intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
nous soutenir



pub rpg design
Nous manquons de mortels et de membres de l'Ordre de l'Hydre !
✷ Avant de créer votre constellation, n'oubliez pas de jeter un coup d’œil aux scénarios et aux pré-liens du forum !
✷ Pour vous faire une idée des personnages et des statistiques du forum, c'est par ici.
Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

 

 Friends without benefits [DumBas]

Aller en bas 
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Friends without benefits [DumBas]    Mar 19 Oct - 19:59


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Bastian Trujillo


Draps propres : check. Taies d’oreiller assorties dans le violet le plus pâle et le moins délavé que tu aies : check. Couvre-lit mordoré aux accents vaguement royaux : check. Pantoufles, peignoir, bougies d’ambiance sur la commode : check. Livres en anglais, espagnol, italien sur tout et n’importe quoi : check. Ampoule neuve dans la lampe de chevet et dépoussiérage du lustre : check. Rideaux nettoyés et remis à neuf : check. Penderie vidée et décadenassée : check. Miroir découvert de son drap usuel : check. Clés sur la poignée, liées par la lanière de cuir pour empêcher le vol : check. Tu as tout préparé au poil de cul près pour le passage de l’autre demeuré de Bastian, histoire qu’il ne puisse rien te reprocher lors de son séjour – quoi qu’horriblement court – chez toi. Bon, tu lui as pas réellement laissé l’choix : t’as un appartement aux chambres trop grandes qui hébergent personne, faut bien que quelqu’un remplisse ce vide. Qu’ça soit un ennemi, un amant ou lui, tu t’en branles, mais que le silence s’en aille quelques nuits par semaine… C’est tout c’que tu demandes.

Tu lui as filé ton adresse, le digicode et rajouté que s’il le faisait fuiter à n’importe quel imbécile, tu l’accueillerais armé ; t’as pas précisé qui. (Et tu t’en veux pas de savoir qu’Anthony a lui-même ledit code. Sur ton canapé, sa forme se devine encore – t’as gravé son regard de glacier fissuré face à la trahison,  bordel, toute la scène dans ta mémoire à une tête d’éruption. Phénomènes naturels que vous êtes. A song of ice and fire. )

En peignoir et jean délavé, tu zappes de BBC en t’enfilant un cocktail trop sucré sur ton canapé – le tout dans un verre dédié, faudrait pas qu’on croit que t’es pas alcoolisé. T’attends que la nuit s’avance et qu’on vienne t’emmerder à ta porte. T’as fait de la place pour un manteau de plus sur le porte-manteaux, une valise de plus au fond de la chambre principale. T’as même daigné raccrocher les cadres du couloir ! Sur les murs, on voit tes tours du monde : Beyrouth, Gaza, Tunis, Villa Nueva. (La photo jaunie aux reflets d’acide délavé témoigne du passé. Comme la moustache horrible qui se tortillait à l’époque sur ta figure, ou les vêtements désastreux. )

T’attends l’appel, le bruit de la poignée. Un flingue sous l’oreiller, la porte déverrouillée – tu l’as dit à ton futur invité – n’est plus qu’un lointain danger sans aucune conséquence. En même temps, à ton âge, on n’a plus aucune conséquence qui nous fasse peur. Tu finis sur un film d’horreur bon à manger ton pyjama planqué entre les coussins. Rigoles un peu face à tant de conneries. Putain, mais il fout quoi, l’autre abruti ? Il s’est foutu en l’air ou il en a marre de toi ?

Tu m’as abandonné pour le siècle à venir ? Tu envoies rapidement par sms, le tout accompagné d’une quinzaine de gifs.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Mer 20 Oct - 14:25


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Santiago Ortega


Allez, après être resté au final dormir chez Anthony, il va filer dormir chez Santiago. Et bien sûr, Bastian ignore tout ce qui se passe entre ces deux là et qu’il fait office de pont. Tout ce qu’il pense en ce moment-même, c’est qu’en vrai, ça ne servait à rien de se payer une nuit d’hôtel… Il soupire quand il a pu récupérer ses affaires (qui est en soit un sac à dos, c’est tout, rien de plus, rien de moins), et il s’est retrouvé à gambader dans la ville avant d’avoir son rendez-vous, puis enchainer avec un autre pour assurer la transaction de ses oeuvres d’arts à des clients qu’il a jugé être de bonnes personnes à pouvoir avoir ces oeuvres-là. Seulement, cet échange a pris bien plus de temps que prévu et Bastian a dû tout stopper quand il a vu l’heure tardive.

Et bien sûr, il sait que Santiago va râler pour cette raison-là: d’être en retard. Il sait surtout que si ce n’était pas pour cette raison, ce cabrón va en trouver une autre. Mal habillé ? Alors ça, il n’est pas trop bien habillé, ni trop mal non plus, faut savoir que Anthony a bon goût avec les vêtements qu’il a pu prêter. Il se sent confortable dedans Bastian en tout cas. Et puis bon, ça a bien aidé à faire bonne impression auprès des acheteurs.

Bon.
Maintenant assez de blabla, il faut aller chez Santiago qui est à l’autre bout de la ville. Sérieusement ? Il pouvait pas être plus près lui ? Il regarde son téléphone pour trouver son adresse… Et il hèle un taxi parce que non, il va pas prendre le métro, ça fait trop de correspondances à prendre et il n’a pas envie de se faire avoir par la poisse de Tony qui a été décédé par une flaque à Paris. Cependant, Bastian réalise une chose avec son téléphone.

12%.
Bon ça va aller, ça va le faire jusqu’à chez Santi non ? Enfin bon, y a encore du monde qui lui envoie des messages. Bastian y répond pendant le trajet en taxi. Rien de bien folichon, il n’a pas fait de bourde jusqu’ici. Il regarde l’heure, bon il arrive un peu en retard. C’est définitivement sûr que Santiago va râler sur ça.

