intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 walking on sunshine (dottie)

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(#) walking on sunshine (dottie)    Dim 14 Fév - 20:15

Tu t’arrêtes, poses le pied à terre, coupes le moteur. D’un geste fluide, tu enlèves ton casque, tes yeux sombres lançant déjà des éclairs sur la pauvre maison que tu ne connaissais que trop bien. D’un coup de pied sec, tu abaisses la béquille, enjambant ta moto rapidement. T’avances aussitôt vers la maison, le pas sec et rapide. T’es fâchée, agacée, profondément irritée. T’as conduit toute la nuit depuis l’Autriche et tu étais d’une humeur massacrante. Pourquoi cette face de travers ? T’accusais sans aucune honte la sale partie anglaise de ton esprit. Deux semaines que ce sale petit con s’amusait a fricoter avec Dorothy aussi souvent qu’il le peut. Deux semaines à te retrouver soudainement horny sans raison valable. Deux putains de semaines à être incapable de te concentrer parce que deux CRETINS ne savaient pas comment arrêter leur putain de lune de miel. Et quand tu leur demandes d’arrêter, quand tu textes l’autre abrutis pour que tu puisses DORMIR, il t’envoie chier. Pire encore, il te provoque. Humeur parfaitement massacrante du manque de sommeil, t’avais roulé toute la nuit avec la ferme décision de venir écraser ton poing dans sa sale gueule d’anglais. Qu’est-ce qu’ils avaient à se tripoter aussi souvent ?! Et si tu étais honnête, ça faisait pas deux semaines que ça durait, mais bien soixante ans. Tu ne comprends pas, tu ne comprends définitivement pas. Qu’est-ce que le sexe a de si agréable ? Hormis pour la reproduction, t’en as jamais compris l’attrait. T’en as vu des hommes et des femmes se détruire juste pour pouvoir forniquer avec d’autres. T’as vu des personnes raisonnables devenir les pires imbéciles devant des jambes légèrement écartées. Tu ne comprends pas ce besoin constant de rechercher le plaisir avec d’autres. Oh, toi aussi tu as tes désirs, toi aussi tu as ta libido. Tu n’as simplement besoin de personne pour les satisfaire. Créature profondément solitaire que tu es, tu ne sais pas qu’il te faut d’abord de l’affection, avant que ne vienne le désir. Et ça t’agace, ça t’agace si profondément de ressentir cette attraction pour deux personnes que tu ne désires pas. T’as l’habitude de Ivàn, toi, connais parfaitement les ricochets simulés de sa libido provoquée. Tu sais pas gérer une si constante attraction sexuelle entre deux personnes. Comment le pourrais-tu, quand ta plus marquante expérience n’a été que passivité violente ? Tu t’allonges, tu écartes les jambes et tu attends qu’il ait fini. Mais elle ne reste pas passive, Dorothy, elle ne reste pas sans rien faire, pendant que James s’occupe de ses besoins (tu l’aurais castré, si ça avait été le cas). Non, son désir et son plaisir brûle aussi fort que celui du blanc. Tu ne comprends pas, tu ne comprends pas et tu ne veux pas comprendre. Tu veux juste qu’ils arrêtent de se tripoter JUSTE une semaine. Tu veux dormir. Tu veux dormir et tu ne veux pas penser, tu ne veux pas te demander et tu ne veux surtout pas t’interroger ou te questionner. Là, tu veux juste briser le nez de James et quitter tout aussi vite cette maison qui te rend si fébrile.

T’es devant la porte, tu cognes à en briser le bois, tu attends. Dans ta colère, tu ne remarques pas que l’anglais n’est pas là. N’y a que l’américaine de présente dans la maison et c’est elle qui se rapproche vers toi pour t’ouvrir la porte.
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Jeu 18 Fév - 23:34

Ce matin, Grace l’a réveillé. Sa truffe froide poussant légèrement sa main, seule chose à dépasser de la couette. Habituellement, James lui donne toute l’attention du monde et Dottie peut dormir.

Le lit est vide. Elle se souvient vaguement des lèvres de James contre sa tempe dans la lumière bleue de l’aube. Elle a bien essayé de le retenir, ses bras enroulés autour de son ventre, froissant sa chemise repassée de son visage ensommeillé. Départ matinal pour la Slovénie à quelques heures de là, conférence sur un sujet obscur que Dottie fait semblant de trouver intéressant pour lui faire plaisir.

