The doctor and the impossible girl (Charles)

Chapitre 1

TW : santé, allergie, nourriture

Je regarde les photographiques que j’ai prise depuis que je suis arrivée à Auckland en Nouvelle-Zélande avec mes deux sœurs et mon frère. Nous sommes quatre avec des goûts et des envies différents concernant ce voyage. Il était primordial qu’on puisse faire des activités communes selon ce que nous aimons.

Lors de ces premiers jours de vacances, ma fratrie et moi-même, nous avons suivi un guide pour nous rendre sur Mount Eden, un ancien volcan de la région où il était possible d’admirer la vue panoramique de la cité et des environs. D’ailleurs, j’apprécie la photo qu’on a prise tous les quatre avec cette prise de vue. Je souris en regardant cette image. Par la suite, je retrouve des clichés de notre visite guidée au stade de rugby. Milo est un fervent supporter de ce sport. Lors de notre passage dans cet endroit, nous avons pu apercevoir les vestiaires, les gradins ou encore le tunnel menant les équipes sur la pelouse pour l’affrontement entre elles durant le match. Ensuite, il y a eu notre passage au musée maritime de la ville. Cependant, les derniers jours de la semaine dernière, il a fait mauvais, et, on a décidé de rester au chaud dans notre hébergement.

Cette semaine, on a prévu de manger au parc, de visiter les plages et de nous rendre dans un domaine viticole sans oublier de déguster des plats typiques de ce pays. Après cette pensée, je transfère mes photos de mon téléphone à mon ordinateur pour préparer mon récit de voyage.

Une fois que c’est fait, je me rends dans la cuisine, nous allons bientôt partir pour nous rendre au parc. Au menu, nous avons du pain aux figues avec des amandes, muffin aux fromages, tartelette aux tomates rôties, quiche et tarte aux épinards. Pour le sucré, c’est plus des tranches de chocolat et noisettes, des petits cakes au citron et graines de pavot et des fruits de saison. On peut trouver un assortiment de légumes qu’on peut manger crue avec des sauces.

Plus tard, nous mangeons notre pique-nique sur une nappe dans le parc près de plusieurs arbres, il me semble qu’il s’agit des bouleaux. Je mange le pain aux figues avec les amandes. Puis, je ne me sens pas bien. Je n’arrive pas à avaler, j’ai la tête qui tourne. Je n’arrive pas à comprendre ce qui se passe. Je tente d’analyser les mots prononcés par mon frère. Je vois ma sœur Clara sortir son téléphone.

Quand j’ouvre les yeux, je me retrouve dans une chambre dans un hôpital, que s’est-il passé ? Où est ma fratrie ? Qui est ce jeune homme dans sa blouse blanche ?

_ Vous êtes le docteur ? Demande-je en le regardant dans les yeux.

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Feat @Giulia Fabiano

(Auckland, octobre 2008)

« Ne vous inquiétez pas elle va s'en sortir indemne, on doit la garder sous surveillance, c'est tout. » Toute la famille est là, et si Charles a en général la tête dans les livres et les salles de chirurgie, ou même le nez entre deux portes des urgences, il n'a encore que très peu communiquer officiellement des informations à des familles. En général, ce sont ses supérieurs qui s'en chargent, lui il est en formation, après tout. Mais vacances oblige et manque d'effectifs n'aidant pas, l'interne finit par se retrouver sous le feu des projecteurs, à devoir expliquer à une sœur paniquée et une un frère qui ne s'arrête pas de parler ce qui arrive à leur sœur, allongée là.

La jeune femme était arrivée dans ses urgences suffocantes le visage gonflé de manière très caractéristique. Elle peinait à respirer, et il aurait fallut faire encore plus vite, mais ils ne l'avaient pas été assez. En manque de supervision sur le moment, Charlie avait un peu trop attendu avant de pratiquer l'injection d'adrénaline. La jeune femme avait perdu connaissance. Fort heureusement, l'action immédiate du produit avait ensuite largement libéré ses voix respiratoires. Normalement, aucun séquelle ne serait à déplorer pour son erreur. Il ne se le serait pas pardonné. Il considérait tout de même que cela aurait dû être fait dès la venue des secours sur place. Mais ce qui était fait était fait. Ce fut après ce capharnaüm d'urgence que le reste de la famille avait débarqué à l'hôpital, suivant de près l'ambulance qui les avait donc conduit du parc jusqu'ici.