7%
Ouh là. Il faut qu’il arrête d’envoyer des messages, d’autant plus qu’il est pas arrivé là. Pourquoi ? Le trafic londonien. Londres est vraiment une ville imparfaite jusqu’au bout dis donc… Bastian n’utilise plus son téléphone et regarde par la fenêtre. Il repense à Santiago et à la dernière fois qu’il l’a vu. Ils se sont battus dans le QG de l’Ordre, c’était vraiment stupide quand il y repense. Pour un siège… Et aussi pour le connard d’espagnol (il l’a déformé le imbécile bien sûr pour plus de drama). Et là, ils se revoient pour parler de cette mexicaine avec qui Bastian est en contact, qui parle de constellation et ça peut qu’intéresser ces deux personnes-là, pour traquer les autres immortels, les vagabonds ou ceux qui sont chez les Enfants. Vérifier si un des membres n’est dans l’Ordre aussi… Mais derrière tout ça, est-ce qu’ils ont juste envie de se revoir juste comme ça ? Parce qu’ils se comprennent, se ressemblent dans le fond ? Même s’ils ne veulent pas l’assumer.

4%
Mais il a rien fait bordel !
Bon, le meilleur point, c’est qu’il est devant chez Santiago, la porte… Il faut qu’il regarde le digicode qui est dans le SMS de… Ouh là, il se prend une notification.

Tu m’as abandonné pour le siècle à venir ?

« Mais non cabrón je suis juste en des… oh là » 3% non ça sert à rien de faire dictée vocale et… tout ce que Bastian veut, c’est voir le code du digicode, mais il est empêché avec les notifications qui se défilent les unes et les autres parce que Santiago arrête pas d’envoyer des messages qui sont que des gifs. Mais qu’il arrête !

Le téléphone s’éteint.
Et il n’a pas vu le code.
Bastian gonfle les joues pour soupirer fortement. « Je vais le frapper. » Il n’y a que cet abruti pour lui donner d’être violent, parce que Bastian n’est pas comme ça de base en vrai. Il soupire et essaye de se rappeler du message, c’était quoi ? Le code. Quatre chiffre avec une lettre et y a le choix entre A et B, c’est sûr. Et pourquoi il y a pas cette option appel hein ? Il se retrouve bien bête avec un téléphone en rade de batterie… Tout ça parce que Santiago l’a achevé en envoyant pleins de gifs. En tout cas, il a fallu 5 minutes d’attente qu’une personne sorte et que Bastian en profite pour entrer et que après ça, il connaît le chemin.

Il arrive à la porte qu’il ouvre sans hésiter et là Bastian soupire enfin. Arrivé. « Tu sais que tu n’étais pas obligé d’achever mon téléphone en souffrance à coups de gifs aussi ridicules les uns et les autres ! Abruti ! » grogne-t-il dans son dialecte à la fin, mais bon voilà, il s’est annoncé: il est enfin arrivé. Il ferme la porte et retire son sac pour voir un porte-manteau libre. « Oh. » Il retire son manteau et s’il traverse le long du couloir, il remarque les photos qu’il observe avec un léger sourire, il y en a qui le fait rire intérieurement. C’est vraiment la première fois qu’il est chez Santiago en fait. Il arrive enfin dans le salon pour retrouver un Santi sur le canapé, devant un film d’horreur. « C’était vraiment galère pour venir jusqu’à chez toi tu sais ? » Finit-il par dire à la fin. Il regarde autour de lui « En vrai c’est sympa chez toi. Je m’attendais à ce que ce soit vraiment tout vide. » Mais bon, Bastian devrait bien s’attendre au fait que si c’est vide chez lui à Vancouver, ça ne l’est pas forcément chez les autres. Mais bon, c’est Santiago quand même…Il le détaille un peu, il a l’air un peu plus fatigué que la dernière fois qu’il l’a vu ou c’est lui qui voit que dalle ? Il dépose le sac par terre près du canapé et désigne du menton. « Ce n’est pas la nuit des morts vivants au moins ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Dim 24 Oct - 18:30


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Bastian Trujillo


Tu te demandes bien ce que fous l’autre imbécile, à 1) ne pas te répondre, et 2) être en retard. La prochaine fois, tu lui louerais un AirBnB dégueulasse dans un quartier craignos et tu lui en filerai l’adresse, nah. Avec un peu de chance, il serait tellement débile qu’il irait y dormir et repartirait le lendemain matin avec des punaises de lit. Nah.
Pour la peine, les gifs continuent de couler de ton écran à l’écran dudit imbécile : tu aimes exprimer ton mécontentement et ta tristesse en son absence par un torrent de gifs. (Peut-être que c’est pour ça qu’il ne t’envoie pas plus qu’un ou deux messages par an.)

C’est au bout d’une quinzaine de minutes ? Environ ? Qu’il daigne rentrer chez toi. La télé est passée à des pubs insipides et tu as coupé le son pour que la mélodie du beurre demi-sel ne te reste pas en tête. Rentrer chez toi… En t’insultant. Bien. « Eh, tu n’avais qu’à le charger dans le coin que tu as squatté avant de venir. Je vais pas non plus te dire de charger ton téléphone, sweetie. » Tu as un geste de la main vers lui, un doigt bien dressé qui est content de le voir.