Dottie n’est pas matinale. Ne l’a jamais été, 96 ans d’existences n’ont jamais changé ce fait et 96 autres ne le changeront pas. Certaines personnes sont faites pour voir le lever du soleil. Pas Dottie. Elle est faite pour les grasses matinées et les brunches en début d’après-midi, les heures passées contre le corps de James qui caresse sa colonne vertébrale distraitement en lisant un livre en attendant qu’elle signale sa volonté de sortir du lit.

Mais Grace n’a pas ce genre de respect. Et après une énième pleurnicherie, elle entrouvre un œil, puis deux. Il lui faut quelques minutes pour émerger du sommeil. Les souvenirs de ses rêves sont flous, rien à noter dans le carnet qui trône sur sa table de nuit à cet effet. Rien d’autre que le visage d’Iván. Elle ne prend même plus la peine de l’inscrire et frotte ses paupières alourdies pour effacer les images. Elle reste, quelques minutes à caresser la tête de la chienne qui remue rapidement la queue pour montrer sa satisfaction. « You’re such an attention whore, just like your master. »

Elle se lève, s’étire, touche ses orteils comme pour se rappeler que sa souplesse de danseuse est encore là. Elle a téléchargé une application de Yoga sur son iPhone, mais prétends oublier tous les matins. Tout comme les applications de méditations qui l’enjoignent à se concentrer sur le moment présent. Peut-être qu’elle devrait envoyer le lien de téléchargement à Iván et le laisser décider par lui-même quoi en penser. L’idée la fait ricaner doucement lorsqu’elle se glisse sous la douche dans un coin de la pièce, chantonnant ce qui lui passe par la tête. Ses mains se glissant entre ses cuisses quelques minutes, laissant son esprit divaguer sous le jet d’eau chaude qui relaxe ses muscles.

Le vinyle de Louis Armstrong qui crachote légèrement sur la platine. On the Sunny Side of The Street emplit la pièce de musique. Et Dottie sourit.

Grab your coat, don’t forget your hat.

Elle tourne un peu sur elle-même, ses pieds nus sur le sol. Fermant les yeux un instant, si bien qu’elle sursaute lorsque des coups violents se font entendre contre la porte du loft. Elle n’attend personne, certainement pas aussi tôt dans la journée. Elle fronce les sourcils et jette un coup d’œil prudent par le judas. Elle ouvre la porte en grand lorsqu’elle reconnait la silhouette de Min-Ji qui se tient, tendue, de l’autre côté du pan de bois.

« Min. »

Elle resserre légèrement le peignoir contre son corps. Surprise par sa présence, par la contrariété qui se dégage de son langage corporel.

« Is everything alright? I didn’t expect to see you again so soon. Do you want to come in? »  

Elle s’écarte pour lui laisser le champ libre de pénétrer ou non dans le loft. Rien ne sert de pousser Min-Ji. Elle fait les choses à son rythme, même si parfois Dottie ne le comprend pas.

But leave your worries, Leave ’em on the doorstep

“I was about to make some tea. Fancy James stuff too. You can take the English hunk out of England, but you can never take England out of the English hunk.”

Soudainement consciente du ridicule de la situation, elle caresse mal à l’aise ses avant-bras, adossée à l’ilot central de la cuisine. Le sifflement de la bouillotte sur le feu lui donnant une excuse pour se détourner.

« He’ll be back tomorrow, by the way. Since you seemed so disappointed to see me when I opened the door I guess it's him you were looking for.»

Just direct your feet, To the sun sunny side of the street.
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Ven 19 Fév - 19:00

Tu frappes à la porte ou plutôt, tu cognes dessus. T’es agacée, t’es profondément agacée. Ton irritation exulte par chacun de tes pores. Il se foutait de ta gueule, James, t’avais pas d’autres explications. Tu lui demandes de calmer ses hormones et il t’envoie chier. Tu lui dis que t’arrives pour lui casser le nez et il recommence à s’envoyer en l’air avec Dorothy. Tu sais qu’il n’a aucun instinct de survie, comment pourrait-il en avoir un, quand il passe son temps à provoquer Ivàn ? Mais là, franchement, il gagne au la main le prix du plus gros 멍청이 de l’année ! Tu pensais avoir instauré un peu plus de peur et de respect en lui, depuis le temps, mais tu t’étais clairement trompée s’il pensait que c’était bon pour lui de donner une gâterie à Dorothy alors que tu venais pour lui péter les os. Oui, t’es fâchée, oui, t’es épuisée. Tu veux juste dormir et ce 개 est pas capable de garder sa bite pour lui pour au moins UNE journée. T’allais lui briser la mâchoire, aussitôt que tu le verras.

