intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)

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Rosalyn Blackthorn
Rosalyn Blackthorn
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(#) revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)    Sam 17 Avr - 22:33

revenge is a dish best served bloody
Darkness... When everything that you know and love... is taken from you so harshly... all you can think about is anger, hatred, and even revenge... and no one can save you. @Alastair O'Connor

(Glasgow, automne 1988) De l’extérieur, le pub ne paye pas de mine. De l’intérieur non plus. Au comptoir, un vieil ivrogne s’est endormi sans lâcher son verre de whisky. Une ampoule clignote au-dessus des étagères sur lesquelles sont disposées plusieurs bouteilles plus ou moins pleines. Le barman essuie les verres propres nonchalamment, cigarette pincée entre les lèvres. Tout l’établissement empeste le tabac froid et l’alcool. Assis à une table un peu à l’écart des autres, quatre hommes jouent sans enthousiasme au poker, des billets et de la monnaie entassés devant eux. Il n’est pas tout à fait dix-neuf heures et à part les habitués, personne n’a osé mettre le pied dans le pub. Personne, hormis Rosalyn et Lucian. Plusieurs sourcils se sont haussés lorsque le couple est entré. Il faut dire qu’ils forment une drôle de paire, tous les deux. D’aucuns se risqueraient même à dire qu’ils sont « mal assortis ». D’aucuns se prendraient une paire de claques suivie d’un magistral revers du droit. Cela fait longtemps, à présent, que Rosalyn et Lucian ne se soucient plus des regards qui se posent sur eux. En ce qui concerne l’Anglaise, elle n’en a jamais rien eu à faire, de l’avis des autres. Et ce n’est certainement pas à mille-cinq cents ans et des poussières qu’elle commencera à s’en soucier. Les talons de ses bottes claquent sur le carrelage du pub, elle va s’asseoir à une table bien en vue tandis que Lucian et sa montagne de muscles se dirigent vers le comptoir. De sa voix d’ours grognon, il commande une pinte et un verre de vin blanc – pour elle, naturellement – avant de venir s’asseoir à ses côtés. Il n’a pas besoin de dire quoi que ce soit pour que Rosalyn comprenne qu’il est d’humeur massacrante. D’humeur à grommeler dans sa barbe, à frapper du poing sur la table et à soulever par le col quiconque aurait le malheur de l’irriter. Quitter Queenstown pour rejoindre Glasgow n’a pas été de tout repos. Le voyage est long, pénible, et la patience de Lucian s’étiole toujours trop vite pour qu’il se déroule sans accros. Heureusement, Rosalyn sait être patiente et diplomate pour deux et de toute façon, c’est sa tendre moitié qui a insisté pour l’accompagner. D’ordinaire, Rosalyn aurait disparu sans un mot pour aller régler ses affaires mais cette fois, elle n’a pas eu le cœur à laisser époux derrière elle. Mais Lucian n’apprécie pas de savoir qu’elle a une dette envers qui que ce soit. Il est encore trop jeune, trop idéaliste pour comprendre que parfois, il faut faire des compromis, entretenir des liens avec des êtres qu’on ne fréquenterait pas en temps normal. You’ve got to see the bigger picture, darling, qu’elle lui susurre à l’oreille lorsque ses doutes se font trop présents.

