intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre !
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 the hollow crown (MARIUS)

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Rosalyn Blackthorn
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(#) the hollow crown (MARIUS)    Mer 30 Mar - 15:30

the hollow crown
“I will hurt you for this. I don't know how yet, but give me time. A day will come when you think yourself safe and happy, and suddenly your joy will turn to ashes in your mouth, and you'll know the debt is paid.” @Marius di Mercurio

tw : enlèvement, torture, mort.

(Nantes, France – hiver 1802) Omondi n’avait jamais prôné la violence en solution de premier recours. La voie de la diplomatie avait toujours été celle qu’il préférait emprunter. Il était fin négociateur, armé de sa sagesse et sa perspicacité. Les leçons apprises auprès de lui avaient été aussi nombreuses que formatrices. Cela ne l’avait malheureusement pas empêché, au cours de sa si longue vie, d’être confronté à la violence d’autrui. Et Rosalyn était bien forcée de l’admettre, elle n’était pas toujours la dernière à choisir de prendre les âmes. Guerrière dans l’âme et depuis son plus jeune âge, l’Anglaise s’était battue tout au long de sa vie pour défendre ses idéaux, sa famille, ses alliés et sa propre vie. Mais auprès d’Omondi, Nour et Takoda, elle s’était assagie. Le monde avait changé, elle aussi. Et puis un jour, Omondi n’avait eu d’autre choix que celui de l’affrontement, mais il ne s’était pas remis de ses blessures et s’était éteint. Sa mort les avait profondément marqués. Sans lui, la constellation était perdue. Pendant longtemps, Nour et elle n’avaient connu que lui, avant que Takoda, puis Alexis, ne les rejoignent. Omondi disparu, qui pour les guider… ? Rosalyn s’était naturellement sentie obligée de les protéger. À l’exception du traître et déserteur, elle se sentait obligée de veiller sur eux. Obligée de tout faire pour leur éviter de vivre une nouvelle mort tragique. Le deuil d’Omondi avait été difficile à faire ; qu’il ait accueilli la mort à bras ouverts n’y avait rien changé. Rosalyn avait vécu chaque jour comme si elle devait rendre le vieil immortel fier d’elle – où que son âme puisse être. Elle avait muselé ses élans belliqueux, préféré les négociations aux combats, tendu la main plutôt qu’envoyer le poing. Pendant un temps, cela avait fonctionné. Cela avait suffi. Même avec les êtres les plus retors, elle avait trouvé des moyens d’éviter les effusions de sang, les affrontements sauvages et meurtriers.

Ses efforts de paix avaient connu une fin aussi tragique que prévisible. Elle avait cru, trop optimiste, trop confiante, que négocier avec l’Ordre de l’Hydre serait possible. Que peut-être, elle pourrait parvenir à mener ces négociations à terme et déboucher sur quelque chose de concret. Elle était tombée dans un piège et lorsqu’elle s’en était rendu compte, il était déjà trop tard pour s’en sortir. Une chance, elle avait eu la présence d’esprit de ne pas se rendre sur le lieu de rendez-vous avec Excalibur, qu’elle avait confiée à Nour. S’il devait lui arriver malheur, l’Égyptienne avait pour mission de la faire disparaître, de la dissimuler là où nul autre qu’elles ne saurait où la retrouver. Camelot. L’escorte de Rosalyn avait été taillée en pièces. L’Anglaise s’était battue comme une lionne, mais face à la légion de mercenaires à laquelle elle avait dû faire face, elle n’avait pas pu tenir éternellement ; quand bien même elle avait fait mordre la poussière à plus d’un d’entre eux. Elle avait perdu connaissance – ou elle était morte, elle n’en était pas certaine – et lorsqu’elle s’était réveillée, elle était pieds et poings liés. On l’avait traînée dans une geôle crasseuse et glacée et le doute n’avait plus été permis : les négociations ne se tiendraient pas et elle allait endosser le très désagréable rôle d’otage. D’otage suppliciée. Autant l’avouer honnêtement, Rosalyn avait été surprise de voir Marius di Mercurio s’occuper personnellement d’elle. Il lui avait donné la rebutante impression qu’elle était digne d’être tourmentée par ses soins.

La belle affaire.

