intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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Kwak Hyun-su
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(#) i'll be by your side (ayumi)    Lun 17 Jan - 16:08

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When you wake up in the morning And you're shadowed by the darkness of the night When you wake up in the morning Darling, I'll be by your side when you get a little lonely And you lose your head then don't give up the fight When you wake up in the morning Darling, I'll be by your side
 
(JAPON, 1869)
Cela fait tant de temps, que ses pas le mènent un peu partout, à la recherche de cette femme dont il rêve fréquemment maintenant. Il est le plus proche. Il sait que personne d’autre de la constellation n’est dans le coin et c’est à lui de s’occuper d’elle, au moins quelque temps, au moins pour lui montrer qu’elle n’est pas seule. La blague du siècle, lorsqu’on connaît la froideur de l’homme. L’impression d’être celui qui doit s’occuper de cette rencontre ne le quitte pas, il sait que c’est son rôle cette fois. C’est donc à sa recherche qu’il est, sur un sol japonais, avec ses restes de langage qu’il ne maîtrise plus complètement. Cela fait un bout de temps qu’il n’est pas venu dans ce pays et le nippon lui échappe un peu plus. Quelques jours ne suffisent pas à se remettre totalement dans le bain, mais il arrive au moins à se faire comprendre, à parler suffisamment clairement pour naviguer sur ces terres et le comprenant beaucoup mieux qu’il ne veut l’admettre. Pas entièrement perdu du coup, il galère un peu tout de même à trouver ce qu’il cherche, qui il cherche. Une simple image mentale, sans nom ni localisation, voilà qui n’aide guère à mettre la main sur cette petite étoile et les nuits sans repos qu’il s’offre non plus. Pourtant, sur son cheval il n’abandonne pas. Dernièrement, il a vu un bordel dans ses rêves, de magnifiques geishas aussi et il sait qu’il n’est plus très loin. Au plus profond de lui il le ressent, il le sait, elle n’est plus très loin.

Il s’approche d’un endroit vaguement familier, lorsque des cris se font entendre au loin. Il sont si forts qu’il peut les entendre, les suivre à la trace mais quand il arrive sur les lieux, c’est le silence qui se fait entendre, plus assourdissant encore que le boucan précédent. Cette absence de bruit, il la reconnaît entre mille. C’est le calme après la tempête. Sourcils froncés, il sort son épée de son fourreau et quitte son cheval prudemment. Il n’a pas senti la terreur d’une mort, ni le malaise qui pourrait en résulter… ce qui voudrait dire que la demoiselle va bien, qu’elle n’a pas été tuée ici… d’autres l’ont été pourtant et s’il s’en doutait déjà, il le voit aussitôt en passant la porte. Mains sur le manche, pas prudents et yeux observateurs, il avance doucement, jusqu’à la voir, là. Agenouillée au sol, elle a l’air si fragile, mais l’homme sait que ce n’est pas le cas, au fond de lui il le sait. Avant de s’avancer vers elle pourtant, il termine son tour discrètement, sans se faire voir d’elle et il cherche la trace de la moindre vie. Mais rien, les seules âmes encore en vie de ce lieu, sont celles des deux immortels qui ne se connaissent pas encore. Sans faire de bruit, il range son arme au fourreau et s’approche prudemment d’elle, écartant au passage le katana. Cette léthargie qui semble l’accompagner à cet instant, il la connaît. Lui aussi s’est retrouvé dans cette situation et sans se préoccuper de ses habits, il s’agenouille devant elle, gardant juste un peu de distance afin de prévoir l’attaque au cas où.

Bonjour… Je m’appelle Hyun-su… et tout ira bien. Son japonais est autant maladroit que les quelques mots qu’il a essayé de prononcer. Cette situation, il la connaît, il sait quoi faire, quoi dire et pourtant, rien de ce qu’il voudrait ne s’exprimer. A la place, il n’offre qu’un visage renfrogné, des sourcils froncés et une expression inquiète. Rien de très avenant, mais ses gestes, eux, sont d’une vraie douceur. Je suis là pour toi, pour t’aider… Il prend peu à peu confiance en ses mots, lui offrant un ton plus calme, destiné à vraiment l’aider à sortir de cette transe qui pourrait lui faire plus de mal que de bien.  

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Jeu 20 Jan - 1:26

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(JAPON, 1869)
Un flash. Ce visage m'est familié sans avoir conscience d'où. Je le revois sous la lueur d'une flamme éclairant la nuit. C'est furtif, à peine une seconde. J'ignore cette vision qui détonne avec le cadre rassurant que représente ma chambre. J'en ai eu tellement au cours de cette année, que je me suis souvent demandée si je ne devenais pas folle. Je les sors de ma tête en les posant sur le papier. Des dizaines de carnets en sont remplis, sans que je ne puisse leur trouver une explication. Les yeux fermés pour tenter d'apaiser mes esprits, je referme la porte derrière moi. Quelque chose s'agite en mon âme, que je ne comprends pas. La peur, la hargne. Je fais au mieux pour tout ignorer, tout enfouir. Reprendre ma posture et mes manières qui me définissent comme geisha depuis bientôt une année. Gracile je m'approche du client et porte de nouveau mon attention sur lui. Mes pupilles se fixent dans les siennes, incapable alors d'en décrocher. Ces yeux, je les connais. D'une manière bien trop ancré en moi pour espérer qu'un jour ce souvenir disparaisse. J'en oublie où je suis, qui je suis. Bloquée dans un passé perdu dans les limbes de mon esprit, je me rappelle de ce qui m'a semblé un jour être mes derniers moments. Pour l'étranger, mon errance est si courte qu'il ne la réalise même pas. Moi-même, je ne réalise pas mon corps qui se meus. Je ne contrôle plus rien. Ni mes gestes, ni mes pensées, mon instinct est aux commandes. La rage me guide. Une main vive et délicate vient dégainer le katana prisonnier à la taille de l'homme. Dans un enchaînement expert et déterminé, la lame vient séparer sa tête de son corps. Il n'a pas le temps de réagir que la vie le quitte déjà.

