intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Il y a de cela 121 ans

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(#) Il y a de cela 121 ans    Dim 29 Aoû - 13:15



Il y a de cela 121 ans

"On change avec le temps" - feat.@Camille Kergoat




Camille, voilà un prénom qu’il n’avait pas oublié, il n’avait pas oublié ce visage qu’il avait dessiné dans un de ses nombreux carnets. Il avait apprécié sa présence et il faut avouer, l’avait touché et créé cette brèche qui força Lucius à garder la vie. Cela à été des plus bénéfique, car s’il n’avait pas repris ce goût de vivre, il n’aurait jamais rencontré l’homme avec qui il vit. Son adorable renard qui était devenu tout pour lui, son fil de vie, il n’y avait pas vraiment de mots pour décrire ce qu’Abbàn était pour lui. Certains parleraient d’âme sœur, mais cela n’avait à la fois rien à voir et tout aussi. Les souvenirs de Camille remontent au fur et à mesure, cela date tout de même, mais il n’allait pas être le premier Camille qu’il avait rencontré après, il y avait toujours cette sorte de peur qui venait quand il en rencontrait un ou une. Finalement cela n’était jamais lui, alors il c’était dit qu’il avait surement changer de nom et c’était surtout bien dissimuler du monde. C’était la meilleure chose à faire. D'ailleurs, quand il avait vu le prénom de cette personnes la tasse de café qui était dans ses mains lui avait échapper des mains. Elle était venu s'écraser au sol et avait exploser en plusieurs fragments, il avait eu le rêve de cet oiseau qui s'échappait alors qu'il y avait cette cache prêtes à se refermer. Puis se même chant mélancolique revenir jusqu'à l'épaule. Foutu rêve qui se mêlent à son don, il avait du mal à faire la part des choses et là, il pensait au jeune homme qu'il avait rencontré 121 ans au-paravent, mais cela ne pouvait pas être lui. Une simple coïncidence.  

La personne semblait intéressée par un des appartements de Londres, fort heureusement le cathare était déjà sur place, il allait pouvoir s’en occuper. Alors qu’il parcourait les rues en direction de son rendez-vous, il se rappela qu’il devait toujours un verre au jeune homme. Le jeune homme lui avait fait un sourire qui était des plus bienveillants au moment où ils se sont quittés. Il avait dit que cela ne serait qu’un au revoir, pas un adieu, mais avec tout ce temps écoulé, avait il eu vraiment la chance de rester vivant. Il disparaissait dans cette ruelle sombre, comme celle qu’il traversait actuellement, simple raccourci pour prendre la rue des artistes. Le rire c’était perdu dans les méandres de ses souvenirs, mais il avait gardé en tête qu’il avait ri quand il lui avait dit qu’il allait le poursuivre pour avoir son verre et cela même au-delà de la mort. Il lui avait promis de ne pas se laisser mourir, de vivre jusqu’à avoir payer son verre. Pourtant il s'était souvenu de ce moment partagé entre deux temps. Mais tout avait changé à présent, Lucius n’était plus le même, il ne pouvait plus se permettre de prendre des risques … ils étaient deux et il n’était pas question d’abandonner Abbàn. Ils avaient besoin l’un de l’autre.

De toute façon qu’allait il pouvoir lui dire à présent ? Qu'allait-il pouvoir dire à Camille ? Qu’il ne croyait pas en ses propres paroles avant de tomber sur un jeune homme qui avait généré cette explosion, cette détonation qui vous donne des ailes, qui vous disent questionne sans arrêt pour savoir ce qu’il fait, s’il n’est pas en danger, qu’il vous fait aimer ses bras aux point d’être en sécurité, eux même qui vous sort de vos cauchemars, des léthargies, de ce monde devenu bien trop pénible… Le brun secoua la tête, ce n’était pas le temps de penser à ça. Il s’approchait du parking où se dressait le bâtiment, de nombreux appartement était à lui, il regardait les balcons certains était fleuris. Il regarda son portable pour voir s’il n’avait pas reçu de message, non rien du tout. La jeune personne avait intérêt à être à l’heure, il n’aimait pas perdre son temps.

Il était habillé assez simplement, pas besoin de faire type trop fortune ou de se la jouer en portant un costume cravate. Il portait simplement un jean foncé accompagner d’un t-shirt noir à manche longue, il avait dissimuler son collier d’arbre de vie sous son haut et avait mit ses lunettes de vue qui ne lui servait à rien du tout en soit, mais cela changeait un peu son visage. Durant l’attente, il se rendit compte qu’il avait repris le prénom sous lequel il s'était présenté au jeune homme. Amusant, dans un certain sens, lui qui n’avait jamais dit son véritable prénom, mise à part à Abbàn, seule personne en qui il avait entièrement confiance. De toute façon son prénom était pitoyable surtout à cette époque… comme celui de son ex compagnon d’il y a bien longtemps. Il regarda l’heure, il avait encore le temps de passer un coup de fil, il appela alors un client. « Bonjour monsieur Alfonso, Oui j’ai bien ce que vous avez demandé, celui-ci est emballé et prêt à rejoindre votre collection. Oui je sais que vous n’êtes pas disponible ce soir. C’était juste pour vous prévenir que je suis bien arriver, d’ailleurs j’ai vu votre fille. Charmante demoiselle qui se trouve dans une prestigieuse école. Il serait dommage qu’elle ait une mauvaise réputation à cause de quelques clichés ? Les enfants seraient près à n’importe quoi pour se faire remarquer ou bien juste pour être aimer. Ravis que nous soyons d’accord, alors vous serez là demain à 19h40 au parc. Merveilleux à demain alors. » Est ce que cela était une menace, un peu oui il faut l’avouer, mais il faut dire que le client avait tendance à se retracer ou reporter les rendez vous pour montré qu’il avait l’ascendance, cette fois Lucius ne lui laissait pas le choix et oui il avait bien en main les clichés de sa fille qu’il avait récupérer du portable d’un potentiel petit copain, mais qui était un brave petit enfoiré qui comptait l’envoyer à tout un tas de petit cons. Enfin bref, cela n’était pas le plus important. Il regarda l’heure sur son portable, encore 2 minutes avant que le commissaire priseur le considère officiellement comme en retard.  