En remettant le son de ton film, tu te redresses sur les coudes, puis sur tes deux jambes. Le peignoir en soie à peine kitch te donne un style de playboy miteux, surtout sur ton levi’s délavé, mais tu aimes à traîner comme ça chez toi et c’est pas l’autre qui va te faire changer. «Ca fait vingt ans que j’ai acheté, je pense qu’on se poserait des questions si j’avais rien. » Y a rien qui ne rappelle, en revanche, de là d’où tu viens. Si ce ne sont les photos discrètes de tes passages éclairs au Guatemala, un caillou perdu au fin fond d’une vitrine ou les couleurs de la chambre d’amis secondaire. Tu te penches pour attraper le sac de ton… Tu ne sais pas trop. Ami ? Squatteur. Et le charge sur ton épaule. « Vu qu’tu es un véritable géant, j’ai décidé de te mettre dans le king size. J’espère que tu n’as pas peur du vide parce que je ne t’autorise pas les visites courtoises tant que tu restes parmi nous. Tu lui fais un sourire innocent avant de déverrouiller la porte de la chambre principale.

C’est pas du foutage de gueule. La pièce, orientée au sud, possède de grandes fenêtres donnant sur la rue encadrées de lourds rideaux noirs aux formes d’argent alambiquées. Le lit est orienté à l’est et est assez grand pour accueillir quatre Bastian étalés dans toute leur longueur – s’ils se serrent un peu, tout de même. Les murs, recouverts d’une peinture bleutée, ont ici et là des photographies des endroits où t’as posé tes valises : Londres y est majoritairement représentée, en noir, en sépia, en couleurs. C’est ton cocon. Ta ville refuge. On peut voir Villa Nueva, New York, Rome, Oslo. Des patelins paumés et ta main sur l’objectif. « J’espère que tu te plairas et que tu dormiras pas trop mal. Les draps sont frais, j’ai vaporisé le monstre sous le lit et s’il revient… T’imites un bruit de flingue. J’suis armé. Tu veux boire quelque chose ? Prendre une douche ? Foutre le zbeul ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Lun 25 Oct - 14:00


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Santiago Ortega


Un doigt d’honneur.
Bastian lâche un rictus et secoue la tête. « Bonjour à toi aussi. » Oui parce qu’au Canada, c’est le jour donc c’est bonjour et pas bonsoir, sombre comme l’âme de Santiago. Et puis bon, il sait bien qu’il pouvait recharger son téléphone, mais Bastian était à un endroit où ce n’était absolument pas possible, l’ambiance ne s’y prêtait pas. Et l’ambiance en ce moment même, est assez drôle et perturbante à la fois. Parce qu’il y a un énorme contraste entre ces deux-là, rien que côté vestimentaire et la posture.

« Ca fait vingt ans que j’ai acheté, je pense qu’on se poserait des questions si j’avais rien.  » Bastian pose le poing contre sa bouche et se racle la gorge. « Je ne devrais pas t’inviter à Pisté alors… » Parce que Pisté, ça fait des longues années qu’il a cette maison, et elle est presque vide que l’appartement de Santiago. C’est sûr, surtout que des inconnus viennent chez lui, pour occuper cette maison pendant les vacances et la virée pour voir les ruines Mayas. Donc faut juste mettre le nécessaire et puis c’est tout.

Bastian grince un peu les dents quand il est mentionné sa grande taille, il fait exprès Santiago, mais c’est typique et le maya prend sur lui. Il est petit oui, c’est triste d’être petit, mais au moins, il peut profiter du bon lit. Un peu trop grand, mais ça ne le dérange pas plus que d’habitude. Il regarde quand même Santiago blasé, quand il croise son regard. « Pal. Je reste juste cette nuit. » Et encore, il n’a même pas le temps depuis qu’il est arrivé de faire une rencontre coquine évidemment. Ce n’était même pas entré dans ses pensées en plus… C’est ça le pire.

Il entre en tout cas invité par l’hôte dans cette chambre. « Ah oui… » murmure-t-il en voyant le grand lit, les fenêtres qui offrent une belle vue, il n’hésite pas à faire le tour et remarquer les photos des villes différentes. Il ignorait les qualités de photographe chez Santiago. En vrai, il ignore quand même pas mal de choses sur lui, tout comme Santiago ignore pas mal de choses sur le maya. « J’espère que tu te plairas et que tu dormiras pas trop mal. Les draps sont frais, j’ai vaporisé le monstre sous le lit et s’il revient…  Bastian ne peut pas s’empêcher de sourire amusé avant de regarder à nouveau Santiago. Il lui lance un regard qui veut tout dire t’inquiète pal, je ne pense pas qu’il y aura un monstre sous le lit, à moins que tu ne veuilles me droguer d’hallucinogènes. Enfin pas sûr que Santiago comprenne tout ça… Mais bon, s’il saisit le minimum, ça va le faire non ? Il s’assied… Enfin, il saute sur le lit pour s’y asseoir. En vrai, il va plutôt bien dormir dessus, il n’y a aucun doute. Bastian hoche la tête plutôt satisfait. S’il avait su, il serait venu ici plus tôt en vrai.

« J’suis armé. Tu veux boire quelque chose ? Prendre une douche ? Foutre le zbeul ? » » « Si tu as du Whisky pourquoi pas. J’ai une bouteille de Quetzalteca dans mon sac, c’est pour toi ça. » dit-il en désignant du menton le sac que Santi a à l’épaule, il se rapproche de lui. Il le remercie d’ailleurs de l’avoir apporté et le récupère. Il fouille un peu et sort la bouteille qu’il tend à Santiago. « Pensais que ça te ferait plaisir. » Et c’est à lui d’en faire ce qu’il veut. Mais qu’est-ce que Bastian a quand même galéré à la trouver cette bouteille. Il dépose le sac sur le lit. « j’ai passé la nuit à boire du whisky avec un ami, il était bon, très bon et faut quand même noter, que j’y ai bu du café. » Lui qui avait insulté le café quand ils se sont rencontrés pour la première fois, Bastian lâche un léger rictus. « Parce que je sais que tu vas me proposer que ça. » Autant s’y habituer. Au moins il le cerne là-dessus alors qu’il marche pour retourner vers le salon, où la télé continue sa vie toute seule. « D’ailleurs, je ne te savais pas photographe, c’est toi qui a pris les photos ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Lun 1 Nov - 16:25