Le katana fermement empoigné, des images ne cessent d'assaillir mon esprit tandis que mes yeux restent figés à observer le corps sans vie, satisfaite du sang qui coule enfin. Des hommes, des femmes, des enfants. Tant de vies que cette arme à prise lors des combats. Et la mienne. Aussi absurde que cette vision soit, de cette lame accompagnée d'autres, transperçant ma chair mise à nue. Tuant aussi celles qui ont un jour étaient mes sœurs d'arme. Je n'ai pas le temps de comprendre ce que signifient ces souvenirs, d'où ils proviennent. Le bruit de la porte qui s'ouvre me sort de ma transe, me détourne du spectacle sanglant. Le service à thé tombe, un cri de terreur s'élève de l'intruse, étouffé par la douleur de mon katana transperçant son cœur. La colère est incapable de quitter le miens, anime mes pas hors de la pièce pour aller faire taire le moindre effroi. Dans une danse parfaite, je retire la vie aux geishas qui m'ont accueillies, à leurs clients qui tentent parfois de dégainer leurs armes pour m'affronter, en vain. Je ne recherche que le silence. La paix par la vengeance, sur des âmes qui n'ont pourtant rien demandées. Mon combat cesse enfin au rez-de-chaussée. Lorsque la trente septième voix s'éteint, je m'effondre à genoux dans ce sang qui n'est pas le miens.

Mon habit devenu écarlate, je reste figée à attendre. Comme si mon heure était finalement venue. Je n'ai nul autre part où aller. Personne à retrouver. J'essaie de comprendre ce bout de mémoire ayant refait surface, celle que j'ai un jour été. Une samouraï du shogun, disparue dans l'oubli, de la plus horrible des façons. Mais alors, que fais-je ici ? Mes fantômes vengés, peut-être est-ce là la fin. Ma main desserre sa poigne et lâche le katana, toute envie de me battre dissipée. Quitter son contact me soulage aussi. Là devant moi, un homme s'agenouille et je l'observe, complètement perdue. Son visage, je l'ai vu dans mes rêves. Comme ceux de tant d'autres inconnus. Je ne sais plus si je peux me fier à mon esprit. Peut-être n'est-ce qu'une hallucination, plus rien ne m'étonnerait. Il se présente à moi dans un japonais imparfait, l'air hésitant. Je reste obstinée dans mon silence, une moue d'enfant sur le visage. Je ne réalise pas très bien ce qu'il se passe, ce qu'il me veut. Serait-ce réel, finalement ? Personne n'a jamais vraiment été là pour moi, personne ne m'a jamais cherché. Presque une année à vivre en errance, à avancer au jour le jour. C'est seulement aujourd'hui, que mon passé s'éclaircit. Et aux souvenirs qui ont refait surface les premiers, je ne suis pas convaincue de vouloir me remémorer les autres.

A ses derniers mots, mes doigts viennent délicatement effleurer sa joue. Prendre conscience de la présence de l'autre être. Sa vieille âme m'apparait glaciale, morcelée par la mort, les vies qu'elle a arrachée. Furtives, des images de guerre, d'assassinat flashent ma rétine. Sa vie. Et au fond, une réelle inquiétude à mon égard, la peur de mal faire. Je n'ai jamais compris cette sorte de don, comment il fonctionne, pourquoi il surgit parfois, mais j'ai toujours pu m'y fier. Qu'importe l'apparence de ses traits renfrognés, de son allure de mercenaire, rien en l'étranger ne me fait peur. Il est au contraire la première lueur dans les ténèbres qui m'engouffraient. Ma main retombe aérienne sur mes genoux. < Un jour, je me suis réveillée seule face au néant. Je crois qu'aujourd'hui, j'ai fini par tuer mes démons. > Je lui énonce doucement, la voix faible. Cette étrange sensation de le connaître depuis toujours, j'aborde mes crimes avec une légèreté déconcertante. Le besoin de poser des mots. Je sais que tous ne méritaient pas ce sort, mais j'ai l'impression d'avancer, que c'est le plus essentiel. < Je crois qu'avant, j'étais... importante. Ma vie avait un sens, plutôt que de n'être que errance. > Je ne sais pas s'il arrive à comprendre mes paroles. Moi-même, j'avance dans le flou le plus total. < Pourquoi m'aides-tu ? A quoi ? > La curiosité se loge dans mes pensées, une innocence dans mes mots. Je ne saisis pas les raisons de sa présence, son calme malgré la destruction qui a accompagné mes pas. Je n'ai pas pour habitude qu'on me vienne en aide.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Jeu 20 Jan - 14:33

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Ses doigts contre sa peau, ferment ses yeux une seconde. Là, devant elle, il sait que c’est la bonne personne, celle qu’il cherchait depuis si longtemps. Son visage est celui qui hante ses rêves et son cœur s’apaise un peu de savoir qu’elle n’est plus seule. Ses paupières s’ouvrent de nouveau et il la fixe tandis qu’elle parle, tentant d’assimiler le maximum de mots. Certains lui échappent, mais il parvient néanmoins à capter le sens général de ce qu’elle dit. Ses démons…  Il hoche la tête, semblant comprendre ce qu’elle dit sans pourtant avoir la moindre idée de ce dont il s’agit réellement. Ce massacre n’était pas hasardeux, voilà ce qu’elle semble vouloir lui dire, mais de toute façon, elle n’a pas besoin de se justifier. Lui-même n’est pas étranger à ce genre de scènes, il en est habituellement l’investigateur. Cette remise en question aussi, il la connaît. L’après mort est si dur, surtout lorsque l’on ignore ce qu’il se passe, quand on est seul pendant tant de temps que les visages deviennent une obsession. Cela fait des mois qu’il la voit… tout comme cela fait des mois qu’elle doit voir le visage de toutes les autres étoiles. Ton errance est terminée. Je vais t’aider. Il répète encore une fois, le silence les entoure dès qu’ils cessent de parler. C’en est presque effrayant, quand seuls les échos sont là, mais il est serein, plus confiant en ses quelques mots de japonais et définitivement content d’être là pour elle. Son visage pourtant ne se déride pas. Il conserve cet air sévère, fermé et presque agressif, quand ses gestes, eux, sont doux.

