intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)

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Astra Ackerman
Astra Ackerman
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(#) a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Mar 29 Déc - 23:29

a beautiful lie
"The moment of betrayal is the worst, the moment when you know beyond any doubt that you've been betrayed: that some other human being has wished you that much evil." — Margaret Atwood @Eirik Aaronson, @Lazarus Fawkes

   
« Je ne serai pas longue, et je serai prudente. C’est promis. Juste le temps de faire quelques achats pour préparer notre départ, et je rentre. Je ne serai pas longue. Et au moindre doute, je t’appelle. N’oublie pas de faire attention à ton téléphone, cette fois ! » Astra enfile son manteau, dépose un baiser sur la joue d’Eirik et quitte leur appartement de Saint-Pétersbourg pour la première fois en presque deux mois. À quelques jours seulement de leur départ pour un coin reculé en Suède, elle se décide enfin à mettre le nez dehors et à découvrir la ville des tsars. Enfin, découvrir est un bien grand mot. Astra n’a nullement l’intention de faire du tourisme, bien loin de là. Aussi belle que soit la Venise du Nord, ce n’est pas pour en visiter les plus célèbres lieux qu’elle brave le froid russe. Eirik et elle ont quitté New York si vite que c’est tout juste si elle a eu le temps d’emporter quelques affaires personnelles. De son ancienne vie, il ne lui reste pas grand-chose, sinon quelques vêtements et un album de photos. Autrement dit, rien du tout. Astra a besoin de reprendre le contrôle de sa vie, alors aussi idiot et superficiel que cela paraisse, cela commence par faire quelques boutiques pour gonfler sa maigre garde-robe – et celle d’Eirik, par la même occasion. Quelques possessions matérielles pour chercher à compenser son déracinement soudain, le premier d’une longue liste ? Peut-être bien, mais Astra n’en est pas encore à faire sa propre psychanalyse. La perspective de leur prochain voyage en Scandinavie est douce-amère. Eirik n’a pas choisi la Suède par hasard, il espère sans doute qu’Astra parvienne à retrouver des repères ainsi qu’un semblant de tranquillité de l’esprit. Si elle est touchée par la démarche, la jeune immortelle n’est pas naïve pour autant. Son âme sœur n’a pas eu besoin de le lui dire, elle l’a compris elle-même : la Suède, comme toutes les autres destinations après elle, n’est qu’un arrêt provisoire. Elle ne sait pas combien de temps ils y resteront. Quelques mois, peut-être quelques années si l’univers décide de les laisser vivre en paix un moment, et puis ils devront partir. Il n’y a pas si longtemps, Astra aurait été emballée par ces voyages autour du monde. Elle se croyait aventurière dans l’âme, mais il n’y a rien à présent qu’elle ne désire plus que de retrouver une vie paisible, ordinaire, voire même un brin ennuyeuse.

Le froid lui mord les joues, picote sa peau, Astra accélère la cadence de ses pas en prenant garde à ne pas glisser. Plusieurs centimètres de neige recouvrent les pavés, Saint-Pétersbourg est plongée dans un calme apaisant, quoique peut-être trompeur. Non, de quoi devrait-elle avoir peur ? La ville est sûre pour les gens comme eux, Eirik le lui a dit. Elle ne comprend pas exactement par quel miracle, mais cela lui suffit pour le moment. Une heure, tout au plus, et elle sera de retour auprès de sa moitié. Elle ne flâne pas, elle va à l’essentiel. Son russe est approximatif, son accent à couper au couteau, mais grâce à Katia, elle peut se débrouiller et se faire comprendre sans trop de difficultés. Après avoir rencontré les membres de sa constellation, Astra s’est fait la promesse d’apprendre leurs langues, pour s’intégrer au plus vite et au mieux à sa famille d’adoption, formée par le destin. Même si, sans grande surprise, c’est avec Eirik et son anglais parfait qu’elle va passer la plupart de son éternité. Aveuglée par un soudain regain d’optimisme, Astra est presque assommée par le soudain mauvais pressentiment qui lui comprime la poitrine, lui coupe le souffle et affole les battements de son cœur. Un instant elle chancèle, manque de glisser sur de la neige fondue avant de trouver appui contre le mur le plus proche. Il lui faut quelques secondes pour reprendre ses esprits, se redresser et comprendre ce qui est en train de lui arriver. C’est ce don, ce maudit don qu’elle ne maîtrise pas encore, qui l’avertit d’un danger. C’est du moins ce dont elle est persuadée, alors qu’elle regarde autour d’elle tout en cherchant à attraper son téléphone dans son sac. Elle écarquille les yeux d’effroi lorsqu’elle aperçoit une silhouette qui n’est que trop familière au bout de la rue, et le sang quitte si vite son visage qu’elle doit être aussi pâle que le jour de sa mort. Cinq secondes. Astra s’autorise à paniquer cinq secondes avant de se reprendre. Elle tourne les talons et se met à marcher d’un pas rapide et décidé vers la direction opposée, ignorant du mieux qu’elle le peut son cœur qui cogne furieusement dans sa poitrine. Le numéro d’Eirik est le premier qui s’affiche dans ses contacts ; il répond à la seconde sonnerie. « Tu avais raison ! Tu avais raison, je n’aurais jamais dû m’aventurer dehors sans toi ! » Le ton de sa voix est paniqué, elle parle presque trop vite. « Il y a un homme ici, il m’a vue… Il m’a vue ! C’est un ami de la famille, un proche de mon père, ce n’est pas une coïncidence s’il est ici… Il doit être comme lui, il doit appartenir au Conclave et il m’a retrouvée, il nous a retrouvés… » Elle serre les dents quelques secondes, pour ravaler ses sanglots et rationaliser ses peurs. Ce n’est certainement pas la première fois qu’Eirik s’est retrouvé dans une telle situation, tout ira bien. Tout ira bien. « Je ne suis plus très loin, à cinq minutes, peut-être… Mais je ne peux pas le conduire jusqu’à l’appartement, je… Je vais gagner du temps, rejoins-moi dans la rue Sovetskaya, s’il te plaît, fais vite… Je ne raccroche pas. » Deux mois plus tôt, c’était à New York qu’Astra était restée en ligne, à attendre qu’Eirik vienne la secourir. Cette fois-là, elle était morte. C’est pire qu’une simple impression de déjà-vu, c’est une véritable malédiction.

Astra tourne dans la rue Sovetskaya, déserte comme elle l’espérait. Elle lâche ses sacs, sort l’arme qu’elle gardait sous ses vêtements au cas où, en retire la sécurité et la lève à l’instant même où l’homme apparaît devant elle. « Ne faites pas un pas de plus. Ne m’approchez pas, Lazarus. » Astra crache ses paroles comme un animal enragé et pourtant, sa voix est cassée, ses yeux brillants de larmes. Mais son bras ne tremble pas. Son téléphone est toujours collé à son oreille. « Vous êtes comme eux, n’est-ce pas ? Comme mon père, comme Shani… Vous êtes… Vous êtes un monstre ! » Le portrait idyllique de Lazarus Fawkes tombe en poussière sous ses yeux incrédules. Le vieil ami de la famille, la figure paternelle de remplacement, le confident… À présent, son être tout entier lui hurle de se tenir loin de cet homme, de l’éviter comme la peste. Il fait partie de ces personnes qu’elle pensait connaître, mais il semblerait qu’une fois de plus, Astra ait été bernée, trompée par les apparences. On ne l’y prendra plus deux fois. Ses dons, à présent, la préservent de commettre une nouvelle erreur de cet acabit. « Je ne sais pas comment vous m’avez retrouvée, ni ce que vous me voulez… Mais vous n’auriez jamais dû venir ici, vous auriez mieux fait de rester à New York. » Avec les pourritures dans votre genre, se retient-elle d’ajouter. « Faites demi-tour et allez-vous-en ! Je ne veux pas vous faire de mal, je ne veux pas vous tuer… Mais Eirik pourrait ne pas faire preuve de la même clémence. » Astra fronce légèrement les sourcils, elle se mord la lèvre en se demandant si Lazarus fait partie de ces odieux individus qui l’ont torturé et tué pendant des jours. Dans ce cas, il se pourrait bien qu’elle appuie sur la détente, en fin de compte. « Cette fois-ci, il ne sera pas enchaîné à une table de torture. Allez-vous en tant que vous en avez encore l’occasion ! »

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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Mer 30 Déc - 5:47


