyons honnêtes, pour ses propres désirs égoïstes Désirs qu’elle a cependant accepté de mettre de côté pour une semaine, tout bonnement incapable de résister à l’air de chiot surexcité de son époux et dans l’incapacité de réfuter ses arguments appuyés par logique solide en plus de faire dans le sentimental. Alors Rosalyn a soupiré, fait mine d’y réfléchir et ni une ni deux, la voilà embarquée sur un voilier au cœur des Cyclades. Elle a bien été forcée d’avouer, avec une moue boudeuse par principe, que la Grèce est un endroit magnifique. C’est qu’en quinze siècles d’existence, Rosalyn a pris peu de repos. Elle s’était rarement arrêtée quelque part pour le plaisir, simplement pour profiter. Avec Lucian, elle y est forcée. Non, pas forcée, ce n’est pas le bon mot. Ou alors, forcée à prendre du bon temps. Et c’est qu’elle commence à l’apprécier ce voilier, en dépit des haut-le-cœur qui la surprennent encore parfois selon les humeurs de la mer. Ce matin-là elle s’est sentie comme une véritable touriste, étendue au soleil – couverte de crème solaire, par pitié pour la pâleur de sa peau – un livre à la main. Elle y prend goût à ces moments de repos et de détente, hors du temps. Bon gré mal gré, elle a avoué à Lucian qu’il avait eu une merveilleuse idée. Et rien que pour le sourire qui a illuminé son visage, cela valait bien la peine qu’elle mette ses envies et son ego de côté. Elle a toutefois décliné la plongée sous-marine, elle se contentera volontiers d’observer la faune marine depuis la surface – une chose à la fois. Et une petite randonnée pour découvrir un charmant village plus tard, Rosalyn insiste pour retourner se changer sur le voilier. Alma et Jia vont les rejoindre au restaurant que Lucian a réservé ; mais même si les demoiselles vont passer une partie de la soirée avec eux, c’est bien en tête à tête avec son époux que Rosalyn a l’intention de terminer la journée. Ou de débuter la nuit, au choix… Pour l’occasion, elle a revêtu une robe légère mais élégante, chaussé des sandales et relevé ses cheveux en un chignon coiffé décoiffé. Voilà qu’elle se découvre l’âme romantique et coquette.
La bonne humeur de Lucian est communicative, alors c’est accroché à son bras et un large sourire illuminant son visage qu’elle le laisse la conduire jusqu’au restaurant, où ils sont conduits à leur table par un serveur un peu trop agréable pour être honnête, mais elle n’y prête pas grande attention. La vue sur la baie est magnifique ; elle soupire. « Bon, bon, tu as gagné… C’est superbe. Rappelle-moi cet endroit, la prochaine fois que je rechignerai à prendre un peu de repos. » Elle se hausse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser au coin de ses lèvres avant de prendre place à table. Un sourire d’autant plus radieux étire ses traits lorsque les silhouettes d’Alma et Jia apparaissent au milieu d’un restaurant qui sera bientôt complet. Rosalyn se lève pour enlacer chaleureusement les deux étoiles de leur constellation chacune leur tour, presque interrompue par le serveur qui vient leur distribuer les menus et… C’est plus fort qu’elle, l’Anglaise étouffe un éclat de rire en même temps qu’elle tend la main vers Alma par réflexe et pour l’empêcher de saisir le premier objet tranchant à sa portée. Elle s’éclaircit la voix et c’est dans un grec parfait qu’elle répond à la question du jeune homme, dont la carnation vire soudain au cramoisi. « Eh bien, ces petites dames prendront un rhum, un whisky, un Cosmopolitan, et mon charmant époux prendra un whisky, lui aussi. Merci. » Et elle bat des cils, papillonne, affiche un air de biche effarouchée… Pour mieux rouler des yeux et soupirer lorsque le serveur s’est éloigné. Elle relâche aussi le poignet d’Alma, farouchement accrochée à sa fourchette. « Alma, rappelle-moi… Quand j’ai poignardé ce type avec mes talons aiguilles, c’était à Venise ou à Monaco ? Je me souviens vaguement d’un crétin sur un yacht, mais où… » Rosalyn tapote ses lèvres d’un index songeur. C’est qu’à force de parcourir le monde pour contrer les plans du Conclave ou remettre l’Ordre de l’Hydre à sa place, les détails finissent par devenir flous… Sentant le regard de Lucian sur elle, Rosalyn hausse les épaules. « Quoi ? Tout peut être transformé en arme ! Au moins, ce n’était pas avec mon épingle à cheveux. N’est-ce pas, Jia ? » Rosalyn est d’humeur taquine ; ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Pour une fois, elle n’a pas l’air sévère d’une statue de marbre.
