May the bridges I burn light the way - lorcan

[410]Avant l'arrivée du christianisme et bien avant l'arrivée des Anglais sur l’île, l’Irlande appartenait aux Celtes. C’est parmi ce peuple que Lorcan est né. Aujourd’hui encore, il appartient à ces terres autant qu’elles lui appartiennent.
[430] Lorcan ne découvre pas son amour pour le combat par hasard. Initié par son père, il continue l’héritage familial en se forgeant une place dans la classe des guerriers.
[455] Quelle était la raison de cette querelle? Lorcan ne s’en souvient pas. Cela pourrait être une bête histoire de territoire. Lorcan ne s’embarasse pas des détails. On lui dit de se préparer pour une guerre, alors il aiguise ses armes. Il se réjouit déjà de sentir l’odeur du sang ennemi et son épée s’enfonçant dans leur chair. Pourtant, cette fois ci, une flèche dans le cou arrête net sa violence. Si la flèche ne l’a pas tué immédiatement, être au sol lors d’une bataille l’a achevé, écrasé par ennemis et allié.
Et soudainement, Lorcan respire de nouveau. Au milieu des cadavres, il est le seul à se réveiller. Il reste longtemps juste allongé par terre, se demandant pourquoi il n’est pas mort. Il finit par se dire que les réponses à ces questions importent peu. Il est en vie et c’est tout ce qui compte.
[456] Impossible de rejoindre son propre clan. Il ne veut pas faire face à la défaite qu'il pense avoir engendrée avec cette première mort. De plus, il est certain que d'autres l’ont vus mourir. Comment pourrait-il expliquer cette résurrection soudaine quand lui-même en ignore la réponse?
Encore sous le choc de sa nouvelle immortalité, il s’éloigne de toute civilisation, s’enfonçant dans la forêt pour y vivre plusieurs années. Apprendre à vivre avec ses sens surdéveloppés occupe son temps.
[470] Une fois ses nouveaux sens suffisamment apprivoisés et que l’envie de voir un autre humain se fait trop forte, il rejoint alors un autre clan qui l'accueille sans poser trop de questions.
Ses nuits sont peuplées de rêves étranges, de visage à la fois familier et inconnu. Ces personnes, une part de lui a besoin de les rencontrer mais l’autre refuse de quitter l'Irlande. Pas tout de suite du moins. Peut-être plus tard et entre temps il veut visiter.
[580] Le christianisme étend son empire dans l’Europe jusqu’à arriver en Irlande. Si au départ les religions païennes parviennent à survivre, l’arrivée de Saint Patrick change la donne. Lorcan ne reconnaît plus le pays qui l’a vu naître. L’envie de bouger lui prend aux tripes. Il ignore si c’est réellement l’évolution de son pays qui le motive ou bien ses rêves étranges qui se font de plus en plus insistants. Il préfère ne pas trop y penser.
[610] Pour la première fois de sa vie, Lorcan traverse la Manche. Comme premier pays d'asile, il choisit la France, qui ne portait pas encore ce nom. Immigrant arrivant dans une culture bien différente de la sienne, dont le pacifisme n’est pas la spécialité, il ne tarde pas à s’attirer des ennuis. Presque miraculeusement, quelqu’un l’aide à s’en sortir, un inconnu dont le visage est familier. L’Irlandais réalise que les personnes dont il a rêvé depuis le début de son immortalité sont réelles. Les rencontrer enfin est comme retrouver un morceau de lui perdu.
[611] Il n’a jamais vraiment posé de question, se contentant de prendre le cadeau d’immortalité sans protester. Les membres de sa constellation se chargent de combler les lacunes de son savoir. Communiquer est compliqué au départ, aucun ne parlant sa langue et lui ne comprenant rien de ce qu’on lui disait. Cependant, Lorcan est motivé par l’envie, le besoin, de savoir ce que ces personnes lui disent.