Lucian a en revanche raison sur un point : Rosalyn déteste devoir quoi que ce soit à qui que ce soit. Ses dettes, elle les paye et elle les paye vite. Rares sont celles et ceux qui peuvent la contacter quand bon leur semble. Même les membres de sa constellation et son propre époux n’ont pas toujours ce luxe. Le plus souvent, c’est elle qui décide où et comment. Cette fois ne fera pas exception à la règle. Rosalyn possède un réseau de contacts partout dans le monde, mais c’est au Royaume-Uni qu’elle a tissé la plus belle de ses toiles. Ici et là, il y a des hommes et des femmes qui savent comment la contacter en cas d’urgence. Jamais directement – elle est trop précautionneuse pour cela – mais les messages lui parviennent toujours, d’une façon ou d’une autre. Plus facilement que deux ou trois siècles plus tôt, en tout cas. Rosalyn a beau voir d’un œil mauvais et de plus en plus critique le monde moderne, elle ne peut nier l’efficacité de ses moyens de communication. À Alastair, elle a laissé les coordonnées d’un vieil Highlander rencontré à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le mortel l’avait vue se relever après avoir été fauchée par un tir ennemi, et Rosalyn n’était jamais parvenue à le convaincre d’avoir eu une hallucination. Une chance pour elle, Graham s’était avéré être un homme de confiance, son secret était bien gardé avec lui. Lorsqu’il l’avait contactée par téléphone pour lui faire savoir qu’un certain Alastair avait besoin de la voir urgemment, Rosalyn avait soupiré, levé les yeux au ciel et lui avait répondu qu’elle le retrouverait à Glasgow en lui donnant une date, une heure et un endroit précis : le 22 novembre à 19h30, au Queen Mary. Lorsque la porte de l’établissement s’ouvre à la volée, elle sent Lucian se crisper. Par réflexe plus que par nécessité, elle pose une main sur le bras de son époux pour le tranquilliser. Ça ne l’empêche pourtant pas de lancer un regard noir à l’Anglais, comme une mise en garde silencieuse, avant de sortir un paquet de cigarettes et un briquet de la poche de son blouson. Il se lève, adresse quelques mots à Rosalyn avant de se diriger vers la porte d’entrée – non sans donner un brusque coup d’épaule à Alastair au passage. L’immortelle lève les yeux au ciel, ravale un commentaire désobligeant et adresse un sourire un brin glaçant à son semblable, avant de l’inviter poliment à prendre place en face d’elle. « Eh bien, de quoi s’agit-il ? » Rosalyn s’embarrasse rarement de politesses et de bavardages inutiles. Ce n’est pas parce qu’on a l’immortalité devant soi que l’on a du temps à perdre. « J'espère que c'est important. Je ne traverse pas la moitié du globe pour rien. »

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(#) Re: revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)    Ven 30 Avr - 20:46


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Glasgow, foutue ville portuaire d’Ecosse et avec elle l’humidité de malheur qui pénètre les pores. Bonnet vissé sur le crâne, capuchon le recouvrant en doublure, c’est vers le Queen Mary que j’me dirige d’un pas lent et naturellement arqué. Le rendez-vous est donné depuis quelques temps déjà. A force de tourner en rond et de sombrer dans ma douleur, c’est vers la blonde au réseau de contacts étendu que j’me suis finalement tourné. Le vétéran aussi revêche que moi a intérêt de n’pas m’avoir baisé la tronche, sinon, lui, je saurai où le retrouver. Les poings dans les poches de mon long veston sombre, je slalome à peine entre les passants que j’oblige, de ma démarche naturellement dangereuse, à s’écarter sur mon passage.

Voilà des mois que je baigne dans la haine, que la vengeance occupe la moindre cellule de ma matière grise. Mes nuits ressemblent à des scénarios de meurtres et de bains de sang quand la journée, la rage voile ma rétine d’un rouge pourpre. L'affliction est égale à la colère : ils m’ont enlevé Ceallach, et j’leur ôterais la vie un par un après les avoir obligé à me regarder massacrer leur famille. Mais sans Rosalyn, je dois me résoudre à avouer que j’arriverai à rien. Voilà pourquoi je pousse la porte de ce pub écossais, l’allure froide et silencieuse. Le vent s’engouffre dans le bar avant que je ne claque la porte dans mon dos qui résonne entre les murs épais.

L’odeur du tabac, de l’alcool et de la transpiration agresse mes sinus, quand mes iris tempétueux sillonnent déjà l’endroit tamisé. Je repère sans mal Rosalyn confortablement assise dans une banquette, son air éternellement glacial et inaccessible qui contraste avec la tronche du bonhomme qui l’accompagne. Ce dernier se hisse de toute sa taille hors du box pour traverser la foule. J’retire mes gants, d’un calme olympien, pas d’humeur à considérer le regard noir qu’il me glisse. La menace ne m’a jamais atteint, ne m’a jamais fait trembler. Encore moins aujourd’hui, alors que j’ai clairement autre chose à foutre que de m’étendre sur l’humeur fade de ce type. Et c’est un grondement qui vibre sous ma langue quand son épaule percute la mienne. C’est instantané, il attise le feu incandescent de la rage dans mes prunelles brumeuses. Je le verrouille en ligne de mire alors que mes doigts glissent déjà à l’intérieur de ma veste pour en sortir mon Karambit et fourmillent de lui trancher la gorge sans demi-mesure.