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Bastian Trujillo


Tu ne peux pas résister au plaisir de l’accueillir avec grossièreté : c’est un amour vache que celui qui te lie à Bastian, stupide adoré. Un bonjour d’enfoiré pour saluer celui qui en est bien un. Tu ricanes doucement dans ta barbe mal peignée qui mériterait un coup de rasoir. « Nan, m’invites pas, je viendrais pas. J’ai lâché le coin pour des raisons que tu dois t’imaginer. » Il n’y remet pas souvent les pieds. Juste assez. Pour aller voir Fabio, déjà : il est un adorable de sa constellation et il veille sur lui comme sur ses sœurs. Pour aller régler quelques soucis pour l’Hydre, ensuite : ils n’ont pas forcément sur place les moyens ou la force nécessaire. Pour surveiller ta maison louée à l’année, enfin. Vérifier que tout va bien au Guatemala, sur les terres de tes ancêtres pour toi qui fait figure d’ancien.

« Une nuit, c’est assez pour haïr le lit et l’endroit et que tu ne reviennes jamais plus ! » tu justifies ton choix de la chambre comme pour te dédouaner de stupides règles, le long du couloir. Tu ne diras pas que c’est techniquement ta chambre. T’as pas de chambre dans le coin : tu vis sur ton canapé en toutes circonstances. Heureusement la chambre lui plaît. Tu pousses un soupir discret qu’il sentira dans l’air – quel imbécile trop doué.

« Whiskey. J’ai, bien entendu. » Tu te fends d’un sourire et lui rend son sac, te laissant aller d’une épaule contre le mur peinturluré. « C’est fort aimable de ta part, ça fait une petite éternité… A notre échelle… Un clin d’oeil de gamin débile persuadé de faire la blague de l’année. Que j’en ai pas bu. »
Tu laisses la porte ouverte et fais quelques pas de côté pour rejoindre la cuisine, choppes des verres pour vous deux. La pièce aveugle aux murs de brique renferme bien des alcools trop forts pour toi, des secrets pour lui. Tu attrapes deux bouteilles de whiskey – un écossais assez rare que tu as ouvert il y a peu (on se demande pourquoi murmure ta conscience déglinguée) et un de bonne qualité, quoi que ne coûtant pas deux bras et un an de loyer. Après avoir réfléchi tu lui verses un verre de chaque et en sors un troisième pour toi. « La boisson de monsieur est servie. Tu claironnes. Tes doigts agiles disposent les trois verres et deux bouteilles sur un plateau, rajoutent un petit napperon kitch que tu as crocheté toi-même et tu t’en vas pour déposer tout ça devant lui. Les deux là sont pour toi. A droite, tu as… De quoi savourer. A gauche, de quoi finir plus vite bourré. Tu te laisses tomber sur le canapé, t’étires, éteints l’écran qui vous écrase. Irish coffee ? Et ça t’a pas donné envie de vomir ? Et la personne avec toi te l’a préparé convenablement ? Je suis presque fier de toi, tu grandis mon p’tit.  » Le ricanement t’échappe sans que tu ne le veuilles vraiment. Tu lui pointes la porte entrouverte de la cuisine. « J’ai prévu le maté pour toi, arrête, je suis bon hôte. » (Et surtout, tu en bois trop régulièrement. « Les photos sont des souvenirs de mes passages. La plupart datent des gens avec qui j’ai bossé à l’époque. Celles mal cadrées sont les miennes. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Lun 1 Nov - 22:34


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Santiago Ortega


« « Nan, m’invites pas, je viendrais pas. J’ai lâché le coin pour des raisons que tu dois t’imaginer. »  » Bastian penche la tête sur le côté et le regarde en mode seriously ? « Tu crois que je viens en Angleterre par plaisir…? » Parce que oui, y a rien qui plait pour Bastian ce coin-là. Il pleut, il fait froid, les londoniens ont de ces manières, n’aiment pas être tactiles, ont une nourriture mais alors là, des plus merdiques, puis bon… Ok, il va pas totalement cracher sur l’Angleterre, il y a de bonnes personnes. Il y a du bon thé, il y a aussi… Enfin ouais non. « « Une nuit, c’est assez pour haïr le lit et l’endroit et que tu ne reviennes jamais plus ! »  » « Oh tu sais, maintenant que tu me dis ça… Si je passe à Londres, je peux revenir te voir et squatter cette chambre. » Et il se met à ricaner le bougre, en étant assis sur le lit pour tester le matelas. Parce que oui, le matelas en vrai, il est vachement confortable et ça fait du bien. Enfin bref, il n’est pas venu ici comme s’il était dans un hôtel. Bastian n’est pas si impoli que ça.

Donc le whisky, ou whiskey, c’est parti en vrai. Mais avant ça, un cadeau pour le remercier de l’héberger quand même, même si ce n’est qu’une nuit… Et un peu comme une excuse silencieuse de son silence et de la bagarre de la dernière fois qu’ils se sont vus. « « C’est fort aimable de ta part, ça fait une petite éternité… A notre échelle… Que j’en ai pas bu. » Bastian lâche un rictus et lève les yeux au ciel. « Vu que tu ne viens jamais là-bas, pas étonnant. » Il fronce le nez et sourit malgré tout, oui, c’est une petite pique toute gentille quand même. À défaut d’un coup de poing d’il y a deux ans. « Profites en bien, parce qu’il n’a pas été facile à trouver sur le territoire du Conclave… » C’est vrai que depuis que le Conclave a repris le territoire Mexicain et Guatémaltèque, c’est assez compliqué pour les immortels de circuler.