La voiture sinuait entre les hautes bâtisses de Saint-Pétersbourg. À la sortie de l’homme au long manteau noir de l’aéroport de Poulkovo, la neige avait cessé de tourbillonner dans l’air glacé de la ville, alors remplacée par un calme solennel, presque sinistre. Le calme avant la tempête, pour emprunter une expression désuète. La silhouette à l’aura menaçante n’y avait guère fait attention. L’air songeur, il avait sauté dans la berline qui l’attendait comme convenu, au volant de laquelle l’avait accueilli un jeune agent dont il avait déjà oublié le nom. Un freluquet à la voix nasillarde qui avait aussitôt cherché à lui faire la conversation. Lazarus l’avait fait taire assez rapidement. Il se sentait épuisé après son vol de douze heures, avec escale à Amsterdam, et ne se sentait absolument pas d’humeur à discuter de la pluie et du beau temps avec un inconnu, fût-il de la même allégeance que lui. Le décalage horaire ne faisait de cadeaux à personne, mais plus les années passaient, plus il mettait de temps à se remettre de ses effets, ce qui meurtrissait quelque peu son amour-propre. Il se demanda si les créatures qu’il chassait depuis qu’il était entré dans l’âge adulte se sentaient aussi éreintées après un vol aussi long, elles qui étaient dans un certain sens coincées au même âge pour l’éternité, du moins physiquement. Il secoua la tête, presque embarrassé, tandis que continuait de défiler derrière la vitre glacée le paysage urbain de la vieille Leningrad. Il ne devait pas essayer de les comprendre ou de se mettre à leur place. Ils n’étaient pas humains. Ne l’étaient plus. Et ne le seraient plus jamais.
Il étouffa un bâillement. Enfin, il était arrivé à destination, c’était l’essentiel. Et le voilà en route vers son hôtel — cinq étoiles, bien entendu, pas question de se mêler aux petites gens, même pour un séjour aussi bref que le sien — où l’attendaient une poignée d’agents prêts à lui obéir au doigt et à l’œil. L’affaire qui les amenaient tous dans ce pays nordique, pour la plupart loin des leurs, représentait une chance inouïe, inespérée même, de porter un coup peut-être décisif à quelques-uns de leurs ennemis. En effet, après presque deux semaines à décortiquer les enregistrements des caméras de surveillance des aéroports russes internationaux, le Conclave Écarlate avait enfin repéré le visage d’Astra Ackerman, disparue de la carte après la tragédie qui s’était jouée sur le sol new-yorkais. Tout portait à croire, pourtant, qu’elle avait miraculeusement survécu à sa tentative d’assassinat perpétrée par Shani, sa propre sœur. D’aucuns auraient pu se scandaliser de cette fourberie des plus basses, mais pas Lazarus, en réalité l’instigateur de ce plan. Rien n’était trop cruel, trop sadique pour le bras droit du Conclave et il l’avait prouvé une nouvelle fois.
Tout aurait pu se dérouler comme sur des roulettes, mais hélas, il semblerait que la jeune femme n’ait point succombé à ses blessures, ce qui avait aussitôt alerté l’immortel qu’ils avaient dans le collimateur, un certain Eirik Aaronson. Résultat, leurs deux proies avaient pris la fuite en direction, selon toute probabilité, de Saint-Pétersbourg, puisque sous l’égide de l’Ordre de l’Hydre, où les uniformes du Conclave ne se risquaient guère depuis la révolution russe. Finalement, les caméras de surveillance leur avaient donné raison. Astra Ackerman s’était réfugiée en Russie et il ne restait plus qu’à aller la cueillir pour ensuite la ramener en toute sécurité à New York, auprès de sa famille. Simple comme bonjour. En théorie, du moins. Car une nouvelle information venait diablement compliquer la mission première : la jeune femme était détenue dans un lieu hautement gardé, quelque part dans la ville. Voilà ce que lui avaient rapporté les agents envoyés en éclaireur, avant de mystérieusement disparaître peu de temps après. Sans ce détail des plus inquiétants et la présence en territoire ennemi de la fille de son vieil ami, sans doute Lazarus n’aurait-il pas couru le risque s’infiltrer dans la capitale des immortels, comme la surnommaient les ouï-dire. Ça lui permettait de s’éloigner de Cordelia pendant un temps, cela dit, ce qui lui convenait parfaitement. Après la trahison de sa plus précieuse alliée, il ressentait le besoin de panser ses blessures loin de celle qui les lui avait infligées.
À un feu de circulation, le véhicule freina. « Sommes-nous encore loin de l’hôtel? » demanda Lazarus d’une voix traînante. Le chauffeur lui répondit par la négative, sans toutefois élaborer, ayant compris que son patron ne souhaitait pas se perdre en palabres. Le patron en question hocha la tête, satisfait, la tête posée contre la paume de sa main. Il rêvait d’une douche brûlante et d’un repas digne de ce nom. Et d’une bonne sieste, pourquoi pas. Tout à ces agréables pensées, il faillit ne pas remarquer la silhouette féminine et familière qui se mouvait entre les corps avec hâte, comme si le Malin lui-même hantait chacun de ses pas. Au même moment, le feu de circulation verdit et la voiture s’apprêtait à repartir. C’était sans compter le cri de Lazarus : « Arrêtez! » Aussitôt, les coups de klaxons s’élevèrent derrière eux. Ça lui importait peu. Il braqua ses yeux clairs, écarquillés, vers la jeune femme qui continuait de marcher sur le trottoir, inconsciente du branle-bas routier qu’elle causait. Pas de doute. C’était bien elle, c’était bien Astra. Dans les rues de Saint-Pétersbourg. Saine et sauve. « Laissez-moi sortir. Puis, allez déposer mes bagages à mon hôtel. Une chambre y est réservée à mon nom. » Les deux ordres claquèrent dans la cacophonie de klaxons qui mugissaient toujours dans leurs dos. Un chauffeur de taxi ordinaire aurait probablement protesté ou cru que son client avait perdu la raison. Seulement, il s’agissait d’un humble agent du Conclave Écarlate. Et lui, Lazarus, en était l’une des figures de proue, n’en déplût à Cordelia qui s’estimait en être l’unique chef d’orchestre. Dès que les portes furent déverrouillées, l’homme poussa la portière et, après avoir regardé de tous côtés, traversa les quelques mètres qui le séparaient du trottoir peuplé de touristes et d’habitants. En de larges enjambées, il parvint à rattraper la jeune femme. Le cœur battant, il s’immobilisa et ils se dévisagèrent pendant quelques secondes, qui lui suffirent pour comprendre qu’elle venait de le reconnaître à son tour. Aussitôt, elle fit demi-tour, son téléphone rivé à son oreille. Lazarus poussa un juron entre ses dents serrées. Voilà pourquoi il préférait envoyer des subalternes à sa place, comme lors de la tentative d’assassinat d’Astra. Il détestait prendre des décisions dans le feu de l’action; il n’avait jamais le temps de réfléchir ou de concocter un plan, une stratégie. Le temps pressait, pourtant. Dans quelques secondes, elle aurait disparu, perdue dans la foule. Pour l’une des rares fois de sa vie, Lazarus Fawkes obéit à son instinct et se mit à la poursuite de celle qu’il était venu chercher, littéralement de l’autre côté du globe.
De toute évidence, les immortels la tenant entre leurs griffes lui avaient autorisé une petite sortie… À moins qu’il n’ait jamais été question de geôliers dans cette histoire? Il serra les poings. Pas le temps d’y réfléchir. Rattraper Astra. C’était tout ce qui comptait. Pour le moment, elle était seule, mais s’il se fiait au coup de fil qu’elle s’était empressée de passer, elle serait vite rejointe par au moins un individu. Lazarus se retrouverait alors en très mauvaise posture. Non, il avait le temps de lui parler seul à seule, de lui faire entendre raison. Il ne s’attendait toutefois pas à se retrouver nez à nez avec le canon d’une arme à feu, alors qu’ils venaient de déboucher sur une rue tranquille, déserte. Exempte de témoins, donc. Pas très pratique, ça. Au-delà du pistolet chatoyaient les yeux ruisselant de larmes salées de la brunette. Si Lazarus demeura de marbre face à son désarroi et son désespoir, il n’osa pas faire un pas de plus. « Astra, tu es en vie…, » commença-t-il, aussitôt interrompu par sa violente accusation. Lui, un monstre? Non. Les monstres étaient ceux qu’il traquait avec assiduité. Pour le Conclave. Pour le bien de l’humanité. Elle finirait bien par le comprendre. Avec des gestes exagérément lents, pour ne pas la provoquer, il tira un mouchoir propre de sa poche de manteau, qu’il lui tendit avec l’ombre d’un sourire. « Ma chère Astra, inutile d’employer de tels mots. Le monde n’est ni tout noir, ni tout blanc, tu dois bien le savoir à ton âge. Tu crois savoir, tu crois comprendre. Tu te trompes. Range ton arme et laisse-moi t’expliquer. Allons dans un café pour discuter, comme des personnes civilisées. » Ses paroles ruisselaient d’hypocrisie, à un point tel qu’il s’étonnait d’être capable de les prononcer avec autant de flegme. Il tendit la main vers elle, paume ouverte, comme pour l’inviter à la saisir. « Mais moi non plus, je ne veux pas te faire de mal, encore moins te tuer. Pourquoi un tel discours, d’ailleurs? Je souhaite seulement te ramener auprès de ton père, qui s’inquiète beaucoup pour toi. Tu as pensé à lui avant de partir comme ça, sans prévenir personne? » Il fronça les sourcils. Eirik? Il pouvait s’agir d’une coïncidence, mais la dernière phrase de la jeune femme lui prouvait que non, qu’il s’agissait bel et bien de la même personne. Eirik Aaronson. L’ex-prisonnier du Conclave, libéré en fanfare par les siens. S’il arrivait pour s’intercepter entre Astra et lui, il voyait mal comment il pourrait s’en tirer. La sagesse le poussait à se replier sur-le-champ, mais il ne pouvait se résoudre à abandonner la jeune femme, pour laquelle il avait fait tout ce chemin. « Je ne partirai pas sans toi, j’en ai bien peur. Car moi aussi, je m’inquiète pour toi. Regarde-toi, les yeux humides, le visage apeuré, le pas fugitif. Une arme à la main, comme une vulgaire criminelle. Tu mérites mieux que ça. Et tu le sais, au fond de toi. Rentre à New York auprès de ta famille. Je te promets qu’aucun mal ne te sera fait. » Mais, le savait-elle? Les belles promesses de Lazarus Fawkes n’étaient que du vide, que du vent.
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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Dim 3 Jan - 18:20