Pour quelqu’un qui n’a pas été intéressé par l’amour pendant les 200 premières années de sa vie, Lorcan est vite tombé sous le charme de Marius. Avant même de franchir les barrières du langage, Lorcan s’est retrouvé dans ses bras. Les écarts créés par leur langue maternelle diminuent chaque jour et peu de temps passe avant que leur relation devienne complètement romantique. Si avoir une âme sœur n’était pas sur sa liste de priorité, aujourd’hui, il se sait bien incapable de fonctionner sans lui.
En fin d’année, il accepte de rejoindre l’ordre de l’Hydre, incertain d’en suivre les idéaux mais déjà bien trop attaché à Marius et sa nouvelle famille.
[1480] Lorcan ne s’est jamais demandé si leur immortalité avait une fin. Dans un coin de sa tête, il pensait que ça, la vie qu’il avait, heureux entouré de sa constellation, durerait indéfiniment. Le retour à la réalité est si brutal qu’il en porte encore les cicatrices encore aujourd’hui.
[1500] En soit la mort ne le dérange pas. Lorcan a été élevé en tant que guerrier alors elle fait partie de ses habitudes même depuis qu’il est immortel. Cependant, la mort d’Ibrahim, qui aimait tant l’humanité, n’est pas… juste. Il n'aurait pas dû mourir comme ça, des mains du conclave écarlate. Si l’humanité n’a jamais été une priorité de Lorcan, depuis cette mort, seul sa constellation à la moindre importance à ses yeux.
Un seul mot de Marius et Lorcan aurait tué le chef de l’Hydre lui-même. Mais Marius doit le faire seul, Lorcan en a conscience. Tout ce qu’il peut faire est soutenir sa décision et prendre la place de second pour l’épauler du mieux qu’il peut.
[1502] Si un jour ils risquent de mourir pour de bon, Lorcan veut être lié à Marius par bien plus que des liens invisibles. Leur constellation est occupée par leur nouvelle position à la tête de l’Hydre cependant il insiste pour se marier maintenant et tout de suite. Il veut se marier devant ses propres dieux et ceux de Marius. Marius cède facilement à son caprice, des vœux sont échangés et les voilà mariés dans une cérémonie païenne unique, entouré de leur constellation.
Depuis cette date, Lorcan sait qu’il est marié et ce, peu importe ce que dit leur identité actuelle.
[1919]Entre les Anglais et Lorcan, ça n’est pas une histoire d’amour. Lorcan n’aime pas la façon dont ils ont pris possession de ses landes natales. La déclaration d'indépendance de l’Irlande le rend particulièrement heureux. C’est sans hésitation qu’il part défendre cette indépendance dans une guerre contre l’Angleterre.
[1921]Le traité de Londres provoque chez Lorcan une violence particulière. S’il pouvait cracher dessus, il le ferait. Comment ces Anglais osent-ils encore occuper une partie de l’Irlande? Ils devraient tous retourner dans leur pays! Lors de la guerre civile, Lorcan se range du côté de l’IRA luttant par les armes contre une présence qu’il juge parasite. Il meurt quelquefois, se relevant à chaque fois avec encore plus de rage.
[1923]La guerre civile se termine avec un résultat peu satisfaisant. L’Irlande, et plus particulièrement, là où il est né, appartient toujours au Anglais. Frustré par son impuissance, il quitte l’Irlande pendant un moment et refuse d’y penser. Si aujourd’hui le sujet est un peu moins douloureux, sa haine des Anglais n’a fait qu’augmenter.
[2002]Washington n’est pas une ville où il aurait vécu volontairement. Cependant il y suit Marius sans poser de question.
[2016]Lorcan rentre chez lui avec un chien trempé qu’il appelle Madra. Depuis ce jour, les deux sont difficilement séparables.
[Aujourd’hui]Marius possède une information capitale qui pourrait tout changer. Depuis des siècles Lorcan se tient à ses côtés et il y restera pour voir le monde changer.