Tu cognes à la porte, alors. Tu frappes sûrement trop fort, mais tu t’en fou sur le coup. T’as juste envie de soulager toute cette frustration qu’on te forçait à avaler. Et là où tu n’avais personne avec qui tu avais envie de vider toute cette excitation sexuelle qu’on te donnait, t’avais l’être parfait pour soulager ton trop plein de violence. T’attends qu’il ouvre, donc. T’attends qu’apparaisse son visage pour que tu le lui brises et que tu t’en ailles tout aussi vite. Mais quand elle s’ouvre enfin cette porte, ce n’est pas le visage de James qui apparaît, c’est celui de Dorothy. Dorothy qui sort clairement de la douche. Dorothy qui a les joues rougies, les yeux brillants et la peau encore dégoulinante d’eau. Dorothy qui est très peu vêtue et dont tu vois l’ombre de la poitrine. Elle porte ton cadeau, Dorothy, ce peignoir que tu lui as acheté il y a des années. T’entends à peine ce qu’elle te dit, perdue dans l’écho d’une libido qui n’est pas la tienne. Elle bouge et tu tressailles, un mélange de gêne et de honte te prenant. Le visage chauffant rapidement, tu passes vite par cette porte qu’elle t’a ouverte. Tu t’infiltres dans la maison, cherches ouvertement et mentalement l’homme que tu veux tabasser. Rien, rien du tout. James n’est pas là, n’y a que Dorothy et toi, dans cette maison. Dans ta frustration colérique, tu ne t’es même pas rendue compte qu’il n’était pas à sa place habituelle. Tu es couverte de ridicule, encore plus lorsque la jeune femme fait remarquer l’absence de l’éléphant de la maison. “It’s not that it’s just …” que tu commences rapidement en la regardant, avant de te détourner aussitôt, les oreilles chauffantes. “I guess he fucking ran away …” marmonnes-tu pour toi-même, toujours plus agacée par James, à mesure que le temps passe.

Un temps passe en silence, avant que tu ne jettes un nouveau coup d’oeil à la brune et à son peignoir. T’aurais définitivement dû en acheter un plus épais … “I’d like some tea, if you don’t mind, yeah …” Peut-être que vider la réserve de James t’aidera à calmer tes nerfs.

traduction:
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Mar 2 Mar - 21:44

Il y a des gardénias, dans un vase sur l’îlot central de la cuisine. Un joli bouquet qu’elle s’est acheté pour elle-même, parce que les fleurs étaient jolies et que Dottie croit en l’idée que s’entourer de choses agréables permet de rendre l’éternité un peu plus tolérable, la vie juste un petit peu plus belle.

Elle ne dira jamais ce genre de choses à Min-Ji, ne lui parlera pas des choses qui la rendent heureuse, des films qui la font pleurer et de toutes les raisons pour lesquelles elle aime vivre à Budapest. Elle ne lui dira pas qu’elle est contente de la voir, qu’elle a pensé à elle en s’inscrivant au cours de Krav Maga de l’association du coin parce qu’elle aimerait savoir se défendre, comme Min. Elle ne mentionnera pas le comportement de James qui a remplacé l’abat-jour de la chambre qu’ils considèrent comme la sienne après une étrange frénésie. Comment elle l’a trouvé un soir, devant une page d’abat-jours hors de prix sur une vente privée d’un designer dont Dottie n’avait jamais entendu parler, James cliquant frénétiquement sur le panier, insistant pour entrer en possession du dernier modèle en bleu. Elle ne lui dira rien d’autre que de retirer son manteau et de l’attendre sur le canapé. « You seem kinda flustered. Are you ok? »