Quand Marius avait eu l’audace de lui demander de lui remettre Excalibur, Rosalyn lui avait ri au nez. Et pourquoi pas un bouquet de roses pour l’accompagner ? Cela avait été le début de longues, très longues journées. Oh, ce n’était pas la première fois qu’elle était torturée. Elle y avait hélas déjà été soumise, avec plus ou moins d’intensité, mais jamais avec autant de rigueur. Marius voulait la briser, comme une poupée de porcelaine, pour ensuite en recoller les morceaux à sa guise. Grand bien lui fasse. Il ne l’aurait pas aussi facilement. Il ne l’aurait même pas du tout, elle rendrait l’âme avant. Son cœur avait d’ailleurs déjà lâché, une fois, lorsque la douleur était devenue trop intense pour être supportable. Mais pas une fois elle ne lui avait fait le plaisir de hurler, ni même de gémir. Il n’obtiendrait rien d’elle, pas le moindre soupir. Peu importait à quel point ses techniques de torture étaient pointues, Rosalyn ne céderait rien. Peut-être pour la première fois depuis longtemps, Marius était tombé sur un os de taille. L’Anglaise tenait bon, elle ne lâchait rien, pas même un infime indice à propos des Enfants de Prométhée ou de la localisation d’Excalibur. Elle en mourrait peut-être, une bonne fois pour toutes, mais ce serait sans regret. Sauf, peut-être, celui de ne pas pouvoir faire payer ses affronts à Marius. Si elle parvenait à sortir de cette prison… Oh, elle aurait sa vengeance. Qu’importe qu’elle doive attendre dix ans, cent ans ou mille ans. Elle aussi était capable d’être patiente, sournoise et vindicative. Il n’imaginait pas à quel point. Omondi n’était plus là pour l’apaiser, et Nour aussi bien que Takoda savaient que c’était peine perdue lorsqu’elle avait décidé de se mettre en chasse.

Rosalyn ignore depuis combien de temps exactement elle est prisonnière de l’Hydre. Difficile de garder une quelconque notion du temps, entre deux séances de torture. Les rayons du soleil passent à peine à travers les barreaux de la fenêtre. Le froid, lui, en revanche, n’a aucun mal à s’infiltrer entre les quatre murs de la pièce, accompagné par une humidité perfide. La peau nue de l’Anglaise est glacée, elle est transie de froid, mais serre les dents à chaque fois qu’on lui rend visite pour empêcher son corps de trembler. Elle est suspendue par les poignets, les chaînes ont entaillé sa chair. Elle est couverte de poussière et de sang séché, et si la plupart de ses plaies se sont déjà refermées, les plus fraîches sont encore à vif ; son corps est éprouvé par les supplices quotidiens et la fatigue est de plus en plus lourde. Ses membres sont douloureux, engourdis, transis de froid. L’odeur métallique de son propre sang lui chatouille les narines, son goût salé des haut-le-cœur. Des bruits de pas dans le couloir lu font redresser la tête et froncer les sourcils. Allons bon, quoi encore ? Elle ne peut empêcher son corps de se raider légèrement, anticipant de nouveaux sévices. Elle étouffe un juron et sa colère se gonfle d’un coup lorsque la porte de sa geôle s’ouvre sur Marius di Mercurio. Un petit rire sec la secoue. « Ave, César ! », ironise-t-elle en le toisant de ses iris bleu glacier. « C’est une bien belle journée pour torturer quelqu’un, j’imagine ? Le soleil brille ? Difficile de le savoir, d’ici. Non pas que je m’en plaigne, j’ai la peau fragile, les rayons du soleil sont trop agressifs pour moi. » Oh, qu’elle est insolente. Elle n'est pas en position de l’être, et cela rend la chose encore plus savoureuse. « J’ose espérer que tu t’es enfin décidé à diversifier ton interrogatoire. Je suis lasse de me répéter. » Et elle a encore bien des remarques mordantes, des trains d’esprits et des injures en réserve. C’est que le temps est long et qu’elle n’a pas grand-chose à faire, sinon songer à d’autres moyens de lui faire perdre son calme olympien.

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Marius di Mercurio
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(#) Re: the hollow crown (MARIUS)    Ven 22 Avr - 17:27

@Rosalyn Blackthorn TW: torture, sadisme, manipulation, enlèvement, mort
L'hiver est glacial et punitif, chacun est terré dans sa chaumière a attendre que les beaux jours reviennent. Les quelques rayons de soleil qui percent les nuages sont à peine suffisant pour réchauffer l'ambiance qui plane sur la ville. Le vent glacial vient mordre chaque morceau de chair exposée. La sélection naturelle à l'œuvre, la nature meurt renaîtra au printemps prochain, d'ici là, Marius espère ne pas avoir fait de vieux eaux sur le continent Français. Un bateau l'attend, mais tant qu'il n'a pas obtenir ce qu'il voulait, il est coincé ici. Sur cette terre qui lui a arraché sa gloire alors qu'il se tenait si prêt du but. Dehors, des gens meurent de faim et de froid tandis qu'il se réchauffe derrière l'âtre et pense aux geôles sous ses pieds. Elles doivent être humides et austère. Il n'y a pas de quoi s'en émouvoir, Marius y est hermétique. La fin juste les moyens, quand il s'agit du pouvoir et des artéfacts, il est prêt à tout mettre en œuvre pour espérer récupérer les objets qui lui permettront d'accomplir son destin. Il l'a vu dans ses visions dans l'écho des fers qui s'entrechoquent, le sang, la mort. Le microcosme des immortels doit lui aussi subir sa révolution et il s'en est auto proclamé le chef de guerre. Le don divin qui coule dans ses veines est le gage que sa mission sur terre ne peut être aussi dénuée d'intérêt que les mortels. Ils rient, pleurent, s'accouplent et tout cela pour mourir aussi vite qu'ils sont apparu, sans jamais avoir été repu du savoir dont regorge l'univers. Quel dommage. Des biens frêles créatures que les Enfants cherchent à protéger. Ainsi portent-ils bien leur nom. Des Enfants, c'est tout ce qu'ils sont, idéalistes, utopiques. Mais il faut grandir et voir la réalité en face, la cruauté de ces mêmes hommes soit disant si innocents et pur, qui pourtant pourfendent leurs corps pour la science, anéantissent leurs cultures par crainte. La haine de Marius elle,, est incandescente.