Lentement, il tend la main vers elle, la laissant en suspens pour la laisser l’attraper si elle en a envie. Ils ne peuvent pas rester là. Quelqu’un va finir par se pointer et il refuse de l’effrayer en tuant à son tour. Il la visualise presque comme un animal blessé, qu’un geste trop brusque pourrait faire fuir. Comprendre. Mais on doit partir. Si quelqu’un arrive, ça ne se passera pas très bien. Ses phrases restent approximatives aussi elles ne sont pas bien longues, mais ça correspond bien à l’homme de toute façon. De n’être qu’un bloc de glace difficile à faire fondre. Je ne pourrais pas répondre à tout. Je parle pas bien japonais. Je sais qui tu es. Je connais les visages que tu vois. Je suis un de ces visages. Tu es mon étoile. Des phrases courtes, qui se veulent compréhensibles pour elle. Il n’est décidément pas dans son élément. Le Sage aurait été bien mieux là, à sa place, à parler et expliquer tout ce qu’il sait, tout ce qu’il s’est passé et lui dire que tout se ira bien, qu’elle ne sera plus jamais seule. Je suis là. Enfin il se lève, gardant sa main devant lui pour l’aider à en faire de même si elle le désire. Nerveux, il ne cesse de regarder vers la porte, s’attendant à tout moment à voir entrer quelqu’un. Et d’ailleurs, il lui semble entendre des chevaux non loin, des voix aussi. Des clients arrivent probablement et le massacre qu’ils auront sous les yeux n’est certainement pas des plus rassurants.

Byeol, viens! On doit partir maintenant. S’il te plaît viens avec moi. Sa voix se fait plus pressante, il craint vraiment de se faire voir avec elle. Il a peur pour elle surtout, il a peur de la voir s’effondrer à tout instant, de la voir en danger aussi. Un instinct protecteur immédiat qui s’est développé, quand il s’est agenouillé devant elle, quand elle a évoqué ses démons qui semblent juste à peine apaisés, mais qui pourraient s'éveiller de nouveau.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Dim 23 Jan - 5:18

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Immobile, j'écoute l'étranger, tente d'éclaircir mes idées. Il n'en est pas tant un, d'étranger. Un de ces visages dans ma tête, tel un ami imaginaire. Ils m'ont toujours apaisé, malgré les visions parfois chaotiques. D'une certaine manière, ils étaient là. Ils m'ont accompagné sans que je n'y comprenne rien. Des petites fées qui apparaissent à la nuit tombée, habitent mes rêves. Découvrir qu'ils sont de véritables êtres vivants, aussi palpables que ce Hyun-Su, ca soulage un peu. J'en ai croisé, des fous. A force, je me persuadais d'être folle à mon tour. Que quelque chose déraillait lentement au fond de mon crâne. Mais peut-être est-ce le cas malgré tout… L'homme me répète qu'il est là pour m'aider, à comprendre, à partir d'ici. Il tend une main vers moi et dans mon mutisme, je la saisis naturellement. Parce que j'ai besoin de contact, j'en ai toujours eu. Parce qu'habituellement, je suis celle qui tend la main, sans rien attendre en retour. Il m'aide à me canaliser, à concentrer mes pensées hors de ma personne et ce qu'importe les images peu délicates que je perçois de sa vie. C'est toujours plus agréables que ces souvenirs de mes derniers moments. Enfin, ce qui m'a un jour semblait l'être. Comment ai-je pu mourir et être… là ? Encore des questions que je repousse à plus tard, que j'aimerais simplement faire taire et disparaître. J'observe son visage familier avec de grands yeux innocents, la tête légèrement inclinée lorsqu'il me présente comme son étoile. < C'est joli… > Je lui lâche dans un souffle, un peu dépassée, un peu ailleurs. Je ne relève même pas le fait qu'il connaisse les autres. Cette information glisse sur moi comme si elle n'avait aucune importance. Comme si c'était une évidence que toutes mes petites fées se connaissent. Après tout, elles ne sont qu'une création de mon esprit. Non… Non c'est réel. Je suis là. Mes sourcils se fronce à peine, une faible contrariété sur mes traits. Pas bien plus grande qu'à un enfant qu'on retire un jouet pour lui en donner un autre. Les autres sont là aussi, quelque part m'a-t-il dit, et ça parait dingue. Lorsque Hyun-Su se lève, je reflète ses gestes, me laissant entrainée par cette main qui serre la mienne. Sa voix résonne soudain plus pressante et sa peur me sort de mon état passif. < Oui. > Je lui réponds sans une hésitation. Je comprends qu'il y a urgence. J'entends comme lui, au loin, l'approche de nouveaux venus. J'ai conscience d'être responsable de tout ce sang versé, de ce silence rare qui habite la maison close. De ne pas être qu'une geisha. Je retire ma main de celle de l'homme, quittant cette bulle protectrice. Je me penche pour ramasser le katana au sol, ravivant une certaine colère, la hargne qui a contribué à ce déchainement. Sans même y penser, j'essuie la lame dans un geste machinal et naturel contre le tissu de mon habit, déjà bien poisseux. < Mais avant, je dois récupérer quelque chose. > Ma voix se fait plus assurée, perd de sa réserve. Elle détonne des mots à peine audibles prononcés jusque-là. < Attends-moi ici. > Je lui indique sur un ton qui fait écho au passé, aux ordres donnés sur le champs de bataille. Sans plus attendre, je tourne rapidement les talons en direction de l'étage, de ma chambre. J'enjambe les corps sans le moindre remord, le moindre regard. Je n'y vais pas pour me changer ou prendre deux trois conneries. Ni même de l'argent, que j'aurais pu récupérer juste là dans le tiroir. Non, il n'y a qu'une chose qui m'importe : mes carnets. En deux temps trois mouvements, je saisis un sac à dos que je remplis de ma vingtaine de carnets. Mes écrits, des pensées fugaces, des souvenirs qui ne m'ont jamais appartenus. Quelques croquis aussi, un peu maladroits. Je ne pouvais pas me résigner à les abandonner là. Ils sont tout ce que je suis et quelque chose au fond me souffle qu'ils sont trop importants, pour trainer n'importe où. Avant de sortir, mon regard tombe sur l'homme que j'ai abattu le premier. Plus exactement, sur le fourreau de son katana, que je lui retire pour le porter à ma taille. Moins d'une minute plus tard, je me retrouve de nouveau au rez-de-chaussée.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Lun 24 Jan - 16:54

