intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
✷ Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre ! ✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum ! ✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
c/t. warnings : mentions de suicide, mentions de religion. participant.es : @Aonghas Fhearchair
You've got these little things that you've been running from — You either love them or I guess you don't.
(NOVEMBRE 2021) Le refuge est une véritable bénédiction.
Livna est sortie de l'hôpital depuis à peine une semaine, juste ses vieux vêtements sur le dos — qui, malgré un passage à la machine, sentent toujours un peu la vase qui tapisse le fond de la Tamise. Elle aurait bien aimé les brûler et ne plus jamais les revoir, mais les nuits se font fraîches à Londres, et le pull sur son dos arrive tout juste à la réchauffer. Dire qu'elle n'a pas réfléchi à son avenir immédiat est sans doute l'euphémisme de l'année, voire de sa vie toute entière, mais elle n'avait pas prévu de se réveiller. Elle suppose qu'elle a été tout aussi étonnée que les infirmières quand elle a rouvert les yeux sur son lit d'hôpital.
Peut-être qu'elle aurait préféré rester morte. Au moins les choses auraient été plus faciles pour tout le monde.
Mais elle a une place dans un refuge de Londres, au moins. Un lit pour la nuit, même s'il est impossible d'y rester la journée — c'est toujours ça de pris. Un lit et un repas chaud le soir, l'assurance qu'elle n'attrapera pas une pneumonie à rester dormir dans le froid, et quelques personnes à qui parler, même si elle se contente des banalités habituelles sur la météo et la recherche d'emploi.
Livna se prend à rêver, parfois. Elle se voit acheter un billet d'avion, un aller simple pour n'importe quelle autre destination que Londres, pour refaire une vie sans attaches, et laisser ces vingt-sept dernières années derrière elle, sans regarder en arrière. Une belle utopie. Un jour, peut-être... mais certainement pas maintenant, ni demain.
Elle est fatiguée, ce soir, mais elle a besoin de manger, et son estomac lui rappelle bien ce fait. Elle ne cherche même pas à savoir si le repas est casher, se dit que Dieu peut bien lui pardonner cet écart au vu des circonstances — elle ne va pas dire non à de la nourriture. Ses aînés lui ont toujours dit de ne pas gâcher.
Elle marque une pause pendant son repas, toutefois. Les yeux qui tombent sur l'alliance toujours à son doigt, elle souffle sur la mèche blonde qui a échappé à son tichel, réfléchit pendant un moment. Elle finit par se lever, abandonne son repas à moitié consommé sur la table qu'elle s'est appropriée, et se dirige vers l'un des — responsables ? bénévoles ? difficile à dire — de l'association qui s'occupe du refuge.
Un homme, qu'elle a déjà vu en passant. Elle n'a jamais vraiment échangé avec lui, hormis un bonsoir vague par ci, par là. Mais elle finit par se racler la gorge légèrement, histoire d'attirer son attention. « Excusez-moi... » C'est dans ce genre de situations qu'elle se rend compte qu'elle est vraiment inapte, socialement parlant. Elle est vaguement stressée à l'idée de parler avec un homme qu'elle ne connaît pas, comme si sa mère allait lui tomber dessus et la tirer par l'oreille. Mais elle prend son courage à deux mains, et une grande inspiration. « Désolée de vous déranger, um... J'aurais une question ? » Elle tourne autour du pot, terriblement mal à l'aise, et ça se voit sur son visage. « J'aimerais revendre un bijou, en attendant... de trouver du travail, um... Est-ce que vous auriez une adresse ? Je sais pas trop comment m'y prendre. »
(#) Re: (aonghas) personal jesus Ven 28 Jan - 14:46
Personal Jesus
I drop to my knees and pray that i can change my ways Ive been watching people die since i was a boy
Une nouvelle journée de travail terminée, leurs heures s'étaient agréablement écoulées pour une fois, ni trop longues ni trop courtes, comme si le temps avait enfin décidé de faire son oeuvre correctement. Et le temps, Aonghas pourrait en parler pendant des heures, justement. Il le connaissait trop bien. Comme la mort. Deux de ses amis les plus proches et qui ne le quittaient jamais vraiment, même quand aucun des deux ne voulait de lui. Tant pis, un jour, ils voudraient bien enfin laisser leurs marques respectives sur lui, un jour qui sonnerait comme une délivrance pour lui. Ce n'était pas encore aujourd'hui cependant. Alors pour terminer sa journée, l'immortel était allé chercher les affaires et caisses de provisions réunies pendant une collecte dans son quartier. Il le faisait souvent, pour aider, pour que d'autres aient un peu plus de confort, puissent juste manger un repas chaud une fois par jour, ce qui était déjà trop peu, pour étouffer la culpabilité qu'il continuait de ressentir pour les siècles d'égoïsme et de violence crasse qu'il avait commis.
Aller jusqu'au refuge et discuter avec les reponsables, avec les autres bénévoles, commencer à distribuer ce qu'il avait ramené. Etait-il toujours un égoïste en faisant cela ? Parfois, il se posait la question. Parce qu'au fond, il ne faisait pas cela que pour aider les gens, que pour participer à contrer la misère qui régnait dans ce monde. Il le faisait aussi puor lui-même, pour se racheter, pour tranquilliser son esprit ravagé par les doutes et le poids qu'il ressentait depuis des siècles maintenant. Des motivations qui ne valaient pas le coup, mais il faisait quand même du bien autour de lui, c'était ce qui comptait non ? Peut-être. Et alors que les pensées enserraient un peu plus son esprit, l'immortel se contenta de retourner dehors chercher un autre carton, l'un des derniers. Il s'était appliqué à ranger et continuait de le faire quand il vit du coin de l'oeil une jeune femme approcher. Il l'accueillit avec un sourire doux, posant la couverture qu'il tenait pour se tourner totalement vers elle et lui accorder toute son attention.
Vous ne dérangez pas, que puis-je pour vous ? L'écossais voyait bien que quelque chose n'allait pas, qu'elle semblait plus perturbée que sa situation ne semblait le laisser penser. Si elle était ici, c'était que ça n'allait pas, c'était une évidence, mais il semblait y avoir quelque chose d'autre encore. Eh bien...Oui je connais des endroits où vous pourriez faire cela, mais honnêtement... Il avait soupiré légèrement faisant une pause en la regardant toujours d'un air doux, malgré l'accent de sa terre natale qui pouvait parfois lui donner un ton plus brut qu'il ne le voulait. Si vous tenez à ce bijou, ne le vendez pas, vous le regretteriez ensuite. Mais je peux vous aider à trouver du travail, nous sommes aussi là pour ça, vous savez. Il lui souriait toujours gentiment,
Accueil
ad vitam aeternam)