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Astra a le cœur au bord des lèvres et l’estomac dans les talons. Tout est limpide, à présent. Elle voit clair dans le jeu de l’homme qui lui fait face, comme si le voile de naïveté qui recouvrait sa vision avait soudain été levé. Elle n’est plus la jeune femme crédule, de bonne composition que Lazarus a été capable de berner pendant des années. Elle connaît la vérité, ou du moins le récit d’Eirik à propos de ce que lui et les siens lui ont fait subir lui suffit pour se faire une idée relativement claire de l’être qu’il est réellement. Un monstre – Astra ne regrette pas l’utilisation de ce terme, il est plus qu’approprié selon elle. « Discuter comme des personnes civilisées ?! » Elle secoue la tête ; une larme roule sur sa joue. « Si vous croyez que je vais accepter bien sagement de m’asseoir à une table avec vous pour siroter un café tandis que vous essayez de me manipuler une fois de plus, vous vous mettez le doigt dans l’œil et jusqu’au cerveau. » Son arme, elle ne la baissera pas. Elle ne sait pas de quoi Lazarus est véritablement capable, et si elle en juge parce que le terrible pressentiment qui lui serre la gorge, il n’hésitera pas à lui faire du mal s’il le doit et si l’occasion se présente. Non, tant qu’Eirik ne sera pas là, elle le gardera sous la menace de son revolver. Sa main tendue, elle la regarde avec dégoût et recule de trois pas. « Me tuer ? Oh, pitié, vous ne pourriez pas le faire même si vous essayiez un millier de fois ! » Astra crache son venin comme une vipère sur laquelle on aurait posé le pied par accident, prête à presser la détente au moindre mouvement ou mot de trop. C’est plus fort qu’elle, elle éclate d’un rire sinistre lorsque Lazarus mentionne Stellan. C’est une grossière erreur de croire qu’elle tomberait dans le panneau. « Vous n’êtes pas aussi intelligent que vous prétendez l’être, de toute évidence. En presque trente-quatre ans, mon père ne s’est jamais soucié de moi, ne me faites pas croire qu’il a commencé. Je ne crois pas aux miracles de ce genre. Si vous vouliez être crédible, vous auriez mieux fait de me parler d’Adrian. » Astra grimace, blêmit lorsqu’elle songe à son frère aîné, resté à New York, occupé à remuer ciel et terre pour la retrouver. « Si vous touchez à un seul de ses cheveux… » Elle a beau avoir l’arme en main et le doigt sur la détente, elle se sent en position de faiblesse. Elle serre les dents, contrôle du mieux qu’elle le peut ses tremblements, mais elle ne doute pas que Lazarus ait conscience de son état. De même qu’Eirik, à l’autre bout du fil, entend sa voix se briser à chaque fois qu’elle s’adresse à l’homme qui a traversé le monde pour la retrouver.

« Je n’irai nulle part avec vous ! » Astra hurle presque, désormais. « Vous mentez comme vous respirez, vous transpirez l’hypocrisie par tous les pores de la peau ! Mais vous avez raison sur un point… Je mérite mieux que ça. Je méritais mieux que ça ! » Peu à peu, la colère remplace la peur. Astra a enfin l’un des coupables de son malheur sous les yeux. Mieux encore, elle le tient en joue. « Je méritais mieux que d’être utilisée à deux reprises contre l’homme que j’aime ! Je méritais mieux que d’être traitée comme un vulgaire appât ! Je méritais mieux que d’être déracinée, arrachée à ma vie ! Je méritais mieux… Je méritais mieux que d’être battue par vos hommes et assassinée par ma propre sœur ! »Elle a les lèvres légèrement retroussées, à la manière d’un animal qui montre les dents pour sembler plus menaçant. Astra n’en mène pourtant pas large, elle s’accroche à son téléphone comme à une bouée de sauvetage, regarde par-dessus l’épaule de Lazarus dans l’espoir de voir apparaître la silhouette d’Eirik. Il n’est plus très loin, il le lui a promis. « Vous n’imaginez pas… Vous ne pouvez pas imaginer ce que j’ai ressenti, quand cet homme m’a poignardée en plein cœur ! Vos petits soldats… Aucun d’entre eux n’a eu le moindre scrupule à lever la main sur moi, comme si je n’étais qu’un vulgaire sac de sable ! Eirik les a tous tués et vous savez quoi ? Ils le méritaient et j’espère qu’ils ont tous ressenti ce que j’ai ressenti au moment où ils sont morts ! » Astra ne se reconnaît plus, elle a l’impression d’être devenue une harpie hystérique incapable de se contrôler. Et cette envie presque impérieuse de presser la détente la terrifie. Elle n’est pas certaine d’avoir envie de tuer Lazarus mais une chose est sûre, elle veut lui faire du mal. Pour Eirik, pour elle-même, pour tous les autres. « Mais j’imagine que je devrais vous remercier, Shani et vous, pour votre cruauté. Sans cela, j’aurais continué à ignorer ma véritable nature pendant longtemps. J’aurais perdu de précieuses années avec Eirik. Grâce à vous, je vais passer des milliers d’années avec lui, en restant toute jeune femme. Merci, Lazarus. » Elle lui adresse un sourire fier et moqueur, appuyé par l’ironie de ses derniers mots.

« Et dire que je vous considérais presque comme un père… Seigneur, ce que j’ai été idiote ! » Astra secoue la tête, sans lâcher Lazarus du regard. « Vous savez… Je sais ce que vous avez fait subir à Eirik. Je le vois, toutes les nuits… Ce ne sont pas de simples rêves, je vois ce que vos pseudo-scientifiques lui ont fait ! Ils l’ont torturé, ils l’ont disséqué comme une vulgaire souris de laboratoire, ils l’ont tué… Huit fois ! Huit fois, vous entendez ?! Comment justifiez-vous de telles horreurs ? COMMENT ? » Ces visions la hantent, elle a déjà perdu le compte du nombre de fois où elle s’est réveillée en hurlant, dans des draps trempés de sueur, avant d’être calmée par Eirik. Chacune de ses visions est plus nette que la précédente, elle ne voit que trop clairement ce que son âme sœur a subi pendant ces trois jours infernaux où il était prisonnier du Conclave. Si elle avait été à sa place, Astra en est certaine, elle aurait été brisée. Son corps se serait remis, mais pas son esprit. Elle n’est pas comme lui, elle n’est pas aussi forte qu’il le pense. Ses lèvres se mettent à trembloter et folle de rage, elle se rapproche de Lazarus, pointe le canon de l’arme entre ses yeux. « Pourquoi ? Pourquoi l’avoir torturé ? Pendant mille ans, il a consacré sa vie à protéger et défendre l’humanité, et vous… POURQUOI ?! » Les larmes coulent sur ses joues déjà rougies par le froid. Son bras ne tremble plus, son index caresse la détente. « Je vous conseille de me répondre, Lazarus. Tout bien réfléchi, il se pourrait que j’aie envie de vous tuer et ma patience s’étiole. »

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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Mer 6 Jan - 2:41


