intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Give a little, get a lot (Estienne)

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(#) Give a little, get a lot (Estienne)    Dim 3 Jan - 1:54


TW : Drogue.
Langues : Grec ancien / français.

Apollonia pousse l'immense porte de la serre et entre dans un univers aux senteurs familières. À part Estienne, rares sont ceux autorisés à la suivre jusqu'ici. La température y est parfaite, imitant le climat grec pour favoriser l'épanouissement des différentes espèces ornant les allées et le pourtour des bassins artificiels.

D'un mouvement rôdé, elle se débarrasse de ses talons au bout de quelques pas, puis de sa veste désormais inutile venant à son tour joncher le petit chemin pavé. À pas presque pressés, elle avance jusqu'au cœur de la serre, où un large bosquet abrite son jardin secret. Rien d'exceptionnel ; une chaise longue l'attend là, au pied d'un cèdre dont les branches les plus hautes tentent de pousser le plafond de verre.

L'immortelle s'y affale avec un lourd soupire. Elle jette près d'elle ses lunettes de soleil, qui à cette période la protègent davantage des regards curieux que du soleil, et entreprend de défaire le chignon serré ayant retenu ses cheveux toute la journée.

Et quelle journée, proprement interminable. Pourquoi passer autant de temps à « travailler » ? Ce n'est pas dans ses habitudes, à vrai dire, la blonde ayant toujours préféré faire passer le plaisir avant les obligations - si l'on pouvait appeler ainsi la gestion d'affaires aussi invisibles que répréhensibles, du moins aux yeux des lois mortelles.
Peut-être fuit-elle d'autres préoccupations, moins faciles à régler. La simple existence d'Antonin. Alexius et son potentiel retour auprès des cendres de sa constellation. L'alarmante rumeur sur la duplicité d'Hiyori. Cette année met ses nerfs à rude épreuve, après des décennies de calme plat. Bousculer son rythme ne fait pas vraiment de merveilles sur son humeur. Heureusement, les nouveaux problèmes peuvent toujours être résolus par de vieilles solutions.

En l’occurrence, Apollonia teste une très vieille solution : elle sort un sachet d'une poche de son tailleur. Une des gélules qu'il contient disparaît dans sa bouche. Contrairement à un mortel, il lui faut bien plus qu'une petite dose de GHB pour être vraiment affectée. L'effet est léger et progressif, et elle l'espère, finirait par chasser les pensées agaçantes qui tournent dans sa tête. Autrefois, elle aurait peut-être cherché l'oubli dans l'amusement ou dans des drogues récréatives plutôt qu'anesthésiantes ; mais à force, rien de tout ça ne marche plus pour elle - à moins d'y aller toujours plus fort...

La blonde tente de se détendre, rejetant la tête en arrière. Les minutes passent, le silence seulement perturbé par les piaillements discrets des oiseaux nichant dans la serre.
Un bruissement peu naturel se fait entendre, poussant Apollonia à se redresser. Elle espère que ce soit un Adorateur, ainsi elle pourrait le réprimander en bonne et due forme et calmer ses nerfs de manière plus... expéditive. Mais il n'en est rien ; à la place, Estienne se tient là, et son arrivée fait apparaître un sourire sur les lèvres de la grecque.

« Oh ! C'est toi. Que se passe-t-il, mon amour ? »

Elle pourrait lui demander comment s'est passée sa journée, mais il y a longtemps qu'elle a cessé de prétendre s'intéresser aux conversations triviales. Généralement peu empathique ou même attentive aux autres, son âme-sœur fait partie des exceptions ; même si elle le voulait, elle ne pourrait ignorer les émotions émanant de sa direction à l'instant. De toute évidence, ce n'est pas une simple visite de courtoisie.

Adieu calme et détente.
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(#) Re: Give a little, get a lot (Estienne)    Dim 10 Jan - 21:08



Apollonia & Estienne
Combien de temps dure un rêve ? Ou un souvenir ? Ou une étreinte ? Et si on ne peut pas répondre à ça, comment pourrons-nous dire combien de temps dure une vie ? Sans parler de la Vie Elle-même ?