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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Dim 29 Aoû - 14:56

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@Lucius Harris

T'avançais tête haute, défiant quiconque te jugerai, quiconque oserait poser les yeux sur toi avec mépris ou dégoût. Ton style androgyne plaisait pas à tout le monde. Mais tu t'en foutais bien pas mal. Aux mauvaises langues et aux commères, tu leur réservais ton doigt. Un majeur fièrement dressé, à la violence, tu répondais comme tu pouvais. Par la violence aussi si il se fallait. T'étais pas épais, mais en matière de bagarre t'avais aucun sens de l'honneur, tout était permis pour survivre. Les talons d'argent de tes new rock claquaient sur le sol sur le tempo de tes pas. Elles te donnaient quelques centimètres de plus. Dans tes écouteurs sortait le nouveau titre de Dua Lipa, et tu te sentais prêt à affronter le monde entier. T'avais enfilé un jeans noir, simple, tellement slim qu'il te collais à la peau et épousait la forme de tes jambes, et un t shirt blanc avec un arc en ciel, était écrit en dessous "not today satan". La taille du haut te donnais l'air fluet dedans. Une p'tite brindille, t'avais également enfilé ton cuir noir, tes yeux étaient soigneusement maquillés, un trait d'eyeliner pour donner à ton regard un peu plus de profondeur. Des lunettes de soleil aux verres bleu-violet complétaient ta tenue. T'étais arrivé en train, et t'avais commencé par prendre un earl grey et un scone à la confiture de myrtille pour commencer ta journée. A Camden t'aurais peut être été dans ton élément, ici, un peu moins. Tu t'étais rendu sagement à l'adresse indiqué. T'avais un peu survolé les infos, et tu tournais un moment avant de finalement arriver devant un homme. Il était de dos et semblait en pleine communication. Oh... La bienséance aurait voulu que tu n'écoutes pas aux portes. La voix de l'homme avait quelque chose de familier, mais t'avais pas envie de fouiller dans tes souvenirs. Tes mains, finement manucurées et vernies de noir se portèrent d'un coup à tes cheveux. C'était un réflexe qui te donnais contenance. Tu peux pas t'empêcher de toussoter pour attirer l'attention de ton interlocuteur, avant de glisser avec un sourire mutin.

"J'sais pas dans quoi vous trempez, mais ça a l'air marrant. J'espère juste qu'on me menacera pas pareil. M'sieur..."
Tu baissais les yeux vers ton téléphone, regardant le dernier mail que vous vous étiez échangés. "Harris. Si je n'me trompe pas. Puis si c'est pas vous... J'crois que je viens de me mettre dans de beaux draps."

Tu le vois finalement qui se retourne vers toi, ce profil, ces yeux... Oh en plus de 120 ans, la mémoire elle se fait la malle, elle chiotte, mais y'a cette familiarité qui t'assèche la bouche, qui te tord l'estomac alors que dans un réflexe douteux, tu fais tomber ton téléphone qui s'écrase -grâce à la magie des coques- sur le dos, évitant une explosion certaine de son téléphone. Fallait dire que plus les portables étaient devenus gros, plus ils étaient devenus fragile. Tes doigts pourvus de bague ne savaient pas à quoi s'accrocher, tes yeux ne savaient pas où se poser, et ils accrochèrent instinctivement cette vieille montre à gousset que tu tenais autour du coup, accroché à une chaînette d'argent. Tu t'étais finalement baissé pour attraper ton portable et le ranger soigneusement dans ta poche arrière. T'aurais pu cracher tous les jurons du monde de surprise, mais y'avait pas un mot qui sortait de ta bouche. Pas un son. T'étais devenu aphone, c'était comme si tes cordes vocales s'étaient soudainement coupées. Fermer la bouche, là tout de suite, c'était le mieux à faire.

"Donc t'es... Ce... Lucius. J'dois avouer que... Je pensais pas te revoir."

T'enfonce tes mains dans tes poches de veste, et t'approches de lui pour l'observer de haut en bas.

"En tout cas, même si ça doit pas te surprendre des masses... T'as pas changé. Enfin... Ma mémoire m'a peut être trompé sur quelques détails qui me semblais différent la dernière fois."
Tu baisse tes lunettes sur le bout de ton nez pour le regarder de haut en bas. Tu veux pas y croire... Tu veux pas y croire parce que tu vas espérer... Tu vas espérer avoir le courage -non les couilles, on est plus au siècle dernier c'est irrespectueux- de le retenir cette fois. Tu vas espérer que les choses soient pas les mêmes. Et tu vas finir par te briser, te fracasser en essayant. T'as un petit côté Icarus quand tu veux. Tu baisses les yeux, et si t'avais pas la totale maîtrise de ton corps, si t'étais pas devenu un aussi bon menteur, t'aurais pu rougir, balbutier.

"Tu te souviens de moi ?"
Question posé du bout des lèvres, sans trop oser attendre de réponse. Car la négative serait du genre dévastatrice pour toi. Tu t'étais redressé de toute ta hauteur. T'avais changé depuis la dernière fois. T'étais plus le petit gars mélancolique et triste à mourir, qui a peur de la solitude. T'étais plus ce bon gars incapable de faire du mal. Désormais tu savais mordre avec hargne quand la situation l'exigeait, tu savais mentir au nez et à la barbe de n'importe qui, ta propre mère, si il le fallait, mais la mélancolie, la solitude, elles te collaient à la peau, te coupant de pas mal de choses. Y'avait des trucs qui changeaient pas, tu les camouflais juste mieux. On t'avais mis plus bas que terre plus d'une fois, et tu t'étais toujours relevé. ça avait pas été facile, rien que d'accepter ta sexualité, de l'assumer et de l'afficher en plein jour sans craindre, on t'avait frappé parfois, aux manifs que t'avais fais, ou durant les premières marches de la fierté auxquels t'avais participé, t'avais rencontré des gens merveilleux, et t'avais jamais laissé personne te clouer le bec. Jamais. T'assumais qui t'étais. Tu ne te cacherais plus jamais dans un placard de peur de ce qu'on pourrait te faire subir. Il était là le changement, t'avais gagné en assurance et en force de caractère. La force physique, elle, elle viendrait sans doute jamais. Mais t'avais finis avec une certaine habilité verbale. Tu penches la tête, avant de l'inviter à avancer d'un geste du bras.

"Et si... Tu... Vous ? me faisais visiter tout ça ? Puis... Il sera sans doute temps, après... De t’acquitter de ta promesse, j'serais curieux de savoir ce que tu deviens."

Cette rencontre... Elle était en train de te remuer jusqu'à tes tréfonds. Mais tu devais garder la tête froide. Il voudrait peut être toujours pas de toi... Il voudrait peut être pas se souvenir de toi. Puis... T'avais été qu'une rencontre d'un soir. Si lui t'avais marqué, si t'y avais pensé souvent, à ce bel immortel, au goût de ses lèvres, l'inverse n'était peut être pas vrai. Qui t'étais pour qu'on se souvienne de toi ? Alors tu fais comme souvent quand tu risque de prendre un coup, psychologique ou physique, tu laisses ce masque couler sur ton visage, cette expression pleine de neutralité. Ce sourire bienveillant et totalement factice, il a l'habitude de se retrouver sur ton visage.

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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Dim 29 Aoû - 18:26



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"On change avec le temps" - feat.@Camille Kergoat




Un soupire s’échappe de ses lèvres alors qu’il venait à peine d’entendre la voix qui s'était élevée derrière lui. Cette voix avait tout intérêt à ne pas être la personne qui comptait avoir l’appartement. Il était bien désagréable qu’on écoute les conversations des autres. Il n’avait pas fait attention à la voix, il était déjà dans une phase mécontente du comportement humain. Même s’il était bien la personne qui lui avait envoyé ce mail, il était dans de beaux draps. Les fouineurs avait toujours des problèmes, même si cela ne se passait pas directement après l’altercation, cela pouvait prendre du temps, mais Lucius récupérait toujours ce dont il avait besoin pour être tranquille. Surtout qu’il avait commencé en toussant, non mais il se prenait pour qui ? Alors qu’il se retournait sans le voir. «  Déjà, il serait bon de commencer par un bonjour ». Il faut l’avouer… quand il vit la carrure et les cheveux du jeune homme, son esprit s’arrêta de fonctionner un moment … cela ne pouvait pas être lui … Il détaille la tenue, non cela ne pouvait pas être lui. Le Camille qu’il avait connu n’était pas aussi extravagant … ou c’était peut être parce qu’il ne le connaissait pas vraiment que cela lui semblait étrange … ou l'image de ce qu’il pensait être Camille c’était brouiller avec le temps.

Le bruit du téléphone tombant sur le sol, ne perturbe pas vraiment l’observation du cathare. Bon sang c’était vraiment lui ? Il semblait bien plus maître de lui, bien plus rayonnant. Était-il possible de changer si vite ? Bon c’est vrai que 100 ans c’est pas rapide en soit, mais quand même. Lucius lui n’avait pas changé, du moins c’est ce qu’il pensait. Il voyait bien que Camille semblait aussi surprise que lui de le voir. Toute la colère qu’il avait pu avoir s’envola rapidement, laissant la place au doute et l’inquiétude, peut-être même de la nostalgie d’une autre vie.

Finalement c’est lui qui brisa le silence après avoir ramasser son portable, laissant voir la montre à gousset qu’il avait au cou. Il l’avait gardé alors, Lucius osait espérer que c’était qu’il n’y avait pas eu de trop mauvais jour alors. Il ne pensait pas le revoir lui non plus, ses mains se glissèrent également dans ses poches. Ce n’était pas le moment de se laisser distraire. Il y avait tant de choses qui leur couraient après et puis … tout avait changé … Il garda encore le silence un moment, observant cette créature devant lui, quand celui-ci baissa ses lunettes, le cathare pu voir les traits de maquillage sous les yeux de son interlocuteur ce qui lui fit hausser un sourcil. Déjà que le haut avait une possible symbolique, voilà que cela devenait un peu plus emblématique de l’image que ce monde moderne se ferait d’une personne comme eux. C’était étrange de le voir ainsi, il avait sûrement trouver ce qu’il lui manquait à l’époque, la possibilité de vivre librement et de se montrer. Ou il y avait autre chose, il ne sait pas, mais cela n’était pas dans sa façon de voir. Lui était plus dans la discrétion, aucune marque d’affection à l’extérieur. D’un côté, il n’avait pas connu de personne avec qui, il aurait voulu se montrer et même avec Abbàn, cela restait que dans l’intimité. Juste quand ils étaient tous les deux. La question que lui posa Camille le ramena de ses réflexions. S’il se rappelait de lui, bien sûr il ne pouvait pas l’oublier comme ça. Après tout, c'est lui qui avait en quelque sorte forcé l’homme à vivre. Comment réagir, s’il lui mentait il lui ferait sûrement de mal, mais ce n’était pas mieux pour le protéger ? Mais s’il disait oui, cela ne risquait pas de lui faire du mal par la suite. Il fallait réfléchir pour ne pas faire plus de dégât et puis peut être qu’il était devenu membre d’une organisation. Son cœur se serre un peu plus, les souvenirs remontent et dégueulent de ressentiment et s’il était la marionnette de quelqu’un, non Camille ne pouvait pas lui faire cela ? Si … peut-être … les gens changent et parfois il faut faire ce qu’il y a à faire pour se sauver. « Je me souviens de toi... » Lucius brise son propre silence. « Suis moi que je te montre l’appartement. » Il sort les clefs de sa poche et commence à se diriger vers le bâtiment et même s’il y avait un ascenseur, il préféra monter les étages à pied, ce n’était pas vraiment son truc trop de perturbation possible dans ce genre d'engins. Il garda le silence et préféra attendre d’avoir fermé la porte de l’appartement. «  ça fait bizarre de te revoir Camille. Tu as bien changer par contre. Tu rayonnes plus, tu es plus confiant. » Lucius lui sourit. Même si les jours étaient plus beaux, la vie était de plus en plus dangereuse. « Je tiendrais ma promesse, je n’ai qu’une parole. » Il avance dans l’appartement pour lui montrer. « Il est meublé, mais si tu as tes propres meubles je peux très bien les retirer. » Il observe Camille encore, il était toujours le même, même si dans cette tenue, le plus âgé pouvait le détailler un peu plus et il aimait bien ce qu’il voyait. « Tu es toujours aussi beau quand tu souris, c’est une bonne chose. Puis je suis heureux de te savoir en vie. » Lui aussi était un peu curieux de savoir ce qu’il devenait. « Il c’est passé pas mal de chose, j’imagine que de ton côté aussi, mais avant tout je dois te remercier, j’ai continuer à vivre pour tenir ma promesse et … par envie de te revoir. Ça à changer beaucoup de choses. » Sur ses mots il reprend sa tâche de lui montrer les lieux. « Si tu as des soucis avec les voisins, hésite pas à m’envoyer un message, je saurais te régler ça. » Il le regarde, cherchant un peu du Camille d’il y a bien longtemps. Le brun préférerait parler ici, dans ce lieu insonorisé ou il était presque sûr de ne pas être écouté par quelqu’un. « Parlons ici pour les choses moins naturelles pour le commun, nous irons boire entre humanité après si tu le veux bien. »



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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Lun 30 Aoû - 22:25

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@Lucius Harris


Tu peux pas empêcher un p'tit sourire joueur étirer tes traits, le proprio allait se retourner, il allait te regarder de haut en bas, avoir un mouvement de recul et après il veillerait à établir une distance de sécurité entre vous. Sait-on jamais, que ton look et que ton orientation soit transmissible. T'avais l'habitude... T'avais l'habitude puisque c'était les seules réactions que t'avais depuis un paquet de temps. Si ça t'affectais ? Oh ça faisait bien cinquante ans que ça te faisait plus rien. Peut être allait-il t'engueuler, après tout t'avais entendu sa conversation. Mais en même temps... Il avait qu'à pas parler à portée d'oreille. T'aurais pu continuer des lustres, à faire ton p'tit con, mais il te fit presque perdre tous tes moyens. Tu les avais rattrapés de justesse, pour pas avoir l'air de trop perdre la face. L'homme s'était retourné, et t'avais entendu son ton qui claque. Sans appel. Tu devais avouer que... Ce Lucius là avait du répondant, car oui... C'était bien l'homme avec qui t'avais dansé, celui à qui tu t'étais accroché, son souvenir, tu l'avais tellement protégé des affres du temps que parfois tu te disais que tu l'avais cristallisé, qu'il était dans ta montre. Tu t'étais passé un paquet de fois les choses dans ta tête, rembobiné la cassette. En dehors de ta constellation, c'était le seul immortel avec qui t'avais vraiment accroché. Pas que t'en ais rencontré 150 000 non plus. Mais t'es trop choqué, en d'autres circonstances t'aurais p't'être esquissé un demi sourire d'avoir du répondant en face. Tu t'en serais peut être tiré d'une galipette verbale. Plus les années avançaient plus il apparaissait que tu devenais habile avec les mots.

T'es plus observateur aussi, tu vois, la distance, la curiosité que tu sembles susciter, t'as l'habitude, même si le fait que cela vienne de lui te pique un peu. Mais tu t'en fiche. C'est ton style. Tu te caches plus derrière des trucs classiques, tu t'assume tout entier. Hors de question de rentrer dans ta coquille. Fallait dire que t'avais vécu sans doute moins longtemps les persécutions quant à ton orientation sexuelle que lui. Tu pouvais pas lui en vouloir pour ça. Finalement ton interlocuteur glisse quelques mots et t'enserre instinctivement la montre. Oui il se souvient de toi. Et t'éprouve un peu de fierté d'avoir pu marquer assez longtemps quelqu'un. Après tout... Ton apparence, tes excentricités, ça cachait bien l'impression que t'avais d'être qu'un truc futile. D'une personne qui méritait pas qu'on se souvienne d'elle. Une expression douce passe sur ton visage. T'es rassuré, oh oui, rassuré. Tu le suis, lui emboîtant sagement le pas, grimpant les escaliers sans t'en plaindre. T'avais un peu peur des ascenseurs. Z'imaginez si il lâchait ? Même un immortel comme toi aurait fini en bouillie. Et t'avais pas trop envie. T'avais hâte de voir cet appartement qui, selon les photos était parfait, convenait parfaitement à tes petits projets. T'avais trouvé un local à louer à quoi ? Trois blocs ? Tu pourrais y installer ta boutique. T'avais envie de passer à la vitesse supérieure. La porte se referme, et vous vous retrouvez tous les deux dans un espace plus intime. Un sourire joueur étire tes traits quand tu le détailles.

"Déjà... "Bonjour Lucius" je prends toujours note et veille à appliquer les bons conseils. J'voudrais pas que tu te fâches après moi. Encore que..."
Tu murmures "Ton p'tit air pas content et ton ton cassant, j'adore." Ton rire se fait entendre, et tu penches la tête, le regard brillant d'un quelque chose... De maturité peut être. "C'est juste que j'suis devenu un vrai adulte. Je sais un peu mieux cacher mes peurs et mes craintes. J'arrive à faire croire que rien m'atteins. On grandit tous un jour. Mais... Pour certains ça prend plus de temps. J'ai jamais été un rapide."

Ton sourire ne se fait que plus grand, et tu le regarde un instant. "T'es là depuis qu'on s'est quittés ? Enfin... En tout cas tu dois avoir des petites adresses sympas pour se désaltérer." Tu lui emboîte le pas pour jeter des coups d'oeils à droite à gauche. Il est classieux, cet appartement, décoré avec goût. Un mélange entre modernité et classique. Tu te fais songeur. "Quelques meubles en bois brut pour ajouter une touche rustique et ce sera parfait, j'pense pas trop toucher à ça." Et tu te figes en regardant la cuisine. "ça par contre... C'est parfait ! Y'a de la place, de l'espace... C'est bien !" T'entends finalement son compliment, et t'entends ton coeur battre un peu plus vite. Tu rougis. Avant... T'aurais peut être détourné le regard et caché ton visage derrière quelques bouclettes éparses, mais là... Non. Ton regard plonge dans celui de l'homme. Tu le dévores, et tu graves à nouveau son visage, ses traits, sa carrure dans ta mémoire qui a effacé quelques passages. Quelques détails;

"Je pourrais te retourner le compliment. J'pourrais t'en envoyer même plus. Mes goûts ont pas changés en quoi ?  Beaucoup trop d'années, ça me rajeunis pas tout ça. Bon sang... Que le temps passe vite."
Tu passes une main sur le plan de travail à la recherche de poussière éparse. "Le cadre est moins... Clandestin et sombre. Un peu de propreté, ça fait du bien." Tu hausses les épaules. "Moi aussi j'suis heureux de savoir que t'es encore là. Je fais pas particulièrement attention, mais je crois qu'il y a des gens qui veillent un peu sur moi." Tu penses aux membres de ta constellation.

Lorsqu'il te remercie... Un sourire d'une extrême tendresse, plein d'une presque tendresse t'échappes t'étais content... D'avoir fait un truc bien, au moins un, et toute trace de jeu disparaît. "J'espérais secrètement qu'un jour j'tomberai sur toi par hasard, et qu'on aille se boire en tête à tête ce fameux verre. J'm'y accrochais parfois aussi et... J'suis content si cette idée a pu t'aider comme parfois elle m'a aidé."

Tu continues sagement la visite et il se stoppe finalement, parler... Parler d'où ils en sont ? Tu hausses les épaules, un p'tit sourire aux lèvres.

"Hm... Tu veux savoir où j'en suis ? Bah... Là je change de vie, j'étais sur Paris avant. Ouais... Encore. J'pense lancer mon p'tit business, j'veux faire des gâteaux et les vendre. J'ai trouvé un petit local pas loin, c'est pour ça que j'étais intéressé par l'appart. Il est superbe. Je... J'traine avec les gens de ma constellation,  quand je les vois. Oh ! Je tiens un blog de critique culinaire aussi, j'ai pas mal de succès. J'ai... J'participe à la pride tous les ans depuis les années 70. Je change de coin chaque années. Je... J'veux souhaiter à personne de vivre dans l'ombre et dans la peur comme... Enfin tu vois, comme on a eu à le faire. J'ai décidé d'assumer qui j'étais. Totalement."
Tu t'installes sur un petit canapé. "J'ai pas fais grand chose de ma vie. Sinon. J'ai... J'pense qu'on peut en parler. J'ai eu pas mal d'amourettes d'un soir, d'un mois avec quelques mortels. Mais... Rien de très sérieux. J'en avais envie... Mais j'savais que faudrait que j'explique ce que je suis, ou alors pire... Que j'mente avant de disparaître  et c'est pas une vie que j'veux mener." Tu hausses les épaules. "Je suis un excellent menteur, mais généralement... C'est pas pour faire du mal aux gens." Tu souris. "C'est plus facile d'obtenir... S'que tu veux, quand tu te fais passer pour un imbécile. C'est plus pratique." Puis être un bon menteur... ça permettait de dire, yeux dans les yeux, à tes proches que t'allais bien, sans te trahir à aucun moment. Tu lui offris un sourire que tu voulais doux, chaleureux, t'étais content d'le voir, mais en même temps... Qu'est-ce qui allait changé de la dernière fois ? Si il voulait pas de toi, t'allais pas non plus te battre bec et ongle. La liberté c'était sacré, et à aucun moment tu voulais empiéter sur la sienne ou jouer les forceurs. T'avais passé un bon moment avec lui, il était craquant, et il avait dit les mots que t'avais besoin d'entendre au moment où t'en avais le plus besoin. Et t'avais trop de respect pour lui pour t'imposer.

"Et toi, tu veux me raconter des choses sur toi ? T'es... T'as parlé d'un endroit où tu voulais retourner, mais que tu pouvais pas, t'as réussi à y remettre les pieds ?"