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Son sourire se pointe naturellement lorsqu’elle attrape ses doigts, qu’elle les serre doucement, avec cette confiance aveugle qu’ils ont déjà l’un pour l’autre. Il souvient de sa propre découverte, lorsqu’il est devenu immortel et que le Sage est venu le voir. Ce n’était en rien semblable à ces premières minutes avec elle. Probablement parce qu’elle dégage une douceur qu’il n’est pas certain d’avoir déjà observé chez quelqu’un auparavant. Une douceur dangereuse, quand il se souvient de tous les corps qu’il a vu traîner ici et là. Elle cache une force probablement incroyable, mais l’homme ne s’en méfie pas une seconde. Cette femme est son étoile, peu importe ce qu’elle a pu faire. De toute façon, il serait mal avisé de se montrer juge, quand il est pire encore. Lorsque ses lippes se retroussent, son visage s’éclaire aussitôt, il n’a plus l’air aussi dur que quelques secondes plus tôt, mais il le retrouve dès qu’elle quitte sa main. Au lieu de le suivre, comme il s’y attendait, elle semble vouloir repartir vers les étages. Ce qui n’est pas prudent. Absolument pas. Ses sourcils se froncent, il perd un peu de ce calme qui l’a envahi quelques instants. Byeol! On doit s’en aller. Il l’appelle toujours comme ça. Etoile… Après tout, il ne connaît toujours pas son prénom et à défaut, ça ira très bien. Il tend la main, comme pour l’empêcher de s’éloigner, mais c’est déjà trop tard. Elle s’est faufilée dans les escaliers et il s’apprête à la suivre.

Seulement les voix se font plus proches, les chevaux se sont arrêtés. Ils arrivent… Il est trop tard pour eux, pour s’en aller sans se faire voir. Au lieu de rester vers l’escalier alors, il vient se cacher, juste derrière la porte, pour assassiner froidement et méthodiquement le premier homme qui passe la porte. Un simple couteau, dans la jugulaire, avant que les deux autres ne sortent leurs armes en voyant les dégâts. Le guerrier sort alors son épée. Le combat ne dure pas bien longtemps. Ils sont déjà tous les trois au sol lorsque l’étoile revient au rez de chaussé. Le coréen n’a même pas de sang sur ses vêtements, en dehors de celui qui l’a maculé lorsqu’il s’est agenouillé devant elle. Précis, méthodique, froid, il a encore l’épée en l’air, une goutte de sang s’en échappe, alors qu’il vient regarder en direction de l’escalier. Son yeux happent les siens une seconde, il ignore ce qu’elle a vu de lui, mais l’homme sait déjà qu’il n’aime pas lui montrer ce monstre sanguinaire qu’il sait être. Nous ne sommes plus pressés… Il laisse échapper d’un ton résigné, avant d’enfin essuyer sa lame, sur l’un des corps à ses pieds. Il n’oublie pas son couteau, toujours dans cette gorge, qu’il nettoie aussi avant de les ranger toutes deux. On a gagné un cheval. Tu sais monter? Ca sera plus facile qu’à deux sur le mien… Plus il s’exprime, plus les mots lui viennent facilement.

S’il avait oublié la plupart de son japonais, il revient doucement. Il n’est que peu loquace pourtant, secouant la tête finalement. Tu as toujours confiance? On est pas très différents. Il hausse les épaules, comme si ça n’avait pas vraiment d’importance, mais il se sent tout de même peu à l’aise. La jeune femme n’aurait pas du assister à ça, il le maintient. Tu as ce qu’il faut? On y va? Tu veux bien venir en Corée avec moi? Juste quelques temps. Que je t’explique tout… Ramener quelqu’un chez lui est une étape peu facile pour lui, mais il sait que c’est le mieux et qu’elle sera bien chez lui, contrairement à ce bordel… Je suis désolé tu sais. Ils sont arrivés plus vite que je croyais. J’ai failli te mettre en danger. Si tu étais pas partie chercher tes trucs… Tu aurais été en danger.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Lun 24 Jan - 22:32

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Encore là-haut, j'entends la porte qui s'ouvre. Une main sur le manche de mon katana, mes pas se pressent pour finalement cesser leur avancée au milieu des escaliers. L'un des hommes qu'il nous semblait entendre au loin pénètre les lieux, une seconde à peine. Hyun-Su surgit immédiatement de derrière la porte pour stopper nette sa lancée, un coup de couteau porté au cou de l'intrus. Je relâche ma poigne sur mon arme, observant silencieuse ma fée dégainer son épée et mettre fin aux vies de deux autres inconnus. Je n'ai pas de doute en sa réussite, finis de descendre les marches pour le rejoindre. Ses billes saisissent les miennes, son regard légèrement froncé par une certaine contrariété. La hargne du combat ou le fait d'être observé, je ne saurais dire. Tandis qu'il essuie sa lame, je m'approche de lui, un léger sourire étire mes lèvres. En rien impressionnée ou effrayée par la scène qui s'est déroulée sous mes yeux. J'ai conscience que la seule chose qu'il a fait, c'est nous protéger.