En tout cas, il retourne au salon pendant que Santiago prépare les boissons. C’est quand même assez étrange, ils font comme si rien n’était et que la dernière fois qu’ils se sont vus, c’était comme s’ils avaient discutés du beau temps. Bastian regarde encore le salon, marchant un peu dans les alentours avant de s’installer sur un fauteuil dont il a presque pas pied au sol… Ce serait assez comique, mais il fait comme si rien n’était par rapport à sa petite table. « « La boisson de monsieur est servie. » Il regarde Santi arriver avec le plateau et … trois verres ? Bastian fronce les sourcils. «Les deux là sont pour toi. A droite, tu as… De quoi savourer. A gauche, de quoi finir plus vite bourré.  » Le maya est assez étonné d’avoir ce choix-là, qu’il sait pas quoi choisir et se rappelle de sa nuit précédente, où il était complètement ivre avec Anthony. Ouais, il vaut mieux éviter de se retrouver à nouveau ivre, surtout s’il prend l’avion le lendemain… Alors. Verre gauch… Wait. « Quand tu dis gauche, c’est ta gauche là, ou c’est ma droite ? » Demande-t-il en pointant du doigt le verre de Whisky. Il relève le regard vers Santiago qui est tranquille sur le canapé, avec une télé en moins, ce qui fait que ça change complètement la vie de Bastian, surtout pour ses oreilles qui s’en retrouvent épargnées. « Irish coffee ?  » Il hoche la tête avec ce sourire forcé, oui oui, bien ce café là, dont il se souviendra de ce goût… Et du pays dont il aimerait tellement oublier l’existence. Rien que d’y penser, ça lui réveille la douleur fantôme à la jambe. « Et ça t’a pas donné envie de vomir ?  » Il secoue la tête avant de faire une moue, en dodelinant la tête. « Mhhh… On va dire que le goût, ça a été quelque chose. » «  Et la personne avec toi te l’a préparé convenablement ?  » « Oh cette personne vient de ce pays, donc… On peut dire que le café. » Il hoche la tête et se pince les lèvres, parce que oui, prononcer le mot Irish, c’est au dessus de ses forces. Tout ce qui se rapproche de l’Irlande, ce n’est pas la peine de demander quoi ce que ce soit à Bastian. Enfin bref, Anthony a super bien fait le café. «  Je suis presque fier de toi, tu grandis mon p’tit.» Bastian lui rétorque un doigt d’honneur à Santiago avec ce regard blasé. Ce bâtard lui dit ça alors que le maya n’a pas les pieds au sol avec ce fauteuil. « « J’ai prévu le maté pour toi, arrête, je suis bon hôte. »  » « Toi ? Avoir du maté ? » Bastian plisse les yeux et puis il fait un geste vague de la main, de toute manière. L’un boit l’Irish coffee, l’autre boit du maté, le monde peut être à l’envers que ça n’étonnerait plus le maya. « « Les photos sont des souvenirs de mes passages. La plupart datent des gens avec qui j’ai bossé à l’époque. Celles mal cadrées sont les miennes. » » « Au moins, tu y as des souvenirs. » dit-il en haussant les épaules. « J’avoue que je ne me suis jamais intéressé à la photographie, pourtant j’aurai dû. Ça m’aurait bien servi depuis sa création. » Mais bon Bastian ne peut que s’en prendre à lui même à dire que la photographie est la tueuse des tableaux.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Dim 7 Nov - 14:43


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Bastian Trujillo


T’apprécies jusqu’ici la compagnie de Bastian. Ouais, même toi ça t’choques. T’as pas vraiment d’idée d’où vient votre première engueulade, vos pires saloperies balancées. Au fond, tu l’as toujours détesté à cause de son prénom trop espagnol, à cause de cette langue qu’il manie, à cause de sa gueule ou de sa présence.Peut-être la faute à cette inquiétude latente que tu portes au fond de ton coeur et qui t’appelles à considérer tous les spanish-speakers comme des imbéciles violents violant tes droits, prêts à remettre autour de toi des chaînes dont tu n’as jamais cause à quiconque ? Peut-être. Sans doute. Ils t’ont pris ton pays, ta liberté, et maintenant tout le monde reconnaît leur grandeur ou n’importe quoi. (Jamais tu pourras seul les bouter hors d’une terre si lointaine où tu peux même plus mettre les pieds. ) T’hausses les épaules et tu murmures un « Conclave ou pas, la terre est presque pourrie là-bas d’toute manière. J’aime pas y retourner. » avant de de te détourner de la conversation.

S’occuper du whiskey, c’est combattre à chaque instant des pensées parasites de quelques années plus tôt – à ton échelle. « Ta droite. » C’est se souvenir des premières liqueurs avalées en scred à ton mariage avec ton nouveau beau-frère, déjà fortement alcoolisé. Tousser, te plaindre que c’est fort mais qu’t’apprendras avec le temps à aimer. Jeter les bouteilles vides de sa mort pour se souvenir de toutes celles passées de votre vivant. Le goût de l’amour sur tes lèvres, ses baisers alcoolisés loin des plaines écossaises. « C’est un pays, hein. Tu traînes avec un bout de nationaliste, toi. Enfin. C’est un bon, j’ai envie de dire ? Je suppose ? Avec un air secret tu te penches entre vous et lui fait un petit clin d’oeil. Il est sexy ? Je peux te le piquer quelques nuits ? »
Paroles en l’air, comme si un jour tu pouvais à nouveau t’y faire.