La vie éternelle ne revêt aucun intérêt si on ne songe à sa postérité. Courir après les âges ne dure qu’un temps ; les nerfs lâchent et l’ennui fâche. Estienne n’aspire à rien de plus grand, préfère profiter du moment. Le roi s’est lassé de ses sujets, rejette sa couronne dorée. Depuis qu’il se sait père, la donne a changé ; il peut enfin se racheter. Malgré ses mensonges, Apollonia lui offrit l’opportunité de tout recommencer – à quelques détails près. Antonin est un homme désormais, ses premières années lui furent confisquées. Ce dernier n’est pas encore prêt à pardonner, la plaie peine à se refermer. Estienne accepte d’être mis à l’épreuve – à la différence de sa bien-aimée. Elle doit encore lui reprocher sa témérité, regretter l’existence de cet enfant survivant. Cependant, le français commence à s’affirmer ; galvanisé par ses affres inopinées. Qu’elle gouverne à sa guise, il n’entretient aucune convoitise. Qu’elle le garde sous son emprise, il ne prêche que son église. Mais rien ni personne ne l’empêchera d’accomplir sa volonté – soit devenir ce qu’il n’a jamais su être.

Estienne ne demande qu’à être père. Un caprice au-dessus des autres pour celui qui tend à se soustraire des affaires. Sa moitié a beau réprouver sa façon de penser, il n’en demeure pas moins passionné. Souhait à la fois égoïste et fantasmé, il donnerait n’importe quoi pour le voir exaucé. Cela implique notamment l’apaisement des tensions gangrenant son propre foyer. La grecque piétine chacune de ses veines tentatives, dédaignant sa propre maternité. Antonin représente un problème et non une opportunité – elle ne cesse de le clamer. Elle a toujours été ainsi, aussi loin qu’il s’en souvienne. Le français accepte cette fatalité, mais plaide en faveur de la détente. Il ne lui demande qu’un brin de tolérance, et non une chance. D’ailleurs, il s’apprête encore à soulever le sujet – à tendre le fouet. C’est naturellement dans la serre qu’il la trouve. La chaleur se dégageant de l’endroit l’amène à détendre le col de son chemisier. Il apprécie la quiétude des lieux, mais dédaigne cette moiteur inconvenante. Son intuition le mène sur des chemins pavés, en quête de l’être adoré. Sa veste sous le bras suggère une énième rencontre guindée – qu’il se doit de rapporter. Estienne porte à merveille l’élégance, mais souffre d’une certaine décadence. Le bleu de ses yeux camoufle à peine les cernes ; témoins de ses nuits ternes. Pourtant, son regard se ravive à sa simple vue. Il devine la fatigue derrière cette apparente détente. Apollonia ne sait plus apprécier le silence ou l’inertie – seulement sous anesthésiant. Il connait ses petites habitudes, ce qui provoque un sourire aussi spontané alors même que son corps déclare forfait.

« — Oh ! C'est toi. Que se passe-t-il, mon amour ?
Ai-je besoin d’un prétexte pour quémander ta délicieuse compagnie ? »

Le français fanfaronne, la couvre de son habituelle ritournelle. En dépit de leurs frictions, il ne peut concevoir son univers sans son aura à portée de bras. Il se penche, embrasse ce front éreinté et se contente d’un muret en guise de tabouret. Le clapotis de l’eau presse son cerveau, ordonne à ses mots ; choisis-les avec minutie.

« — En réalité, je reviens d’une entrevue. Tu sais qu’Antonin cherche à produire son documentaire et il se trouve que j’ai une connaissance dans le milieu… Le projet semble l’intéresser, il souhaite le rencontrer. C’est une première étape à fêter, tu ne penses pas ? »

En réalité, elle doit bien se moquer des projets de cet enfant indésiré. Mais par pudeur, Estienne préfère ne pas le souligner. A force d’insister, elle finirait peut-être par lâcher du lest – et ne plus agir comme une parfaite étrangère. Piètre croyant qu’il est.
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