L’adrénaline pulsait dans ses veines, mais son regard, posé sur la jeune femme devant lui, demeurait flegmatique. Il n’oubliait pas le canon de l’arme visé vers sa tête, même qu’il le prenait en compte dans ses calculs. Une seule balle suffirait à le réduire au silence et considérant la courte distance les séparant l’un de l’autre, quelques mètres tout au plus, il n’y avait guère de risque pour qu’elle rate sa cible si elle appuyait sur la détente. Il ne savait pas encore si elle était réellement prête à courir ce risque, alors cette incertitude pouvait peut-être jouer en sa faveur. Il connaissait Astra Ackerman, assez pour savoir qu’elle n’était pas une tueuse sadique sans aucune morale. Le fait qu’il soit encore en vie, là, maintenant, le prouvait bien. Peut-être que son corps gisant à ses pieds, avec son âme moribonde, représentait pour elle sa porte de sortie, voire un châtiment grandement mérité pour tous les crimes à son encontre, mais elle ne tirait pas. Comme si elle attendait de voir s’il était réellement coupable. Ou comme si elle souhaitait d’abord lui exprimer toute son amertume, toute sa colère d’avoir été manipulée comme un pion dans un jeu d’échecs qu’elle ne comprenait pas. Un peu de tout cela, peut-être.
Alors, pour l’heure, Lazarus Fawkes ne craignait pas réellement pour sa vie. Il arrivait à conserver le masque de la placidité. C’était peut-être aussi dû à sa longue expérience d’agent, forgée à partir de mille et une missions parfois réussies, parfois échouées, mais dont il s’était toujours tiré vivant, en un seul morceau. Simple coup de chance, clameraient les mauvaises langues. Le fait demeurait qu’il était habitué à agir en situation de danger. Ce n’était pas la première fois qu’on le menaçait d’une arme et ce ne serait certainement pas la dernière. « Dommage, je n’aurais pas dit non à un café, surtout par ce froid. » Il ne mentait pas, il aurait été mille fois plus agréable de discuter entre les murs d’un café, une boisson chaude devant soi. Mais bon, puisqu’elle préférait grelotter de froid… Il esquissa une moue presque déçue à ses paroles et ensevelit de nouveau son mouchoir dans sa poche. Elle en aurait bien eu besoin, pourtant, avec ses larmes qui coulaient sur ses joues et la morve qui lui pendrait bientôt au nez. Peut-être était-elle simplement trop orgueilleuse pour toucher un objet appartenant à son ennemi, auquel cas ils avaient cela en commun. Lui aurait-il légué ce trait de caractère, à force de passer du temps en sa compagnie et celle de Shani et Adrian? Depuis leur naissance, il avait parfois eu l’impression être plus proche des trois enfants de son ami que son ami lui-même, c’en était aberrant. Il avait pourtant pensé que la mention de son père pourrait toucher une corde sensible; elle devait bien ressentir quelque chose pour cet homme, bien qu’elle ait grandi sous le toit maternel suite au divorce.
Un rictus apparut à la commissure de ses lèvres. Il pourrait lui renvoyer l’insulte; c’était complètement idiot de révéler son inquiétude — sa faiblesse — envers son frère, encore à New York, pour ainsi dire entre les griffes du Conclave si le besoin se faisait sentir. Elle dut se rendre compte de sa bourde sitôt les mots prononcés, à en juger par ses tremblements incontrôlés. Il balaya l’air du revers de la main, la lippe ourlée par l’amusement. « Ne t’en fais pas, Adrian ne m’intéresse pas. Du moins, pas pour le moment. Peut-être révélera-t-il sa vraie nature un jour, lui aussi. Et alors… » Nul doute que ces trois points de suspension grugeaient l’assurance de la jeune femme. « Mais ce n’est pour parler d’Adrian que je suis venu jusqu’ici. C’est pour toi. » Si elle ne faisait pas preuve d’autant de méfiance à son égard, sans doute aurait-il essayé de lui proposer un marché, par exemple la sécurité de son frère contre sa complète coopération. Mais ça ne servirait qu’à l’exaspérer davantage, il le sentait.
Enfin, elle pouvait bien le traiter de menteur invétéré, il avait cette fois joué la carte de l’honnêteté : Adrian Ackerman ne l’intéressait pas vraiment dans l’état actuel des choses. Jusqu’à preuve du contraire, il était un être humain mortel. Normal. S’il se tenait éloigné des immortels, il ne risquait pas grand-chose de la part du Conclave Écarlate. Contrairement à Astra, qui bien sottement s’était jeté dans les bras d’un immortel. Quant à Shani, elle avait choisi son camp — celui de Lazarus, par chance pour elle —, mais le risque qu’elle revienne à la vie existait. Il existerait tant et aussi longtemps que le secret de l’immortalité n’avait pas été exposé au grand jour, à commencer par la reproduction du gène chez les enfants, d’où l’importance d’effectuer des tests sur au moins un sujet. Tests qui impliquaient le recours à des moyens de coercition si le sujet ne coopérait pas. C’était hélas le prix à payer pour l’avancement de la science, de la connaissance.
Pourtant, Astra ne semblait pas le comprendre. Au fur et à mesure qu’elle s’exprimait, sa voix montait en crescendo de plusieurs décibels. La haine défigurait son beau visage et ça commençait un peu à l’inquiéter. Il l’avait crue inoffensive malgré son arme à la main, mais savait, pour en avoir été témoin de nombreuses fois, que des accidents pouvaient aisément se produire sur le coup de l’émotion. Des accidents parfois mortels. « Du calme, Astra. Ça ne sert à rien de t’énerver, » tenta-t-il de l’apaiser, une main en l’air. Rien à faire, elle continuait à s’époumoner, frôlant l’hystérie, pendant que la menace d’Eirik vacillait au-dessus de sa tête en véritable épée de Damoclès. Il réalisa alors qu’elle cherchait peut-être à gagner du temps en attendant la venue de son sauveur. Il plissa les yeux. « Tu sais, ces hommes ne faisaient qu’exécuter des ordres. Ils ne savaient rien des intentions des hauts placés. Pourtant, tu es là à me déclarer qu’ils méritaient de mourir, que tu en es même contente. Voilà à mon sens des paroles dignes d’un monstre. » C’était jouer sur la sémantique et ça ne servait guère ses intentions, mais c’était amusant de la prendre à son propre jeu. Il demeura de glace face à son sourire victorieux. Il ne voyait absolument pas en quoi elle se réjouissait. Être condamné à travers les siècles jusqu’à la fin du monde, ça lui paraissait effroyablement long et ennuyant, en plus d’être contre nature. L’être humain naissait, puis mourait. Voilà l’ordre naturel des choses. Il ne savait ni comment ni pourquoi l’immortalité était apparue dans l’équation, mais Lazarus, comme bien d’autres, se battrait pour l’éradiquer, quoi qu’il leur en coûte.
Il arqua un sourcil à sa confession. C’était drôle, lui aussi en était venu à la considérer comme sa propre fille, aussi étrange et tordu que ça puisse paraître. « Le sentiment était partagé. Tu corresponds à l’image que je me fais d’une Fawkes : ambitieuse, intelligente et futée en toutes occasions. Dommage que le destin… ou toute autre entité régissant nos existences en ait décidé autrement. » Il appréciait Shani, mais Astra aurait été parfaite dans les rangs du Conclave. Il le penserait sans doute jusqu’à sa mort — qui, l’espéra-t-il in petto, serait reportée à un autre jour. Il pencha la tête sur le côté, sa perplexité feinte. « Serait-ce à dire que tu aurais préféré que nous capturions un immortel ayant massacré des innocents toute sa vie durant? » Il se demanda où elle se situait dans l’échelle de la moralité. Serait-elle prête à laisser des criminels souffrir jusqu’à ce que mort s’ensuive si cela lui assurait la sécurité des siens?
Enfin, ces pourparlers à saveur philosophique ne réglaient pas son problème actuel. Il n’oubliait pas le zigoto qui risquait de débarquer sur  son cheval blanc d’une minute à l’autre, encore moins l’arme toujours pointée vers sa tête. Il croyait à moitié à la menace d’Astra, qui l’aurait abattu sans ambages si tel avait été son souhait, mais il n’empêchait qu’il préférait de loin que les rôles soient échangés, que ce soit lui qui la tienne en respect. Sa poche camouflait la forme d’un Glock, lequel n’attendait qu’à être utilisé. Le souci, c’était qu’Astra n’hésiterait pas à lui tirer dessus au moindre mouvement suspect. Peut-être ne viserait-elle pas sur un organe vital, mais il ne tenait pas tellement à le savoir. Par chance, elle s’était rapprochée de lui, ce qui lui faciliterait la tâche. Il devait tenter le tout pour le tout. Il profita d’un moment où elle lui rappelait qu’elle le tenait à sa merci pour s’élancer vers elle, véloce comme un cobra, et lui agripper l’avant-bras, qu’il tordit de manière à ce que l’arme chute sur le béton. Pour faire bonne mesure, il administra un violent coup de coude à la jeune femme pour s’assurer qu’elle ne tente rien. Il ramassa le pistolet à ses pieds avant de le diriger vers Astra. « Éteins ton téléphone et lève les mains en l’air. » Il valait mieux terminer l’appel avec celui qu’il devinait être l’un de ses complices : Eirik Aaronson, s’il se fiait aux paroles d’Astra, qui ne tarderait pas à les rejoindre. Mais le camp adverse n’était pas le seul à pouvoir appeler des renforts.
Tenant la jeune femme en joue, Lazarus sortit son propre téléphone et bénissant les commandes vocales qui lui permettaient de ne pas la quitter des yeux, il composa le numéro du lieutenant présent en Russie. « Retracez ma position et envoyez-moi autant d’agents que vous le pouvez. J’ai trouvé Astra Ackerman. De plus, Eirik Aaronson semble être en route. Oui, le même qui nous a glissé entre les doigts. Ne perdez pas de temps. » Il raccrocha. Il ne restait plus qu’à attendre que les quelques agents du Conclave dissimulés dans la ville sortent de l’ombre pour le rejoindre. Il aurait été préférable que la capture des deux immortels se fasse dans une ville neutre ou contrôlée par l’organisation, comme Paris ou Rome, mais même un maniaque du contrôle comme Lazarus ne pouvait tout anticiper. Il toisa la fille qu’il avait vu grandir, aujourd’hui devenue une jeune femme contre toute attente à l’extrême opposé de ses valeurs. Il se souvenait avoir joué aux bandits avec elle dans le jardin des Ackerman. Son souvenir se mêlait à la réalité, le pistolet de plastique succédait au pistolet d’acier. « Tu avais raison, tout à l’heure. Stellan ne s’est peut-être jamais soucié de toi, mais moi, si. De loin. À ma manière. Des trois enfants Ackerman, tu as toujours été celle avec le plus de potentiel. À mes yeux, tu étais… parfaite. » Il la dévisagea de haut en bas, de bas en haut. Lui offrit un sourire triste. Presque sincère. « Tu ne me croiras pas, mais j’aurais sincèrement préféré ne pas en arriver là. Hélas, tu ne m’as pas laissé le choix. »
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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Dim 10 Jan - 15:30