Pas de sucre dans le thé de Min, pas de lait non plus. Dottie préfère le café, avec du lait d’amande et un sucre. Mais lorsque James n’est pas là, il y a quelque chose de presque réconfortant à lui voler son rituel, à laisse infuser le sachet beaucoup trop longtemps dans sa tasse préférée et à l’oublier presque aussitôt sur la table basse du salon. Elle choisit le mug de Min-Ji avec attention, celui avec dinosaure qui assure que la journée sera « T-Riffic » et la rejoint dans le salon. Elle dépose les deux mugs fumant sur la table-basse, elle peut presque entendre James faire une remarque sur l'absence de dessous de verres, mais Dottie s’en moque.  Il n'y a que Min-Ji et elle au loft, et cela lui semble faire une éternité que la chose ne s'est pas produite. « You seem to be having a not so T-Riffic Day. » Grace s’est rapprochée, allongée devant le poêle à bois qui chauffe l’intégralité du Loft durant les longs hivers hongrois. Dottie s’écroule, avec plus ou moins de grâce à côté de Min sur le canapé, allongeant ses jambes sur la table basse, étirant ses orteils vers le feu.

« So, what did he do this time? Please, tell me he didn’t throw you off a bridge in Paris too. That was a fucking mess. » Si elle pouvait en rire à présent, l’incident avait constitué l’une des rares occasions où elle avait dû s’isoler, loin de Budapest et loin d’eux. Elle n’aimait pas y penser, pas se souvenir de la sensation d’avoir perdu, l’espace d’un instant James et Iván simultanément, le vide qu’elle ne voulait plus jamais avoir à ressentir. Des semaines de silence, tétanisé par l’angoisse, par le deuil qui n’aura duré qu’une seconde. Il y a de vieux démons, parfois, qui viennent la saluer. Et Dottie prétend ne pas les apercevoir du coin de l’œil, ne pas sentir leurs griffes plantées dans son foie, dans ses poumons et dans son cœur. Prétends que le goût chimique ne lui brûle pas l’œsophage, deux doigts au fond de la gorge pour éviter l’overdose, terrifiée à l’idée de mourir encore même pour si peu de temps. Incapable pourtant de ne plus les entendre autrement qu’avec des pilules qui lui embrouillent les sens, qui anesthésient son esprit au point de plus rien ressentir. Et elle voudrait, parfois ressentir moins Dottie. Voudrait arrêter de se soucier de ce que peuvent bien faire Min et Iván, de leur opinion d’elle, de leur mépris également. Elle savait, ce qu’ils pouvaient penser d’elle. Une idiote optimiste, une petite imbécile qui leur tapait sur le système. Ils auraient certainement préféré qu’elle n’existe pas, qu’elle ne fasse pas partie de leur vie. Alors elle essayait de les laisser en paix, de ne pas se formaliser, quand Iván acceptait à peine d’être dans la même pièce qu’elle, quand Min disparaissait sans lui dire au revoir au beau milieu de la nuit.

Mais ça non plus, Dottie n’en parle pas. Elle lui sourit par-dessus sa tasse, se brûlant légèrement la langue en tentant de boire trop vite. La douleur est vive et fugace. Dottie voudrait s’y accrocher, mais elle s’est déjà évanouie avant même qu’elle n’ait eu le temps d’y penser.
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Mar 2 Mar - 23:43

Ton visage est cramoisi, la gêne évidente sur ton visage. Tu t’attendais pas à cette réaction, ne t’y attendais définitivement pas. Comment aurais-tu pu imaginer ressentir des choses en voyant Dorothy dans un peignoir que tu lui as acheté ? T’es pas attiré par les femmes, ne penses pas l’être en tout cas. Mais toi qui ne ressens tellement rien pour les autres, qu’est-ce que t’en sais ? T’es attirée par personne, ne ressens pas ce désir de contact humain que tous semblent pourtant désirer. Les rares fois où tu as ressenti une envie de plaisir, tes mains t’ont largement suffit. Alors, oui, c’était définitivement inattendu que de ressentir soudainement cette torsion dans tes entrailles en voyant une goutte d’eau glisser le long du coup de la jeune femme. Et il vient de nulle part, ce soudain désir. T’as jamais ressenti ça pour elle, avant, jamais ressenti ça pour aucun membre de ta constellation. Tu blâmes le couple solaire, alors. Tu ne vois pas d’autres explications, juste que tu as été parasitée par toute leur baiserie. Raison de plus pour coller ton poing contre le nez de James. T'ignores la chaleur de ton visage alors, te précipites pratiquement à l’intérieur à la place. Tu cherches l’anglais via ce lien que vous partagez tous les quatre et … rien. Tu ne le sens pas proche, tu ne le sens pas dans la maison. Il n’est pas là, pas même dans le même pays. Ta gêne est profonde et totale. Elle ne fait que s’agrandir, lorsque Dorothy fait remarquer ton état. “Y-Yeah … ! I’m okay” que tu dis, évitant de trop regarder la brune, préférant à la place fixer la théière qui chauffe comme si elle était responsable de tous ses malheurs. “I came here too fast …” C’était à cause de ça et définitivement pas parce qu’elle avait un instant imaginé lécher la goutte d’eau avec sa langue…