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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Jeu 16 Sep - 15:42



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"On change avec le temps" - feat.@Camille Kergoat




Cette petite bouille, n’avait pas quitté le carnet, ni la mémoire de Lucius, il s’en était passé des jours et des années. Pourtant, il était là. Tout avait changé, le monde n’était plus le même et peut être que même avait changé … en tout cas le cathare lui avait changer, il le savait, il l’avait toujours su en réalité, mais là c’était encore plus flagrant en face de Camille. Il faut dire qu’il y a longtemps cette rencontre se serait soldée par un passage à l’acte de l’idée qui lui traversait la tête. Il aurait voulu passer sa main dans les cheveux de son compagnon de soirée, lui sourire et lui dire qu’il était heureux de le revoir … mais, maintenant, il ne pouvait plus le faire … Il n’avait plus le droit et c’était peut être mieux ainsi non ? La question se prend royalement la porte mentale que Lucius referme brutalement. Même si c’était Camille, même si c’était le passé, même si c’était un possible avenir, l’homme ne pouvait plus faire machine arrière … il ne pouvait plus changer d’avis, alors il allait rester sympathique, moins suspicieux, mais il se devait de tenir le jeune homme à distance, pour son bien … et pour celui de la zone de sécurité qu’il avait mit en place, pour que personne ne soit emmené dans les bras des ennemies. Lucius avait détaillé son futur locataire, tout cela était un peu trop fou pour lui. Il en avait vu des personnes habillés comme lui, il n’avait rien contre, ils faisaient bien comme ils le voulaient, mais le cathare avait l’impression que cela créait une cible et puis la criardesse de certain lui donner de l’urticaire, lui qui avait toujours garder de la sobriété dans ses habits. Pas de couleurs flashy, pas de gros bijoux, pas de couleurs à ses cheveux et encore moins de maquillage. Reflet d’un passé qui ne reste pas qu’un moment à oublier, bien au contraire. Alors il le fait monter dans l’appartement, pour être un peu plus au calme et surtout avoir le temps de réfléchir à la marche à suivre. C’était … compliqué.

Quand Camille parla à nouveau dans l’appartement, cela le fit sourire un peu. Le rire était le même que celui d’avant et cela était une mélodie agréable à entendre. Oh si seulement il savait à quel point ce n’était pas si adorable ce petit air, comme il le disait. C’était devenu un bouclier, un mur qu’il avait forger, non pas pour se protéger lui, mais pour protéger un être qui avait pris de la valeur, bien plus que Lucius aurait voulu et pourtant, pourtant cela lui avait littéralement explosé à la gueule et contre toute attente, malgré les craintes, l'entrée d’Abbàn était un doux soulagement. Une fois encore, les pensés finirent par être mises de côté, ce n’était ni le moment, ni le lieu pour baisser la garde. Ce n’était pas un ennemi qui lui voulait du mal, mais son âme le sentait. S’il touchait à cette lumière, il ne verrait plus rien, il aurait puisé bien trop de lueur, alors que lui voulait rester gris et ombrageux. Lucius le regarde, écoutant ses mots. Il n’avait pas tort, il avait grandi et cela le rendait plus attirant encore. Il avait lacher un bonjour assez faible , il faut l’avouer, mais c’était pas vraiment facile avec tout ce que lui disait Camille. Le revoir bouleversait un peu le monde qu’il s’était créé. Il secoue doucement la tête pour commencer une réponse. « Non j’ai continué de voyager, j’ai juste des appartements un peu partout en Europe. Je n’habite pas à Londre. Je connais juste quelques coins que des locataires mon parler. » Il l’écoute parler des meubles en bois et le voit s’arrêter pour la cuisine. Il semblait aimer, Lucius avait juste pensé que cela était bien plus appréciable d’avoir un endroit agréable pour faire à manger et il faut avouer qu’il avait pris conseil auprès d’un spécialiste pour cela. Il ne dit rien sur la cuisine, mais le cathare complimenta le jeune homme et il faut avouer qu’il ne s’attendait pas à le voir rougir ainsi qu'à le regarder en retour.

Lucius regarde les moindres mimiques, les moindres mouvements du jeune homme. Tout cela devenait très personnel, peut être même trop, mais il fallait bien passé par là. Il n’était plus si inconnu que cela. « Il faut toujours avoir un ange ou plus au-dessus de soi. Ce n’est jamais facile de prendre soin de soi-même. Je les remercie d’avoir veillé pour toi. » Il le pensait vraiment, ce serait du gâchis que Camille vienne à mourir surtout si cela se faisait bêtement. Il le remercia également, car sans lui, il ne serait pas en vie en ce moment même et surtout il n’aurait pas rencontré son binôme. Il faut l’avouer qu’il aurait bien caresser la joue de son interlocuteur pendant qu’il lui parle. C’était complètement déplacé et contre productif sur l’effet qu’il voulait faire et pourtant l’entendre dire que lui aussi c’était accrocher à cette parole lui fit mal au cœur… C’était il complètement accroché à une ombre. Par pitié que cela ne soit pas le cas, car l’idée même de la déchirer était difficile. Lucius n’avait jamais voulu faire du mal autour de lui, mais là … Là, il avait peur que ses actions passées lui reviennent de plein fouet.

Vient le moment où Camille lui parle un peu de sa vie. Alors comme ça il fait de la cuisine, cela le fait sourire un peu. Décidément la vie lui avait fait de grands signes, mais il avait décidé de ne rien voir. d’être totalement aveugle avec la peine comme bandeau. Il hocha la tête en le voyant aller vers le canapé et le suivit, mais il se posa sur la table basse pour se retrouver en face de lui pour discuter. Il sait qu’il va devoir également lui parler, mais pour le moment, il veut l’écouter. Quand il lui parle de la pride, il penche la tête sur le côté et joue un instant avec la bague qu’il a au doigt tous les ans… mais quelle folie, lui faisait faire ça ? Lucius voulait bien comprendre le besoin de s’assumer, mais de là à se mettre autant en danger ? Il allait devoir lui toucher peut-être deux, trois mots dessus. Il ne voulait pas lui faire la morale, juste lui dire de faire attention. Il eut un petit sourire quand il lui parle de ses amourettes, c’était assez mignon de sa part d’en parler. Il allait sûrement devoir lui parler un peu plus franchement alors… ne pas lui mentir … c’était assez difficile de s’imaginer cela, mais c’était peut être mieux que tout lui explose à la gueule un jour.

« Avant que je te raconte quelque chose sur moi… C’est une bonne idée de faire ton business, je vais devoir passer voir ce que tu prépares. Essaye d'éviter tout de même les caméras et photos, il serait bête de te brûler les ailes et cela vaut aussi pour la pride, c’est un événement médiatisé et cela reste compliqué de trouver toute les vidéos pour flouter des personnes. » Il fait une pause à un moment, peut -être qu’il essayait de lui faire comprendre quelque chose, mais il se garda de dire plus sur ce qu’il risquait de faire une fois rentrer chez lui. « Les amourettes sont assez normales tu sais, on reste des hommes avec des envies et puis il y a des créatures assez mignonnes pour que l'on s’arrête dessus un moment, mais c’est impossible que cela deviennent sérieux. C’est comme tu dis, bien trop compliqué. » Il eut un sourire qui partage un peu cette vérité. « Toi un imbécile, j’ai bien envie de voir ce que cela peut donner. » il rit un peu sachant bien que son tour allait arriver. « Que dire de moi, je bosse dans l’art depuis un moment, j’ai beaucoup acheté et revendu. » Une semi-vérité pour cacher ses réelles activités. « Je suis commissaire priseur actuellement. Je reste assez discret et je voyage beaucoup, même si j’ai un pied à terre. » Il recommence à jouer avec la bague. « J’ai aussi eu des moments d’envie que j’ai assouvie, mais l’une d’elle à laisser une entaille assez grande. » Lucius eut un sourire un peu gêné … ce n’était clairement pas son genre de parler ainsi et il ne le faisait avec personne, sauf une. « J’ai rencontré un jeune homme, où du moins celui-ci était parti pour voler chez moi… Je l’ai choppé, mais pire encore, dans un instant de folie je lui ai tout dit de ce que j’étais… et le pire dans tout ça, c’est qu’il m'a cru. Sans que j’utilise mon don. Sans que j’ai rien à prouver. On a fini par bosser ensemble ... » La suite lui revenait comme une boule d’acide. « Notre affaire marchait plutôt bien et entre nous aussi. J’arrête tout de suite les pensées un peu lubrique qui pourraient venir. J’ai beaucoup aimé cet homme » et il l’aime encore. « mais cela n’avait rien à voir avec l’amour qui engendre de la sexualité. C’est assez difficile à décrire, mais je tenais beaucoup à lui et pourtant … » Il regarde Camille droit dans les yeux. « Il s'est attachée à une personne qui la tuer » Lucius lâche la phrase assez froidement et plus brutalement qu’il ne l’aurait voulu. « Quand je l’ai retrouvé son corps était déjà froid … » Il accroche ce petit sourire triste, pensé à cela le mettait toujours dans cette sensation terrible de tristesse et faut avouer qu’il aurait bien appelé Abbàn pour lui demander comment il allait, mais il ne fit rien. « C’est jamais une bonne idée que je m’attache à des gens. » Il se garda bien de parler de la suite, pour le moment c’était le mieux à faire. Il ne voulait pas non plus raconter toute la vie d’Abbàn. « Je me suis fait tuer aussi, car je n’avais pas fais assez attention, depuis je fuis les guerres autant que je peux comme les organisations qui gravitent autour des immortels. Pour ce qui est de l’endroit, non clairement pas et plus j’avance plus je me dis que si c’est pour aller là-bas, c’est pour boucler la boucle et retourner sur les lieux ou je suis mort. » Il regarde Camille en penchant la tête. « Pardon, je suis un peu morbide, je n'ai pas énormément évoluer depuis notre rencontre. Je pense même avoir régresser. Trouvons quelque chose de plus amusant. Donc tu as un blog de critique ? Cela doit être assez gratifiant que des gens regardent tes avis pour se faire une idée de ce qui est bon ou non. J’avoue que je ne regarde pas du tout, malgré que je sois assez connecté comme personne. Je cherche surtout les bonnes opportunités en œuvre d’art.»


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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Dim 19 Sep - 18:24

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@Lucius Harris



Le temps passe, mais il te marque pas... Du moins pas physiquement, les signes du temps qui passe sont plus subtils, plus insidieux pour toi. Et t'étais plus le même jeune immortel paumé. T'étais toujours aussi paumé mais pas de la même manière. Tu pouvais... Prendre ta vie en main si tu le souhaitais. T'avais trop vécu dans la solitude et revoir un visage connu te faisait du bien. C'était un visage dont les contours s'étaient estompés avec le temps, plus les années passaient, plus son visage devenait flou, jusqu'à devenir quelque chose d'incroyablement vague. Et désormais que tu l'avais devant toi... Tes souvenirs te revenaient. C'était pas aussi net que tu l'aurais souhaité, mais... C'était là. T'avais jamais oublié cet inconnu croisé une nuit, ni même ce baiser qui t'avais fais tourner la tête. T'étais un synesthésique, tu te rappelais de son contact, de son parfum, de ses lèvres. Et tu cherchais à piéger son visage dans ta tête, pour ne plus jamais l'oublier. Tu lui adresse un clin d'oeil.

"J'espère qu'ils t'ont donnés de bons tuyaux alors."


Tu profitais de cette petite parenthèse, cette petite pause en dehors de la mélancolie ambiante dans laquelle t'évoluais. Juste un moment pour reprendre ton souffle, et surtout reprendre pied. Pour repartir d'un bon pied. Ton état était loin de celui dans lequel t'étais, quand t'avais déjeuner en tête à tête avec Bastian, mais t'étais toujours campé sur tes positions, tu voulais vivre, pas survivre, et tant pis si cela implique que tu te fasse chopper. Tu voulais briller, profiter de chaque minutes, et c'était sans doute un peu autodestructeur. T'arrivais pas à savoir ce qui te poussais vers ce chemin. Tu te contente de hausser les épaules à ses mots. Un geste plein d'une nonchalance toute feinte.

"Des anges... J'en ai. T'en fait pas. Je pense d'ailleurs que c'est grace à eux que je suis toujours là."
Tu pensais à ta constellation, à toutes ces personnes qui veillaient sur toi, ils étaient pas tout le temps collés à tes miches, mais ils étaient assez proches pour que tu lâches pas tout. C'est ta famille après tout. C'est ta vraie famille. Celle que t'avais eu de ton vivant comptait pas, elle comptait plus. T'avais toujours ce sentiment de culpabilité quand tu repensais à ta fille, morte bien trop tôt. Cet espèce de roche dur qui siégeait dans ton coeur, mais t'avais appris à oublier tout le reste, à laisser le tout de côté. C'est finalement lui, qui te raconte ses péripéties, ce qu'il fait... Ce qu'il vit, et tu l'écoutes avec attention, ton regard piégé dans le sien. T'as l'impression que si tu baisses les yeux il va disparaître, que c'est un mirage venu se jouer de toi. Tes émotions elles sont partagées, et t'as toujours cet étrange coup de coeur pour lui, t'as l'impression que ta peau pourrait s'enflammer au moindre compliment, et t'aimes pas rougir... T'as l'air d'un gosse dans ces moments là. Tu sens cette pointe de tristesse au fond de lui. Et ta main vient doucement chercher la sienne, tes longs doigts viennent doucement serrer les siens, t'entremêle tes doigts aux siens et tu serres doucement sa main, pression rassurante, douce. T'attends un instant, avant que ton regards ne se perde une nouvelle fois dans le sien, tu te blinde de toute ton assurance. Carapace que t'as su te faire au fil du temps.

"Tu sais... J'suis plus le même gamin paumé. Cette fois... Ce sera plus difficile de me faire fuir Lucius."
Son nom roule sur ta langue en quelques sonorités délicieuses, un prénom que t'as pas oublié, mais que t'as jamais osé re-prononcer.

"Je suis désolé pour ton frère, sincèrement. Et... J'ose à peine imaginer dans quel état t'as mis sa perte." Une petite pression de ta paume contre la sienne. Avant que tu ne libère sa main. "Je n'arrêterai pas de me montrer. Je refuse de me cacher dans un trou. Je suis plus un rat. Je peux te dire la même chose qu'aux gens de ma constellation. Je consens à faire plus attention. Mais je ne me cacherai plus jamais." Et ton regard brille de cette détermination féroce, petit gars plein de volonté que tu es. "Si je dois mourir, qu'il en soit ainsi. Si c'est ce que Madame Destiné a décidé, alors j'm'y plierai sans soucis."

Tu fais une petite moue, un sourire amusé tord finalement ton joli visage alors que tu bats des cils, peut être un peu trop longs au goût de certains. Tu jouais avec les nuances et les genres, tes vêtements, ton style, ta démarche, parfois ça semait le trouble, et la limite était fine, t'avais jamais su te ranger dans une case.

"Où vis-tu actuellement ?"