Par la porte ouverte, j'observe le cheval dehors, incertaine. < Je ne sais pas... > Je lui réponds doucement. Pas que je ne sache pas monter mais... < Je n'en ai pas le souvenir. > J'essaye, je force mon esprit à remonter plus loin que ce qui m'a semblé être mes derniers instants, mais rien. Il n'y a que moi et cette frustration, ce flou immense. Dans sa voix je sens son inquiétude et je m'approche un peu, une main posée sur son bras pour le rassurer. < Bien sûr Yōsei. > Je te fais confiance. Yōsei. Une fée, un esprit envoûtant. On dit qu'ils peuvent ramener les morts à la vie, que leur cœur ne vieillit jamais et que le grand mal leur est étranger. < On est pareil. > Je lui dis naïvement. Parce qu'il me semble tout droit sorti de mes rêves, que j'ai cette impression réconfortante qu'il fait comme partie de moi. < J'ai tout avec moi. Rien ne m'a jamais retenu, ici ou ailleurs. Ton chemin sera le miens, si tu l'acceptes. > Je conclus en baissant poliment la tête. Quand on ne sait rien de soi, pas même son âge ou son nom, difficile d'avoir une quelconque attache. Je n'ai rien construit ici, n'ai fait que laisser couler le temps. Peut-être pour que simplement, ce moment finisse par arriver. Depuis mon réveil au milieu de nul part, dans cet abris de pierre, il est le premier à veiller sur moi. À prendre soin de moi malgré ce carnage dans lequel je lui suis apparue. Cette part de mon être qui s'est révélée et dont je n'avais même pas conscience.

Hyun-Su s'excuse et je l'observe, ne comprends pas très bien pourquoi. Il s'inquiète plus que de raison, alors qu'il n'est coupable de rien. Naturellement, je le prends dans mes bras, comme si c'était l'unique moyen pour lui faire comprendre que tout va bien. Les autres geishas m'ont toujours dit que j'avais un naturel pour le contact avec autrui, ce malgré les convenances. Celles que j'ai tué... < Ne te rend pas coupable de ce que je suis seule à avoir causé, Yōsei. > Je lui murmure à l'oreille. Je me recule légèrement, plus confiante. Une main posée brièvement sur sa joue, je l'observe un instant, ne sachant trop ce que je recherche dans ses iris. Des questions chamboulent mes pensées, mais là n'est pas le moment je le sais. < Partons. > Mon sac sur le dos, mon katana à la taille, j'emprunte un kimono laissé dans l'entrée, pour couvrir mes habits de geishas ensanglantés. Le visage toujours maquillé de blanc, je défais ma coiffure et retire mes ornements. Je sors dehors, m'approche du cheval autrefois monté de ces visiteurs non désirés. Mes doigts effleurent sa tête, de son front à son nez, en passant par ses joues. Mon regard se perd un instant dans ses yeux, avant de me tourner vers Hyun-Su. < Viendrais-tu m'aider ? > Je lui demande, mes doigts glissant sur la crinière du cheval pour avancer jusque la selle.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Mer 26 Jan - 19:21

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When you wake up in the morning And you're shadowed by the darkness of the night When you wake up in the morning Darling, I'll be by your side when you get a little lonely And you lose your head then don't give up the fight When you wake up in the morning Darling, I'll be by your side
 
(JAPON, 1869)
Son sourire devrait l’apaiser mais n’en fait rien… A cet instant, à cette seconde même, il se fait la promesse de ne sortir son épée en sa présence qu’en cas d’urgence. C’est probablement stupide, mais il n’a pas envie de voir la moindre lueur de peur dans les yeux de l’étoile. De son fait encore moins. Du coup il garde son visage renfrogné, un peu en colère d’avoir été forcé à la violence en sa présence. Ce n’est pas contre elle néanmoins, alors il se calme bientôt, réfléchissant à la suite. Le voyage sera long jusqu’en Corée, surtout en cheval, mais c’est plus discret… et il préfère éviter la civilisation pour l’instant. Après tout, ils sont couverts de sang et sans une goutte leur appartenant. Il hoche la tête à sa réponse, un peu inquiet pour elle. Si elle ne se souvient pas de ça… qu’en est il de sa vie? Bien sûr, il a des passages qu’il préfèrerait oublier, mais toute sa vie? Non il n’est pas certain de pouvoir la sacrifier. Tu ne te souviens pas? La mémoire te fuit? La discussion est aisée avec elle. Comme s’ils se connaissaient depuis toujours. L’homme a cette impression, à force de rêver d’elle, mais c’est aussi autre chose. Comme un lien, qui aurait toujours été là sans qu’il n’en ait conscience, avant même qu’elle n’existe, avant même qu’elle n’arrive dans son esprit. Il n’a jamais compris ce qui le rapprochait de ses étoiles, mais il sait qu’il est déjà prêt à tout pour elle… sans même se poser de questions.

Ce sont ses yeux… Autre chose peut être. Sa gentillesse immédiate ou son attitude chaleureuse malgré le sang qui macule ses vêtements et un peu de son visage. Hyun-su sait sur le champ qu’il peut lui faire confiance et qu’elle sera là pour lui… Pour toujours. Bien sûr. Tu viens avec moi jusqu’à ce que tu ne le veuilles plus. Cette évidence, il la prononce à voix haute quand son cœur le réclamait déjà. Sa place est avec lui. Si un jour elle se lasse, elle pourra aller ailleurs, se balader dans le monde, mais pour l’instant, il compte bien la garder avec lui. Yōsei Le surnom le fait froncer les sourcils une seconde, tant qu’il n’a pas vraiment écouté le reste de la phrase. Il a déjà du mal avec le langage, alors en se déconcentrant au fil de la phrase, il en a perdu le sens général. Seul reste le surnom. Une fée… Il n’a rien d’une fée… tout comme elle n’a rien d’une étoile. Pourtant c’est ce qu’il ressent… alors il ne peut se permettre de juger… mais il peut se permettre une remarque. Les fées sont censées être petites, choues avec des ailes… Je ne serais jamais petit, chou avec des ailes… Son regard pétille un peu et pour la première fois depuis leur rencontre, elle peut entrevoir un peu de la personnalité qu’il cache derrière ses airs sévères et bourrus. Elle n’aura pas eu besoin de beaucoup forcer pour le voir ainsi, preuve s’il en est de la proximité qu’ils peuvent déjà avoir, au bout de quelques minutes à peine.

Toujours un peu inquiet de l’arrivée d’autres, il la laisse pourtant agir sans faire de remarques, comprenant le besoin de se débarrasser de tous ces atours, qui sont probablement très désagréables à porter. Pendant ce temps, il récupère le tissu qui enroule son poignet pour l’humidifier de l’eau de sa gourde, avant de s’approcher d’elle lorsqu’elle lui demande de l’aide. Il sait très bien que c’est pour le cheval, mais il attrape délicatement son menton, lui laissant l’opportunité de s’éloigner si elle le désire tant sa poigne est douce, avant qu’il ne lève le tissu pour doucement venir effacer le blanc de son visage. Quitte à se débarrasser de la geisha, autant le faire entièrement. Une fois que le blanc la quitte, il lâche enfin son premier sourire, ravi de voir son visage pour de vrai… et un peu choqué de la douceur de ses traits. Voilà pourquoi il est si facile de lui faire confiance, de la laisser entrer dans son coeur… parce qu’elle dégage tant de ce simple visage. Il l’aide ensuite à grimper sur l’équidé, toujours un sourire au coin des lèvres. Si tu as du mal, si tu as peur… dis le moi. Tu viendras avec moi. On gardera le cheval au cas où. Il la laisse ensuite quelques instants, le temps d’aussi récupérer son cheval et de ranger le tissu dans une de ses sacoches, puis il vient à sa hauteur, son visage plus neutre de nouveau. Il s’assure ainsi qu’elle est toujours bien campée sur le canasson, avant d’éperonner le sien afin d’avancer. Sur la route, il jette un regard vers elle, pour s’assurer qu’elle suit bien, incapable de vraiment détacher ses yeux de son étoile…

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Jeu 17 Fév - 23:02

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(JAPON, 1869)
Un peu gênée face à cet homme qui fait pourtant comme partie de moi, mon regard se pose au sol une seconde. Je n'ai jamais eu à justifier mon passé, à justifier ma présence. Le peu de personnes que cela a pu intéresser ne montraient au final qu'une curiosité passagère. Je n'ai jamais eu besoin de mentir, éluder suffisait à dissiper cette attention soudaine. Parler d'eux, de ces choses qui leur étaient personnels et dont j'avais pourtant connaissance par je ne sais quelle magie… Ca m'a toujours évité de parler de moi, de penser à toutes ces choses que je ne sais pas et que mon esprit me cache. Paradoxe de percevoir la vie des autres sans avoir la moindre idée de la mienne. Si ce n'était cette chambre. < La mémoire… Les souvenirs. > Les choses de la vie, je les connais. Par réflex, par habitude, elles sont juste là dans ma tête, il n'y a qu'à piocher le moment venu. Les souvenirs eux, sont couverts d'une brume épaisse, inaccessibles. Pour une fois je trouve la sincérité facile et sa sollicitude réelle. Aussi absurde que ces mots me semblent, je les prononce sans trop de retenue. < Je suis morte, je crois. Parce que personne ne née à cet âge, seule. > Je lui précise innocemment, m'indiquant brièvement d'un geste de la main. < C'est la dernière chose dont je me souviens, à présent. > A présent parce qu'il y a une heure encore, je n'étais capable de rien expliquer. Si ce n'est avoir conscience de ces choses étranges que je discerne sur autrui, vois dans mes rêves. Mon corps qui se modifie horriblement dans les détails et qui semble ne pas garder trace du temps.

Être acceptée à ses côtés, désirée pour autre chose que mes services et ce que mon corps a à offrir, ca fait drôle. Un apaisement et une joie aussi grands qu'éphémères me traversent. Je ne pensais pas en avoir besoin. Je me contiens, les convenances ancrés, l'apprentissage de ne pas s'épandre. Mes iris elles, lui brillent ma reconnaissance. J'en suis certaine à présent. Ces hommes et cette femme qui accompagnent mes nuits, ne sont rien d'autre que mes Yōsei. Des êtres bien réels, aussi palpables que cet homme. Pas un simple imaginaire développé par une quelconque folie. Ce sentiment de ne pas complètement perdre mes esprits allège au moins mon cœur. < Tu n'es pas très grand. > Je lui réponds naïvement, alors qu'il me faille lever la tête pour l'observer. < Et je peux te confectionner des ailes. Tu es certainement le plus merveilleux des êtres qu'il m'ait été donné de rencontrer à ce jour. > Ces mots n'ont peut-être pas autant de valeur qu'une personne se souvenant de sa vie toute entière, mais ils sont criants de vérité. Je m'éloigne vers l'extérieur comme si ces paroles étaient anodines. Parce qu'au fond, elles le sont, si facile à prononcer pour cet étranger qui ne l'est pas, accompagnant mes nuits depuis des mois.