Toujours aussi polie, toujours aussi parfaite, Dorothy te propose du thé. Tu acceptes, tu l’aimes ton thé, surtout quand c’est la seule façon que t’arrives à faire chier James, actuellement. Pendant que chauffe son breuvage, elle s'assoit sur le canapé, ayant prit le temps de retirer sa veste et ses bottes. Elle est polie, Min, elle respecte étrangement toujours les bonnes manières. Elle a été élevée ainsi, elle n’y peut rien. Alors, assise calmement, elle attend simplement qu’on la serve. Quand la bouclée revient, elle lui tend un de ses horribles mugs. Tu plisses le nez, grimaces à moitié. T’as aucune idée de où Dorothy trouve toutes ces conneries, mais ça mérite d’être brûlé et exorcisé… Elle fait la blague en plus, la brune. Elle te regarde avec ses grands yeux bruns et elle te sort ce terrible jeu de mots. Tu la fixes un instant, finissant par détourner le regard et par te saisir du mug. “... That was fucking terrible …” marmonnes-tu dans ta tasse.

Le thé est bon, t’en soupires à moitié, alors que la jeune femme s’assoie à tes côtés. T’aimes ton thé le plus simple possible, toi. T’aimes pas qu’on ajoute des choses dedans. T’aimes sentir son goût amer brûler ta gorge et ta langue, t’aimes sentir l’énergie liquide qui se répand dans ton corps. Oui, tu aimes le thé le plus simple possible. C’est le silence entre vous, mais pas un inconfortable. Vous buvez votre thé, profitez de la chaleur du poêle. T’oserais presque dire que t’es bien comme ça, près de Dorothy. Et puis elle parle et tu fronces brusquement le nez, soudainement rappelée du pourquoi de ta présence ici. “I’d have chopped off his balls, if he had tried …” que tu marmonnes, buvant agressivement ton thé. T’es à moitié sérieuse, t’es pas sûre d’être capable de prodiguer ce niveau de douleur à un membre de ta constellation, pas sûre de tout simplement le vouloir. Tu t’imagines pas leur faire du mal, qu’importe le niveau d’agacement que tu entretiens pour eux. Tu peux pas, t’y arrives pas. Tu ouvres la bouche pour expliquer les raisons de ton agacement envers l’anglais, quand, soudainement, ça te percute. T’es sur le point de te plaindre du fait que James baise trop à la personne avec qui il baise trop … Tu te figes, tu t’étouffes à moitié avec ton thé, tournant la tête pour ne pas cracher sur ta voisine. T’es rouge. T’es entièrement rouge des oreilles aux épaules. Tu regardes plus Dorothy, ta gêne bien trop importante pour ça, son peignoir n’aidant toujours pas à ton état. “He … hm …” commences-tu, marmonnant, le regard fuyant. “He provoked me …” finis-tu par dire, d’un air à moitié pitoyable. Que quelqu’un la tue, pitié ... "I asked him to stop doing something just for a while, cause i can't sleep right now, and he ... Kinda pissed me off ..."
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Dim 2 Mai - 21:35

Elle sait qu’elle est privilégiée, Dottie, que la violence ne lui soit pas familière, une note en bas de page dans son histoire. Elle y a pensé, à la vengeance. Bien sûr, comment ne pas y penser quand c’est la seule justice qu’elle ne pourra jamais avoir. C’était une pensée ridicule, bien sûr, elle n’aurait jamais pu aller jusqu’au bout. Dottie n’a jamais tué personne. Elle se demande ce que ça fait. Si on se sent différent ensuite. Min-Ji en est née, de la violence, l’a amadouée pour la soumettre. Elle est douce, Min-Ji malgré tout. Elle tient sa tasse avec grâce, la porte à ses lèvres parfaite, ses doigts fins sur l’anse de céramique. Dottie est fascinée, par le contraste entre ce que Min-Ji projette et ce qu’elle est vraiment. Comme si on lui avait dit un secret, quelque chose qu’elle seule peut comprendre et apprécier.