Mais l’esclandre me ferait perdre mon temps. Et j’en ai déjà perdu bien assez, la rage au ventre, la folie au crâne. Alors je renonce et renfonce la lame à peine retirée dans son étui dissimulé, m'affairant plutôt à glisser mes gants dans ma pocher et à reprendre la marche lente vers la blonde qui lève les yeux au ciel. Je n’attends pas son invitation et tire déjà l’assise pour m’y affaler nonchalamment en un soupire las. J’retire la capuche puis le bonnet que je jette d’un mouvement fourbu sur la table. L’humidité de l’Ecosse en ce mois de Novembre me glace jusqu’à l’os, ou bien c’est l’absence de Ceallach qui me gèle jusqu’à la moelle. Sept mois, sept putain de mois sans elle, à errer et chercher. A ruminer et me saouler. A me morfondre et dévisser. Des fantômes qui me tenaillent, des mirages qui me scindent les côtes, des hallucinations qui me rendent barje… Le calme de l’homme ne dissimule qu’une tempête chaotique qui rafle tout sur son passage. Et elle a la couleur rouge, pourpre, purpurin, écarlate : la teinte de l’hémoglobine qui recouvrira bientôt mes mains.

Un passage pour lisser la barbe aux coins de ma bouche venimeuse, alors que la blonde se dispense de politesse loin de m’irriter. « Sympa l’berger allemand. », que j’articule sombrement sans prendre la peine de désigner son accompagnant qui vient d’se pavaner avec son taux explosif de testostérones. Pourtant, pas même l’ombre d’un rictus ne passe sur ma tronche, plutôt froide et fermée, tourmentée. « J’en déduis que l’voyage s’est bien passé. », toujours ce sarcasme bas et monocorde sans la moindre tique sympathique lorsqu’elle tranche de sa voix. Mais Rosalyn n’est pas une femme que l’on fait patienter, pas vrai ? Ça tombe bien, j’ai d’autre chats à fouetter, à buter, à saigner. J’en sers les poings tout en grommelant pensivement avant de me rapprocher et de glisser mes avant-bras sur la table. Une inclinaison de ma gueule assombrie et assoiffée de sang pour ancrer mes iris de zinc dans ceux de la Blackthorn : « J’ai besoin de tes contacts pour retrouver les flics qui sont intervenus sur une descente. Une de mes transactions. Sur les docks, À Londres, le 14 avril dernier. J’veux leurs noms. ». Cash, clair, efficace. Tout c’qu’elle veut et tout c’que j’suis.
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(#) Re: revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)    Mer 26 Mai - 21:40