Des vêtements plus sobres, les cheveux libérés, la présence de l'équidé est un apaisement. Il ne reste plus que mon maquillage auquel je m'étais accommodée à défaut de pouvoir le retirer. Pourtant à demander l'aide de Huyn-Su pour monter à cheval, je le vois s'approcher un tissu à la main, humide, tandis qu'il se saisit délicatement de mon menton. Un sourire naturel se pose sur mes lèvres et je ferme les paupières, l'invite à poursuivre son geste. Quand il en a fini et que j'ouvre de nouveau les yeux, c'est un sourire qu'il m'offre, agrandissant le miens. < Je m'appelle Ayumi. > Je lui dis pour remerciement, la voix douce et le corps faiblement incliné, réalisant ne pas le lui avoir indiqué. Agile et légère, je le laisse me guider pour monter sur la selle. J'acquiesce à ses consignes, me saisissant des rênes. Je n'ai pas encore eu l'occasion de monter, depuis. La situation ne me semble tout de même pas si étrangère. A défaut d'avoir des réflexes qui reviennent, je me dis que par mimétisme au moins, je pourrais m'en sortir. En route, je tente de rester à sa hauteur. Ma maîtrise n'est pas idéale mais suffisante, tant qu'il n'y a pas d'acrobaties à réaliser… Le cheval aussi, est bien plus facile à mener que je ne m'y serais attendue. J'ai dû en faire autrefois, sans passer ma vie sur les montures. J'ai toujours eu une préférence naturelle pour la marche.

Quelques minutes à peine après notre départ, déjà au milieu de nulle part, je commence à lui poser ces questions qui traversent mes pensées. < Huyn-Su, > je l'interpelle timidement, incertaine de vraiment vouloir connaître la réponse. < Les autres Yōsei qui accompagnent mes songes, il existent bien ? Ils sont aussi réels que toi ? > Même si la vérité est ce que je recherche, j'ai désespérément envie d'entendre une validation de mes réflexions. < Est-ce vous, qui m'avez… ressuscité ? Comme le disent les légendes ? >.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Lun 21 Fév - 22:11

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Doucement il hoche la tête, comme pour ne pas la brusquer dans cette révélation qu’il s’apprête à faire. Bien sûr, l’évidence est toujours dure à assimiler. La mort. Pour l’instant cependant, il ne parle plus, se contentant de ce simple mouvement pour approuver ce qu’elle vient de dire, mais les détails, il les garde pour lui. Du moins le temps qu’ils parviennent à quitter les lieux. Une inquiétude ne le quitte pas alors qu’ils sont à découvert, mais il prend le temps tout de même de l’aider à se démaquiller puis à monter sur le cheval, en l’écoutant avec attention. Tout ce qu’elle peut dire, il l’assimile avec quelques difficultés, mais essaye de lui porter attention au maximum. Il lâche un petit rire léger, lorsqu’elle le compare à ces petites bestioles. Il n’a pas l’impression d’être ce qu’elle décrit, mais après tout, il ne peut juger des personnes qu’elle a rencontrées… seulement il se sent un peu triste alors qu’elle le pense le plus merveilleux de ceux qu’elle a pu voir un jour. Loin d’être un homme bien, ni même fréquentable… Il lui faut quelques secondes pour se souvenir qu’elle n’a que peu de souvenirs et qu’ils concernent pour la plupart ce bordel qu’ils quittent enfin. Il accepte donc d’être plus merveilleux que tous ceux qui ont osé utiliser ses services. Je suis loin d’être merveilleux. Et je ne suis pas sûr que les ailes m’aillent, mais si tu veux me transformer en fée, je ne vois pas pourquoi je m’y opposerais. Son oeil pétille un peu à cette simple idée, d’être peut être une fée pour cette demoiselle, pour qui il pourrait déjà tuer le monde.

Enfin en route, il se perd un peu dans ses pensées, ne reposant son attention sur elle que lorsqu’elle vient à sa hauteur pour lui parler. Son regard vient se poser sur elle et il hoche la tête d’abord, avant de soupirer un peu, pas certain d’être prêt à lui expliquer tout ce qu’il veut lui dire. Probablement aurait-il aimé être posé, chez lui peut être, mais sa curiosité est logique, compréhensible et il se décide enfin à lui parler. Tout à fait. Et je confirme ce que tu as dis plus tôt. Tu es morte Ayumi. Je ne sais plus quand exactement. Je le suis aussi. Mort. Il y a très longtemps. Seulement ni toi, ni moi, on ne meurt vraiment. Pas encore en tout cas. Je ne sais pas trop comment t’expliquer, Askhan le fera mieux que moi quand tu le rencontreras. C’est le Sage. On est.. Je ne sais pas, une famille peut être. Tous ceux que tu vois dans tes rêves, ils font partie de ta famille.

Il essaie d’aligner ses mots les uns derrière les autres, mais ce n’est pas simple à expliquer, pas pour lui. Déjà, il met beaucoup de mots dans ses phrases pour tenter de lui donner le maximum de détails, mais il est difficile d’être clair. On n’a rien fait. Je ne sais pas comment ça marche, mais personne ne t’a ressuscité. En tout cas, aucun d’entre nous. Quand tu seras prête, je te dirais comment trouver les autres. A moins qu’ils ne viennent d’eux même. Si toi, tu les vois, eux te voient aussi. C’est comme ça que je t’ai trouvé d’ailleurs. Il soupire de nouveau, quittant son regard pour fixer le sien sur la route et il secoue la tête finalement. En tout cas, nous sommes tous réels. Askhan, Macéo, Pahuak, Tal, Njall et puis toi maintenant. Tu rencontreras probablement très bientôt Askhan. Macéo et Njall tu les verras ensemble c’est sûr, ils sont toujours fourrés l’un avec l’autre. Tal, elle prendra soin de toi… et Pahuak bah… tu verras bien, il est bizarre des fois. Ils devraient t’adorer, j’en suis sûr. Parler d’eux semble si facile et il sait qu’avec les quelques mots prononcés, elle n’aura aucun mal à les identifier lorsqu’elle les verra de nouveau. Tu dois aussi avoir quelques nouveautés chez toi. Des trucs que tu ne savaient pas faire avant, mais que tu as en plus. Je sais pas, moi par exemple, je suis devenu super doué pour éviter des lames. Enfin je savais déjà le faire avant, mais là, c’est presque magique. On a tous quelque chose… Toi aussi je suppose. Il hausse les épaules, avant de la regarder de nouveau, un petit sourire aux lèvres.