Il se déplace à travers les corridors et les murs de pierre qui ne diffusent pas plus de chaleur, de lui seulement émane le feu des convictions. Nouveau fief à l'image de l'homme qui l'habite, impassible. Nantes est austère et il se sent comme un rat, forcé de se terrer dans une forteresse sans âme. D'ici peu, il sera libre de se volatiliser, laisser derrière la France. Il s'enfonce dans les entrailles de la prison, là où l'air devient humide et les corps sont transits jusqu'aux os, ses pas qui martèlent les dalles. Elle devrait l'entendre venir bien avant de l'apercevoir. Aucune âme qui habite cette partie, ils sont tous mort depuis longtemps. Seule, au bout du couloir, une cellule est encore habitée par une prisonnière très précieuse.
Initialement, Marius n'avait pas prémédité l'enlèvement. Ce n'est qu'une fois face à elle qu'il a réalisé qu'elle pouvait l'aider, mais refuserait de le faire si il lui demandait. Les pourparlers n'allaient pas dans son sens. Alors à quoi bon s'égosiller. Il faut frapper fort et vite. Depuis, Rosalyn subit chaque jour sa visite, ses tourmentes et s'obstine dans un silence qui ne la sauvera pas. (Le temps qui file, lui, joue en sa faveur).

L'unique rayon de lumière qui parvient à toucher son visage à travers une fente lui dévoile une piètre figure, loin d'être brisée. Elle ne porte aucune trace de ses sévices, mais le sang qui a coulé ne s'est pas miraculeusement dématérialisé. Pauvre Rosalyn, martyr sacrifiée. Pauvre Rosalyn, condamnée à cette damnation. Pauvre Rosalyn, dont les traits lui évoquent parfois la pâleur et le blé dans lequel il passait ses doigts. Julia. Qu'il a enfermé de même pour lui arracher ses secrets, sa dignité, sa vie, son pouvoir. Julia avait déversé tout son venin avant de le supplier et demander pardon. Elle n'avait pas tenu tête longtemps, l'immortel s'était lassé de la voir si faible. A implorer, bégayer. Julia aurait peut-être vécu si elle ne s'était pas abaissée à ce qu'il lui demandait. Rosalyn vit encore parce qu'il est curieux et qu'il ne peut pas la tuer. Pas ici, pas maintenant. (Parce qu'il n'en a pas le coeur et qu'il est lui aussi faible, lui aussi prisonnier d'une cage).

« Voilà enfin un point sur lequel nous sommes d'accord. Il vient se placer face à elle, un sourire malicieux arque ses lèvres. Je suis las de me répéter. » Il apporté un nouveau jouet qu'il soupèse dans sa main. La dague dont la lame luit d'un éclat malicieux.  « Ton corps est fragile, mais ton esprit, ton esprit Rosalyn est insondable. » Et c'est bien regrettable. Marius a comprit qu'il est dans ses derniers retranchements, il ne pourront pas la garder éternellement entre ces murs. Les siens finiront par venir la chercher et il ne peut pas se payer le luxe d'une guerre de constellation quand il est dans une position bancale. Il ne lui dira jamais, naturellement. Il ne reste que deux options, il peut soit la tuer ou battre en retraite. « Je dois l'admettre.... J'admire ton courage et ta dévotion. Je m'attendais à ce que tu chiales, à ce que tu trahises les tiens pour sauver la peau qu'il te reste sur les os. Mais il faut croire que les Enfants possèdent un élément de taille. Je suis jaloux, en réalité... J'aurai aimé ne t'avoir que pour moi. » Une part de lui espère qu'elle finira par le voir, elle aussi. La destinée qu'il veut offrir aux immortels. « Sais tu ce que j'ai avec moi ? »
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