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Un petit rire secoue l’Anglaise à la mention de son compagnon. « Attention, de nous deux je suis celle qui mord le plus fort. » Un sourire narquois étire ses lèvres. Les apparences sont trompeuses, Lucian et elle ont appris à utiliser les préjugés à leur avantage. C’est toujours l’Hawaïen qui attire les regards, avec sa carrure imposante et son air sévère. À côté de lui, Rosalyn passe inaperçue, elle disparaît aisément derrière Lucian et elle ne manque jamais une occasion d’en profiter. Mais ici, il ne s’agit pas de jouer au jeu des apparences. Ce n’est pas Lucian qui intéresse Alastair, mais bel et bien Rosalyn. Rosalyn et surtout tous les atouts qu’elle possède dans sa manche. C’est qu’en quinze siècles d’existence, elle a accumulé les contacts intéressants, a planté sa graine dans le réseau des Adorateurs de l’Hydre dans l’ombre de leurs maîtres, et son savoir étendu lui ouvrent presque toutes les portes. Et puis, il y a les Enfants de Prométhée, pour lesquels Alastair a accepté de travailler en échange d’une contrepartie intéressante. Et de toute évidence, l’heure est venue pour Rosalyn de s’acquitter de sa dette. Mais pas si vite… Elle hausse un sourcil lorsque Alastair lui expose en quelques mots ce qu’il attend d’elle. « Si je ne m’abuse il y a eu un véritable carnage, le 14 avril. » Rosalyn incline légèrement la tête sur le côté, elle observe Alastair comme elle observerait un prédateur prêt à bondir : avec la plus grande prudence. Elle le sent agité, la colère suinte par tous les pores de sa peau, il est aux abois. « Il va me falloir un peu plus d’informations. J’ai besoin de savoir que ta petite… vendetta… ne mettra pas en péril les missions des Enfants de Prométhée. Car c’est de ça qu’il s’agit, n’est-ce pas ? Une vengeance. » Rosalyn reprend son verre de vin ; elle regarde un instant le liquide doré avant d’en avaler une gorgée. La vengeance… Elle est si familière avec ce sentiment, avec cette envie de mettre le monde entier à feu et à sang. Quand Viviane était morte, elle avait eu envie de réduire Londres toute entière en cendres, mais Lucian était parvenu à la convaincre que cela ne changerait rien. Leur fille était morte, enterrée, et risquer leur anonymat et celui de tous les autres immortels n’aurait pas ramené Viviane. Mais avant de disparaître pendant presque quarante ans, Rosalyn avait fait tomber quelques têtes. Et Lucian avait eu raison. Elle ne s’était pas sentie mieux.

« Je m’acquitterai de ma dette envers toi, sois-en certain. Mais je ne le ferai pas en fonçant les yeux fermés vers l’inconnu. » On ne vit pas aussi longtemps que Rosalyn sans apprendre quelques leçons – parfois au prix du sang – fondamentales. Leçon numéro un : n’accorder sa confiance à personne en dehors des membres de sa constellation. Lier des liens, oui, mais toujours prendre garde à ce qu’il ne s’agisse pas de nœuds coulants. Leçon numéro deux : sois proche de tes amis, et plus proche encore de tes ennemis. « Dis-moi exactement ce que tu attends de moi, Alastair. Dis-moi exactement ce que tu vas faire, et ce que je risque en t’apportant mon aide. » Dans sa voix, l’inflexion presque imperceptible de la persuasion. Irrésistible, maîtrisée à la perfection après près de mille cinq cents ans à l’affiner, à apprendre à le maîtriser comme n’importe quelle autre arme. Du haut de ses deux siècles, comment Alastair pourrait-il lui résister ? Peut-être même ne réalisera-t-il pas que Rosalyn use de son don sur lui. Et quand bien même serait-ce le cas, quelle différence ? Pour l’Anglaise, ce ne sera pas un cas de conscience, elle n’en dormira pas moins bien la nuit prochaine. « Non pas que cela t’intéresse, mais je ne suis pas étrangère au besoin de vengeance. Et non pas que tu aies quoi que ce soit à faire de mon avis, mais sache que les bains de sang soulagent rarement plus de quelques minutes. » Mais peu importe, n’est-ce pas ? L’envie est trop viscérale pour être tempérée par la voix de la raison, et même si le soulagement est de courte durée, il y a cette impression d’avoir fait quelque chose… De ne pas être resté les bras ballants, à se morfondre sur son sort… Parce que la colère, Rosalyn le sait mieux que quiconque, la colère est moins douloureuse que l’impuissance. Et puis, après tout, la colère n’est-elle pas l’une des étapes du deuil ?

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(#) Re: revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)    Mer 9 Juin - 16:54