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(#) Re: Once in twenty lifetimes (santorini) Jeu 3 Juin - 21:47
Je termine d'essorer mes cheveux avec une serviette. Malgré une douche, j'ai l'impression que ma peau est toujours couverte d'iode. C'est tout ce que j'aime. La mer, mon âme-soeur à moi. Je ne peux pas nier qu'une bonne douche dans la chambre d'hôtel d'Alma est agréable. Rien ne vacille sous mes pieds, c'est presque trop calme. Je me passe un peu de crème hydratante sur le visage. Après avoir passé une grosse partie de l'après midi sur une petite crique avec Alma. Nager. Lire. Bronzer. Un peu de yoga aussi. Le soleil a coloré notre peau. Je me sens rechargée en vitamine D. Cela fait un bien fou. Je prends quelques minutes pour me maquiller un peu. Ce n'est pas un réflexe que j'ai forcément. Je fais l'effort car l'on va au restaurant et de ce que j'ai vu sur internet, c'est un truc assez classe. Lucian a bon goût, je suis presque sûre qu'il veut épater Rosa. On ne dira rien et on profitera, évidemment !
Mes cheveux en séchant naturellement commencent à onduler. Je décide de les laisser comme ça. Une paire de créole et j'enfile mes habits. Oh, je ne vais pas mettre une tenue de soirée. Je fais un petit effort mais ce n'est clairement pas mon truc de m'apprêter plus que cela. Je n'ai pas l'habitude. Je ne l'ai plus surtout. Mon métier ne me permet pas d'enfiler des talons et des robes hautes coutures. Je sors de la salle de bain avec une brume parfumée au miel et l'huile de jojoba.
" - Voilà, prête ! Je meurs de faim ! " Cela creuse de nager et... bronzer. Vraiment ! Je souris à mon amie. " - On parie sur la couleur de la robe de Rosa ? Je dirais qu'elle porte du bleu !? Et toi ? Evidemment, elle va être de toute beauté ! "
Je souris, rien de bien méchant, nous on aime bien se taquiner entre nous.
On finit par les rejoindre. Le couple est déjà à table et semble nous attendre. Rosa ne porte pas de bleu. Dommage. " - Du rouge et du blanc, j'aurais dû y penser ! " Je peste ironiquement. Au moment où l'on arrive à table, que l'on salue tout le monde, le serveur hausse une petite réflexe avec le charmante je pouffe discrètement. J'attends un peu, je m'installe. Rosa connait parfaitement nos habitudes. Je n'ai rien à redire, le whisky c'est juste une boisson parfaite. J'ajoute après que Rosa termine. " - Je ne vois pas où est le problème, je nous trouve très charmante ce soir " Tu souris en regardant Lucian. " - N'est-ce pas Lucian " Je le charrie amicalement. " - j'ai amarré hier soir, c'était plutôt sympa, puis cet après-midi, avec Alma nous avions un programme très chargé... On a failli ne pas réussir à nous libérer..." Je lance un coup d'oeil complique à mon amie, parce que bon, clairement, la farniente n'aurait pas été une bonne excuse.