Charles avait beau ne pas être habitué à discuter avec des membres de famille inquiets, il était quelqu'un qui rassurait facilement, c'était assez naturel. Après quelques phrases, il avait pu contenir l'anxiété fraternelle. Il pu poser les questions dont il avait besoin. Qu'avaient-ils mangé, où, était-ce la première fois ? La routine, en somme, et ils obtempérèrent avec avidité, ponctuant leur réponses de " C'est grave ? " et de " C'est ma faute j'aurais du le savoir...". Classique. Il refusait cependant qu'ils la voit, et il restait assez ferme à ce sujet. Elle avait besoin de repos, et il n'était pas particulièrement enthousiasmé à ce qu'autant de monde tourne autours comme chien en cage autour de sa patiente. Ils devraient attendre qu'elle se réveille. Aucun des membres de cette famille de touriste ne semblait pourtant vouloir quitter les lieux sans de plus amples informations sur l'état de santé de leur "soeurette adorée" donc Charles les intima de prendre leur mal en patience dans la salle réservée à cet effet. Ils obtempérèrent, Alléluia.

Après ce temps de négociations, il pu retourner dans la chambre de sa patiente, une dénommée Chiara Bardi, italienne, une vingtaine d'années à peine, pas si loin de lui du haut de ses 23 ans. Il remplis quelques infos sur son dossier, en surveillant ses moniteurs. Tout était normal, mais son réveil tardait, il était de plus en plus anxieux. Il détourna le dos et vérifia sa montre, le reste de l'unité semblait calme, fort heureusement. Il entendit enfin remuer dans son dos et se retourna, concerné. Il capte son regard, très alerte, une bonne nouvelle.

« Bonjour Chiara, comment vous sentez-vous ? » Il s'approche et retient son geste. Il se présente. « En effet, c'est moi qui m'occupe de vous. Vous avez fait une grosse réaction allergique, croisée très probablement. Nous devrons vous tester pour nous en assurer. Puis-je vérifier votre état ? » Il reste très cordial, il espère qu'elle va s'en remettre, et que sa lenteur n'a rien empiré. Il approche sa main pour vérifier son crâne et sa gorge.

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Chapitre 2

TW : santé, allergie, nourriture, aiguille

L’homme à la blouse blanche me parle. Il me questionne sur ma santé. Je ne suis pas vraiment ravie d’être dans un hôpital, que s’est passé ? Je continue de l’observer. Je pense qu’il a environ vingt ans, il n’a pas dépassé la trentaine. Je me demande s’il est un interne ou s’il est médecin.

Le jeune homme me dit que j’ai fait une allergie. Ah. Bon, comment je fais alors ? Est-ce qu’il y a un traitement ? Je sais que des personnes ont des allergies suivent une désensibilisation. Je ne réponds pas tout de suite, j’opine de la tête pour qu’il se rapproche de moi. Le jeune docteur m’ausculte. Je prends une large inspiration et je me décide de lui parler.

_ Je me porte relativement, bien, merci docteur. Dis-je d’une voix douce. Oui, bien sûr. Comment ça va se passer mon bilan d’allergie ? Demande-je en le regardant dans les yeux. J’ai entendu dire que pour les allergies, il y a un test cutané. Je me mordille le bout de la langue, un peu anxieuse.

Je déteste les aiguilles. C’est toujours difficile pour moi quand je dois prendre une prise de sang. Je chasse cette image. Je me concentre sur le visage du docteur.

_ Est-ce que je dois rester longtemps ici ? Je suis en vacances avec ma famille. Je dois repartir en Italie. Je soupire. J’aurais tant aimé continuer mon voyage ici. Dis-je d’une voix amère et mélancolique. Vous êtes d’ici, monsieur ? S’il vous plaît, parlez-moi de la Nouvelle-Zélande pendant que vous me faites les tests. Demande-je d’une voix implorante avec un regard doux.