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« Si je ne m’abuse il y a eu un véritable carnage, le 14 avril. », serrage de mâchoires instantané tandis que ma nuque s’étire et se tend nerveusement au souvenir que Rosalyn évoque. Les flash-backs s’agglutinent brusquement sous ma rétine, exposant le seul et unique drame qui m’a fracassé le crâne : ses yeux voilés, son corps ballant et ce foutu maillot ensanglanté. J’en passe dangereusement ma langue sur mes incisives, gonflant férocement ma lèvre supérieure. “J’m’en balance de c’carnage. Si j’avais pu r’décorer les Quais entiers avec leur putain d’sang, j’l’aurai fait !”, poing serré et index tendu qui tape la table à mon assertion, j’plonge le zinc de mes iris dans la froideur de son regard. Mais l’immortelle n’est pas du genre à céder rapidement, quand bien même elle m’en doit une. Alors quand elle remet ces putains d’Enfants de Prométhée sur le tapis, j’en lève les yeux au ciel, agacé. “T’as une dette envers moi, j’te rappelle. J’étais pas si pointilleux quand j’ai dû leur prêter main forte.”, La voix bien trop calme, les yeux qui verrouillent, l’index qui tape plus expressément le bois, en effet, j’lui notifie qu’elle a sa part du contrat à signer. Les conséquences, je n’les connais pas encore, à moins que ces salopards de flics ne fassent partie de cette secte. Bien sûr, la Blackthorn reste sur ses gardes, méfiante et surtout organisée. C’que je n’suis pas, c’que j’n’ai jamais été et encore moins aujourd’hui. La soif de vengeance me tarie depuis des mois, ma carne en brûle vicieusement, mes veines n’sont plus que lave. Alors ouais, j’en ai rien à carrer des précautions qu’la blonde veut prendre, ni même des merdes qui peuvent lui tomber sur le coin d’la gueule : tout c’que j’veux c’est soulager c’te putain d’sécheresse en faisant couler le sang. Aucun d’entre ses types n’en ressortira vivant, de toute manière : faut-il réellement s’en soucier, hein?  

Et puis y a ce souffle sardonique qui s’échappe de mes narines dilatées. Ce rire faux, mauvais et sarcastique résonne brièvement alors que j’laisse retomber mon dos dans le dossier. Sans quitter des yeux l’immortelle expérimentée, j’me moque en articulant gravement : “Sérieusement, Rosalyn?”. Ouais, j’parle bien de son don qu’elle est en train de pratiquer sur moi. Y a ces vibrations dans l’air, ce genre de sixième sens qui électrise les particules environnantes et qui m’renvoie à ma propre condition, me poussant à délier ma langue. “T’as vraiment besoin d’ça, ou c’est juste pour garder la main ?!” : mais j’ai pas besoin d’sa réponse. Au fond, elle aurait su mes intentions, j’suis pas du genre à m’cacher de quoique ce soit. Alors j’me tends à nouveau, incline ma tronche dans un tic dément. Vieille habitude. Et puis j’reviens m’appuyer sur mes avant-bras sur la table en courbant l’échine pour la suite plus sérieuse : “C’que veux d’toi? C’est simple... J’veux chaque foutu nom et adresse de ces flics qui étaient présents à cette descente. Peu importe l’temps qu’ça prendra Rosalyn, j’veux qu’il ne reste rien d’eux sur cette putain d’planète, pas même une saloperie d’pierre tombale. Et j’veux m’en charger moi-même.”. On n’peut pas être plus explicite, surtout lorsque mes prunelles assombries s’enfoncent dans ses yeux aussi froidement que le timbre de ma voix résonne. Je fronce mes sourcils et lui balance dans la foulée, d’un coup de menton : “T’as bien un contact dans la flicaille qui pourra t’dire quelles pourritures étaient sur l’interpellation c’soir-là, pas vrai? Toi et tes foutus jokers dans la manche, t’as bien ça!”. J’passe une paluche sur ma tronche en soupirant, détournant rapidement mes iris pour balayer le pub, puis frotte nerveusement ma joue en reprenant : “Y’aura aucune conséquence, ok? Tu risques rien, Personne s'doutera d'ton implication.”, et ma grimace qui s’en suit désigne à quel point ça m’arrache la gueule de courber autant l’échine. Mais en soit, j'lui cache rien. Et j'compte pas non plus étouffer les meurtres que je m'apprête à commettre en essuyant mes traces. J'hésite même à laisse ma putain d'signature sur leur corps mutilés. La mienne, et aucune autre. “Ca va Rosalyn ! J'pas besoin d’ce genre de morale à la con. J’veux pas m’soulager. Ils m’ont enlevé Ceallach. J’leur arracherai l’cœur au même putain d’titre. Après leur avoir fait bouffer leur foie.”. La grimace persiste, écœuré par ce genre de leçon trop sage, et le regard orageux récupère la Blackthorn pour reprendre les négociations : “Alors, tu marches? Ou faut que j't'envoie une lettre de motiv' avec ça?”
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(#) Re: revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)    Ven 2 Juil - 19:05