Se reposer n’était pas une activité qu’Alma aimait réellement. Elle était tempête en mouvement constant, en besoin d’activités permanentes. Rester sans rien faire lui offrait l’opportunité de trop penser, de creuser certaines réflexions qu’elle préfèrerait pourtant éviter. Pourtant, une fois en Grèce, c’est toute une journée à ne rien faire de productif qu’elle s’offre. L’après-midi est passée avec Zora, à se détendre, bronzer, nager, et surtout profiter du soleil plus qu’agréable qu’offre le pays. C’est bien ce qui lui manque le plus à Londres – le manque de soleil. C’est un véritable fléau pour la cubaine qui déteste le temps souvent gris de la capitale anglaise. C’est bien la seule raison la poussant à profiter d’activités plus calmes. Elle sait que ça ne durera pas, mais aujourd’hui, en tout cas, le repos est accueilli à bras ouverts. Pendant que Zora est sous la douche, Alma en profite pour se sécher les cheveux, douche prise en première une fois arrivée dans sa chambre d’hôtel. Elle laisse ses cheveux retomber naturellement vers ses épaules, avant d’enfiler une petite jupe verte et un top noir. Tenue plutôt simple finalement mais qui lui convient. Elle ajoute une touche légère de maquillage, des sandales, sa paire de lunettes de soleil et elle estime être enfin prête. « Hm… Peut-être du violet ? Tout lui va de toute façon ! » répond-elle à l’immortelle, une fois celle-ci sortie de la salle de bain. Rosa était sans aucun doute celle qui était le plus souvent la mieux apprêtée.
Et une fois qu’elles arrivent toutes les deux au restaurant, Alma ne peut que constater qu’encore une fois, elle est ravissante. Installée à côté de Lucian, elle semble rayonnante et, surtout, bien plus heureuse que la dernière fois qu’elle l’a vu. Alors qu’elle leur offre un léger sourire et qu’elle s’installe, l’arrivée du serveur efface tout rictus. Par réflexe, elle s’empare de sa fourchette, prête à faire regretter ses mots à l’homme… Mais c’était sans compter sur l’intervention de Rosa qui, la connaissant par cœur, s’est empressée d’attraper son poignet pour l’empêcher de commettre l’irréparable. Elle commande pour eux – choix parfait, bien entendu – avant que le serveur ne débarrasse le plancher, l’aînée du groupe libérant son poignet par la même occasion. La brune ne lâche pas sa fourchette pour autant, doigts agrippés au métal. « Venise. Cet abruti s’était amusé à te mettre la main aux fesses. » Un sourire apparaît à nouveau sur ses lèvres alors qu’elle se rappelle du moment où l’homme avait vociféré de nombreuses insultes. L’immortelle retire ses lunettes, regard lancé à Zora. « On verra s’il me trouve toujours charmante avec une fourchette plantée dans l’œil. » marmonne-t-elle entre ses dents, encore agacée. Elle prend toutefois une profonde inspiration pour se calmer. Elle devait passer un bon moment auprès des siens, rien d’autre. « C’est vrai… On aurait sans doute pu s’accorder des heures de bronzage supplémentaires ! » Alma s’empare de la carte du restaurant, observant les différents plats proposés. « Vous avez l’air de particulièrement bonne humeur tous les deux. » Constatation qui emplissait son cœur d’une certaine légèreté. S’il y avait bien quelqu’un qui méritait le bonheur, c’était eux deux. « Qu’est-ce que vous avez fait, aujourd’hui ? Est-ce que tu as enfin réussi à lui imposer un peu de repos, Lucian ? » Sourire qui étire le coin de ses lèvres, alors même qu’elle n’était pas forcément mieux que Rosalyn.
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Lucian Blackthorn
IMMORTAL — forever is not enough
pseudo : La Fauvette (Perrouche de mon petit prénom)
(#) Re: Once in twenty lifetimes (santorini) Mar 29 Juin - 15:22
ONCE IN TWNENTY LIFETIME // fin mai 2021, Santorini, Grèce
Il affiche un air fanfaron quand son épouse le félicite pour le choix du restaurant alors qu’ils s’asseyent à table – Merci, merci. Puis il redevient plus humble quand leurs deux comparses les rejoignent. Quand il entend du grec sortir de la bouche de sa femme en réponse à la bravade du serveur, il lui jette un coup d’œil admiratif. Elle ne cessera donc jamais de le surprendre. N’ayant pas les mêmes talents linguistiques, il n’a aucune idée de ce qu’elle a baragouiné. Avant même qu’il ait le temps d’ouvrir la bouche, la conversation déraille sur des épingles à cheveux sanguinaires, des talons aiguilles dignes d’une partie de Cluedo et des mains mises aux fesses. Il ne sait pas trop ce qui le scandalise le plus, probablement les mains qui a son humble avis n’aurait pas dû s’approcher si près de Rosa. Heureusement Zora est là pour apaiser les conversations " - Je ne vois pas où est le problème, je nous trouve très charmante ce soir - N'est-ce pas Lucian ". Il hoche galamment la tête et confirme « Vous êtes toutes les trois ravissantes ». Allons, ça ne serait quand même pas très généreux de crier sur tous les toits qu’il pense que sa femme est la plus belle, toujours, et puis tout le monde connait déjà son avis sur la question. « On verra s’il me trouve toujours charmante avec une fourchette plantée dans l’œil. » marmonne Alma, alors même que le serveur revient avec un plateau surchargé de boissons.
Il dépose le Cosmo devant Rosa, un rhum devant Alma et deux whiskys pour finir. Il rit en voyant la boisson bien virile posée devant lui et taquine son épouse « Tu flattes mon égo, chaton » ; mais au même instant son œil et son odorat son attirés par le verre que le serveur vient de déposer devant une fillette de dix ans sur une table à quelques mètres d'eux. Visuel rouge criard avec un petit parasol planté dans un nectar qui au nez ressemble fort à du jus de fraise, parsemé de petites étoiles en sucre scintillant et livré avec des mini fraises tagada. Voilà. C’est précisément ce qu’il veut boire. Un jus de fraise. Alors il fait glisser son whisky on the rocks le long de la table vers Zora avec un petit sourire « Tu sauras en faire bon usage, n’est-ce pas ? » et il arrête le serveur pour commander la même boisson que la gamine, en précisant de ne pas oublier le petit parasol, surtout. " - j'ai amarré hier soir, c'était plutôt sympa, puis cet après-midi, avec Alma nous avions un programme très chargé... On a failli ne pas réussir à nous libérer..." « C’est vrai… On aurait sans doute pu s’accorder des heures de bronzage supplémentaires ! » Il les taquine, bon enfant « Oh quel dommage, j’aurai eu ma femme pour moi seul toute une soirée, j’aurai trouvé à l’occuper, fallait pas vous gêner … ». Il est content de les voir en vérité. Ça fait longtemps qu’ils n’ont pas été réuni tous les quatre. « Vous avez l’air de particulièrement bonne humeur tous les deux. Qu’est-ce que vous avez fait, aujourd’hui ? Est-ce que tu as enfin réussi à lui imposer un peu de repos, Lucian ? » Un petit sourire s’étire sur son visage qui ne laisse pas beaucoup de doute sur ce qu’ils ont fait de bon matin, mais il se contente de décrire leur après-midi « Une balade, sur l’autre côte de l’île. Et de la plongée aussi ! Figure-toi que oui, j’ai réussi à négocier deux semaines de vacances ici et puis repos à Hawaï. » Il se tourne vers son épouse, tout sourire « T’y prend goût finalement. ».
Un autre serveur finit par revenir avec son nouveau verre. Il retire immédiatement le parasol en carton – rouge à rayures bleues – et commence à en mordiller le cure dents en bois, gamin hyperactif qu’il est. Puis ils lèvent leurs verres aux vacances et aux retrouvailles, dans un cliquetis de verres trinqués. « Et vous, les vacances vont se prolonger ? Vous débarquez d’où, d’ailleurs ? » Il imite Alma et commence à jeter un œil distrait au menu. Il va probablement partir sur le poisson du jour et propose à la tablée de partager quelques sides en entrée. Rien que de lire les mets proposés, la faim l’assaillit.
Rosalyn ne parvient pas à étouffer un petit rire lorsque Lucian boude son whisky pour commander un cocktail sans alcool, le même que celui d’une petite fille installée à la table d’à côté. Elle lève les yeux au ciel avec un sourire aux lèvres – elle a épousé un homme qui se moque royalement des prétendus codes de la masculinité et seigneur, ce que cela peut être reposant de ne pas avoir à constamment le rassurer sur sa virilité… Rosalyn écoute avec plaisir Alma et Jia leur résumer leur journée, apparemment aussi épuisante que la leur… Elle a beau essayer de s’en souvenir, elle ne parvient pas à se souvenir de la dernière fois où leur constellation a été réunie presque au complet. Il ne manque que Nour, Takoda et Alexis pour qu’ils soient au complet, mais les premiers ont été retenus en Amérique et le second… Eh bien, Rosalyn préfère ne pas savoir où il est, ni à quoi il occupe son temps. Si d’ordinaire elle suit ses machinations de près, ce soir, elle ne veut pas se gâcher le plaisir du moment en y songeant. Elle préfère tirer la langue à Lucian, qui affirme qu’elle a pris goût à la détente dans les îles grecques – dans les îles tout court, d’ailleurs. Elle se penche légèrement vers son époux et prend son menton barbu entre ses doigts. « Il faut croire que je suis incapable de résister aux arguments que tu me présentes. » Elle le relâche avant de se transformer en véritable guimauve devant Alma et Jia, et pile au moment où un second serveur lui amène son cocktail coloré ainsi que leurs menus. Elle fait mine de s’y intéresser un instant, avant de relever les yeux vers les deux jeunes femmes, le regard pétillant de malice. « Si je ne m’abuse, Alma est à Londres, en ce moment, n’est-ce pas ? Je croyais pourtant que toi non plus, tu n’aimais pas la météo anglaise… Quelque chose te retiens là-bas ? » Le sous-entendu n’est pas subtil, et n’échappera à personne. Il est rare que Rosalyn se montre d’humeur taquine, mais Lucian l’a dit lui-même, elle prend goût à ces vacances et à tout ce qui les accompagne. Et puis, il est tout aussi rare qu’elle se montre d’aussi bonne humeur, qu’elle accepte de laisser ses responsabilités de prométhéenne de côté et baisse la garde quelques heures. Elle attrape son cocktail et en boit quelques gorgées, avant de faire une petite moue quand le premier serveur revient pour prendre leurs commandes. Ne s’y connaissant pas aussi bien que son époux en matière des saveurs de la mer, elle commande la même chose que lui, ainsi qu’une bouteille de vin blanc pour toute la table. Et quand elle voit que Lucian lorgne déjà sur les desserts, elle lui adresse le même regard que celui qu’elle aurait lancé à un enfant avant de lui dire de terminer ses légumes avant de songer aux sucreries. « Vous avez des projets, une fois la cure de bronzage terminée ? » Les siens, Rosalyn préfère ne pas les dévoiler pour le moment. Lucian n’a probablement pas envie d’entendre parler du Graal pendant leurs vacances, étant donné qu’il occupera une place importante dans leurs vies au cours des cinq prochaines années. Elle ne dit rien non plus à propos de leur projet d’enfant, préférant se garder de toute révélation avant que les choses ne soient plus concrètes et puis… C’est encore leur petit secret, et elle espère qu’il le restera encore un peu, au moins le temps qu’elle-même se fasse complètement à cette idée de fonder une nouvelle famille.
Accueil
Oh, the things we do for love… Rosalyn n’a pas le pied marin. Rosalyn a le mal de mer. Alors, naturellement, Rosalyn est folle amoureuse d’un homme qui a appris à nager avant de savoir marcher, et qui passerait volontiers son éternité les pieds dans l’eau si elle n’avait pas un millier de choses à faire par-ci par-là pour les Enfants de Prométhée – et soyons honnêtes, pour ses propres désirs égoïstes Désirs qu’elle a cependant accepté de mettre de côté pour une semaine, tout bonnement incapable de résister à l’air de chiot surexcité de son époux et dans l’incapacité de réfuter ses arguments appuyés par logique solide en plus de faire dans le sentimental. Alors Rosalyn a soupiré, fait mine d’y réfléchir et ni une ni deux, la voilà embarquée sur un voilier au cœur des Cyclades. Elle a bien été forcée d’avouer, avec une moue boudeuse par principe, que la Grèce est un endroit magnifique. C’est qu’en quinze siècles d’existence, Rosalyn a pris peu de repos. Elle s’était rarement arrêtée quelque part pour le plaisir, simplement pour profiter. Avec Lucian, elle y est forcée. Non, pas forcée, ce n’est pas le bon mot. Ou alors, forcée à prendre du bon temps. Et c’est qu’elle commence à l’apprécier ce voilier, en dépit des haut-le-cœur qui la surprennent encore parfois selon les humeurs de la mer. Ce matin-là elle s’est sentie comme une véritable touriste, étendue au soleil – couverte de crème solaire, par pitié pour la pâleur de sa peau – un livre à la main. Elle y prend goût à ces moments de repos et de détente, hors du temps. Bon gré mal gré, elle a avoué à Lucian qu’il avait eu une merveilleuse idée. Et rien que pour le sourire qui a illuminé son visage, cela valait bien la peine qu’elle mette ses envies et son ego de côté. Elle a toutefois décliné la plongée sous-marine, elle se contentera volontiers d’observer la faune marine depuis la surface – une chose à la fois. Et une petite randonnée pour découvrir un charmant village plus tard, Rosalyn insiste pour retourner se changer sur le voilier. Alma et Jia vont les rejoindre au restaurant que Lucian a réservé ; mais même si les demoiselles vont passer une partie de la soirée avec eux, c’est bien en tête à tête avec son époux que Rosalyn a l’intention de terminer la journée. Ou de débuter la nuit, au choix… Pour l’occasion, elle a revêtu une robe légère mais élégante, chaussé des sandales et relevé ses cheveux en un chignon coiffé décoiffé. Voilà qu’elle se découvre l’âme romantique et coquette.
Je termine d'essorer mes cheveux avec une serviette. Malgré une douche, j'ai l'impression que ma peau est toujours couverte d'iode. C'est tout ce que j'aime. La mer, mon âme-soeur à moi. Je ne peux pas nier qu'une bonne douche dans la chambre d'hôtel d'Alma est agréable. Rien ne vacille sous mes pieds, c'est presque trop calme. Je me passe un peu de crème hydratante sur le visage. Après avoir passé une grosse partie de l'après midi sur une petite crique avec Alma. Nager. Lire. Bronzer. Un peu de yoga aussi. Le soleil a coloré notre peau. Je me sens rechargée en vitamine D. Cela fait un bien fou. Je prends quelques minutes pour me maquiller un peu. Ce n'est pas un réflexe que j'ai forcément. Je fais l'effort car l'on va au restaurant et de ce que j'ai vu sur internet, c'est un truc assez classe. Lucian a bon goût, je suis presque sûre qu'il veut épater Rosa. On ne dira rien et on profitera, évidemment ! 
Se reposer n’était pas une activité qu’Alma aimait réellement. Elle était tempête en mouvement constant, en besoin d’activités permanentes. Rester sans rien faire lui offrait l’opportunité de trop penser, de creuser certaines réflexions qu’elle préfèrerait pourtant éviter. Pourtant, une fois en Grèce, c’est toute une journée à ne rien faire de productif qu’elle s’offre. L’après-midi est passée avec Zora, à se détendre, bronzer, nager, et surtout profiter du soleil plus qu’agréable qu’offre le pays. C’est bien ce qui lui manque le plus à Londres – le manque de soleil. C’est un véritable fléau pour la cubaine qui déteste le temps souvent gris de la capitale anglaise. C’est bien la seule raison la poussant à profiter d’activités plus calmes. Elle sait que ça ne durera pas, mais aujourd’hui, en tout cas, le repos est accueilli à bras ouverts. Pendant que Zora est sous la douche, Alma en profite pour se sécher les cheveux, douche prise en première une fois arrivée dans sa chambre d’hôtel. Elle laisse ses cheveux retomber naturellement vers ses épaules, avant d’enfiler une petite jupe verte et un top noir. Tenue plutôt simple finalement mais qui lui convient. Elle ajoute une touche légère de maquillage, des sandales, sa paire de lunettes de soleil et elle estime être enfin prête. « Hm… Peut-être du violet ? Tout lui va de toute façon ! » répond-elle à l’immortelle, une fois celle-ci sortie de la salle de bain. Rosa était sans aucun doute celle qui était le plus souvent la mieux apprêtée.