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"The moment of betrayal is the worst, the moment when you know beyond any doubt that you've been betrayed: that some other human being has wished you that much evil." — Margaret Atwood @Eirik Aaronson, @Lazarus Fawkes

   
Avant ce moment, Astra n’a jamais tenu une arme. Elle n’a même jamais menacé personne non plus. Et elle ne pensait pas que ça lui arriverait un jour. Eirik lui a montré comment faire, pour qu’elle sache se défendre au cas où. Comment tenir l’arme, comment retirer le cran de sécurité, comment viser et tirer. Naïve qu’elle était, Astra espérait ne jamais avoir besoin de mettre ses connaissances en application. Elle aurait préféré s’en tenir à la théorie et ne jamais s’adonner à la pratique. Égoïstement, elle espérait qu’Eirik soit toujours là au bon moment pour la protéger, en parfait protecteur qu’il est. Parce qu’elle le voit comme un guerrier, un combattant hors pair qui a traversé les âges l’épée au poing, parce que… parce qu’il le lui a promis. Mais même lui ne peut être partout à la fois, et il savait, qu’un jour viendrait forcément où elle aurait besoin de se débrouiller seule, au moins jusqu’à ce qu’il ne vole à son secours. Astra aurait aimé que ce soit plus tard que tôt, mais de toute évidence le destin n’est pas de cet avis puisqu’il a mis sur sa route le pire des serpents. « Je suis fatiguée d’entendre cette excuse pathétique : il ne faisait que suivre les ordres. Combien de gens sont morts des mains de ceux qui ne faisaient que ça, hein ? Suivre des ordres ? Vos hommes savaient ce qu’ils faisaient, et pour qui ils travaillaient. Je ne les pleurerai pas et tant pis si cela fait de moi un monstre à vos yeux, votre avis n'a pas la moindre importance. » Comme le dit le dicton, il faut commencer par balayer devant sa porte avant de s’occuper de celle des autres. Qu’aurait dû faire Eirik, d’après lui ? Laisser ses agents s’en prendre à lui une fois de plus sans lever le petit doigt pour défendre sa vie ? Il aurait dû leur laisser la vie sauve après qu’ils l’aient battue et assassinée, alors qu’ils s’apprêtaient à le capturer une seconde fois ? Et puis quoi encore ? « Taisez-vous… TAISEZ-VOUS ! » Astra ne veut pas les entendre, ces compliments pétris dans des reproches, ces flatteries à présent plus corrosives que de l’acide. Et elle a honte, terriblement honte. Parce qu’elle l’a aimé, cet homme qui n’a pas hésité à servir d’elle pour prendre dans ses filets et torturer la personne qui compte le plus au monde pour elle. Elle l’a aimé comme un ami, non, comme un père, tant et si bien qu’elle n’a pas été en mesure de voir l’être qu’il était réellement derrière le masque de bonté qu’il a arboré pendant tant d’années en sa présence. Elle, elle portait celui de l’ingénue, incapable de voir ce qui était pourtant juste sous son nez. « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, Lazarus ! Personne ne mérite de subir ce que vous lui avez fait subir, personne ! Vous n’avez aucun sens de l’éthique ou du respect de la vie humaine, alors gardez vos prétendues leçons de morale pour vous. »

Astra n’aurait pas dû se rapprocher de Lazarus. Son erreur, elle ne la réalise que lorsqu’il est trop tard, quand l’homme attrape son bras, le tord violemment pour lui faire lâcher son arme et la frappe. Elle aurait dû tirer. Astra recule, glisse dans une petite flaque de neige fondue et chute de tout son poids. L’atterrissage est rude et douloureux, si bien qu’elle lâche un petit cri au moment où elle heurte le bitume. Mais elle n’a pas lâché son téléphone, elle le serre toujours entre ses doigts. Et quand elle a hurlé, Eirik a hurlé. Astra lance un regard mauvais et plein de dégoût et de dédain à Lazarus lorsqu’il lui demande de raccrocher tout en la menaçant à son tour. Si elle n’avait pas été au sol, elle lui aurait craché au visage. « Allez au Diable. » Elle hésite très longuement avant de lui obéir et de raccrocher. Elle ne le fait que lorsqu’elle l’aperçoit, la silhouette tant aimée, à quelques dizaines de mètres derrière Lazarus. Encore une minute, et il regrettera amèrement d’avoir levé la main sur elle et de l’avoir menacée. « Seigneur, vous croyez vraiment que vous allez sortir victorieux de cette histoire, n’est-ce pas ? Vous êtes tellement arrogant, c’en est presque risible… Vous n’êtes pas en terrain conquis, Lazarus. Combien de vos agents sont revenus vivants de Saint-Pétersbourg, hm ? Ah, oui, c’est ça… Aucun. Et vous imaginez que parce que vous avez débarqué ici, tout va changer ? À votre place, je prendrais le premier avion pour New York et je partirais d’ici sans me retourner ! Mais vous êtes bien trop fier pour faire ça, pas vrai ? » Les larmes roulent sur les joues d’Astra, qui n’a pas encore esquissé le moindre mouvement pour se relever. La dernière chose qu’elle veuille, c’est mourir une seconde fois de la main du Conclave. « S’il y a un bain de sang ici, vous serez le seul à blâmer, le seul responsable. Continuez à vous voiler la face autant que vous le souhaiterez, ça ne change rien aux faits. Ce sont vos mains, qui sont pleines de sang. Pas les miennes. »

Astra écarquille les yeux, horrifiée lorsqu’elle pense comprendre le sous-entendu des paroles de Lazarus. Elle se sent souillée par son regard, et tous ces moments passés en sa compagnie revêtent une tout autre signification. « Vous me donnez envie de vomir… Vous me dégoûtez… Vous me dégoûtez ! » Elle secoue la tête pendant de longues secondes. Plus le temps passe et moins Astra regrette la vie qu’elle a perdu. De toute évidence, elle était tombée dans un nid de vipères dont elle ne serait jamais parvenue à se sortir seule. « Je devrais sans doute vous remercier, Lazarus. Vous m’avez rendu un sacré service, en m’assassinant. Sans votre aide, même involontaire, je serais restée aveugle à votre… véritable nature. » Doucement, sans faire de gestes brusques et en gardant les mains bien en évidence, Astra se relève. Elle reste à une distance raisonnable de Lazarus, mais ce n’est plus parce qu’elle a peur de lui. Oh, non, c’est simplement qu’elle ne veut pas… risquer de limiter les mouvements d’Eirik en restant trop proche de lui. « Pour votre bien, j’espère sincèrement que Dieu aura pitié de vous… Parce que ce ne sera pas le cas d’Eirik. » Un petit sourire, presque lugubre, étire les lèvres d’Astra. Son regard quitte Lazarus pour se poser sur son âme sœur, juste derrière lui.

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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Ven 15 Jan - 21:41

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Son cœur semble prêt de l’explosion. Les paroles d’Astra raisonnent et matérialisent les craintes qu’il s’était efforcé d’étouffer alors qu’elle était partie seule de l’appartement, pour la première fois depuis sa première mort. C’est bien la première fois qu’il regrette d’avoir eu raison… Il aurait mille fois préféré avoir tort. « J’arrive. Essaie de gagner du temps, de… fais de ton mieux, je me dépêche ! » Il tente de garder son calme mais sa voix tremble et il s’y prend à deux fois pour enfiler son manteau, qu’il met principalement pour cacher l’arme portée à sa ceinture. Réflexe obtenu grâce à Loan, il branche les écouteurs lui permettant d’écouter Astra et de lui parler également tout en courant. Il ne veut pas perdre une miette de ce qui se dit, seul moyen qu’Eirik a actuellement de se rassurer, de vérifier que la brune est toujours en vie… Et même s’il sait qu’elle reviendrait à la vie si le pire devait arriver, il préfère empêcher l’évènement atroce, celui qui briserait son cœur à nouveau. Ce qu’il craint plus que tout, c’est sa disparition. Qu’elle se fasse enlever dans un de ces laboratoires destinés à les étudier, les disséquer, les tuer encore et encore au nom de la science. La jeune immortelle est sortie de son mutisme il y a peu et il n’ose imaginer les conséquences qu’une telle expérience aurait sur son mental… La simple pensée d’un scalpel approchant la peau de sa moitié lui glace le sang et lui donne la nausée. Sans perdre un instant, le viking sort en claquant la porte de l’appartement. Quand il quitte l’immeuble, l’air frais ne suffit pas à le faire revenir à lui. Il a l’impression d’être dans une sorte de bulle.. Plus rien ne compte si ce n’est Astra. Il ne pense qu’à elle, qu’à la retrouver au plus vite avant qu’on ne vienne s’en prendre à elle. « J’arrive, je te promets que j’arrive bientôt Astra ! » Promesse dans un souffle alors qu’il progresse dans les rues de la ville russe, ne se souciant même pas de ceux qu’il pousse sur son chemin. Il n’aime pas l’affolement qu’il détecte dans la voix d’Astra, n’aime pas la savoir si vulnérable. L’anglais suit toute la conversation, enregistre chaque mot, chaque syllabe qui vient nourrir cette rage qui bouillonne au creux de son palpitant. Tout s’affole soudain, il entend le coup, entend la chute. « ASTRA ! » hurlement qui restera sans réponse. Quand l’appel se coupe précipitamment, Eirik craint déjà le pire. Son cœur semble cesser de battre l’espace d’un instant, il s’arrête même, figé au milieu de la route. Cela ne dure que quelques secondes au cours desquelles la culpabilité et la peur l’envahissent. Il faudra qu’il puise dans toute sa force mentale pour se ressaisir – il n’a pas le temps de s’arrêter, pas le temps d’être ainsi effrayé par la perspective de la perte de son âme sœur. Alors il reprend sa source effrénée.

Quand il arrive enfin à l’adresse donnée par la brune, Astra est au sol face à Lazarus. Son sang ne fait qu’un tour alors que les pires envies viennent mordre son cœur tel un serpent vicieux ne lâchant pas sa proie. Astra lève les yeux vers lui au même moment – regard qui lui permet de comprendre qu’elle doit rester silencieuse, pour l’instant. Elle continue de lui parler tandis qu’Eirik approche prudemment. Il est armé et Eirik refuse qu’il l’achève ainsi dans cette ruelle, quand bien même elle reviendra forcément à la vie. S’il n’est pas assez discret, il aura tout le loisir de cribler son corps de balle – idée qui attise encore sa haine. Enfin, une fois à sa hauteur, Astra fait connaître la position du viking. Sans un mot, il s’empare brusquement du bras tenant l’arme, bras qu’il tord si fort qu’un craquement sec se fait entendre. L’arme atterrit au sol tandis qu’il plaque son bras contre son dos avant de le pousser contre le mur de briques se trouvant prés d’eux. Il ne laisse pas le temps à Lazarus de récupérer. Aussitôt, son poing vient heurter son visage, filet de sang teintant sa peau. Il ne retient pas ses coups, ne dit pas un mot tandis que c’est ses côtes qui seront les prochaines cibles de ses poings. S’il s’arrête, c’est uniquement parce qu’Astra le lui demande, mais à aucun moment il ne lâche l’homme. Il l’agrippe par le col, le plaque contre le mur. Il a l’impression que le sang bat trop fort contre ses tempes tant la rage l’envahit. « Astra, tu vas bien ? » Il ne la regarde pas, pourtant. Son regard reste posé sur l’homme qui est la cible de ses envies les plus meurtrières. Ses mains tremblent tant la colère le possède. « Donne moi une bonne raison de ne pas te briser la nuque pour mettre fin à ta misérable vie ici et maintenant. » Regard soutenant le sien – paroles sèches et froides qui détonnent avec la fureur qui semble le consumer. Astra est seule gardienne de sa violence – un mot de sa part et il l’achève de la pire des manières. « Non, en fait, TU ne décideras pas de ton sort, tout comme tu ne nous laisses pas décider du notre. Si tu t’octroies le droit de nous poursuivre sans le moindre répit, je nous octroie celui de vie ou de mort. » Enfin, il tourne la tête vers Astra. « Je t’écoute. Que veux-tu que je fasse de lui ? » Sa poigne se ressert déjà sur son col – s’il avait encore la foi, il aurait probablement prié pour qu’elle lui demande de le tuer.


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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Sam 16 Jan - 4:14


(tw ; menace de viol, sang, violence)

C’était fini. De son arme, il la tenait à sa merci. Il lui suffisait d’attendre sagement que les renforts débarquent sur place. Ensuite, la jeune femme et lui prendraient le premier vol pour New York et le triomphe du Conclave Écarlate serait assuré. Bien sûr, il ne fallait pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, mais tandis qu’il l’observait, prostrée sur le sol sans la moindre possibilité de s’échapper, il ne put empêcher un sourire mauvais d’apparaître sur ses lèvres. La seule manifestation de son plaisir d’avoir eu le dessus sur elle. Finalement, ça n’avait pas été si compliqué, elle tenait tant à lui cracher sa hargne à la figure qu’elle en avait oublié l’essentiel : s’assurer de le neutraliser, lui. Il n’aurait pourtant suffi que d’une seule balle logée dans un bras ou une jambe. Pas de quoi le tuer. Juste assez pour l’empêcher de tenter quoi que ce soit. Mais c’était trop tard. Pour elle, s’entendait. Désormais, sa seule chance résidait en son cher Eirik. C’était en vérité la seule inquiétude qui rongeait l’esprit de Lazarus. S’il tombait nez à nez avec cet homme, il ne donnait pas cher de sa peau. L’ancien cobaye des expérimentations d’Amaranth Pharmaceuticals avait toutes les raisons du monde de le massacrer de ses mains nues, lui, le bras droit du Conclave. Mais avec un peu de chance, les renforts arriveraient assez tôt pour le maîtriser et le capturer dans leurs filets, lui aussi. Deux immortels pour le prix d’un, Cordelia en serait enchantée. Si de son côté elle parvenait à mettre la main sur l’immortelle avec laquelle elle s’était abaissée à coucher, ça en ferait trois en tout. Trois fois plus de chance de percer le secret de l’immortalité. Et de l’anéantir à jamais.
« Admirable, la persistance avec laquelle tu t’emploies pour préserver ma vie, j’en suis très touché, » se gaussa-t-il, l’arme toujours pointée vers elle. « Si ça peut te rassurer, le Conclave ne compte pas purger cette ville de la vermine qui s’y terre, pas aujourd’hui du moins. Nous nourrissons bien d’autres ambitions. Pas de panique, tu ne tarderas pas à les découvrir par toi-même. » Il lui offrit un petit sourire pour appuyer ses propos nullement rassurants. Bientôt, elle expérimenterait d’elle-même ce que son copain avait vécu, mais si elle se tenait tranquille et coopérait avec les scientifiques, peut-être Lazarus leur ordonnerait-il de se montrer plus laxistes, par amitié envers Stellan. Astra n’était peut-être pas sa préférée, elle demeurait tout de même une Ackerman, la chair de sa chair. Enfin, peut-être garderait-il le silence sur la capture d’Astra, pour ne pas que la famille se mêle de tout cela. Il savait qu’Adrian, le fils de Stellan, la recherchait activement à New York. Il verrait bien en temps et en lieu. Il haussa les épaules à son accusation. Il était au-dessus de ces palabres, au-dessus de tout. Qu’importe qu’il y ait un bain de sang, pour reprendre l’expression. Tant que Lazarus en était épargné, ça le laissait indifférent. Certains pions devaient parfois être écartés de l’échiquier pour gagner la partie. Son sourire s’accentua. « Si j’étais toi, je ferais preuve d’un peu plus de respect envers celui qui tient ta vie... ou plutôt tes vies, entre ses mains. Je n’ai pas l’intention de venir te rendre visite dans ta cellule, mais je pourrais fort bien changer d’avis. » Il bluffait. Il n’entendait rien commettre de la sorte, entre autres parce qu’il ne souhaitait pas devenir comme Cordelia et trahir la cause pour laquelle il se battait depuis des années. Mais le jeu en valait la chandelle s’il parvenait à lui insuffler un peu d’angoisse pour qu’elle se taise et s’incline face à lui.
Enfin, la jeune femme se releva et, les mains en l’air, se recula. Lazarus ne la quittait pas des yeux, attentif au moindre mouvement suspect de sa part. Elle semblait regarder quelque chose par-dessus son épaule. Ou quelqu’un. Il sentit une présence étrangère dans son dos, mais n’eut hélas pas le temps de cogiter sur la question, car à ce moment précis, son bras se plia dans un angle inhumain sous la pression de son agresseur. La seconde d’après retentit dans le calme de l’hiver russe un sinistre craquement, suivi aussitôt d’un cri de surprise et de douleur. Lazarus eut soudain l’impression que dix, cent, mille couteaux pénétraient sa peau, puis sa chair, puis ses os. Le sang bourdonnait dans ses oreilles et battait à ses tempes à vive allure dans une macabre symphonie. Sa main inerte laissa échapper l’arme volée, mais il n’en eut à peine conscience tant son corps et son esprit bataillaient pour comprendre ce qui se passait. Son corps flasque s’écrasa contre le mur de briques avant de s’effondrer sur le sol gelé sans la moindre résistance. Sonné, Lazarus ne bougea pas un seul muscle. Son bras élançait, sa vision se brouillait peu à peu. Mais il refusait qu’un nouvel hurlement s’échappe de sa bouche. Il ne leur ferait pas ce plaisir. L’autre homme n’attendit pas qu’il se relève; de ses poings, il mitrailla son visage, puis ses côtes. Lazarus ne tenta pas de riposter. Il encaissa chaque coup du mieux qu’il le put, son bras encore indemne légèrement levé dans une pantomime de défense. Les yeux fermés, il pria tous les dieux pour que le calvaire s’arrête, sans toutefois supplier son tortionnaire de cesser ou même de ralentir la cadence.
Lazarus Fawkes ne suppliait personne. Jamais.
Lorsqu’enfin l’autre homme tempéra ses ardeurs sanguines, Lazarus ouvrit un œil, puis l’autre. Le souffle court, le menton maculé de son propre sang, il porta un regard hagard sur son assaillant, qui l’empoignait maintenant par le col sans douceur aucune. Eirik Aaronson. Mais bien sûr. Lazarus toussota dans le fol espoir de se débarrasser du goût métallique du sang dans sa gorge. Rien à faire. La nausée handicapait tous ses sens et il n’arrivait plus à bouger son bras, peut-être heurté par l’un des poings de son ennemi. Les yeux flambés d’acerbité, il esquissa une grimace. Avec moult difficultés, il crachota : « Ne compte pas sur moi pour t’implorer de m’épargner… immortel. » Dans sa bouche, le substantif prenait des allures d’insulte. « Mes agents sont en route. Vous ne pourrez pas nous échapper, tous les deux, même si je meurs aujourd’hui. » Il ne souhaitait néanmoins pas que l’aventure s’achève ainsi, dans une vulgaire ruelle de Saint-Pétersbourg.
Mais sa vie ne tenait plus qu’à un fil. Et par un cruel caprice du destin, la vie de Lazarus échoua dans les mains d’Astra. Les lèvres entrouvertes, il tenta de reprendre le contrôle sur sa respiration saccadée, l’œil rivé sur celle qui pouvait décider d’un moment à l’autre de prononcer son exécution immédiate. Il tiendrait parole, il n’implorerait personne, surtout pas ces deux-là. Mais il posa sur elle un regard presque curieux, intrigué même, pendant que les vagues de souffrance continuaient à vriller dans tout son être, à la manière du ressac de la mer. Quel verdict franchirait ses lèvres? Lui-même n’aurait su le prédire. Bien qu’Eirik le tienne encore sous son joug, Lazarus articula, la voix faiblarde : « Astra, veux-tu vraiment avoir ma mort sur la conscience? » Partie, la note de raillerie. Partie, l’once d’insolence. Ne restait plus que sa vulnérabilité, mise à nue par son ennemi.
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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Dim 17 Jan - 20:56