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Curieuse, Rosalyn ? Non, seulement méfiante. Alastair a beau être un allié des temps difficiles, ce n’est pas pour autant qu’elle place une confiance aveugle en lui. Elle sait très bien de quoi l’homme est capable. Il est impulsif, colérique, prompt à la violence et indifférent aux conséquences. Rosalyn a connu bien trop d’hommes comme lui pour accéder à ses demandes sans savoir dans quelle affaire elle met les pieds. Elle paiera sa dette, qu’il n’en doute pas. Mais on ne vit pas quinze siècles sans tirer des leçons de ses échecs. Et dieu sait que l’Anglaise en a connu, tout aussi sûre d’elle et inébranlable qu’elle semble être. Elle fronce légèrement les sourcils lorsqu’Alastair commence à s’épancher ; et elle peut ressentir sa fureur dans le moindre de ses mots, la rage suinte par tous les pores de sa peau. Suffisamment pour qu’elle se redresse légèrement sur sa chaise, sur ses gardes. Elle voit un homme au bord du gouffre quand elle le regarde, il suffirait d’un courant d’air pour qu’il bascule. Dans quoi, c’est bien la question… La folie, peut-être ? Elle n’en sait rien et au fond, ce n’est peut-être pas son problème… Mais ce n’est pas son genre de laisser un animal enragé dans la nature. Pas s’il peut être lié à elle, de près ou de loin. « Détrompe-toi, Alastair. Je n’ai aucun contact dans la police, je ne leur fais pas confiance. » Il aurait fallu qu’elle soit à la fois folle et stupide pour laisser un homme de loi dans la confidence de leur secret, il suffirait d’une petite fuite pour que tout vole en éclats et mette en péril l’entièreté de son réseau. Et surtout, mette en danger les siens. Non, Rosalyn est bien plus avisée que cela. Elle fronce les sourcils quand Alastair semble – avec des mots bien à lui – presque la supplier de l’aider. Elle s’apprête à lui demander de quoi il s’agit exactement mais il lui coupe l’herbe sous le pied, toujours avec le même venin dans ses paroles. Cette Ceallach, elle ne la connaît pas. Et visiblement, elle ne la connaîtra jamais, puisque c’est elle qu’Alastair souhaite venger. Tout à coup, toutes les pièces du puzzle s’imbriquent et l’image dépeinte est claire : c’est une tragédie amoureuse, un drame shakespearien qui s’est joué sur les docks londoniens. L’expression de Rosalyn, jusque-là froide et impassible, s’adoucit un peu et un soupir s’échappe de ses lèvres pincées. Pendant une poignée de secondes, elle reste silencieuse, pensive.

Que ferait-elle à sa place ? Si elle perdait la personne la plus importante à ses yeux, que ferait-elle ? Oh, Rosalyn ne le sait que trop bien. Son regard abandonne Alastair et elle se tourne vers l’entrée du bar. Si quelqu’un lui arrachait Lucian, elle serait capable des pires horreurs. Au diable la noble dame et ses quêtes pleines d’honneur, elle mettrait le monde à feu et à sang jusqu’à ce qu’elle retrouve les coupables, et leur ferait payer au centuple leur crime. Que n’a-t-elle pas fait, pour punir les traitres à la couronne d’Arthur… ? Pour Lucian, elle deviendrait un monstre. Elle secoue la tête, et se penche pour attraper un calepin et un stylo dans son sac. Sur une feuille qu’elle arrache d’un petit coup sec, elle écrit un nom et une adresse. « Leto Hawthorne. Il était chasseur. Traqueur. Aujourd’hui sa spécialité, ce sont les gens. » Elle tend le petit bout de papier à Alastair. « Dis-lui que tu viens de ma part. Dis-lui ce dont tu as besoin. Ne lui pose pas de questions et il ne t’en posera pas. » Leto est un homme de confiance, un ami, même. Personne n’est plus doué que lui lorsqu’il s’agit de retrouver quelqu’un, que ce soit au Royaume-Uni ou n’importe où ailleurs. En quelques coups de stylo, la dette est repayée, les services sont rendus. « Les hommes qui étaient sur les docks ce soir-là et personne d’autre, Alastair. Entendu ? Personne d’autre. » Pas d’épouses, pas d’enfants, personne d’autre. Qu’il se le tienne pour dit, Rosalyn s’en assurera. De nouveau, un long soupir lui échappe et elle attrape son verre de vin blanc et fait mine de trinquer avec un verre invisible posé devant Alastair avant d’en avaler une gorgée. « Aux terribles choses que l’on fait par amour… »