Tu choppes la télécommande pour éteindre la télé entre vous. Les sonorités distordues du poste te font trop mal à la tête. Tu pointes le gros sac d’herbe à chat sur ton frigo et les deux calebasses nettoyées pour l’occasion : tu n’as pas pu t’empêcher de mettre le thé dans un autre truc, juste pour l’emmerder. Old habites die hard. « Juste là, ton précieux. Mais tu dois me promettre d’aussi boire du maté. Une pour une. » Tu précises pas que c’est une cafetière pour une calebasse. Il le découvrira bien assez tôt : tu ne vas pas rater une occasion de glisser du café dans son organisme. « Sinon … » Tu attrapes ton verre et le bois : la langue de feu frenches la tienne, le goût de l’alcool te roule une sacrée pelle. Ca te manque un peu trop pour être honnête. « Raconte-moi ta vie. T’as fait de la merde encore ? Ou t’as réussi à voler le Degas perdu dans le garage de la midinette nazie française ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Lun 8 Nov - 15:17


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Santiago Ortega


Sa droite ? Ok.
Il prend le verre et renifle juste pour sentir l’odeur du Whisky, il ne reconnait pas la marque pour dire et ça sent vraiment bon. Enfin son nez valide, c’est tout ce qu’il y a à penser. Il regarde Santiago et hausse les sourcils. « J’aime sentir le whisky, ne t’inquiète pas, je ne vérifie pas si tu m’as mis un poison dedans. » le rassure-t-il, ne voulant pas que Santiago prenne mal ce geste au cas où. C’est étonnant à le penser, voire même à le montrer, mais Bastian semble lui faire confiance pour son service. Dire que la dernière fois qu’ils se sont vus, c’était pour se taper dessus.

« C’est un pays, hein. » Bastian fait une grimace forcée, il déteste l’Irlande, il a de bonnes raisons pour haïr ce pays et ne pas vouloir y remettre les pieds dessus. Même ne serait-ce pour la fin du monde. C’est un pays maudit pour lui. « Tu traînes avec un bout de nationaliste, toi. Enfin c’est un bon, j’ai envie de dire ? Je suppose ? » Bastian fronce les sourcils, tout en tenant le verre. Qu’est-ce qu’il est en train de raconter lui là ? Il se penche un peu lui aussi, un peu hésitant de la confession qu’il s’apprête à faire… Enfin si c’est une confession ? « Il est sexy ? Je peux te le piquer quelques nuits ? » Lui piquer son bro ? Pour quelques nuits ? Son membre de la constellation ? Son écossais qu’il vient de faire passer sans honte pour un Irlandais juste pour le protéger ? « Nope. » dit Bastian avec un petit sourire qui veut tout dire. « Je ne partage pas mes amis, surtout avec toi où tout explose où tu vas. J’ai pas oublié l’histoire de Glasgow où tu as embarqué un ami d’un de nos collègues immortels de l’Ordre, il s’est pris une balle. » Ah oui, ça avait fait le tour dans l’Ordre dans les années 70, c’était quand même surréaliste et drôle à la fois pour Bastian, qui lui, devait gérer les cambriolages de musées. Il en entendait de ces histoires. Et puis bon, partager Anthony et le faire rencontrer un mercenaire de l’Ordre alors qu’il est de Prométhée, ça sonne comme un très mauvais plan. « D’ailleurs, s’est passé quoi exactement à Glasgow ? J’en profite qu’on soit pas dans l’envie de se taper l’un sur l’autre pour avoir ta version. » dit-il en bougeant la main pour ponctuer ses phrases.

C’est complètement étonnant que Santiago aie du maté, alors que ce bourrique disait que c’était de la merde à leur toute première rencontre. Et dire que c’était pour ça qu’ils avaient commencé à se taper dessus comme des débiles. Bastian regarde les calebasses et le sac d’herbe, il pourrait se rapprocher et renifler, il reconnaîtrait l’odeur. Mais il ne va pas faire ça pour ne pas offenser et faire changer d’avis à ce Guatémaltèque… « Juste là, ton précieux. Mais tu dois me promettre d’aussi boire du maté. Une pour une. » Bastian plisse les yeux et ne semble pas trop marcher sur cette proposition, il sent qu’il y a un truc derrière. « Mh mh.. Je sens venir le coup du café pal. » Il se méfie mais bon, il va se laisser faire et boire du café qu’il lui préparera. Après tout, c’est son hôte et il est l’invité, il ne va pas lui refuser ça. Il a bien bu du café d’Anthony non ?

« Sinon… Raconte-moi ta vie. T’as de la merde encore ? Ou t’as réussi à voler le Degas perdu dans le garage de la midinette nazie française ? » Bastian gonfle les joues et réfléchit à ce qu’il pourrait raconter. Il en a des tonnes et en réfléchissant, il s’encourage avec une petite gorgée du whisky qui brûle sa bouche et la gorge… « Ça va être surprenant, mais je n’ai pas fait de la merde depuis… 5 mois ? » Lui même est surpris en vrai, il en a ce regard qui se mélange avec de la surprise et de la méfiance. « Je n’aime pas trop ça, d’habitude j’en ai au moins une poisse par mois… » Il hausse les épaules, en vrai il devrait surtout toucher du bois non ? Enfin, il passe à autre chose, il vaut mieux ne pas s’attarder là-dessus… « Sinon, c’est la routine tu sais… Ah oui, non, c’est vrai. J’avais oublié. J’ai croisé du Conclave chez moi, à Vancouver, c’était quand ça ? En mai oui… J’ai dû me faire discret à ce moment-là et être absent pendant au moins deux mois à vadrouiller dans tous les sens pour le trafic et les vols. » Il soupire longuement, ah oui, c’était vraiment de longs moments de vadrouille. Mais il en avait bien besoin pour se changer les idées, pour revoir du monde aussi… « Je ne fais que des vols chez les collectionneurs privés que dans les musées. Ils ont des dispositifs de sécurité assez faibles que des fois je m’en sentirais presque insulté… » Il sourit et hausse les épaules, en vrai il ne s’en plaindrait pas trop du moment qu’il récupère quelques oeuvres, les rend aux véritables propriétaires ou dans le cas échéant, au plus offrant. « Et toi ? Tu as tué quelqu’un ? Ou tu as énervé un des supérieurs ces derniers temps dans ton travail de journaliste en passant à la radio ? J’ai dû rater de ces histoires à Londres… »

Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Lun 29 Nov - 16:51


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Bastian Trujillo


T’as pas réfléchi plus que ça, en fait, quand tu l’as invité à venir t’emmerder sur le weekend pas vrai ? Tu t’es pas dit qu’il serait source de plaisirs plus que de saloperies, juste qu’il te tiendrait compagnie assez longtemps pour oublier les larmes et l’vacarme au fin fond de ton âme. Tu t’es convaincu qu’être pas totalement seul, pas tout le temps, ça peut presque t’aider à être pas si mal et à gagner quelques points de karma auprès des connards qui régissent vos longues vies. Histoire que, quand vous passerez enfin l’arme à gauche (et pour de bon, cette fois), il n’y ait pas de « quel connard, celui-là » qui tienne.