Ton regard se perd dans le lointain un moment.

"Je ne suis mort que trois fois, pour l'instant. De faim, de froid et... Ah oui. D'une explosion."
Tu hausses les épaules, gloussant doucement. "N'est pas résistant qui veut. J'ai cru que créer des explosifs c'était comme suivre une recette de cuisine."

T'étais resté sage, ah... Oui... Et tu prenais plus le bateau. Ta croisière à bord du Titanic t'avais suffit. Point trop n'en faut. Le bateau ça avait jamais été ton truc, t'étais très facilement malade, c'était anxiogène depuis l'accident qui t'avais coûté la vie. Tu restes silencieux, un moment. Avant de lancer sans le regarder.

"Si un jour tu veux boucler cette fameuse boucle... J'pourrais venir avec toi. Ce genre de voyage... C'est toujours bien de le faire accompagné tu sais."


Tu sors finalement ton téléphone, et tu pianotes un peu sur ton écran, avant de tendre le téléphone à ton interlocuteur, et te placer à côté de lui. Ta cuisse touches la sienne, et tu peux sentir sa proximité, tu te penches un peu vers lui, et tu lui montres quelques unes de tes critiques.

"Je vais sortir un livre de recette prochainement. Entre ça et la boutique... C'est quelques coups d'éclats avant de changer à nouveau de vie."
Tu te mordilles un peu la lèvre, et tu pianotes sur tes cuisses. Ta nervosité elle est bien trop visible, bien trop évidente, et pourtant... Tu penches doucement la tête.

"Tu sembles avoir peur que tes démons... Envahissent ma vie, mais j'ai pas peur. J'suis fort. Et puis... J'en ai déjà tu sais."
Tes mains se sont finalement nouées entre elles, et se tordent un peu dans tous les sens, ta nervosité venait d'atteindre un nouveau palier. "Tu as quelqu'un... Dans ta vie Lucius ? Quelque chose de sérieux ?" T'esquisses un sourire, un peu timide, nerveux... Pour une fois, il est sincère, il est vrai, et tu dévoiles un peu de ta vraie personnalité. De cet homme qui erre dans la vie sans savoir quoi chercher, sans but. Bastian te répétait que vous aviez tous un but, une voie à suivre. Mais toi tu savais pas pourquoi t'étais devenu immortel. Quelle pierre t'allais bien pouvoir ajouter à l'édifice ? Rien ne te venais à l'esprit. Tu te battais. Tu te battais sans cesse contre les questions qui t'assaillaient, cette putain de lassitude. T'avais peut être aucune cicatrice sur le corps, ta peau étaient peut être vierge de toute impureté, mais ton âme... Oh ton âme... Elle était couturée de cicatrices plus ou moins profondes. T'avais eu l'occasion de te prendre bien des attaques. Tu te redressais, croisant les bras, dans une attitude incertaine.

"Je prends l'appartement, ça ne fais aucun doute. Tu veux boire un verre ? Moi j'en ai besoin."
Tu secouais doucement la tête, te mordillant la lèvre. "J'ai... Beaucoup trop pensé à toi, même si je voulais pas me l'avouer." Tu lui montre même la montre. "J'espérais... Un jour te revoir, même si j'étais persuadé que ce serait jamais le cas. Tu sais, on s'attache à certains souvenirs, j'me suis souvent demandé ce qui se serait passé si je t'avais pas laissé partir. J'ai pas envie d'avoir à réinventer mille fois cette rencontre ci dans ma tête."



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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Mar 5 Oct - 18:43



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"On change avec le temps" - feat.@Camille Kergoat




 La vie devient beaucoup trop dangereuse ces temps-ci et les visions deviennent de plus en plus dramatiques. Lucius le sens, il le sait, il aimerait bien emmener tout ceux qu’il apprécie dans un nouveau monde où le danger n’existe plus, mais cela n’était que des chimères et une d’elle se trouvait juste en face de lui. Camille. Une magnifique rencontre qui restera marquée dans son esprit dans tout son être, il fut un temps, il aurait pu lui donner bien plus qu’un simple baisé, que de simple sourire, mais le jeune homme méritait bien plus que l’ombre que Lucius était. Dès le soir de leurs rencontre il l’avait su et aujourd’hui il en avait la confirmation. Camille avait tout pour être dans la lumière du temps, alors que le cathare lui resterait à vie dans l’obscurité, craignant la mort de ceux qui l’entour, car il était un porte malheur. S’il y avait des dieux c’étaient ce qu’ils avaient décidé pour lui et si cela provenait que du destin, celui-ci laissait un goût amer dans la bouche. Alors, malgré tout, malgré le poids dans son ventre, il sourit quand son interlocuteur lui dit qu’il espère que cela soit de bon tuyaux. Il prend un peu plus sur lui pour être un peu plus là pour le jeune homme. C’était agréable de le voir, mais le retour dans sa vie était aussi violent qu’un coup de poignard.

Lucius sourit, «  tu les remercieras pour moi alors. » Il le regarde en souriant, lui parlant un peu plus franchement. Ces yeux plongent dans les siens son désarment, où avait-il appris à faire cela ? Et comme-ci lisait en lui, Camille vient lui prendre la main. C’est agréable, presque aussi fort que lorsqu’Abbàn lui fait un câlin, si seulement… si seulement il pouvait lâcher prise … S'il pouvait laisser son armure tomber, il aurait tout lâché d’un coup, se rendant aussi faible que le jour où il avait perdu Abbàn. Tristesse, haine, abandon, mais il n’en avait pas le droit, il refusait de se laisser aller, il n’avait pas parcouru toutes ses années pour du vent. Alors il ravale cette boule qui se forme dans sa gorge, difficilement, elle glisse jusqu’au fond des tripes, laissant une trace amer tout le long et lui bloque la parole. Alors il serre cette main dans la sienne, il le regarde malgré les mots de Camille qui lui font mal au cœur, il va devoir faire un choix et celui-ci sera douloureux. «  Il n’est pas mon frère, il est bien plus que cela. » Il avait parler au présent et merde autant ouvrir un peu plus les vannes de toute façon. «  Le perdre à totalement brisé mon cœur, des millions de morceaux que je ne sais réparer. C’est de ma faute qu’il est mort, c’est à cause de ma négligence. Ne fais pas comme moi s’il te plait. » Il le remercia de bien vouloir faire attention, même s’il ne se cacherait plus jamais. «  Essaye au moins de le faire le plus tardivement possible ou attends que je sois parti avant toi. » Il essaya de sourire du mieux qu’il pouvait, mais parler de la possible mort du jeune homme était compliqué. Il ne voulait même pas imaginer le corps sans vie de Camille, il ferma les yeux pour oublier cela.

Quand il ouvrit à nouveau ses yeux, il remarqua le magnifique manège de Camille, ça lui fendait le cœur, c’était un homme trop bien pour lui. Il ne peut cependant caresser la joue de celui-ci et de le regarder. « Au Canada, mais je risque de changer dans pas longtemps, j’ai des templiers aux trousses encore une fois. » Il l’écouta parler de ses morts. «  Ne joue pas trop avec tes cartouches, elle s’épuise bien vite parfois, mais c’était un beau geste. » Lucius était un peu surpris que le jeune homme ne le regarde plus, puis il lui sourit quand il comprend pourquoi. « J’y réfléchirais, mais ce n’est en rien une promesse, tant qu’ils sont dans le coin, il est hors de question que j’y mette un pied. Les miens on garde le secret et je suis le seul encore rescapé. »

Le cathare s’arrête sur ses explications sans laisser la possibilité d’une autre réponse, plus la discussion s’éloignait de ses sentiments, plus il reprenait confiance en lui. «  C'est bien que tu t'investisses dans quelque chose que tu aimes. » Il le regarde et sens que cela va revenir sur un terrain sensible. Il ne regarde plus le jeune homme quand celui-ci lui parle, il le sens cela va être compliqué, mais il plonge son regard dans celui de Camille, s’excusant d’avance pour ses mots. « C’est compliqué… Comment expliquer. » Il hésite un moment avant de rassembler ses cheveux en arrière. «  Cet homme que j’ai retrouvé mort, par chance ou malchance, son souffle lui est revenu … Il est devenu comme nous… c’est un membre de ma constellation. J’ai toujours peur qu’il lui arrive quelque chose. Je suis lié à lui, comme il est lié à moi. Je ne sais expliquer ce que je ressens, mais mes rêves me disent de ne pas l’abandonner et mon coeur aussi me le dit. » Les mots se lâchent doucement et son regard se baisse. Il ne voulait pas lui faire de mal, il ne voulait pas le faire espérer non plus. « Je ne suis plus tout jeune tu sais, j’aimerais faire au moins une bonne chose dans ma vie. J’ai ruiné ma relation avec les autres membres de ma constellation pour le protéger, car je pensais que si personne ne le connaissait, il serait en sécurité. c’est idiot, mais se cacher doit faire partit de ma génétique. » Sans vraiment le remarquer une larme roula sur sa joue. « j’aimerais que tu ne me haïssse point, mais je sais que c’est trop demander. » Quand il sent ce qui coule de sa joue, il l’essuie rapidement. Il ne voulait pas pleurer, ce n’était ni l’endroit, ni le moment. «  Donc pour répondre à ta question, il y a quelqu’un dans ma vie. Auquel je tiens, bien plus que ma propre vie et je ne peux pas … je ne peux vraiment pas voir autre chose que lui. » Il regarde le sol. « Je suis vraiment désolé Camille, vraiment. Tu me plais sache le, mais mon souffle, mon âme, mon esprit est à lui et je te ferais souffrir plus que ne t’apporterais le moindre bonheur. » Il prend une grande bouffée d’air avant de le regarder et de poser ses mains sur les joues de celui-ci et finit par poser son front contre celui de son interlocuteur. « Tu es une lumière qui ne demande qu’à briller plus, je ne suis que de l’ombre, cher ami et je finirais par consumer la lueur en toi et il en est hors de question. »

Lucius le regarde parler et se lève. « On ne peut pas dire ce qui se serait passé, mais croit moi tu aurais eu bien plus de mort et tu aurais appris ce que j’étais vraiment, peut être même que tu serais partie en l’apprenant. » Il lui sourit, lui en était convaincu, il en avait trop fait, il n’avait pas toujours été du bon côté, mais alors qu’il allait rajouter quelque chose son téléphone sonna. « Excuse-moi » Il se déplaça dans l’appartement et son cœur rata un battement. « J’arrive ! » Il raccrocha puis regarda Camille. « Désolé une urgence je dois y aller, les croisés font des siennes. » Il regarde le jeune homme une dernière fois avant de partir. « Vit s’il te plait, mais vie comme tu n’as jamais vécue, tu penses pouvoir me promettre ça ? » Il n’attendit pas de réponse, laissa les clefs de l’appartement et partit en trombe. Il n’avait pas le temps, l’ennemie était au porte du château et il était le dernier rempart. Quand il eut terminé d’arranger la situation, il fit les papiers pour offrir l’appartement à Camille, qu’il donna à son notaire pour qu’il fasse le nécessaire. Lucius allait devoir disparaître un moment.



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(#) Re: Il y a de cela 121 ans    Ven 8 Oct - 13:49

Il y a de cela 121 ans
@Lucius Harris


T'aurais eu tant de choses à dire. Tant de mots que tu ne parviens pas à formuler tellement t'es incertain. Ton regard paniqué le regarde un instant, ou plutôt contemple son dos alors qu'il s'éloigne avec une certaine rapidité. Des râteaux, tu t'en es pris, certains font plus mal que d'autres, celui là doit être dans ton top 5. T'aurais dû. T'aurais dû tendre la main, t'aurais dû l'attraper avant qu'il ne s'échappe, avant qu'il ne s'évapore comme un vieux rêve de fumée idyllique. T'y croyais plus... Mais s'que le destin peut être garce... Une putain de garce. Et d'habitude... D'habitude ce genre de pensées t'effleure pas. T'oserais pas. Mais là... C'est la douleur sourde en ton cœur qui parle, qui pulse.

D'habitude... Tu te serais sans doute drapé de ta fierté. Tu aurais continué à avancer comme toujours, la tête haute, un pas, deux. La mélancolie, elle est toujours là, et souvent tu prêtes pas attention à ce qu'elle te dit. A ces mots sombres qu'elle murmure au creux de ton oreille. Elle était là, si sombre, si belle, et pourtant... Tu te détournais chaque fois d'elle. Mais pas cette fois... Pas cette fois. Tu te sentais comme dépouillé, fragile comme jamais. Tu t'installais dans le canapé, le regard figé alors que tu dégaines ton téléphone. Farfouille quelques instants dans ton téléphone. Déjà, la tristesse gonfle dans ta gorge alors que tu sens tes yeux qui te picotent. Tu te mordille la lèvre, fort, alors que tu tremble un peu. T'avais des tas de scénarios en tête, des finalités différentes, mais au final, c'était mieux comme ça. C'était mieux comme ça. Ta voix rauque s'élève dans le silence. L'appartement est trop vide pour qu'il n'y ait pas d’écho. Tu te relèveras, comme toujours, tu te relèves toujours de toute façon, elle est là, ta putain de malédiction, qui t'empêche d'imaginer une vie à deux.

"Allo ?"
Si tu te concentres pas assez, tu sais que ta voix risque de se briser. ça demandait un certain entraînement de pas montrer quand ça va pas. "Bastian... J'peux passer quelques jours chez toi ? Y'a... Y'a un cailloux qui... Qui bloque. Et j'arriverai pas à le bouger seul." Oui... T'appelais le vieux de la constellation, cette figure paternelle qui t'avais raconté ses histoires de cailloux la dernière fois que vous vous êtiez vus. Le vieux qui faisait des jeux de pistes tout nul. T'aurais bien aimé organiser un gros attroupement comme en Ecosse, quand vous vous étiez tous retrouvés, ça t'avais fais du bien, mais... C'était trop égoïste, et t'oserai jamais. Dans un deuxième temps, t'avais envoyé un message à Tony, tu savais qu'il habitait dans les coins. Un temps avec tes proches, voilà qui chasserait tout ce que tu ressens à ce moment même. Tu regardes l'appartement, sans trop comprendre ce que tu devais faire. Garder les clefs ? Les remettre dans la boîte aux lettres ? Un grand soupir t'échappes. T'avais sans doute encore tout gâché.


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