la muse en pleurs (katia)

Intj – whisky, vodka and wine aunt energy – what a softie – detail oriented – strong morals and likes to surround only with those who share the same values as her – critical eye and analytical mind – google about everything – planning what to say in every possible conversation before making a phone call – old & classic movies – “I’m just going to continue drinking my tea and pretend you didn’t just say that” type of energy – wants everyone to (fucking) chill – gives great advices on things she avoids doing herself – not protecting anyone’s fragile masculinity – high key bookworm – avoids responsibility at all costs – neutral good – cinnamon roll – answers your 3 am call without complaining – apologizing way too much – binge watching shows – nerves of steel – may cry but can still get things done.

[001] Écrite, peinte, louée – des temps désuets enracinent Ekaterina dans un passé qu’elle rechigne toujours à évoquer. Elle a mis à profit le siècle dernier pour dénicher quelques reliques frappées du sceau de son existence au sein des hautes sphères russes : certains tableaux et échanges épistolaires sur lesquels elle a mis la main sont ainsi partis en fumée. [002] Katia est une férue d’art, particulièrement de ballet et de théâtre – à l’époque, les Gortchakov étaient reconnus pour être les mécènes de divers artistes français et anglais échoués en Russie. Elle a déjà réussi à traîner certains membres de sa constellation, au moment des fêtes de fin d’année, aux représentations du Casse-Noisette et du Lac des Cygnes. [003] De manière plus générale, Katia a aussi fini par s’éprendre des diverses plateformes de visionnage proposées au public – elle a un abonnement pour Netflix, Disney +, HBO et Prime Vidéo. Elle adore passer les vacances scolaires ou son dimanche après-midi enfouie sous une couverture à regarder Modern Family, Iron Man ou Grey’s Anatomy – c’est pas très sage et même un petit peu stupide comme programme, mais ça l’aide toujours à se détendre. [004] Les appartements de Katia sont à l’image des palais dans lesquels elle a évolué les trente premières années de sa vie : emplis de ce que certains nomment vieilleries, de ce que d’autres – avec davantage de goût – qualifient d’antiquités. Contrairement à ce qu’on a tendance à croire, elle n’affectionne pas tant ce qui est couteux, mais plus volontiers ce qui a une véritable valeur, et si des piles de livres ne traînaient pas un peu partout – sur la table du salon, au pied du fauteuil, sur le plan de travail de la cuisine –, sans doute auraient-ils davantage des allures de musées que de réels séjours. [005] Qu’elle parle russe, allemand, anglais ou français, Katia a l’accent cossu, tantôt prestigieux, tantôt prétentieux – énième reliquat venu dépeindre les milieux huppés qu’elle a fréquenté quelques centaines d’années. [006] Katia a pris le pli de ne jamais hausser le ton – ni avec les enfants, ni avec les adultes. Non seulement elle déteste les joutes oratoires et fuit les disputes sans doute trop aisément, mais elle sait, somme toute, que les enfants la tiennent en haute estime et ont souvent peur de la décevoir, là où les adultes s’inquiètent de la brusquer (un peu comme si c’était elle l’enfant). On dit souvent qu'elle est la personnification du fameux looks like a cinnamon roll, is actually a cinnamon roll. [007] Ekaterina avait un petit côté stressé – presque explosif – que Katia n’a pas. Peur de mal faire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être appréciée ; des dizaines, puis des centaines d’années ont tôt eu fait d’égrainer l’angoisse de préoccupations futiles. Ça la rend parfois un peu distante et moins sensible envers les mortels qu’elle ne l’était autrefois – difficile de ne pas trouver leurs choix douteux à tout point de vue lorsqu'on médite sur les siens depuis 300 ans. [008] L’immortalité lui a donné ce drôle d’équilibre qui lui permet d’agir de manière aussi décontractée qu’efficace – parfois même de manière indolente. En fait, ça la rend surtout un peu paradoxale : tantôt en proie à la mélancolie, tantôt capable de prendre une décision compliquée sans sourciller. Elle est un peu plus solide qu’elle n’en a l’air – plus solide que ne veulent l’admettre les membres de sa constellation. [009] Katia est plutôt douée pour cerner autrui et elle s’évertue toujours à adapter son comportement en fonction de la personne qu’elle a en face d’elle. Rien d’étonnant à ce qu’une grande partie des personnes qu’elle côtoie, voire qu’elle rencontre, lui trouve un côté sympathique et agréable – elle est à l’écoute, a le rire facile et les années l’ont transformée en professionnelle du small talk. En fait, c’est le genre de personne à qui on a tendance à faire confiance aveuglement et inversement, ça lui plaît d’être ce genre de personne – une personne qui compte, une personne dont on se souvient, une personne qu’on protège.

[MISC] Elle possède une page Wikipédia en son nom – très peu d’informations y sont confinées, mais on y parle de Vassili Trediakovski et de l’ode qui lui a été dédiée • a tendance à éviter la confrontation directe • Katia a été l’une des premières femmes lettrées dans un pays qui, à l’époque, était connu pour son haut taux d’analphabètes • elle n’a jamais perdu le port altier inhérent à sa condition sociale – c’est ce qui lui donne un certain charisme malgré son côté plus réservé • dotée d’un rire communicatif • naturellement blonde, a pris l'habitude de se teindre les cheveux en roux • cold case du XVIIIe siècle, son meurtre n’a jamais été résolu et c’est très bien comme ça. Elle n’a que très peu supporté que certains historiens se penchent sur son cas il y a quarante ans et ne le supporterait pas davantage aujourd’hui • a un joli coup de crayon qui ravit toujours ses élèves lorsqu’elle leur gribouille un dessin à côté d’une bonne note • réagit aussi bien par l’émotionnel que par le rationnel, tout dépend de la situation et des personnes impliquées • plutôt timide d’apparence, elle peut débattre pendant un sacré bout de temps sur un sujet qui lui tient à cœur • mauvaise perdante • possède une excellente descente – ça fait toujours son petit effet de voir qu’elle est la dernière à être ivre • fan inconditionnelle de l’épouvante – connaît ses classiques cinématographiques sur le bout des doigts et a lu tous les romans de Stephen King • elle ne supporte pas qu’on lui demande de se taire. Elle s’est tue de trop nombreuses années pour se laisser à nouveau dicter ses opinions • extrêmement maladroite – se cogne contre les portes d’armoires, les tiroirs laissés ouverts et a déjà brisé une panoplie de choses plus-ou-moins précieuses.