Bien entendu, faut qu’il contrebalance ta pensée de suite l’autre débile, pour te rappeler le petit dérapage de Glasgow. Tu lèves les mains au ciel, les yeux surtout, pousses un soupir exaspéré digne de la diva que t’es (une expiration à fendre l’âme). « Une pauvre balle égarée, Bastian, tu ne peux pas me blâmer s’il n’est pas discret !  Tu agites les bras, faits des moulinets pour t’expliquer. Metteur en scène d’un instant, tu reproduis de tes doigts et avec tout le vent que tu brasses l’histoire incongrue d’un mec qui s’explose au .45. Imagines qu’il était ici, et moi là. Tu es un poteau. En général, lorsqu’on se balade dans un coin mal famé avec de mauvaises raisons et qu’un dingue vous pointe du canon, on se cache derrière le poteau. On ne saute pas devant en disant ‘t’auras pas les couilles, James’. »

En somme ?
C’était pas ta faute.

Tu fais claquer ta langue et chasses d’un mouvement de doigts impatient le souvenir. C’est à moitié pour ça que, trois mois plus tard, tu t’étais exilé volontairement au Guatemala pour vingt longues années – des fois, on t’en parlait encore, la preuve. « Si l’on me reproche toutes les balles perdues, personne n’aura le temps de me féliciter pour celles bien plantées. »

Tu t’enfonces un peu plus dans ton siège à la suite de ce souvenir. L’écoutes te raconter ses imbécilités récentes, somme toute plus sages que tu n’aurais imaginé. Il se calmerait, le fougueux débile ? Une première. Tes doigts dansent sur le verre, tes orteils tapotent le sol tandis que t’écoutes sagement. « Si tu veux que je t’arranges un coup foireux pour remettre ta poisse à zéro, je sais où tu peux frapper. Je ne te promets juste pas que ça va bien se passer sans une dizaine de coups et blessures dangereux pour ton intégrité mentale. Ils tapent fort. »

D’une phrase, ton verre est vide. Le courage est liquide lorsque tu dois causer d’toi. « J’ai été piailler à la radio récemment, oui. C’était plutôt… Eh… Compliqué. Certains ne s’en tiennent pas aux questions qu’ils ont gardé sous la main et ça me gave. Tu attrapes ton briquet et ton paquet de clopes, sort la dernière et la glisse entre tes lèvres. Souvenir de l’odeur de la terrasse. Un rien qui passe. Le gars était mignon. Sinon, c’était franchement insipide. Crois-moi, Londres se porte bien sans qu’on y foute la merde… On a la chance d’avoir un réseau d’Adorateurs assez impliqué dans la vie locale. Ils nous couvrent bien, et à peu près n’importe quoi disparaîtra si on en a besoin. Y compris ton nom sur un registre, si jamais t’as b’soin. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Mar 7 Déc - 16:56


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Santiago Ortega



Bastian penche la tête sur le côté, à peine convaincu par la première réaction de Santiago sur la pauvre victime de Glasgow.. Il bouge un peu la main qui tient le verre comme pour montrer qu’il est pas si sûr que ça, mais au final, son ami (?) finit par développer cette histoire. Et plus le maya en entend parler, plus il est surpris sans forcément l’être. Parce que bon, c’est Santiago, il peut bien protéger une cible mais d’une manière à ce qu’elle n’en soit pas morte. Intacte ? C’est un mot qui ne fait clairement pas parti du vocabulaire du mercenaire en vrai… « En gros, une réaction typique d’un Écossais qui n’a pas froid aux yeux… » résume-t-il tout simplement avant d’hausser les épaules, puis il se met à réfléchir sur les missions qu’il a pu réussir sans qu’une personne ne soit blessée, c’est dur. « Je vais prendre… Trois secondes pour te féliciter d’avoir fait un headshot à un agent du Conclave d’il y a six, sept ans ? » Il ponctue cela avec un petit sourire bien insolent. Mais en soit, c’est aussi un peu sincère de sa part de le féliciter pour les missions réussies parce que Santiago a raison sur une chose. Personne ne fête et ne facilite les missions réussies dans l’Ordre, on retient plus facilement les échecs et la preuve est là: Bastian a mis trois secondes à chercher une mission réussie pour Santiago, alors qu’il a pris pas plus de temps que ça pour se rappeler de la mission de Glasgow tout de même.

Le maya renifle un peu, il ressent l’odeur des whisky, du café, du maté, mais aussi du métal froid, de la poudre, des plantes, des vieux objets, enfin… Il sent beaucoup de choses avec son odorat développé mais il sent surtout quelque chose. « Ça sent le mauvais plan. Je vais plus me contenter de toucher du bois. » Ce qu’il fait, en tapotant de la main la table basse qui est en bois… Non, ce n’est pas du bois plastifié donc ça va. « Parce que ne pas avoir trop de poisse en ce moment, ça fait un peu peur, c’est comme une pause entre un tremblement de terre et le tsunami qui vient après. » Et il ne sait pas à quel point Bastian a raison. Il va se prendre tout un tsunami qui va le mettre à terre pour les mois prochains à venir, il va vraiment galérer mais pour l’instant il n’y pense pas et il ne s’en méfie même pas une seconde. Il se contente juste de boire un verre de whisky avec Santiago.