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tw ; réaction aux menaces de viol, violence.
précision ; les paroles en italique sont en norvégien.


Tout se passe très vite. Trop vite pour qu’Astra ait le temps de faire autre chose que s’écarter précipitamment des deux hommes. Un frisson la traverse lorsqu’elle entend le bras de Lazarus se briser, il craque comme une brindille trop sèche sur laquelle on aurait marché par accident. Sauf que cela n’a rien d’un malheureux hasard, Eirik savait très bien ce qu’il faisait et il n’a pas hésité une seule seconde. Astra savait qu’il était capable de ce genre de choses. Après tout, elle avait vu les corps de ces hommes dans son appartement, ceux-là mêmes qui l’avaient violentée et tuée, ceux-là mêmes qui étaient là pour le traîner une fois de plus dans les laboratoires du Conclave. Elle n’avait vu que l’après, et même à ce moment elle était trop désorientée pour s’en soucier de près. Elle savait qu’Eirik les avait tous tués… Mais elle ne l’avait pas vu faire. Et cela change tout. Oh, elle n’éprouve pas une once de pitié pour Lazarus. Il mérite le moindre coup et tant pis si c’est complètement amoral de le penser. Après tout ce qu’il leur a fait, il aurait fallu qu’elle soit folle pour avoir de la peine pour lui. C’est voir Eirik ainsi qui lui fend le cœur. Elle ne connaissait que son côté doux et prévenant, et elle aurait préféré que cela reste ainsi encore longtemps. Mais non, non, il avait fallu que Lazarus et son stupide complexe de supériorité s’en mêlent et les poursuivent jusqu’à l’autre bout du monde ! Alors Eirik frappe, il se déchaîne, il brise les os et fait couler le sang. Pour la défendre, pour la protéger et… Peut-être pour se venger, aussi. Peut-être pour faire payer à Lazarus ce qu’il lui a fait subir pendant ces trois interminables journées au cours desquelles l’enfer lui a sans doute semblé préférable à la table de torture. Il frappe encore et encore et encore… « Eirik, arrête… ARRÊTE ! » Astra ne supporte plus le bruit des coups. L’odeur du sang semble omniprésente dans la ruelle, elle la prend à la gorge et agresse son odorat, lui donne la nausée. Et surtout, elle ne supporte plus de voir le visage d’Eirik être déformé par la haine et la violence, aussi compréhensible que ce soit. Son cœur cogne si fort dans sa poitrine qu’elle a l’impression qu’il va exploser. Ses jambes tremblent, peine à la porter. Si bien qu’elle doit s’appuyer quelques secondes contre le mur pour reprendre ses esprits et se calmer. « Je… Je vais bien. Je vais bien. » Physiquement, du moins. Psychologiquement, ce sera une tout autre histoire, mais ils n’ont pour le moment pas de temps à accorder à ses états d’âme. Mais plus tard, lorsqu’ils seront en sécurité, loin de Lazarus et loin de la Russie… Elle sait qu’elle va s’effondrer et qu’une fois de plus, Eirik devra la rattraper.

Astra se sent blêmir lorsqu’Eirik lui accorde le rôle du juge, tandis qu’il se réserve celui du bourreau. Pendant de longues et interminables secondes, elle ne prononce pas le moindre mot, n’esquisse aucun geste. Ses yeux écarquillés passent d’Eirik à Lazarus, de Lazarus à Eirik. Et puis d’un coup, elle éclate de rire. Elle est certaine que l’ironie de la situation n’échappe pas au New-Yorkais et elle trouve cela parfaitement hilarant. Quelques minutes plus tôt, il se voyait déjà victorieux, peut-être même imaginait-il être couvert de lauriers dès son retour à New York… Et là, par un merveilleux coup du sort – non, vraiment, c’est uniquement grâce à Eirik – le voilà à la merci de celle qu’il avait osé menacer de la plus ignoble des façons. « Oh pitié, vous allez me faire pleurer… Vous méritez de mourir ici. Vous méritez de crever dans le caniveau, comme la pourriture que vous êtes. Ma conscience se remettrait très bien de votre mort, n’en doutez pas un seul instant. Vous avez tué toute l’affection que j’avais pour vous lorsque vous avez décidé de vous servir de moi. Vous méritez de mourir, Lazarus. Vous allez mourir. » Astra se redresse et la peur disparaît de son visage, chassée un nouvel élan de détermination. Elle se rapproche des deux hommes et son expression s’adoucit un instant quand elle pose une main sur l’épaule d’Eirik. « Lâche-le, mon amour. Lâche-le. » Astra est bien plus intelligente que Lazarus ne le pense. C’est en norvégien qu’elle s’adresse à son âme sœur, sachant parfaitement que c’est une langue que le quadragénaire ne maîtrise pas. « Je sais que tu as eu peur. Moi aussi, j’étais terrifiée. Je sais que tu es en colère. Je sais que tu veux le tuer. Il le mérite. Crois-moi, je sais à quel point il le mérite et rien ne me ferait plus plaisir que de me débarrasser de lui ici et maintenant… Mais tu n’es pas un meurtrier, Eirik. Ce n’est pas toi. Ces hommes que tu as tués, tu les as tués parce que tu n’avais pas le choix, c’était toi ou eux… Tu n’es pas un meurtrier. Tu n’es pas un tueur de sang-froid. C’est lui, le monstre. Pas toi. Je ne te demande pas de l’épargner, parce qu’il ne le mérite pas. » Elle sait qu’elle demande à Eirik de faire un effort colossal. Elle sait qu’elle lui demande peut-être trop ; elle le voit bien, qu’il n’attend qu’un mot de sa part pour achever Lazarus. Elle ne peut cependant s’y résoudre. Savoir qu’il est prêt à tuer pour elle est une chose, diriger sa main en est une autre. Si Eirik est prêt à tout faire pour elle, Astra n’est pas prête à tout lui demander. Doucement, presque tendrement et sans accorder un regard à Lazarus, elle force Eirik à le lâcher et à s’écarter de lui. « Tu vaux mille fois mieux que lui, mon amour. Tu vaux mille fois mieux que tous ces hommes. »