Je me cale confortablement dans le lit. Je prends une longue inspiration. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi ça ne s'est pas déclenchée avant ? C’est bizarre que ce soit seulement aujourd’hui que j’ai mes allergies. On ne l’avait jamais remarqué dans mon enfance. Puis, mon ventre se met à gargouiller. Je rougis. Je baisse le regard sur mon corps posé sur le lit. Quelle a été la durée de mon sommeil ? J’ai mangé à midi. Mais, j’ignore l’heure de mon réveil. Sommes-nous l’après-midi ? Le soleil vient de se coucher ?

_ Est-ce que je peux manger et boire quelque chose, monsieur, s’il vous plaît ? Demande-je avec douceur.

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(Auckland, octobre 2008)

Sa patiente à l'air de se remettre doucement de son urgence, bien que Charlie surveillait toujours ses constantes. Ce n'était pas une petite réaction qu'elle avait eu, donc il fallait rester attentif. En tout cas, elle semblait alerte, pas trop paniquée et assez posée, bien qu'on ressentait une petite anxiosité, et quoi de plus normal, après tout. Curieuse et intéressée, elle demanda immédiatement plus d'information sur les tests allergiques.

« Ne vous inquiétez pas, ça se passe avec notre allergologue, c'est l'histoire d'une heure maximum pour tester quelques parties de votre peau et savoir ce qui a pu déclencher votre réaction. Au vu de votre état précédent, j'insiste pour que vous compreniez bien que c'est très important pour votre santé.» D'expérience, Charles pensait que la meilleure manière de rassurer un patient, c'était de ne pas sous-estimer ou cacher les procédures, ça ne faisait qu'accroitre l'angoisse latente.

Pour finir aux urgences et perdre connaissance, ça ne partait pas d'un simple rhume, comme syndrome. Charles était persuadé qu'elle était sensible à plusieurs allergènes, et que la jeune femme avait été en contact avec plusieurs d'entre eux d'un seul coup, causant cet état de choc rapide.

Puis sa patiente reprends, elle explique qu'elle n'a pas beaucoup de temps ici, qu'elle est en vacances avec sa famille - oui, il avait remarqué ce détail- . Elle commence à lui poser deux trois questions sur lui, et son pays. Ce n'était pas étonnant quand on était en plus pas du coin, rien de rassurant dans cet environnement. A Charles de faire preuve de compassion et d'aider au mieux la jeune femme à être rassurée.

« Après les tests, on vous garderas en observation une nuit, et si tout est normal vous pourrez reprendre votre voyage bientôt avec toute votre famille, pas d'inquiétudes. » Charles sourit et regarde son monitoring, pour noter quelques petites informations. Il évalue la qualité de la peau de ses bras également. Pendant son observation, il réponds à ses questions. « Oui, je suis originaire du pays, mais pas de cette ville. Je ne pourrais pas vous en parler longtemps, car je vais aller prévenir mes collègues pour qu'on vous prenne en charge, je ne suis pas habilité à vous faire les tests moi-même, mais je vais vous laisser temporairement entre de bonnes mains. » Et sur ces bonnes paroles, Charles s'apprêtait à sortir pour la laisser seule un instant « Désolé, il va falloir patienter pour manger » Lui aussi avait très faim, il enchainait depuis le grand matin sans pause. La fin de son service ne devrait pas tarder. Il ne comprenait que trop bien cette faim. Mais sans avoir la moindre information sur ce qui avait provoqué ses allergies graves, hors de question de prendre le moindre risque.

Charlie partit en laissant sur ses lèvres un sourire compatissant à sa patiente. Il alla rapidement chercher le personnel adéquat pour faire passer les tests cutanés et sanguins à sa patiente, en expliquant la gravité de ses symptômes. Alors qu'on l'emmenait en chaise à travers le service d'à coté, Charlie lui serra l'épaule pour lui accorder quelques mots d'encouragement avant d'aller s'occuper de l'administratif.
« Tout va bien se passer, on se retrouve dans peu de temps. » Un signe de tête envers sa collègue et la voilà partie dans les couloirs.

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Chapitre 3

TW : santé, allergie, nourriture, aiguille
Je questionne l’homme en blouse blanche sur les tests concernant mon allergie. Ce dernier tente de me rassurer sur le déroulement de la procédure. J’opine de la tête. Si je veux savoir mes allergènes, je dois passer par cette étape pour qu’on puisse me trouver un traitement adapté à mon cas.

Je reprends la parole où j’explique à mon interlocuteur que je ne peux pas rester éternellement ici. Je suis seulement de passage à la Nouvelle-Zélande. Et, je ne désire pas m’éterniser dans un lieu comme un hôpital alors que je préfère découvrir les coins de ce pays.

Il s’exprime de nouveau. Je hoche la tête d’une façon affirmative. Je le laisse regarder ma peau. Je garde mon souffle pendant qu’il m’examine. Il m’informe qu’il n’est natif de cette ville et qu'une personne s’occupera de moi à sa place en raison qu’il n’a pas les compétences nécessaires pour diagnostiquer mes allergies.

_ Je vous en remercie pour les précisions, docteur. Dis-je d’une voix douce. Quand le test sera terminé, que va-t-il se passer ? Vous allez me reprendre en charge ? Demande-je avec une pointe d’inquiétude dans la voix.

Que dire de plus ? Il disparaît. Je fixe le plafond en attendant qu’il soit de retour. Est-ce que ma fratrie est restée dans une salle d’attente en attendant avec impatience le verdict ? Connaissant les membres de ma famille, ils veulent des réponses à ce qui s’est passé. Je me mordille les lèvres, je prends une grande inspiration et une seconde avant de revoir l’homme à la blouse blanche. Ce dernier m’annonce que je ne pourrais pas manger maintenant.

_ D’accord ! Peut-être après que je suis revenue de mon test. Mais j’imagine que si c’est une allergie alimentaire, comment ça va se passer pour la restauration ici ? Je me tais quelques secondes et je reprends rapidement. Par contre, est-ce mes soeurs et mon frère sont au courant de la procédure ? Demande-je en ancrant mon regard dans les prunelles de l’homme.

Peu de temps après, je sors de la chambre en compagnie de l’homme en blouse blanche sur un fauteuil roulant. Je suis transportée dans le service pneumologie. Il traite de plusieurs pathologies dont celle des allergies. Le médecin me donne un encouragement, je lui adresse un petit geste de la main avec un sourire.

Les minutes défilent où l’allergologue s’occupe de mon cas en pratiquant une série de tests cutané sur mon bras. Je remarque des rougeurs à cause de certains témoins.

Par la suite, on m’explique mes allergies. Je questionne la doctoresse. Elle répond à mes questions et on me transporte de nouveau dans la pièce où j’étais. On m’aide à m’installer sur le lit et j’attends avec une certaine impatience le retour du docteur.

Je n’arrive pas à croire que je suis allergique aux amandes croisées aux bouleaux et à l’aulne. Je n’aime pas être allongée. Je soupire et je peste mentalement à cet événement dans ma vie.

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(Auckland, octobre 2008)

Après un énième "docteur" dont Charles n'avait tout de même pas encore l'habitude, il la rassura d'un sourire alors qu'il l'examinait. C'était d'ailleurs marqué sur son badge, attaché à sa blouse, qu'il montra d'un signe de tête pour qu'elle puisse le lire. « Je vous en prie, appelez-moi Charles. » fit-il.

Il acquiesça également à la suite de ses questions. Oui, il la reprendrait temporairement en charge pour la suite de l'observation, jusqu'à demain, bien qu'il quitterait l'hôpital pendant la nuit et qu'un de ses confrères sera chargé de prendre soin d'elle pendant cette période. Il lui expliqua tout cela, pour tenter de la rassurer. La jeune femme s'inquiétait énormément -pas étonnant- mais plus pour ses proches que pour elle-même, ce qui était louable, mais pas tout à fait rassurant. Il lui faudrait penser à elle en premier. « Lorsque vous serez partie vous faire évaluer, j'irais les prévenir, ne vous inquiétez pas. Nous ne sommes pas encore sûrs que ce soit alimentaire. Dans tous les cas, vous mangerez quand vous mangerez ! » la taquine-t-il. Ils ne pouvaient pas prendre de tels risques après son arrivée en trombe dans les locaux. Si elle leur faisait un second choc dans l'immédiat, elle en subirait les séquelles.

Et la voilà qui roule vers d'autres cieux. Pendant ce temps, Charles va s'occuper de quelques autres patients nécessitant des diagnostics d'arrivée. Une cheville en vrac, un oeil dans un sale état dû à une blessure au travail... Tout cela l'occupe et il ne voit pas le temps passer. Puis, une infirmière lui indique que la jeune italienne de tout à l'heure a terminer ses tests, et elle lui fournit les résultats. Il feuillette les documents, et voit qu'elle a au moins trois allergies en commun, si ce n'est pas une quatrième. Alimentation et pollen, d'ailleurs. Armé de ses nouvelles informations, il sort dans la salle d'attente des urgences, où la famille se lève avec angoisse. Il leur explique qu'elle va bien, déjà, qu'elle sortira demain, qu'il faudrait faire attention et employer un tout nouveau régime alimentaire. Tous semblent soulagés, et Charles acceptent qu'ils la voient. Il les accompagne donc jusqu'à la chambre de sa patiente, où elle se trouve déjà. Il leur demande de patienter un instant pour tout de même s'entretenir avec elle avant la cavalcade.

« Alors, comment vous sentez-vous ? J'ai obtenu les résultats, et on a dû vous les communiquer » commence-t-il en croisant les bras. « Vous cumulez 2 allergies alimentaires habituellement associées entre elles : les fruits à coques et les arachides, en plus des pollens de bouleaux et d'aulne, qui n'arrangent rien. Il faudra faire particulièrement attention désormais que tout ceci est déclaré. » Il fait une pause, et s'assure qu'elle comprends bien ce qu'elle lui dit : il en va de sa vie. « Je vous ai amené un peu de compagnie. Les visites se terminent bientôt, mais nous les laisserons revenir pour qu'ils vous apportent quelques affaire pour cette nuit. » et sur ces mots, un frère et deux sœurs entrent et se jettent dans les bras de la jeune patiente.

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Chapitre 4

TW : santé, allergie, nourriture, décès

Le docteur me dit finalement son prénom. Il se nomme Charles comme je peux le lire sur l’inscription de son badge. Je lui accorde un grand sourire. Je ne pense pas que je pourrais l’appeler par son prénom, c’est mon médecin tandis que je suis sa patiente. Si je fais cela, il n’aura plus de frontière entre nous.

Charles me parle en disant qu’il préviendra ma famille. Je me sens soulagée par les mots du jeune homme. Un sourire s’orne sur mes lèvres par rapport que je pourrais manger après. Mon frère Milo pense toujours à manger, il ne rate jamais un repas. Enfin, s’il lui arrive, c’est plutôt rare. Je pose mon regard sur le médecin, je croise les doigts pour que l’allergie ne m’empêche pas de manger des aliments que j’aime. L’horreur !

Par la suite, je retourne dans la chambre où j’étais placée avant mon réveil. Charles revient. Je me redresse du lit en affichant un visage souriant au jeune médecin. Il me questionne. Oui, je me sens plutôt bien. Je ne veux pas rester éternellement ici. Je déteste les hôpitaux, ce n’est jamais joyeux d’être ici. Souvent, des gens meurent là. D’autres peuvent naître. Ce genre de lieux est un carrefour entre la vie et la mort, l’équipe soignante fait tout pour son possible pour empêcher les tragédies de frapper les êtres vivants. Or, parfois, rien ne peut empêcher la faucheuse de prendre cette personnes dans son sillage.

_ Je suis reconnaissante d’être encore vie, docteur Charles. Dis-je avec un petit léger sourire. Je vais mieux, merci de me le demander. >Ajoute-je d’un ton poli. Oui, j’ai cru comprendre cela. J’imagine qu’on trouve des fruits de coque et d’arachide dans la plupart des aliments qu'on mange, enfin que ce soit transformé ou préparé. Je crois que je devrais surveiller les étiquettes et les menus pour éviter que je sois embêtée par mes allergies.

Quand il annonce l’arrivée de ma fratrie, mon sourire s’étire sur mes lèvres. Je profite de mes retrouvailles avec mes soeurs et mon frère. Ils ne restent pas longtemps avec moi. Durant ce temps de retrouvailles, nous appelions nos parents pour qu’ils puissent avoir de mes nouvelles.

Le lendemain de mon hospitalisation, je quitte ce lieu médical en compagnie de mon frère après avoir fait les derniers tests et remplis de nombreux papiers. Je marche en compagnie de mon frère. Nous prenons un moyen de locomotion pour arriver à la destination de la demeure qu’on a loué pour ramener mes affaires là-bas. Arrivés là-bas, mes soeurs sont heureuses de me retrouver. Je dépose mes sacs dans la chambre avant de descendre dans la salle de séjour.

_ Où veux-tu aller Chia’ ? Demande Milo avec un sourire sur les lèvres.

_ Pourquoi pas fêter la fin de mon hospitalisation ? Peut-être dans un pub ? Dis-je d'une voix douce.

Il m’accorde un grand sourire, nous quittons la location tous les quatre, puis, nous prenons un bus avant de nous rendre dans un pub. Nous commandons une boisson, puis, nous allons prendre place quelque part. Je remarque la présence du docteur Charles ici. Je le regarde avec un petit sourire. Je n’ose pas lui faire signe de venir se rapprocher de là pour le remercier de m’avoir sauvé la vie.

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(Auckland, octobre 2008)

« C'est tout naturel, et oui, nous vous fournirons une liste des points les plus courants à regarder pour votre alimentation. » Charlie griffonne quelques infos supplémentaire avant de s'écarter pour laisser la place à la famille de sa patiente. Effluves d'amour, câlinage et embrassade, tout y est. Le jeune interne sourit et leur laisse leur intimité. Il entends quelques voix, des appels téléphoniques au reste de la famille. Sur ce, les finalisations administratives terminées de son côté, il prends congé après avoir passé beaucoup trop d'heures, une fois encore. Mais il était temps de prendre un peu de repos et de dormir jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Le lendemain était son jour de congé, donc l'heure de la grasse matinée avait sonné. Ces moments là étaient tous plus rare les uns que les autres avec les années de formation, et il les chérissait pour en profiter au maximum.

Sa soirée fut donc relativement calme, tout du moins au début. En effet, après être rentré chez lui pour une sieste bien méritée et un repos qui consistait à scroller Instagram, le bipeur fit ce qu'il faisait de mieux : il bippa. Retour au bercail en blouse, nuit agitée, aucune grasse matinée et quelques minutes de sommeil grappillée en salle de garde. Au petit matin, il s'écroula sur son lit pour de vrai, avant d'être réveillé quatre heure plus tard par la sonnerie de son téléphone : son frère l'invitait ce soir à voir le dernier match à leur bar habituel.

Si toutes les fibres de Charles avaient envie de crier non et de dormir, il soupira et fini par envoyer un vague "Ok je serais là" parce que après tout : on ne pouvait pas manquer les matchs importants comme ça. il jeta son tel et enfouis son visage dans son oreiller pour encore un petit moment.

Avec finalement pas tant grande peine que ça, il fut relativement content de sortir pour rejoindre son petit bro. Il le retrouva assez vite dans la petite foule, et toute sa fatigue s'évapora avec le sourire que les deux frères s'adressaient. Le match n'était pas encore commencé que une pinte avait déjà été mise dans les mains du duo.

La discussion avait bien commencé entre Charlie et son frère : hâte de cette demi-finale, la nuit agitée du médecin, son hésitation avec une de ses dernière patiente, entre autre. Heureusement, son frère avait toujours les mots pour le rassurer. D'ailleurs, en parlant du loup, il lui semblait bien que c'était elle et sa famille qui se trouvait quelques tables plus loin. Il prit sa pinte, son frère par le bras et, la coïncidence parlant, il s'invita à la table de la petite famille. « He bonjour la famille Bardi, Chiara j'espère que vous ne touchez pas aux cacahuètes. » Un sourire communicatif s'inscrivait sur les lèvres du médecin pendant que les deux blonds s'installaient prés d'eux. « Vous êtes là pour la demi-finale ? Je vous présente mon frère, Lachlan ! » Ce dernier très content d'être au cœur des ragots d'il y a quelques minutes, fut enchanté et serra les mains de tout le monde. Ce duo était bien trop extravertit pour les plus introvertis. « Je vois que vous avez trouver LE meilleur bar de la ville ! Un arrêt obligatoire pour un voyage touristique ! Comment ça se passe depuis la sortie ? Pas de problème ? » Il prit quelques gorgées de sa pinte, et toute la table commença à engager une discussion touristique, à coup de recommandations, d'endroits insolites à ne pas rater, et de merveilleux points de vue à admirer.

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