Le silence est agréable, elle ne ressent pas le besoin de le remplir pour cacher sa gêne, babillages inutiles et vide dans lesquelles elle excelle. Elle rit, lorsque Min menace de castrer James. « Please don’t, some of us find them kind of useful. » Elle hausse les épaules. « Wouldn’t they grow back anyway? Ivàn knows you think? » Pas qu’elle irait lui poser la question.

Pourtant, quelque chose semble préoccuper Min. Quelque chose que James aurait fait. Il ne lui en a pas parlé. « He … ? » Lorsqu’elle continue, Dottie fronce les sourcils, confuse. « James… provoked… you ? As in my James, very tall, very handsome but kinda clumsy in a cute way. This James? » Elle a du mal à y croire. Il est parfois maladroit, mais elle n’a jamais vu James faire preuve de mauvaise foi. Dottie n’est même pas certaine qu’il en soit physiquement capable. Elle imagine qu’il prendrait feu au son des trompettes célestes. That’s how much of a good person James is. « I mean, he can be a little shit sometimes, but why would James have any influence on your sleep schedu… oh. » Lorsqu’elle comprend ce à quoi il est fait allusion, elle s’enfonce légèrement dans le canapé, les joues en feu. Elle ferme la bouche. Oh. Ça. En effet.

Elle ne peut empêcher le rire nerveux qui lui échappe, mais tente de garder son sérieux. « It’s not funny, sorry. » Well, it’s kinda funny, if mortifying. Elle se mord la lèvre. Osant à peine regarder Min-Ji. Elle dépose sa tasse sur la table basse, se racle la gorge, attrapant l’une des mains de Min dans la sienne avec douceur. « I’m sorry about all the …hum… action lately. Well, not sorry about the fucking, the fucking was nice don’t get me wrong, but sorry that it prevented you from sleeping. » Un vague signe de la main, sans qu’elle-même ne comprenne ce qu’elle tente de communiquer. La main de Min-Ji est chaude dans la sienne. Elle lui sourit, serre un peu plus fort, hésite quelques instants avant de remettre une mèche de cheveux noir de jais derrière l’oreille de Min. « Well, James is not here. It's only you and me. Your room is ready, if you want to catch some sleep. You’re welcome to stay. I would love you to stay. »
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Lun 3 Mai - 21:22

C’est facile de parler à Dorothy, un peu trop même. Elle n’a qu’à être là, près de toi, et tu as envie de confier toute ta vie entre ses mains. T’es bien, à côté d’elle, t’es presque détendue, presque calme. Ça te terrifie à un point que tu n’arriveras pas à expliquer. Tu veux pas te confier ainsi, tu veux pas faire confiance, t’exposer, te mettre à nue et dépendre de quelqu’un. Tu veux pas de ce genre de lien, tu ne veux pas t’accrocher et être déçue. Tu veux, pourtant, tu veux tellement. Tu jalouses la facilité qu’ont les chiots à se lier entre eux. Ça a été si facile pour eux, ils se sont rencontrés et ils ne se sont plus lâchés. Toi, t’as vu le solaire de l’âme de la jeune femme et t’as couru le plus loin possible. Tu t’es sentie sale, ignoble à côté d’elle. Elle t’a sourit et t’as pas su quoi faire ou répondre. T’as fui, alors, a préféré mettre la plus grande distance entre elle et toi et le soleil de son univers. Tu savais plus comment être doux ou ne pas blesser. Il t’en a fallu du temps, avant de simplement pouvoir te tenir à côté d’elle, sans ressentir le besoin de fuir le plus loin possible. Mais, à présent, tu penses que tu arrives à te tenir proche sans trop être tétanisée. T’as envie d’être proche de Dorothy, envie d’être proche de James, envie d’être proche de Ivan. T’as envie de cette proximité qui vous lie mentalement mais que vous fuyez tous à votre manière. C’est pitoyable, que de vouloir et rejeter quelque chose qu’on a et pourrait avoir.