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(#) Re: revenge is a dish best served bloody (ALASTAIR)    Dim 29 Aoû - 13:12


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Ce regard. Ouais, c’est c’regard là que j’refusais de provoquer en courbant l’échine et déliant la langue. Ce semblant d’adoucissement dans les prunelles de glace, que j’associe à d’la foutue pitié. J’en rumine et grogne, détournant l’regard pour éviter d’m’y perdre et de devenir véritablement folie. Ce genre de son grave, grondement d’une bête blessée qui ne sait plus  s’exprimer que par le râlement sombre et animal. Parce que l’humanité m’a définitivement déserté. Un robot, un automate, ou une bestiole, une créature, mais plus rien à quoi on peut lier émotions ou ressentis. Juste de la survie, du sang, de la faim, de la soif. L’œillade s’étire finalement de billet, retrouve l’interlocutrice du coin de l’œil qui meut et fouille pour sortir de quoi écrire sur la table lisse et usée du pub. Un semblant de soulagement devrait m’saisir à l'os : Rosalyn marche, elle effectue sa part du marché. Mais rien, à part la tension qui décuple le volume de mes muscles, les poings qui se serrent lentement et le goût ferreux d’une future vengeance qui envahit ma bouche.

Et la trogne sombre et mal rasée hoche machinalement : j’entends et je note mentalement. La remercie également silencieusement de ce simple mouvement bourru du menton, c’est tout ce que je suis en mesure de donner. Leto Hawthorne. Ancien chasseur. Ancien traqueur. Ouais, probablement le type qu’il me faut pour débusquer la sale flicaille que je cherche. Le bout de papier termine dans ma paume rude, incapable de ne pas l’broyer comme si la calligraphie allait s’imprimer à chacun de mes pores pour ne pas oublier. Le marché est conclu, la signature de la blonde se résumant en ces quelques informations inscrites à l’encre. Alors peut-être que c'est du soulagement qui brûle mes veines, là, maintenant, ou bien la vision décapante d'une vengeance obscure qui satisfait le monstre maudit. La caboche n’arrive définitivement plus à interpréter les signes. J’ai soif d’hémoglobine. Je crève de la mort de Ceallach et du temps qu’on m’a arraché auprès d’elle. La langue passe furtivement sur les lippes pour les humidifier. Réflexe rare qui huile le museau avant de parler, chose que je ne sais plus faire. Mais les conditions de la Blackthorn me refroidissent amèrement. Je ne ferai pas ce genre de promesse. Parce que j’serai incapable de la tenir. Alors j’me rappelle, de son œillade qui passait par-dessus mon épaule pour fixer la porte du bar derrière. Elle me revient naturellement et j’observe l’immortelle, les iris lourds de reproches et d’accusations.

Et alors le regard incisif ne décolère pas, même lorsque la blonde détourne sa menace et lève désormais son verre pour trinquer à mes sombres projets. Pas de commande, pas de boisson, ni de quoi cogner contre son cristal de mon côté. Ce loisir n’est plus d’actualité. Juste la langue qui claque et la nuque qui craque quand je tords le cou en glissant sur la table, pour rapprocher la confidence : « Si c’était lui, Rosalyn… Tu les épargnerais ? ». La voix est basse mais grave, renvoyant sa propre condition à l’interlocutrice. Au final, la justification qu’elle me donnera ne m’importe peu, mais si elle et moi sommes différents sur bien des points : je sais qu’on se ressemble là-dessus. Et inutile de m’fatiguer à enclencher la persuasion pour connaître la réelle réponse qui flambe dans ses prunelles.
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