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(#) Re: i'll be by your side (ayumi)    Mar 22 Fév - 10:38

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Yōsei met un temps à s'ouvrir, mais je veille à ne pas le presser. J'imagine qu'apporter les réponses est aussi compliqué que de poser les questions. Je m'applique à conserver l'allure de mon cheval dont ma maîtrise n'est pas idéale, à rester à la hauteur de Hyun-Su. Il parle alors et rien qu'à ses premiers mots, je lui jette un œil empli de nouvelles interrogations. La curiosité me saisit, de connaître son histoire, de tout connaître de lui. J'en sais suffisamment pour l'instant pour ne pas chercher à déclencher ce don qui m'habite. J'ai la conviction qu'il me dira tout ce que je pourrais souhaiter savoir. Une confiance presque aveugle, parce qu'il a déjà tant fait pour moi. < Nos cœurs ne vieillissent jamais… > J'échappe dans un souffle, me remémorant les légendes qui au final, ne seraient que vérité cachée. J'essaie de retenir chaque mot qu'il prononce, retient cette envie de nous arrêter pour tout écrire dans un carnet. Il prononce le nom d'Askhan, le Sage et son visage m'apparaît comme une évidence. Lui et la femme sont ceux que je vois le plus régulièrement. Ma famille, c'est indéniable. Je ne comprends pas encore bien comment tout cela fonctionne, mais le fait qu'eux aussi puissent me voir m'interpelle. Je l'observe, tente de rester impassible tandis qu'une certaine inquiétude me gagne. M'espionnent-ils ? Voient-ils tout ce que je vois, ce que je fais ? Je ne suis pas particulièrement à l'aise avec cette possibilité. Cela dit, mes craintes s'évaporent à entendre les autres noms, à associer leurs visages avec une aisance déconcertante, alors que je ne les connais pas vraiment. J'aimerais qu'il parle d'eux plus encore, l'envie d'en savoir plus, toujours. Rien qu'à son commentaire sur Pahuak, un léger rire m'échappe, de réaliser que sûrement cette bizarrerie qui m'inquiétait ne m'était pas propre. Enfin, s'il peut y avoir plus bizarre encore que toute cette situation.

Ces nouveautés, je vois particulièrement bien de quoi il parle. J'acquiesce et lui réponds par la plus évidente. Celle qui se produit à répétition, en particulier lors de nouvelles rencontres. < Je vois des choses. Sur les gens en général, pas toujours. Les objets parfois aussi. > Je m'arrête, hésite un instant. Le regard tourné vers l'horizon, incapable de le fixer sur lui. Je n'ai pas besoin de me justifier, pas l'envie de retourner en arrière. Mais qu'il comprenne, peut-être, oui. < C'est… C'est ce qui s'est passé. C'était cet homme qui m'avait tué, ce katana. > Je me demande alors s'ils me voient tous, ce qu'ils peuvent bien savoir de moi, de ma vie, de ce qui aurait dû être mes derniers instants. Moi-même je ne réalise pas bien. Un peu plus loin dans notre avancée, je réalise qu'il y a alors peut-être quelque chose d'autre de nouveau, de lié à tout ca également. < Mon corps aussi, il change. C'est léger et si je ne le vois pas toujours, je le sens, que quelque chose est différent. > C'est intime et délicat et pourtant, il n'y a pas de gêne dans ma voix. Seul se fait entendre le dégoût de ces changements. Le diable se cache dans les détails, dit-on. Il s'insinue dans mon corps, le modifie sans honte. Souvent, des marques, des cicatrices apparaissent et me tourmentent. Sans en connaître la source elles me font me détester. Rien qu'à y penser j'ai la sensation qu'elles se forment de nouveau sur ma peau. Et je comprends soudain, naïvement que ce soit si tard. Je réalise ce qui m'est arrivé, plus que la mort. A défaut de pouvoir m'arracher la chaire, je descends à la hâte de mon cheval, manque de rater ma réception pour finalement m'appuyer contre le premier arbre venu et rendre tout ce que mon estomac peut bien contenir. Tous les tuer jusqu'au dernier, je sais que ca ne suffirait pas mais l'envie reste dévorante, leurs visages revenant s'ancrer dans ma mémoire. Des larmes de colère dévalent mes joues et à défaut de pouvoir réaliser un autre massacre, je retourne toute cette rage contre moi. On ne meurt jamais vraiment, a-t-il dit. Il y aurait eu une falaise, je m'y serais sûrement jetée. Que ces images cessent, que mon corps se fige. Je sens des marques apparaître sur mon cou, mon ventre, ma poitrine, mes cuisses. Répugnée, je m'arrache les cheveux, me lacère les bras dont la peau se fend trop aisément, pour laisser couler le sang. J'aimerais changer d'enveloppe, libérer mon âme. Ce trop plein d'émotions m'aveugle encore et je n'ai cette fois pas d'exutoire. Si ce n'est cette main qui se rappelle la présence du katana à ma taille. Je perds le contrôle, ce calme qui m'avait jusque-là si bien caractérisé.

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