Astra relâche Eirik et pendant un instant, l’adrénaline semble redescendre… Avant d’être de nouveau catapultée dans son organisme. Elle donne un coup de pied dans l’arme tombée à leurs pieds un peu plus tôt. Ses poings se serrent, ses gestes précèdent ses pensées et ses phalanges viennent s’écraser contre la tempe de Lazarus, envoyant sa tête cogner durement contre le mur derrière lui. Ce n’était pas volontaire, mais ça lui est bien égal. Le deuxième coup écrase sa trachée, et le troisième le précipite à terre. Le talon de sa botte va s’écraser sur son entrejambe et elle appuie, sans aucun remords. « Vous ne me toucherez pas. Jamais, vous entendez ?! Je savais que vous étiez pathétique et monstrueux, mais au point de menacer de me… De me violer ?! » Astra grimace. Elle voit un éclair de rage traverser le regard d’Eirik, et son expression s’assombrir comme jamais auparavant. Elle, ce qu’elle ressent avant tout, c’est du dégoût et de l’effarement. Peut-être était-ce une menace en l’air, Astra ne le saura jamais. Une chose est sûre, elle visait à la terroriser, à l’humilier, à asseoir sa domination vicieuse et patriarcale sur elle. Jamais. Il ne la touchera jamais. D’aucune façon. « Le dimanche, quand vous allez à l’église, vous confessez vos envies perverses au prêtre de votre paroisse, hm ? À votre place, je commencerais à prier pour le salut de mon âme, je ne crois pas que vous mettiez un jour les pieds au paradis. Allez savoir si même le Diable ne vous chassera pas de l’enfer. » Son pied écrase un peu plus l’entrejambe de Lazarus ; elle cherche à lui faire aussi mal qu’il lui a fait peur. « Écoutez-moi, et écoutez-moi bien, Lazarus. Je vais vous hanter. Vous ne pourrez plus faire un pas sans regarder par-dessus votre épaule, pour ne pourrez plus aller nulle part sans vous demander si je ne suis pas là, quelque part. Dites bien à Shani qu’elle ne m’échappera pas, elle non plus. Vous vouliez des adversaires à votre taille, Lazarus ? Très bien, vous les aurez. Je vais devenir votre pire cauchemar. Et un jour, un jour… » Elle serre les dents, hésite, se mord la lèvre. « Je vous tuerai. Ce ne sera pas Eirik, ce ne sera pas un autre immortel que vous aurez bafoué. Ce sera moi. Je vous en fais la promesse. Je vous tuerai. » Astra retire enfin son pied, en prenant une profonde inspiration. « Oh, j’ai failli oublier… » Avec un cri déterminé et furieux, elle piétine et broie ses côtés, côté gauche. Crack. « Ça, c’était pour Eirik. Vous devriez vite aller à l’hôpital, un poumon perforé, c’est une pathologie sévère… Ou restez là et crachez votre dernier souffle, ça m’est égal. » D’une main tremblante, elle replace une mèche de cheveux sauvage derrière son oreille et va agripper le bras d’Eirik. « Allons-nous-en, avant que ses chiens de garde ne rappliquent. Nous devons quitter Saint-Pétersbourg et la Russie, aujourd’hui. »

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Eirik Aaronson
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(#) Re: a beautiful lie (LAZARUS, EIRIK)    Ven 5 Fév - 21:46

a beautiful lie
"The moment of betrayal is the worst, the moment when you know beyond any doubt that you've been betrayed: that some other human being has wished you that much evil." — Margaret Atwood @Astra Ackerman, @Lazarus Fawkes

 
Eirik aurait voulu la protéger de tous les dangers. Pouvoir anticiper, prévoir les risques qui viendraient se mettre sur sa route. Malheureusement, ce n’était pas possible et il en avait la preuve là, sous ses yeux – sous ses doigts, même, qui agrippent avec force le col de Lazarus. Il ne pense même pas à ce qu’il a subit par sa faute… Il ne pense qu’à ce qui pourrait arriver à son âme sœur si elle venait à tomber entre les mains de l’homme sans scrupules qui leur faisait face.  L’assurance que l’homme dégage malgré l’affreuse posture dans laquelle il se trouve ne fait qu’accroître son agacement et sa colère au point qu’il ne finisse par resserrer sa prise sur son col. « Penses-tu vraiment que tes agents sortiraient de cette ruelle en vie ? Ne sais-tu pas ce qui est arrivé aux derniers qui ont croisé ma route ? » Eirik n’avait pas pris son temps, avec eux, alors qu’il l’aurait voulu. Il avait été trop pressé par les circonstances, par la mort d’Astra et sa résurrection aussi surprenante que bienvenue. Son regard s’assombrit alors qu’un rictus mauvais étire ses lèvres tandis qu’Astra reste silencieuse après le rôle qu’il lui a attribué. « Et quand bien même ils parviendraient à me capturer… Je garderai la satisfaction de savoir que tu ne pourras plus jamais nuire depuis ta tombe, là où seuls les asticots tiendront compagnie à ton corps en décomposition. » Détails sordides même si sa moitié l’écoute – cette colère quand on s’en prend aux siens fait partie de lui, même si elle ne l’a jamais vu dans un tel état auparavant. Autant qu’elle le découvre un jour… Le rire de la brune raisonne et Eirik ne bouge pas tandis qu’il la laisse parler, regard toujours porté sur le New-yorkais. Il n’esquisse pas un mouvement tandis qu’elle pose une main sur son épaule pour attirer son attention et le calmer, sans doute. Il faudra qu’elle le force à s’écarter pour qu’il ne daigne se tourner vers lui. C’est uniquement quand son regard croise le sien que ses traits s’adoucissent, tandis qu’il lâche Lazarus et s’écarte. Il ne se croyait pas meilleur que tous ces hommes – et à cet instant, il se fichait bien de la moralité. Astra était la seule raison pour laquelle il ne le massacrait pas sans autre forme de procès. Il ne voulait pas perdre l’estime qu’elle avait pour lui, ni diminuer la foi qu’elle semblait avoir en lui.

Et c’est Astra qui se déchaîne alors, à juste titre. Son humeur s’assombrit pourtant à nouveau quand l’odieuse vérité rampe jusque ses oreilles. Il avait osé… Il avait menacé sa moitié de la pire des façons. Eirik serre les poings pour ne pas céder aux pulsions les plus sanguines se bousculant en lui. Il laisse la brune gérer, toutefois aux aguets, prêt à bondir au moindre mouvement qui ne lui plairait pas. Et ce que l’on peut dire, c’est que l’ancienne restauratrice se débrouille merveilleusement bien. La douleur est visible sur le visage de Lazarus et un sentiment sournois de satisfaction vient gonfler sa poitrine. Il est presque fier des menaces qu’elle lui adresse. Non pas qu’il ne désire la voir ainsi, aussi sans pitié… Mais il est fier de voir qu’elle parvient à prendre le dessus sur la situation, même s’il se doute qu’il y aura forcément des conséquences, aussi bien pour lui que pour elle. Les nuits peuplées de cauchemars risquent de faire le retour mais il était prêt à chasser la moindre de ses craintes, à la rassurer à chaque instant. Après un dernier coup assassin, Astra revient vers lui, s’empare de son bras et le presse de partir. Eirik hoche la tête… Avant d’adresser un dernier regard à Lazarus. « Je ne compte pas perdre plus de temps avec la vermine que tu es. Mais sache que je compte te renvoyer les morceaux qu’il restera de ceux que tu enverras attaquer Astra, tu as ma parole. Songes-y la prochaine fois que tu auras envie de t’en prendre à elle. » C’est sa sécurité et uniquement la sienne qu’il veut assurer. Sans un mot de plus, il s’empare de la main de la brune avant de quitter précipitamment la ruelle. « Ça ira mon amour. »  Qu’il souffle contre son oreille avant de déposer un baiser sur sa tempe – mais il sait que le temps est compté. Ils quitteront Saint-Pétersbourg à peine une heure plus tard, quelques maigres affaires en leurs possessions, mais leur amour comme seul bien nécessaire.



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