Faiblement, tu râles sur James, menaces sans réellement y croire ses boules. Ca fait rire Dorothy, lui arrache un merveilleux sourire et des rides aux coins de ses yeux. Elle mentionne qu’elle a besoin de ses boules, elle, et ça te fait détourner le regard, une légère rougeur sur tes joues. T’as pas besoin qu’elle te le dise, pour savoir à quel point elle les aime … Tu tousses légèrement, presque soulagée qu’elle parle de celles de Ivan. Avec lui au moins, tu ne ressens pas de plaisir coupable, juste son dégoût et sa haine de lui-même. “Yeah…” murmures-tu doucement, regardant ton horrible mug. “It happened to him, once …” T’as pas envie d’en parler, doutes qu’Ivan le veuille lui-même.

Puis, ta voisine te demande ce qu’à bien pu faire cette grande bourrique de James pour t’énerver autant et tu t’étouffes presque avec ton thé, le visage cramoisie. Tu lui expliques comme tu peux, tournant autour du sujet sans vraiment l’aborder. Comment est-ce qu’on fait comprendre à une tierce personne qu’elle baise tellement que t’arrives plus à en dormir ? Mais tes explications semblent suffire et tu sais exactement quand la brune comprend là où tu veux en venir. Vous êtes toutes les deux sur le canapé, une tasse fumante à la main, le visage cramoisi et évitant ouvertement de vous regarder.

Elle lâche un petit rire nerveux, Dorothy, et tu lui lances un regard noir et plein d’embarra. It’s not funny, que tu hurles silencieusement à son attention. Elle s’excuse et tu hoches sèchement la tête, le corps bien trop raide. Puis, elle t’attrape la main et tu te figes définitivement. Elle t’a touché, elle te maintient. Sa main est douce, contre la tienne. Douce, lisse, gracieuse, parfaite, sans cales, sans cicatrices, sans imperfections. Elle ne devrait pas te toucher, tu ne savais pas comment gérer ça. Tous tes poils se dressent, ton cerveau hurle, l’envie de fuir commence à se faire sentir et t’en oublies de respirer. Mais elle ne semble pas comprendre ce que tu lui dis, Dorothy, elle reste là à te sourire presque tendrement et c’est presque trop pour toi. Elle glisse une main contre tes cheveux et il te semble mourir entre ses doigts. Elle veut que tu restes. Elle veut que tu restes là, dans cette maison, avec elle. “I …” que tu commences, les mots s'embrouillant dans ton esprit. Tu baisses le regard, trouves ses lèvres, avant de regarder de nouveau son visage. “I …”
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Mar 6 Juil - 22:11

Min-Ji est une contradiction, délicate et pourtant si robuste, comme les petites fleurs aux pétales bleues qui poussent entre les interstices du béton. La vie qui s’invite là où elle ne devrait pas être, résiliente, miraculeuse. Si belle, que parfois cela lui coupe un peu le souffle à Dottie. Lui fait mordre sa langue, elle qui n’est que si rarement à court de mots. Il n’y a pas de défauts sur la peau de Min, pas de cicatrices, pas de traces de la vie si longue qu’elle a pourtant vécu. Et Dottie pourrait presque croire qu’elle est née ainsi, pure et éthérée, si elle n’avait pas également vécu la disparition de tous les petits défauts de son corps durement gagnée, stigmates d’une vie d’artistes, disparus en même temps que les petites écorchures blanchies sur ses genoux. Un canevas blanc, un nouveau départ. Un beau gâchis. Renaissance traumatique, l’eau du lac dans ses poumons, liquide amniotique au goût boueux.

Elle ne lui pose pas de questions, à Min-Ji, sur sa vie d’avant. Avant quoi ? Pensée ridicule. Avant, après. Stupide. C’était il y a si longtemps pour elle, Dottie n’ose pas imaginer, elle peut simplement deviner. Min n’est pas comme elle, tous ceux qu’elle a connus, tous ceux qu’elle a pu aimer sont morts depuis longtemps. Et Min-Ji aura eu le temps de les pleurer, de faire son deuil. À présent, il ne reste plus qu’eux. Juste eux, petites familles étriquées. Pourtant cela ne semble pas être assez. Jamais assez. Are we not enough? Not enough to make you happy? Ne voudrait-elle pas la même chose que ce qu’elle partage avec James ? Les choses pourraient être tellement faciles, tellement simples. Elle ne comprenait pas, la manière dont Min-Ji et Iván s’entêtaient à rendre les choses compliquées, à se lamenter dans leur souffrance, à la porter comme un badge d’honneur. Ne voyaient-ils pas, à quel point ils étaient beaux ? À quel point ils pourraient être beaux ensemble ?

Dottie pourrait leur montrer, s’il la laissait faire. S’ils n’étaient pas aussi têtus.

Ses doigts se sont arrêtés, quelques instants, juste derrière l’oreille de Min-Ji, s’attardent contre l’os temporal, une caresse comme un mirage. Dottie est beaucoup de choses, stupide n’est pas l’une d’entre elles. Les joues de Min-Ji ont pris une délicate teinte rosée qui lui donne l’air particulièrement troublé. Adorable. « Are you alright, Min? Did the cat got your tongue? Bad kitty. » Et comme un chat qui aurait capturé entre ses pattes un canari particulièrement joli et sauvage, elle lui sourit. Elle s’approche encore, geste calculé, le peignoir qui laisse entrevoir sa cuisse nue contre le pantalon de moto. « I can help you look for it… if you want? ». Sa main glisse dans son cou, quelques secondes contre la chaleur de sa carotide, sur l’étendue de peau laiteuse. Glisse, fantôme délicat, contre sa clavicule, à la naissance de sa poitrine, remonte contre sa joue, s’arrête finalement sur sa lèvre inférieure. Sa voix est rauque, joueuse. « Is this OK, Min? » Elle porte la main de Min dans la sienne à ses lèvres et dépose un baiser sur ses doigts délicats. « I can stop, if you want me to, just say so. »
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(#) Re: walking on sunshine (dottie)    Sam 17 Juil - 17:55

Tu meurs, tu étouffes, ton souffle se coupant et ton cœur battant trop vite. T’arrives plus à bouger, tu sais plus comment t’échapper. La main de la jeune femme est comme un étau qui te maintient fermement en place. T’es comme l’animal sauvage devant le fusil du chasseur, prisonnier de ta propre panique. Panique, confusion et quelque chose qui ressemble un peu trop au désir de continuer de te faire toucher. Elle te parle, elle te charme, la brune. Elle joue avec toi et elle pourrait te demander n’importe quoi, en cet instant, tu ne saurais pas comment lui dire non. Comment est-ce que tu es arrivée là ? T’étais venue pour casser la gueule de James et voilà que tu te retrouvais sur le canapé en compagnie de Dorothy qui était entrain de … de te séduire ? C’était le cas, tu lisais bien ce qu’il était entrain de se passer, non ? Tu n’es pas sûre, malgré votre connexion tu ne comprends pas réellement la plus jeune. Tu ne comprends pas comment elle pense, comment elle ressent. Tu ne comprends définitivement pas sa vision de la vie. Alors c’est totalement possible que tu ne comprennes pas non plus la situation. Mais elle te parle encore, te touche toujours, te tue un peu plus. Elle grimpe sur toi, sa jambe nue contre la tienne. Elle sourit, taquine. T’es comme un canari dans sa bouche féline et la comparaison ne te semble pas aussi terrible qu’elle le devrait. Sa main glisse sur toi, descend à la limite de l'indécent. Ton cœur va s’arrêter, est-ce qu’elle venge James à travers ses gestes ? Tu ne comprends vraiment pas ce qu’il se passe.

Tu ne sais pas quoi faire de tes mains, ne sait pas quoi faire de ton corps tout entier. T’as cessé de savoir, dès l’instant où sa main est entrée en contact avec ta peau. Tu dégluties, manques de t'étouffer avec ta propre gorge serrée. Puis sa main remonte contre ta lèvres et tu échappes un petit souffle tremblant contre ses doigts.

Elle te demande si c’est ok, si toute la situation est ok et tu manques de pleurer. Elle ne l’est pas, elle l’est parfaitement. Tu veux hurler et courir le plus loin possible. Tu veux attraper sa main et la coller un peu plus contre toi à t’en faire mal. Elle embrasse tes doigts, te dit qu’elle peut arrêter si tu veux, et tu échappes un son du fond de ta gorge. Doucement, presque craintivement, tu viens attraper un pan de son peignoir. "Please …" murmures-tu d’une voix rauque qui manque de se briser. “Please don’t stop touching me …”
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