Si on lui avait dit que cela lui arriverait de boire un verre chez Santiago, le maya aurait ricané et cru à un début d’une mauvaise blague… Mais non, c’est la réalité qui se tient devant lui et il l’écoute en train de râler sur la radio. Bastian grimace un peu. « Tu sais pourtant ce que c’est ça, c’est bien ce que tu fais toi aussi non ? » Un journaliste qui se fait avoir par un autre journaliste, c’est quand même rageant, il peut comprendre en vrai le maya. Il se met à boire une autre gorgée du whisky et grimace un peu. « Oui enfin… Maintenant, c’est plus mes apparitions devant les CCTV Caméras quand même que les registres qui m’inquiètent, mais bon… Apparemment les Adorateurs sont dessus depuis que je suis arrivé dans cette ville… » Il finit par hausser les épaules, l’air un peu indifférent. « En vrai, Londres est un peu comme Vancouver, en moins froid… Mais je ne suis vraiment pas sûr que je pourrai m’y plaire ici rien que pour la nourriture… Tu fais comment ? Tu ne manges pas ? » Parce qu’il ne voit que ça comme solution même si bon, là… Il exagère complètement quand il repense au bon restaurant dans lequel il a mangé avec Anthony la veille. C’était clairement agréable en vrai. Puis il se doute bien que Santiago doit manger de la nourriture indienne ou encore latine qui doit y avoir dans le coin. Il n’y a pas que la nourriture Anglaise dans cette ville et on se demande bien pourquoi. « La vie est étonnante des fois… Qui l’eut cru qu’un jour je viendrais boire du whisky chez toi… » Sous-entendu, qu’est-ce que tu manigances Santiago ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
avatar
Invité

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]    Mer 29 Déc - 19:24


Friends without benefits



W.E. du 25 sept. 2021 - @Bastian Trujillo


« Prends tout ton temps pour me féliciter, amore, je serai toujours là quand t’auras fini de mouiller ton pantalon de plaisir. » Après une oeillade bien appuyée et bien fausse, très, trop, beauf, tu ricanes des saloperies salaces que tu lances à Bastian. Tu n’as pas honte du sang sur tes mains, t’en as juste quelquefois assez de le voir hanter tes rêves. Un souvenir au bruit de balle perfore la plupart de tes cauchemars, que veux-tu y faire ? C’est terminé.

Un claquement de langue juste dans le coin de la joue plus tard, tu lèves les yeux au ciel. « S’tu prends pas ce qu’on te donne, tu m’étonnes d’être chanceux gamin. Appelle-moi si tu veux te débarasser de c’t’habit qu’est pas toi. » Tu le préfères profondément enfoncé dans la merde jusqu’au cou, Bastian. Y a que comme ça qu’il peut gagner plus de temps à vivre. C’est forcément lié à ça, pour lui : si l’on a fait miroiter devant toi la véritable mort et le but divin, le service à ceux que tu as si souvent prié, il n’est pas impossible que la malchance de l’autre Maya dans la pièce soit également un contrecoup de son immortalité. Pas vrai ? Trop de théories entre vous, pas assez de place dans ton esprit survolté : enfant avec son nouveau jouet, tu te poses à côté de lui et l’écoute déjà enchaîner sur oui mais maintenant c’est plus dur. Ca se voit qu’il a perdu la main ! (Bien entendu, il faut pas pousser la mégère dans les orties : tu ne lui donneras de l’aide que s’il en demande officiellement. Un peu d’adversité ne fait guère de mal et pimente agréablement les choses.)

«Je me fais à manger, quelle question. Sache que je suis un parfait homme au foyer. Sérieux comme un pape t’affrontes son regard en penchant la tête. On a à portée de main des ingrédients fantastiques, ces derniers siècles. Je m’amuse follement. Y a de la passion derrière les mots, tes yeux fuyant mi-clos et ce sourire en coin cachent la connerie suivante. Je suis tombé à trois intoxications alimentaires par semestre et cinq diarrhées par trimestre, une moyenne tout à fait honorable ne trouves-tu pas ? »

Le sérieux est une maladie incurable : tu n’es, grâce aux Dieux ! Pas touché. Par contre pour la connerie…

Les verres vides se remplissent. « Rien n’est figé dans le marbre, tu sais. Les empires s’effondrent et les mondes s’agrandissent. Tu bois la moitié du tien en savourant la brûlure riche de l’alcool. Ton ennemi d’hier devient ton voisin d’aujourd’hui, ton pote de demain. On a sûrement plus d’atomes obtus que de… L’air confus, tu remplis à l’en déborder un troisième verre. Nan, c’est pas ça l’expression. Merde. » Un chiffon, vestige de nappe à carreaux ternes, éponge ta connerie luxueuse prête à empuantir ton appart et lui donner des relents de soirée étudiante. Pas que t’en ai jamais fait.

« Ce que je veux dire c’est que je te préfères à d’autres débiles, qui, pour le coup, sont cons comme des briques et que j’écraserais dans le mur sans l’moindre remords. T’as une intelligence au fond de toi qui donne de l’espoir, presque de l’humour, et tu as pas encore essayé de vraiment me buter. Encore que… Tu finirais sans doute dans mes bonnes grâces. »


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Friends without benefits [DumBas] Empty
(#) Re: Friends without benefits [DumBas]   

Revenir en haut Aller en bas
 
Friends without benefits [DumBas]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» — why can't we be friends?
» Careful creatures make friends with time (Lowen) [+18]

AD VITAM AETERNAM :: rps
Sauter vers: