intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 (antinous) this is what you came for

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Maïa Moretti
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(#) (antinous) this is what you came for    Mer 14 Juil - 11:50

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Le monde opère des changements notoires depuis des décennies. Les siècles donnent l’impression de se rattraper depuis… L’annonce, la vérité nouvelle, la reconstruction. Les fondements s’ébranlent à mesure que les questions se répètent inlassablement : Pourquoi ? Comment ? La constellation perd et gagne dans le même temps, chose, qui ébranle un peu plus les fondations qu’ils pensaient tous connaître solides. Nombre seraient ceux qui clameraient haut et fort « Ainsi va la vie. » Et peut être la Milanaise aurait-t-elle eu ce même discours, si seulement cela n’avait pas été eux. Trop jeune pour en comprendre les soubassements, l’Italienne peste en secret contre le destin. Pourquoi ? La question se réitère pour une fois supplémentaire alors qu’elle serrer entre ses doigts le chapelet de sa défunte mère. L’image en est trop évidente, trop innocente, mais en perdant l’astre qui les a illuminés durant toutes ces années, la jeune femme a l’impression de perdre une seconde fois sa figure maternelle. Non plus celle qui l’a mise au monde le siècle dernier, mais bel et bien celle qui l’a accompagné pour cette vie nouvelle. Comment avancer ? Comment poursuivre cette même ligne de conduite alors que tous s’attendent à perdre le pilier de leur vie ? L’injustice la gifle en permanence devant ce constat, de ses revers les plus brutaux, elle lui assigne des coups invisibles qui marquent de plus en plus son cœur à l’encre de nouvelles peines. Les discours se succèdent les uns aux autres, rappellent combien l’immortalité demeure éphémère malgré tout. Néanmoins, persiste cette émotion vive, celle d’une crainte du lendemain. Malgré la force qu’ils connaissent, malgré les relations qu’ils entretiennent, la peur s’engouffre et tend à isoler la brune du reste des membres de sa constellation. Elle craint les remarques, les remontrances, elle n’aspire qu’à ce désir de réconfort qu’elle retrouve parfois dans les mots échappés. Qui est-t-elle pour se plaindre ? De quel droit ose-t-elle agir de la sorte ? Elle, qui a survécu à tant de guerres. Elle dont la malédiction réside dans le fait d’assister aux trépas de tout ceux qu’elle aime. Ne sont-t-ils pas tous maudits ? L’altruisme lui rappelle combien elle se doit de se ressaisir pour eux, pour lui, qui aujourd’hui est accueilli dans cette nouvelle vie et dont ses pensées se tournent naturellement.

Le rendez-vous fut donné il y avait de cela plusieurs semaines. Berceau de leur aïeule, de ces légendes arthuriennes et celtes, l’Ecosse n’en est moindre qu’un lieu où tout semble débuter. Malgré les origines différentes, ils se retrouveront ici, égaux devant ce renouveau. Le voyage fut une occasion particulière de pouvoir le connaître, d’en apprécier ses traits de caractère et également de lui expliquer les grands idéaux de leur astre. Celle qu’ils connaissent tous ne peut plus voyager autant que ce qu’elle a pu le réaliser auparavant. Alors Maïa, même si elle sait que leur rencontre fut déjà réalisée, essaie de lui apprendre un peu plus ce qu’elle a elle-même appris au cours de son siècle d’errance. Heureusement, elle ne sera pas seule dans cet ouvrage. Maeve, Camille, tous les deux auront de bien meilleurs conseils que les siens de par leurs expériences respectives, mais également par leurs caractères beaucoup plus sûrs d’eux-mêmes. Le sourire s’étire délicatement sur le recoin de ses lèvres, la pensée l’amuse et l’enivre quelque peu de ce regain du passé. De ces rires qu’ils avaient pu partager il y a de cela des années, de l’insouciance, lui paraît-il. Une mémoire qu’elle ne désire en rien oublier. Peut-être même agiront-t-ils tous de la même manière aujourd’hui ? Malgré la gravité, malgré la tristesse, l’Espoir ne peut s’achever de cette manière. « Nous sommes arrivés. » Tout ne peut-être perdu et elle essaie de le prouver dans le ton qu’elle utilise à peine. Les bras chargés, ses yeux lancent rapidement une réelle compassion et gratitude à celui qui l’accompagne. « Tu es déjà venu ici ? » Sa question est innocente, même si elle pense que la réponse est évidente. Son sourire accompagne cet élan de courage qu’elle espère trouver devant chacun, puis elle pénètre l’espace la première et relève ses yeux en direction du sommet du grand escalier qui leur fait face tous les deux.

Vide… Son cœur se serre devant ce constat qu’elle trouve violent. D’ordinaire, la vie s’anime, répond volontiers à son appel mais aujourd’hui le silence en est l’unique réponse. « Ils doivent probablement être à l’extérieur, c’est tellement rare une journée sans crachin dans cette région. » Elle s’essaie à une tentative d’humour qu’elle espère ne pas tuer dans l’œuf. « On va déposer nos affaire ici. » Elle se dirige à peine vers le bas de l’escalier et dépose doucement sa valise sur un côté qu’elle estime sans possibilité d’encombrement potentiel, invite Charles à la suivre à son tour et lui offre à nouveau un sourire qu’elle ose lui partager sans retenue. « Merci encore d’être venu. » Sa sincérité clame les intentions gratifiantes de son cœur. Elle lui en est reconnaissante et espère qu’il ne vivra aucune déception. « On se lance ? » enrichit-t-elle tout en adoptant des gestes naturels de retrait, mains jointes, regard abaissé vers le sol, la jeune femme inspire et finit par avancer de plusieurs pas pour traverser les quelques pièces qui les séparent de l’arrière de la maisonnée. L’air en est toujours aussi vif ici, toujours enclin à rappeler combien la bise est à la fois douce mais imprévisible. « Bonjour tout le monde. » lance-t-elle avec sa voix timide alors que ses onyx balaient les visages connus et présents. Elle ne peut s’empêcher de se diriger vers Catriona afin de l’enlacer à la manière d’une fille qui retrouve sa mère. Elle sait que ce geste lui déplaît, mais elle ne peut se retenir. Pas ainsi, surtout pas depuis… Car elle ne sait pas pour combien de temps encore, elle pourra le répéter.


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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Mer 14 Juil - 15:41

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"Mon chou... Je sais bien que c'est pas de ta faute, mais je tiens à dire que votre café est infecte ! Vraiment... On dirait que vous avez fait mariner les chaussettes d'une équipe de foot post match toute la journée. Tiens. Passes une bonne journée mon grand."

Le type t'avais regardé éberlué, comme si une deuxième tête t'étais subitement poussé sur l'épaule. T'avais pourtant parlé dans un anglais parfait. Il restait une trace de ton petit accent. Tu t'en débarrassais jamais de celui là. Alors bon... Quand ton p'tit pays natal était en guerre avec celui dans lequel tu te rendais, c'était embêtant. Puis bon... Tu te traînais la réputation de râleur des français. T'étais loin d'être le dernier par contre.  Tu t'étais arrêté au café de l'aéroport, tu sais pas ce que t'attendais. Un dernier clin d'oeil, et t'agitais une main aux ongles vernis à la couleur de l'arc en ciel à l'adresse du pauvre serveur en tirant ta super valise violette. Tu l'avais pris teinte ZINZOLIN, t'adorais ce mot, puis en plus... ça faisait des points au scrabble si t'arrivais à bien le placer. Le casque sur les oreilles déversant un flux de musique, tu te coupais du monde. Tu t'isolais dans ta petite bulle de solitude pour mettre une barrière entre toi et le reste du monde. Petite boule d'énergie, t'avais quitté Paris la jolie, elle ne s'était même pas retournée. C'était une ville volage, parfois cruelle, mais dans le fond qu'elle était belle. Puis c'était parfait pour te glisser dans l'anonymat. T'étais personne. Une ombre dans la foule grouillante. Une simple petite ombre destinée à croiser d'autres ombres. C'était un véritable spectacle d'ombres chinoises auquel tu te livrais depuis bientôt deux siècles (à trente ans près. Tu comptais vaguement les années qui s'écoulaient.).

T'avais donc posé le pied en Angleterre, d'abord à Heathrow. T'avais dû prendre le métro, et t'étais bien content que, des sens, c'est le goût que t'avais sur-développé. Ta vie aurait été bien plus compliquée sinon. Encore que... Les métros anglais étaient bien plus propres que les parisiens. Tu t'engouffrais dans quelques wagons, laissant ces derniers filer dans un mélange de craquements et de grincements, tu t'accrochais fermement, tu comptais plus les fois où tu t'étais écrasé la gueule contre la vitre, ou sur les genoux de quelqu'un (quand c'était un mec pas trop dégueu, c'était pas une si mauvaise chose, mais si c'était une vieille, là t'en entendais parler pendant 106 ans. "gnahgnahgnah LES JEUNES d'aujourd'hui".).
Tu restais dans ton petit monde. Powerwolf venait de sortir un single en français, ta langue maternelle et tu laissais la musique "infernale" se déverser dans tes oreilles, appréciant chacune des notes. Par la suite, direction Kings Cross.

   T'arrêtant un instant devant le point photo qu'ils avaient mis en place après le succès de Harry Potter. Tu résistais pas, t'aurais ton p'tit selfie. T'avais fais le test quand tu te faisais chier, t'étais poufsouffle. Un blaireau au sens propre comme au figuré du coup, chouette. T'envoyais ton petit selfie aux membres de ta constellation, avant de te magner le cul pour prendre ton train. Ton voyage se passa sans encombres. T'avais pris un petit roman pour t'occuper. Tu t'étais enfin décidé à lire le Seigneur des Anneaux. T'arrivais à votre point de rendez-vous après avoir pris encore un train et un uber. Le point positif, c'est que le mec avait des bouteilles d'eau et des Vichy à disposition, tu refoulerais pas du goulot,, mais t'étais gourmand. Le seul soucis.... Fallait y mettre du tiens et faire la conversation. T'avais donc pris ta bouille la plus avenante tout en parlant de tout et de rien. Ta bouille angélique et tes bouclettes aidaient pas mal à te faire passer pour un p'tit ange, le reste, les colliers et bracelets de cuir et de clou à tes poignets, tes énormes bottes noires, ton jeans troué et ton p'tit t-shirt représentant un petit satan mignon entouré d'arcs en ciels, un peu moins. Mais ton chauffeur était pas trop con. Tu le quittais non sans avoir remplis tes poches de vichy, c'était bien ces petites vacheries.

Par la suite t'avais été accueilli par mamie. T'avais posé tes affaires dans ta chambre, et t'étais descendu prendre possession de la cuisine pour préparer une tarte, pour quand tout le monde arriverait, par chance, il faisait beau. T'avais donc préparé un thé pour la matriarche, et pour toi même. T'avais apporté ton propre mug, peuplé de petits pandas roux, hors de question de boire dans la porcelaine de Mamie, les tasses, elles avaient ton âge au moins, et t'assumais moyen. Tu cachais ton inquiétude derrière un sourire doux.

"Comment tu te sens ?"


Pas de chichi ni de mensonges, toi tu mettais les pieds dans le plat (ou dans la gueule, au choix). T'avais le temps de tourner autour du pot, mais tu refusais de le faire. Parfois tu pouvais être tranchant, incisif, mais tu t'en foutais bien pas mal. S'ensuivi une discussion à demis mots. Tu considérais Catriona comme une de tes figures maternelles, et vous aviez tous sentis que quelque chose avait changé. Tu sentis tes muscles se tendre, geste avant-coureur d'une vision, alors qu'une sensation de nausée t’étreignait l'estomac. Des flashs brumeux.

"Ils arrivent. Je vais chercher la tarte et préparer un peu de thé, ne bouges pas."

Et t'avais donc sorti et coupé la tarte, garni les assiettes, refait du thé et sorti des vieilles tasses en porcelaines aux motifs de marquis, ils avaient qu'à apporter leurs tasses les loulous, c'était pas faute de leur en avoir offert. T'avais fais fort, t'avais déniché une tasse de la Reine des Neiges à Mavnnel, exprès parce que... Bah t'aimais bien l'embêter, puis bon... Sven tu l'avais trouvé mignon quoi ! Si tu ratais la sortie d'un Disney ? JAMAIS. T'étais une princesse dans l'âme. Une princesse adoratrice de métal et de bonne bouffe. T'étais ressorti les bras chargés dans le jardin. La petite voix de Maïa te sorti de ta préparation de la table, elle était flanquée d'un grand type blond. Tu savais qui c'était. Tu t'étais imaginé un type qui figurerait sur les magasines, tu t'étais pas trompé, même si tu l'aurais plus vu sur une planche de surf qu'en plein milieu de l'Ecosse. T'avais offert un sourire lumineux à ton auditoire et tu t'étais approché du grand blond, laissant Maïa savourer ses retrouvailles avec la vieille.

"Salut ! Charles ? Non... Charlie c'est mieux, j'vais t'appeler Charlie. Moi c'est Camille !"
Tu faisais une révérence exagérée, un peu joueuse, avant de lui tendre la main. "Bienvenu parmi nous, j'avais hâte de faire ta connaissance. T'as fais bon voyage ? J'te proposerai bien du café mais..." Tu te penchais pour murmurer. "Mamie a le palais grillé, son café c'est un vrai jus de pied. Un thé ? Une part de tarte ?"

Tu te glisses finalement près de Maïa, la prenant dans tes bras avec forces. Un éclat de rire et un sourire solaire t'échappant. ça faisait du bien de la voir.

"Bah alors ? ça fait beaucoup trop longtemps qu'on s'est pas vus toi et moi ! Faudra que tu passes un jour à la maison Ma', tu sais bien que la porte est toujours ouverte pour toi. Enfin... Juste si tu m'apportes des macarons. J'adore les macarons. Et si tu supportes le bruit. Mes nouveaux voisins sont sourds et... Ils écoutent de la variété... Je me crois revenu en plein bal musette, me manque plus que l'accordéon... Je te jure c'est AFFREUX !"

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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Mer 14 Juil - 16:56

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Un voyage non prévu, un voyage qui ne la faisait pas se sentir à son aise. Elle devait oublier Maeve durant quelque temps pour redevenir simplement Mavnnel et suivre Cait en Écosse. Avec son vieux sac à dos sur le dos, ses cheveux, attachés à la va-vite et Sam à ses pieds, elle resta bouche-bée face à l'avion face à elle. Un jet privé, Cait allait vraiment la faire voyager dans un jet. Jamais, elle avait vu tant de luxe dans un appareil volant et elle s'émerveilla, farfouilla les objets électroniques, alluma la télé, puis finalement vint à s'endormir avec un casque sur les oreilles. La tête de Sam posé sur ses genoux. 

L'Ecosse cela faisait très longtemps qu'elle n'y avait pas mis les pieds. Le rappel d'une ancienne vie, d'une ancienne elle. La nostalgie l'emportait souvent de retour dans un pays où elle avait déjà vécu, souriant à Cait, elle alla s'installer et surtout vérifier que tout allait bien avec son ordinateur. Personne ne semblait être sur leur trace, Mavnnel trouvait toujours cela risquer de tous se réunir et elle prenait toutes les précautions qu'il fallait pour couvrir leurs déplacements. Par chance, il était dans une demeure assez reculée et pouvait se retrouver loin des caméras. Heureusement que personne ne choisissait Londres, pour ce genre de retrouvailles, il n'y avait pas pire comme ville niveau surveillance. 

Plus sereine, après ces vérifications, elle décida d'aller profiter de l'extérieur et surtout d'aller promener Sam. Pour dire vrai, elle vint à se laisser emporter par les paysages et se posa pour faire ses prières à ses dieux. Ses chants venaient à se confondre dans les landes, des landes qui avait jadis connus des peuples, comme le sien, mais qui avait eu la malchance de disparaître. Finalement, elle porta un regard au soleil et comprit qu'elle s'était absentée bien trop longtemps. 

Quand elle revint dans le jardin, elle remarqua la présence de Camille, accélérant un peu le pas pour l'accueillir, il fut vite rejoint par Maïa et le nouveau de la constellation. Ce fut Sam qui arriva en premier, bougeant sa queue pour demander à Maïa une caresse. Son corgi était vraiment plus sociable que son dernier chien. Finalement, avec un grand sourire, elle arriva à leur hauteur :

- Hei, mes aurores boréales, vous avez fait bon voyage ? croisant le regard du nouveau. Charles, bienvenue dans la famille !


Tout en parlant, elle se dirigea vers sa tasse reine des neiges, toute en embrassant la joue de Camille en passant, pour le saluer et une petite friction de nez à nez pour Maïa. 



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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Jeu 15 Juil - 12:55

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Elle est bien loin, sa terre natale à présent. Lui qui ne compte plus ses virées en avion ne l'avait que rarement fait sur son temps libre. Alors qu'il voit l'océan bleu s'éloigner pour laisser place à une mer cotonneuse, Charlie essaye de faire le vide dans sa tête. Appuyé contre le hublot, il en avait pour des heures de vol avant d'arriver à bon port, avec quelques escales en prime. Si ce n'était pas fort convenable pour commencer, il restait cependant plutôt coincé dans un mutisme qui allait de gênant à libérateur.

Cela faisait quelques mois qu'il aurait dû passer l'arme à gauche et rejoindre le ciel d'une autre façon que dans un avion, pourtant il était bien là, sans une seule cicatrice récente. Il était posé à coté d'une femme qui devait avoir 4 ou 5 fois son âge mais qui pourtant ne paraissait pas avoir vécu plus de 30 ans. Les premiers mois, ses convictions oscillaient entre une perte d'esprit pure et simple et l'acceptation de la réalité. Maintenant, il commençait à se faire à l'idée, mais rien dans tout cela n'était simple.

Après quelques heures de vol, le mutisme avait finalement été mis au placard. En replaçant une énième mèche incontrôlable derrière sa nuque, signe de nervosité, les deux immortels avaient finit par entamer la conversation naturellement. Ils essayaient plus de faire connaissance sans trop attirer l'attention. Ces discussions était forte plaisante et apaisait le Néo-Zélandais. D'habitude, c'était lui qui apaisait les autres alors il n'y était pas très habitué. Le monde à l'envers tout cette histoire !  En tout cas, dans un premier temps, le sujets restèrent "habituels", normaux, si l'on puit dire. Le troisième voisin de rangée aurait pu trouver étrange des phrases comme " Oui à ma première mort blablabla " ou " Vers 1900 quelque chose j'ai vu ceci cela ". Il fallait donc  ne pas trop en dire et la suite viendrais dans des moments moins publics.

Ils allaient donc rencontrer Catriona, la plus ancienne membre de leur "constellation" comme ils appelaient ça. Charlie avait encore un peu de mal à dire nous, et pas ils. Déjà car il ne connaissait pas tout le monde physiquement. Certes la technologie aidant, ils avaient déjà tous pu échanger les uns avec les autres, mais il trouvait cela étrange ce besoin de connexion. Après, lui même n'en était pas épargné, donc cela venait avec le package, dirons nous. D'après ce qu'il avait compris, la dame était très proche de ses membres, et de part son âge, c'était souvent elle qui trouvait et expliquait aux membres ce qu'il venait de se passer. Cela avait aussi été un peu comme ça pour lui, même si Maïa avait joué- et jouait toujours- un grand rôle dans les explications.

Le voyage se passa bien. Une escale en Grèce leur donna de quoi souffler et un peu de temps pour dormir -ainsi qu'une coupe de cheveux à la va-vite !!- A l'approche de l'Ecosse et de ses nuages, le blond appréhendait de plus en plus, mais la hâte remplaçait tout le reste au fur et à mesure que les kilomètres le séparant de cette intrigante aventure se réduisait. Il était quand même là, à suivre de drôle de gens à l'autre bout de la planète. Des gens qui s'infiltraient dans ses pensées et dans ses rêves sans gène. Après un énième atterrissage, les deux voyageurs repoussent les portes du taxi qui repart en crissant dans l'allée. Des regards, des sourires et du courage bordent leurs pas alors qu'ils passent la porte de la demeure écossaise. La question résonne sur le marbre, ainsi que sa réponse. « L'Ecosse très peu, surtout l'Angleterre à vrai dire. » Le gaillard avait plus l'habitude des pays chauds dans son travail, même si la météo semblait être inhabituellement clémente aujourd'hui. Charles suivi Maïa avec un sourire fiché sur le visage après sa petite tentative d'humour, puis il laissa son sac à l'endroit indiqué. Elle le remercia d'être venu. « Pas de soucis » avait-il répondu, distraitement. Il faisait le tour du propriétaire d'un coup d'œil. C'était très chic ici. Il reporta son attention sur son accompagnante et la suivi d'un pas résolu après son invitation. Allons bon, maintenant qu'on y est ! Allons rencontrer des petits vieux ! Il n'allait pas être déçu.

Ils entrèrent dans un magnifique jardin tout de vert vétu, flanqués de saules et de glycines. La table en son centre était garnie de tasses de thé sorties tout droit d'Alice au Pays des Merveilles (sauf, genre, une ou deux qui auraient pu être utilisées par des enfants) et d'assiettes à dessert sophistiquées, du genre le service du dimanche qu'on sort au nouvel an. Une femme était assise à la table, et un petit jeune virevoltait bien vite vers lui et Maïa dans un débit de paroles assez rapide. Lui, ce devait être Camille. Bien vite et sans qu'il ai pu en placer une, Charlie se vit serrer vigoureusement la main. Le pauvre n'avait pas mis de gants et ressentit une vague de positivité et de joie, et une faim dévorante. L'effet passa à la fin du contact et il reprit son souffle. Il n'était vraiment pas habitué encore. Faudrait bosser là dessus sinon il allait finir l'estomac retourné en moins de deux. Un petit chien -trop mignon- couru vers Maïa puis vers lui en un instant. Avec une prudente caresse distraite derrière les énorme oreilles, il eu le temps de répliquer au vieux-jeune homme « Très bon voyage, enchanté Cam'. Du thé, parfait »  dans un souffle espiègle.
C'était dommage, pour le café.
Il le quitta un instant pour tourner ensuite autours de Maïa. Charlie pu reprendre son souffle. Une jeune femme venait de le saluer et de lui souhaiter la bienvenue. C'était Maeve, et c'était d'ailleurs à elle qu'appartenait la petite boule de poil. Charles aurait dit qu'elle semblait plus censée que Camille quand il aperçut la tasse dans ses mains. Tous des excentriques ici ! Il afficha un sourire tranquille et lui rendit son salut. Elle les avait appelé une famille, et c'était certain que d'ici, on se croyait à une vraie réunion familiale, les ressemblances physiques en moins. Mais sa famille à lui était en nouvelle Zélande, parents - frères - cousins - oncles et tante. Il faudrait organiser tout ça dans son cœur.

« He bonjour Maeve, merci de ton accueil. » Le serrage de main fut éviter, à son grand soulagement. Tout le monde se dirigeait inconsciemment vers la table et Catriona qui y était assise, sereine. Il la salua respectueusement puis le thé fut versé et on lui mit une part de tarte dans les mains -ancienne vaisselle, peu de propriétaire, beaucoup de buffet poussiéreux-. Fatiguant !!!  

C'était étrange de rencontrer des gens pour la première fois, alors qu'on leur avait déjà parlé, qu'on avait échangé avec eux, et dont on avait même rêvé. Son regard se tourna vers Maïa, en proie aux retrouvailles. Il ne savait pas trop à quoi s'attendre désormais. Une mordit dans sa part, toujours un peu sonné de se savoir entouré de centaines d'années d'existences.

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Maïa Moretti
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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Dim 18 Juil - 14:44

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Ses bras se serrent autour de la silhouette de celle qu’elle considère comme sa mère. Elle recherche ce réconfort duquel la bienveillance n’en est que plus utopique, irréelle, cachée derrière la phrase « Tout va bien se passer » ou encore « Ne t’inquiète pas ». Maïa espère trouver la vérité par-delà le mensonge, celui de la perte de son immortalité. Toutefois, le voici bien écarté. Le vide la saisie presqu’aussitôt alors que ses bras lui échappent, que sa silhouette se sépare du peu de chaleur qu’elle aurait pu lui offrir. Bien sûr, elle sait que Catriona refuse toute marque d’affection, bien sûr, elle sait qu’elle n’accepte que très peu le contact avec les autres. Mais, dans son innocence, la Milanaise aurait cru qu’elle ferait une exception. Et à la place, leurs regards échangent de cette émotion de culpabilité, des remords l’assaillent sans grande difficulté, au point de lui faire baisser les yeux en direction du sol verdâtre. La petite brune ressent d’instinct ce besoin d’être rassurée et lance un regard en direction de Charles en premier. Comme s’il était la main qu’elle avait attendu depuis toujours, comme s’il représentait ce pilier sur lequel elle pourrait se reposer. Sa tentative n’en devient que plus accentuée avant d’être interceptée par la tendresse bienséante de Camille. Maïa tait ses remords, inspire doucement l’odeur de celui qu’elle considère comme son petit frère et ce depuis le début. Sa main serre davantage les plis de son chemisier, son cœur s’emballe sous l’effet d’une retenue de ses sanglots secrets. Il s’imprègne de sa joie de vivre, essaie d’en retenir chacun de ses attraits pour récupérer sa force. « Tu m’as beaucoup manqué toi aussi, Camille. » balbutie-t-elle près de son oreille avant de finalement trouver la force nécessaire pour s’écarter de son étreinte et l’admirer. Elle sait qu’il voit sa peine, elle sait qu’il agit ainsi avec elle pour essayer de la ramener vers un meilleur et elle lui en est reconnaissante. « Des macarons… je sais que tu en raffoles, tout comme je sais que je dois te ramener du bon jambon de chez moi. On pourra organiser une petite virée vers le Sud de la France où on achètera du bon vin, ça te permettra d’échapper à tes odieux voisins. » Un sourire naît sur le coin de ses lèvres, elle lui caresse doucement la joue, signe de sa reconnaissance avant de le quitter pour rejoindre Mavnnel et frotter son nez contre le sien. Habitude inouit, signe d’appartenance d’une même famille. A son tour la Milanaise caresse doucement la joue de la jeune fille devant elle et lui témoigne de sa reconnaissance. « Tout s’est bien passé, j’espère que pour toi également. »

Car elle sait que sa sœur déteste les avions, comble lorsqu’on sait qu’elle manipule les engins technologiques avec brio. La petite brune s’écarte de quelques pas, laisse le temps à Charles d’en apprendre un peu de ceux qui formeront à partir d’aujourd’hui ses nouveaux repères. Elle se souvient elle-même à quel point cela était difficile, à quel point cela l’avait déstabilisé et pourtant, les épreuves ont su lui prouver combien leurs présences étaient un véritable cadeau. - Allons dont, on dirait que nous allons à un enterrement. Le commentaire de Catriona, les ramène un peu tous à la réalité, du moins cela le fit exactement pour la petite brune. Ses pas s’arrêtaient naturellement à la hauteur de Charles, à qui, elle offre un sourire encourageant. - Viens par ici toi. Je vois que tes dons te jouent encore des tours. Ne t’inquiète pas, nous allons t’aider à t’en servir. N’est-ce pas vous deux ? » L’interpellation fit tourner la tête de Maïa en direction du jeune homme et de la jeune fille à peine évoqués. Comment faisait-t-elle pour tout savoir ? Le mystère demeure toujours entier quant à cette sagesse ou plutôt cette tendance à tout connaître des autres avant même que nous-même ne soyons au courant. « C’est vraiment récent… » tente la Milanaise de justifier, signe de la protection qu’elle donne à Charles, mais aussi de son désir de ne pas l’effrayer au premier abord.

La part de tarte entre ses mains, elle comprend qu’elle ne doit pas s’imposer mais plutôt qu’elle se doit de rester en retrait pour l’instant. Chose qu’elle effectue sans grande difficulté alors qu’il s’agit ici d’une habitude quotidienne. La seule remarque qu’elle se permet de dire… « Je pourrai utiliser mon hypnose pour t’aider si tu le souhaites. » dans cette tentative de tendre de sa main afin qu’il la saisisse, qu’il trouve en elle, ce dont elle aspire à trouver en lui. Ce pilier, ce qu’elle a trouvé grâce à sa constellation, sa famille. Elle goûte un morceau de la part, déguste doucement le délice. « Excellente, Camille. Vraiment excellente. » le congratule -t-elle toujours en retrait et en se baissant légèrement pour caresser le sommet de la tête de Sam. Elle sait qu’elle se doit de rester à sa place et attend simplement qu’on l’interpelle dans l’éventualité où tous les trois aurait besoin d’aide.

Code couleur Catriona #003333

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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Lun 26 Juil - 7:51

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T'avais assez vécu pour savoir que la condition d'immortel avait un prix. Et si on te demande, toi tu répondrais pas que tu te transformais en boule à facette quand tu t'exposais au soleil. Mais... Quand on jouissait d'une longévité à toute épreuve, y'avait des trucs que vous pouviez pas considérer comme un besoin.

L'humain aime l'affiliation, c'est pour ce sentiment d'appartenance à quelque chose qu'il créait sa propre famille. Mais pas seulement. Y'avait une envie de devenir immortel grâce à sa descendance, de marquer les esprits, d'atteindre la vie éternelle de par ses enfants. C'est un besoin que tu te rappelles pas avoir ressenti un jour, même de ton vivant. Tu te souvenais de ta femme, de ta fille, morte bien trop jeune, de faim, certes, t'avais éprouvé de la tendresse pour cette petite chose, mais t'aurais tout aussi bien pu t'en passer, c'était pas un besoin viscéral, c'était pas ce que tu voulais. T'étais trop jeune, pas prêt, mais fallait donner bonne figure pour que tes secrets soient pas exposés à la vue de tous. Z'êtiez pas bien vus à cette époque, les gens comme toi. Aujourd'hui, c'était différent. Quant au fait de se retrouver dans un groupe... T'avais ta famille, et tu savais que peu importe ce qu'il se passerait, tu pouvais compter sur eux. Et inversement.

T'étais pas un combattant, mais tu pouvais te montrer perfide et machiavélique quand il fallait protéger les tiens. T'avais vu l'horreur, t'avais vécu dans un monde qu'on aurait pu voir comme "post apocalyptique". Tu te souvenais encore des rues de Paris jonchés de cadavres et de pauvres âmes errantes mourant de faim. T'avais définitivement laissé ton humanité à cette époque. Tu tentais de t'éloigner de tout ça. De ce passé... De ces visages émaciés, de cette "famille" dont t'avais vu les membres partir les uns après les autres.

Aujourd'hui, de ta vie humaine, il ne restait pas grand chose. Quelques bricoles entassées dans un coffre et une maison perdue sur une île Bretonne. Parfois, quand t'avais besoin de te retrouver seul avec toi même, t'y allais. Mais la civilisation vous rattrapaient toujours. Et de la petite île perdue loin du monde, était né une station balnéaire, un centre commercial, et bien d'autres choses. Ne restait que ta petite maison, comme déposée sur le haut de la falaise.

La vieille n'était pas très causante... Et heureusement, tu restais pas seul trop longtemps avec elle. T'étais toujours nerveux en sa présence, tu savais pas comment te comporter. Si tu devais répondre par l'humour ou par autre chose... Si tu devais parler de ce qui lui arrivait ou pas. Ce qu'elle vivait, c'était ce qui vous attendait tous à un moment ou à un autre. Vous aviez paradoxalement plus de temps pour vous découvrir, pour vous aimer, pour former une famille et, comme les humains, vous finissiez par voir les rangs de vos proches se clairsemer un peu plus chaque jour. Mais c'est un sourire d'une tendresse infinie et un regard pétillant de joie que t'adressais à Mav'.

"Toujours aussi belle, joli flocon~"
T'avais sorti son petit surnom dans un français teinté d'un petit accent traînant digne d'un parisien d'avant Guerre. T'avais pas pu t'empêcher de sourire comme un con quand t'avais vu son mug, et tu t'étais posté à côté d'elle pour lui montrer les moments que t'avais capturé avec ton portable pendant ton voyage. "Regarde ! J'ai vu la voie 9 3/4 !" Tu répondais à sa bise par une autre que tu claquais sur sa joue avec bruit, comme on faisait par chez toi.

T'étais comme un feu follet, un coup, jouant avec le chien pour l'exciter, et la seconde d'après, venant à la rencontre des nouveaux arrivés, et derniers invités de cette réunion. T'avais enfin Charlie en face de toi. T'avais échangé quelques mots avec lui, il avait l'air sympa, enfin... Vous aviez un peu parlé ensemble, merci la technologie. Et ça avait pas l'air d'être un mauvais bougre. Tu te tournes finalement vers Maïa. Celle qui donne sans attendre en retour, cette demoiselle tout en douceur et en retenue que t'essayes sans cesse de faire sortir de sa coquille. C'était une des activités à laquelle tu t'adonnais depuis bien longtemps. Tu l'embarquais dans des tas d'aventures, l'aidant à s'exprimer. Quand on pense trop aux autres on finit par s'oublier, et t'avais pas envie que ce soit le cas pour la jolie infirmière. Une expression douce passe sur ton visage quand tu la regardes. T'as su devenir observateur avec le temps, et y'a des trucs qui t'échappent pas trop. T'as passé tellement de temps à singer les autres dans ta vie humaine, et à chercher le moindre indice chez les autres qui t'indiqueraient qu'ils sont du même bord que toi... Que t'en as gardé un sens de l'observation impressionnant. Puis... T'es d'autant plus attentif auprès des gens que t'aime. Et ces gens... C'était ta famille, vous étiez pas du même sang, mais vous étiez liés. Tu l'avais senti beaucoup trop souvent. Ton regard pétille de joie alors que tu viens serrer les mains de Maïa d'une pression douce, amicale.

"J'aime beaucoup trop le sucre ! Oh... J'ai été boire un latte à la patate douce dans un nouveau café à Notting Hill, c'était très... Ambiance bohème. Il était rose et... Beaucoup trop sucré, s'en était scandaleux ! Mais... C'était délicieux !"
un rire t'échappes alors que tu hoches vigoureusement la tête. "Le sud de la France ! Quelle bonne idée Maïa ! Avec grand plaisir mi dulce." Un autre surnom... Encore un, mais t'y pouvais rien, t'aimais beaucoup trop ça, ça te permettais de montrer ton affection. C'est alors que Catriona se mit à parler. Et tu la regardais sans trouver quoi dire. Un enterrement ? Tu savais d'expérience que du coup, il finirait par en avoir un. Mais tu te la bouclais, te contentant de détailler l'homme de haut en bas.

"Oui... C'est pas facile au début, mais on va t'aider."


La petite voix de Maïa te fais lever le nez, et tu t'approches discrètement de cette dernière, t'avais bien vu qu'elle avait fait comme souvent, qu'elle s'était mise en retrait, pour "ne pas prendre d'espace" ? Peut être. Elle faisait souvent ça... Et toi ça te faisais mal au coeur de la voir comme ça. Tu t'étais approché d'elle venant murmurer doucement à son oreille.

"Mi dulce... Ta place elle est avec nous, faut pas que t'ais peur de la prendre. Notre bon Charlie, il aura sans doute besoin de toi. Affirmes toi, et prend la place qui est la tienne. Quand on débute dans cette vie là, on a besoin d'un roc sur lequel se reposer..."

Tu glisse doucement ton bras autour du sien, et l'entraîne dans ton sillage, vous vous approchez tous les deux de Charles. Si Maïa avait peur de faire le premier pas, tu serais l'impulsion. T'avais vu ces regards, t'avais vu le comportement de ta soeur, et t'allais pas la laisser dans son coin, loin de là. Parce que toi t'étais comme ça, tu voulais que ta famille soit bien, à l'aise, heureuse. T'adresses un discret clin d'oeil à Mav'.

"Pour la tarte j'ai rien fais de particulier, y'a de bons produits ici... c'est agréable de les travailler. Mon p'tit Charlie..."
-La blague résidait dans le fait que le gaillard faisait deux-trois têtes de plus que toi, mais t'avais l'âge d'être son arrière grand père voilà- "Si tu nous parlais un peu des difficultés que t'as avec tes dons... On pourrait voir comment t'aider ! Enfin... Je dis ça... Mais si t'as des visions, désolé de te le dire, mais ça, c'est pas prêt d'être réglé." Bah oui... T'allais sur tes 200 piges, et ça se pointait toujours sans prévenir. C'était pratique mais... En même temps... Toi t'avais pas franchement envie d'être stoppé toutes les 5 minutes par des flashs que t'arrivais pas à comprendre. En plus tu passais des heures à te tricoter le cerveau pour les comprendre, ça t'angoissais, et tu finissais souvent par appeler toute la bande pour vérifier que tout allait bien.
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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Mar 10 Aoû - 17:09

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Ça fait si peu de temps qu’il le dit Bastian. Les immortels n’existent pas dans le fond, ils sont juste des mortels avec une espérance de vie aléatoirement longue avec des petits bonus comme des extras qu’on ajoute dans un burger. Il l’a découvert de la pire des manières et il ne pensait pas qu’il revivrait cela à nouveau en si peu de temps. Qu’est-ce que Ah Puch, Buluc Chabtan, Chiken essayent de lui dire depuis la mort de Tal ? Que la personne immortelle sait qu’elle ne jouit plus de cette condition avant sa mort ? Donc, Tal savait qu’elle était mortelle maintenant et pourtant, elle s’est interposée entre lui et le membre du conclave. Depuis qu’il a appris pour Catriona, qui est comme une grande soeur pour lui, qui a toujours su le guider pendant ses années d’errance, Bastian est d’une humeur un peu plus noire. Que ce soit envers les mortels, envers les membres du Conclave, envers ses dieux, envers l’Ordre… Mais pour sa constellation, il fait l’effort de ne pas se montrer trop désagréable, parce qu’il ressent ce qu’ils ressentent dans le fond: la peur. La peur de ne pas savoir, de ne pas prévoir.

En parlant de ne pas prévoir.
Bastian était très embêté avec l’histoire des avions, un vol entre Londres et Edinburgh a été annulé et il avait deux choix: attendre un autre avion, le temps de la perturbation soit réglée, c’est à dire environ dix heures d’attente ? Plus le temps du trajet d’avion… Bastian est assez exaspéré parce qu’il voulait être le premier à arriver, à voir Catriona, pour être tous les deux, pour parler. Bon, pas le choix, il va devoir prendre le train, même si c’est un voyage un peu plus long et qu’il prend le risque de se faire voir par les caméras Londoniens. Il aurait pu prendre un avion privé, ça lui aurait beaucoup facilité la vie, mais ça lui aurait attiré beaucoup l’attention: un professeur d’histoire de l’art qui peut se permettre un voyage en jet extrêmement cher ?

Son téléphone vibre, Bastian n’a pas besoin de savoir qui envoie un message, parce qu’il le sent. Camille est dans les parages à Londres, il doit prendre un train lui aussi. C’est assez amusant pour le Serdaigle qu’il est (par un ridicule test imposé) de le voir s’extasier sur la voie 9/4/3 … ou 3/4 ? 3/4 oui. Le maya répond par un message, disant qu’il allait également prendre le train, mais il n’arriverait pas à temps pour prendre en même temps que celui de Camille. Il ne serait définitivement pas le premier arrivé malheureusement, il espère quand même ne pas être le tout dernier arrivé… Il ne montrerait pas un bon exemple pour le nouvel arrivant de la constellation, dont il a hâte de rencontrer dans le fond. Il imagine bien à quel point le pauvre Charles doit être perturbé, il le ressent à travers les messages et ça peut se comprendre: qui ne serait pas perturbé de sa nouvelle condition ?

Le prochain train pour Edinburgh était dans deux heures et demie, il avait tout le temps du monde… Entre deux cents ans et deux heures et demie, il n’allait pas trop râler… Alors il se met à trainer un peu autour et l’envie de manger est forte. Seulement il se rappelle d’une chose: il est en Angleterre et c’est un pays qui ne brille pas pour ses qualités gustatives. Il pourrait aller à Camden, mais l’immortel n’a pas assez de temps pour cela. Tout pour ne rien arranger son humeur n’est-ce pas ? Il cherche la fameuse voie 9 3/4 et il retrouve toute une population devant, à vouloir faire des selfies pour un mur.

Il ne fera pas de commentaires (même s’il ne peut pas s’empêcher de penser que ce n’est qu’une extension grossière de l’art).

L’attente était particulièrement longue, puis le décalage horaire se fait sentir… Il se décide de prendre du café, ils ne peuvent pas rater ça ? Non ? Si. Ils peuvent même rater un café de 2£. L'espoir pour l'Angleterre est définitivement à la basura.

Bastian peut comprendre tout à fait le choix de l’Écosse, la terre d’origine de Catriona, qui d’ailleurs ne peut plus voyager autant qu’auparavant. Tout a changé pour elle et tout est en train de changer pour la constellation. Il va falloir qu’ils s’y fassent. Catriona savait très bien ce qui s’est passé pour Tal, elle sait très bien ce que doit ressentir Bastian en ce moment-même.

Il se calme un peu en écoutant un documentaire qui passe à la BBC, puis le temps passe un peu plus vite quand il se met à lire en même temps. Encore plus quand il est dans le train et voit tout un paysage se défiler. L’humeur devient un peu plus bonne quand il constate qu’il ne pleut pas pour une fois. Ça faisait longtemps que Bastian n’est pas retourné dans ce coin, alors il se fait un plaisir à redécouvrir la ville avant d’aller retrouver la maison de Catriona.

Bien sûr, plus il s’approche, plus il sent la quasi présence de tout le monde. Il fait comme chez lui, Bastian, il ouvre la porte qu’il sait ouverte, ne ressentant nullement le besoin de s’annoncer par une sonnette - même si l’effort était là pour la rendre moins stridente pour les plus sensibles auditivement parlant. Il dépose ses affaires à l’entrée, pour aller rejoindre tout le monde qui est dans le jardin - et ils ont bien raison. Il a à peine marché dans le couloir que Sam est le premier à l’accueillir, il a abandonné tout le monde du jardin en trottinant vers lui. Bastian se baisse un peu pour le caresser, pour le saluer. « Je ne vais pas faire la même erreur de te prendre dans les bras la dernière fois. Derrière une tête d’ange se cache un diable.» commente Bastian à l’égard du chien avant de se redresser. La dernière fois qu’il a vu Sam, ce chien ne s’est pas privé de mettre de la boue partout derrière son air angélique, personne ne pouvait le gronder.

Il rejoint enfin tout le monde dans le jardin. Il détaille qui est présent et surtout leurs têtes qu’il n’a pas vu depuis un moment. Bien conscient des différences culturelles pour se saluer, Bastian ne prive quand même pas de faire une demie-salutation à la Mexicaine, une petite tape sur l’épaule de chacun. Surtout Camille et Maia qui se tenaient par le bras. Il était arrivé par derrière. « Hola les jeunes ! » Il sent par le contact, mais il ne dit rien qu’il finit par regarder Charles, qui est largement plus grand que lui. Déjà qu’il se sentait petit à côté de Camille… « Bonjour Charles. On se rencontre enfin. » dit-il avec un sourire qui se veut rassurant, il est même content de le voir enfin (d'autant plus content qu'il est Néo-Zélandais, pas Néo-Calédonien). il fait le détour de Maïa et Camille pour poser la main sur l’épaule du géant. Il peut ressentir à quel point il est perdu et perturbé dans ce nouveau groupe. Ce que Bastian peut comprendre. « Ça va aller, tu es bien entouré même avec les petits jeunes. J’ai cru entendre depuis le couloir que tu avais des difficultés avec tes dons c’est ça ? » ajoute-t-il avant de tourner la tête, sentant une odeur sucrée qui réveille l’estomac sur pattes qu’il est. « Je sens une tarte par ici, je reviens tout de suite, mais je vous écoute depuis la table. » Et sur ces mots, il s’en va rejoindre Catriona qui est à côté, il récupère l’assiette et retrouve son mug Alpaca, offerte par Camille l’excentrique, ce qui a fait râler Bastian dans le fond disant que le Mexique ne se résume pas à cet animal. Il mange tout de suite une tarte tellement il a faim et surtout… qu’est-ce que c’est divinement bon… Il observe la cheffe du groupe, sans dire un mot. Le silence dit déjà tout pour lui, tout comme pour elle. Tous les deux savent ce que cela signifient…

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Charles Otago
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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Dim 12 Sep - 14:38

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Les saules filtraient la lumière chaleureuse du ciel et baignait la scène de piquenique d'une atmosphère agréable aux retrouvailles, la grisaille loin de tout. Tout le monde arrivait les uns derrière les autres.

Enfin, il entendit Catriona prendre parole et s'adresser à lui, lui assurant qu'ils allaient l'aider pour l'utilisation de ses dons. Charlie leur en était reconnaissant. C'est vrai que c'était tout récent, comme le disait Maïa, donc il ne savait pas trop où donner de la tête. Elle lui proposa d'utiliser ses dons d'hypnose pour l'aider. Curieusement, l'idée de tenter une telle expérience ne lui disait rien du tout. Cependant, une petite étincelle lui disait au fond de lui que finalement, si c'était Maïa qui gérait le procédé, il se sentirait confiant. L'expression de son visage du quand même parler pour lui un minimum, ayant toujours considérer les gens gagnant leurs vies grâce à des dons d'hypnose ou de magnétisme comme des charlatans. Il croyait en la médecine mais en tour de magie. Sauf que ses résolutions devraient bien se briser ici. Il devait se rendre à l'évidence qu'on parlait de réalité, compte tenu de ce que lui vivait au quotidien. La curiosité se mêlait tout de même à se ressentit. Si ça pouvait l'aider finalement, il était prêt à essayer n'importe quoi. Il ne remarqua pas cependant la main qu'elle lui tendit timidement après avoir discuté avec Camille, qui lui aussi proposait son aide.

« Je pense qu'on pourra essayer, Maïa, si tu me promet que je ne deviendrais pas un zombie ! » tenta-t-il avec une pointe d'humour.

Il se tourna vers elle, mais la petite infirmière s'était légèrement mise en retrait. Peut-être voulait-elle lui laisser de l'espace. Cela ne semblait pas du goût de Cam qui les ramena ensemble auprès de lui. Il se sentit beaucoup mieux.
Tout le monde semblait enclin à l'accueillir parmi eux, ce qui rassurait tout de même un peu Charles, qui n'avait pas envie de passer les cent prochaines années à éviter les visages coincés dans ses rêves. Camille lui demanda d'en dire un peu plus sur les difficultés rencontrées. Le "petit" Charlie réfléchit un instant aux choses qu'il subissait constamment la cuillère tiquant contre son assiette au rythme de sa réflexion. Malheureusement cela ressemblait un peu à des visions, sans en être vraiment. Sans parler des cheveux, un tout autre problème !

« Pour commencer il y a le problème du changement d'apparence, je dirais, qui est assez fatiguant, bien que potentiellement amusant pour le bon public. Je peux avoir les yeux de n'importe quelle couleur ou la pousse impromptue de mes cheveux alors que je sors de chez le coiffeur. C'est perturbant à force je peine à me reconnaitre moi-même parfois ! Mais rien de tout ça n'est très grave. » répondit-il.
Il minimise un peu le phénomène, il avait du mal le matin à se reconnaitre lui-même. Quand vous passez votre vie avec des yeux bleus et des cheveux blonds, les voir soudainement bruns foncés vous fait un peu douter de votre identité. Fort heureusement, cela arrivait plus rarement mais surtout, cela disparaissait avec un peu de volonté -ou par hasard, peut-être-. C'était un progrès déjà, non ?

Charles était persuadé qu'il était le dernier arrivé et que les autres ne pouvaient pas venir jusqu'ici, mais les retardataires venaient d'arriver. Alors qu'il avait une belle part de tarte dans les mains et surtout, dans la bouche, le dernier en date était donc Bastian, dont le petit accent caressait les oreilles de chaleur. Une main sur l'épaule lui arracha cependant une petite grimace d'incompréhension. Il lui rendit ensuite son salut d'un signe de tête et d'un sourire uniquement, la bouche pleine de tarte, toujours mi- décontracté, mi-qu'est-ce que je fou là, un peu. Lui aussi lui proposait de l'aider. Bastian lui indiqua avoir entendu la conversation sur les problème de dons et l'invita à poursuivre en allant se chercher une part. Il venait justement d'en faire les frais avec son arrivée, le moment pour lui de prier son entourage d'y aller mollo avec les marques d'affections tactiles pour le moment. Il le suivit imperceptiblement et s'assit, parce que tout le monde debout au bout d'un moment ça va deux minutes.

« Merci Bastian, régales-toi il n'y en a déjà presque plus. » dit-il en posant lui-même son assiette vide sur la table. « Voilà, disons que le plus perturbant ce sont les objets que je touche. J'ai l'impression de subir des salves d'informations dès que je touche quelqu'un ou quelque chose. » continua-t-il. Il leva les yeux vers Catriona pour pouvoir peut-être y déceler quelque chose, mais il n'arrivait pas trop à lire en elle. « C'est pour cela que les poignées de main j'ai un peu de mal en ce moment. » Si il y avait bien des gens qui pouvaient lui expliquer comment gérer ça, c'était la brochette d'immortels devant lui.

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Chiranth Pasavan
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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Mar 14 Sep - 22:06

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@Bastian Trujillo & @Camille Kergoat & @Charles Otago & @Maïa Moretti

C’est bien sa poisse ça. Chiranth soupire, coincé sur le tarmac chauffé par le soleil et passe encore une fois la main dans ses cheveux. A quoi ça sert, franchement, d’avoir un jet si c’est pour qu’il soit en panne quand il en a besoin ? « Je suis désolé, monsieur, ça a l’air plus compliqué que prévu. » Sans blague. L'Écosse, ce n’est pas exactement la porte à côté et, avec toute cette histoire, il va finir bon dernier. Pas de moment pour se poser. Pas de calme, pas d’intimité et, surtout, pas de conversation privée avec leur doyenne. Elle déteste ce surnom, mais elle a tout fait pour honorer cette place si particulière dans leurs vies à tous et, ça, rien ne le changera. Il ignore la douleur au creux de sa poitrine. Au moins, la situation a l’avantage de le distraire d’une façon on ne peut plus efficace : il doit trouver une solution pour minimiser le retard qu’il aura inévitablement. Il peste, Chiranth, mais il sort son téléphone et se met au boulot. Il faut encore un peu de temps pour aller jusqu’à l’aéroport de Washington. Le pays est grand, un peu trop, et les notions de distance sont dures à appréhender. Mais ce n’est rien par rapport aux avions et leur capacité à avaler les kilomètres de terre et de mer comme si de rien n’était, à peine un léger tremblement et des sifflements aux oreilles pour seuls inconvénients. Bastian et Rahim ne seraient sûrement pas d’accord, mais heureusement pour lui, ils ne sont pas à bord de son vol.

Le trajet promet d’être pénible malgré toutes les avancées de la technologie. Washington, Philadelphie, Londres. La douane. Il doit donner une raison pour son voyage et c’est tout naturellement qu’il prétend aller passer du temps chez des amis. La vérité, c’est qu’il va retrouver de la famille, mais ça, ça ne les regarde pas. Ca ne regarde que lui et ceux de sa constellation, ceux qui lui sont plus proches qu’aucun autre, les piliers de cette vie sans sens et sans fin. Mais tout a une fin. La leçon est dure. Il pensait l’avoir assimilée avec Tal, mais il faut croire que non. Etrangement, le plus longtemps ils vivent, le moins ils sont préparés à la mort, une notion qui devient de plus en plus floue avec les décennies, qui s’éloigne jusqu’à ne paraître être que mirage. Ça arrive aux autres, aux mortels, pas à eux. Mais leur endurance finit par s’épuiser, leur vitalité par décroître et, un beau jour, ils ne peuvent plus se régénérer. Catriona n’est pas encore partie. Il se raccroche à ce bout de vérité comme il peut, Chiranth. Ils se rappellent de ces jours anciens où ils n’étaient encore que trois et pendant lesquels il était le plus jeune. Il aime ses cadets. Il ne permet à personne d’en douter. Mais il lui arrive d’être nostalgique de cette époque où ils n’étaient encore qu’un trio, comme il devine que Bastian peut facilement avoir la nostalgie des années passées en duo avec leur aînée. C’est naturel.

Ce qui n’est pas naturel, c’est le café abject pour lequel il paie en attendant le train suivant. Il a raté le dernier d’une dizaine de minutes seulement et il se retrouve à attendre, bras ballants, dans la gare. Il prend un journal qu’il lit à peine et un sandwich tout aussi désolant que la boisson. C’est toujours une triste monotonie pour les voyageurs. Au moins ne souffre-t-il pas de sens surdéveloppés et il doit reconnaître que ce n’est pas la chose la plus horrible qu’il ait eu à manger durant les derniers siècles. D’autant plus qu’il sait que quelque chose de bien meilleur l’attendra en Ecosse. Ce n’est pas difficile à deviner, pas quand Camille met toujours autant d’enthousiasme à leur cuisiner de bons desserts.

Et lo and behold, après avoir supporté le train puis le dernier bout de trajet en taxi, alors que le décalage horaire et la fatigue des heures de voyage le tiennent, Chiranth les trouve tous rassemblés en train de déguster une tarte. Bien évidemment. « C'est pour cela que les poignées de main j'ai un peu de mal en ce moment. » C’est ce que Chiranth entend alors qu’il traverse la pelouse, bagages laissés dans le hall d’entrée le temps qu’ils s’arrangent pour les couchages. « Alors je vais m’abstenir », commente-t-il dans un sourire alors même qu’il tendait justement la main pour saluer le petit nouveau dans la famille. « Mais le sentiment y est, je t’assure. Enchanté de faire ta connaissance, Charles. » Enfin un blond dans le coin, ça les change un peu. Il ne perd pas de temps à prendre une assiette et se servir une part de tarte ainsi qu’un peu de thé dans le vieux service à thé que Catriona conserve malgré le temps. « Quant à vous tous, vous auriez pu m’attendre encore un peu, bande de lâches. Je ne vous trouve pas très polis. » Mais qui sont-ils pour résister aux pâtisseries de Camille ? Bah, il faut tout de même remettre les points sur les i. Il est tout de même plus doux que ses manières abruptes le laissent à penser, Chiranth, parce qu’au fond cette réunion est bien particulière. Ce n’est pas si souvent que ça qu’ils se réunissent tous au même endroit. Il s’assoit à l’ombre, les yeux fatigués par la journée passée à courir à droite à gauche. Puis Bastian et Catriona semblent échanger sans même parler dans un ensemble de non-dits qu’ils ont passé plusieurs existences à perfectionner et il s’en voudrait d’interrompre ça. Chiranth aura son tour plus tard. « Je suppose que vous parliez des difficultés liées à tout ça ? » Tout ça : sa mort qui n’en est pas vraiment une et une immortalité temporaire offerte mais qui finira par céder face au temps. « Au moins les rêves vont cesser et tu vas pouvoir retrouver un sommeil un peu plus reposant. » Lui-même se souvient du temps qu’il a fallu pour qu’il arrête de voir les deux anciens dans ses songes. C’était drôlement perturbant. Puis de nouveau à chaque arrivée d’une pauvre âme dans le cercle familial. Ils doivent tous se rappeler à quel point les premiers mois sont déconcertants car ils sont tous passés par là, peu importe à quel point cela leur semble loin.

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(#) Re: (antinous) this is what you came for    Lun 1 Nov - 15:56

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@Bastian Trujillo & @Camille Kergoat & @Charles Otago & @Maïa Moretti & @Chiranth Pasavan

4h23. Quatre minuscules heures, et vingt-trois ridicules minutes, c'est tout ce qui sépare Anthony de la gare d’Édimbourg, quand il embarque dans le train de King's Cross. Une bagatelle, rien de terrible à surmonter, un trajet qu'il a fait plus d'une fois dans son siècle d'existence, avec ou sans livres, carnets, ou console portable pour s'occuper l'esprit.
Un esprit d'autant plus agité que la destination lui promet des retrouvailles d'anthologie, entre sa terre natale et ses petites étoiles préférées. Des lustres que la constellation ne s'était pas réunie, et plus encore, accueillie un nouveau membre parmi eux. De quoi se réjouir, et supporter les quelques milliers de kilomètres à avaler sur les chemins de fer.
Mais les conditions du jour sont particulières : il y a du monde, il fait chaud, et une tonne d'enfants se met déjà à courir dans tout les wagons. Les vacances scolaires. Le calvaire des parents, et surtout des autres passagers.
Ceux de la première classe ne font pas exception : payer plus cher un billet ne les sauve pas du fléau des gamins en bas-âge trop impatients d'arriver chez papy et mamie. Ils sont seulement plus riches, et par conséquent, plus capricieux.
Anthony fait parti de ces fortunés – infortunés - voyageurs de la haute. Le train n'est pas encore parti qu'un mal de tête pointe déjà entre ses tempes. Il fixe la gare, bien assis sur son siège, comme un condamné à l'exil. Ce voyage va être terriblement long...
Heureusement que son propre petit reste sage, à dormir paisiblement en dépit du bruit ambiant. L'écossais le regarde, le sourire fier aux lèvres, particulièrement attendri par sa frimousse. Père, à nouveau. S'il s'y attendait...

Le train démarre, les enfants rejoignent enfin leurs places, et Anthony caresse le haut du crâne de son fils avec douceur, tout en songeant que la nouvelle étoile n'est pas la seule surprise à présenter aux autres.
Ils vont faire une de ces têtes...

[…]

« Arrêtez-vous là, merci. » Le taxi s'exécute et l'immortel lui règle son dû. La demeure de Catriona est un peu plus haut dans la campagne qui s'étale à perte de vue, mais Anthony a besoin de marcher. Retrouver contact avec son pays, l'air des lieux, et le sentir tout autour de lui.
La voiture le laisse au début d'un long sentier sinueux, remontant jusqu'à la bâtisse. Ils sont enfin seuls, lui et son petit. L'ancien noble ferme les yeux, prend le temps qu'il lui faut, et inspire à pleins poumons le vent qui se lève autour d'eux.
L’Écosse.
Un an qu'il n'y a pas mis les pieds.
Il s'y rend toujours pour exécuter le même rituel rapide : visiter des tombes et y récupérer une lettre. Rien de bien joyeux, alors qu'il sait à quel point cet endroit recèle de trésors. Pour aujourd'hui, et les quelques jours à venir, il les partagera avec les étoiles venues briller chez lui.
Il se sent presque hôte, lui aussi.
Un sentiment qui perdure, alors qu'il entame la marche, et que son fils titube à ses côtés. Il est plein de vie, mais tient peu longtemps sur ses jambes avant de tomber. Et voilà qu'il dévie du chemin pour aller visiter un terrier en bordure, déjà trop curieux.
« Hop, ça suffit les bêtises. », lui intime Anthony avant de l'attraper, et de l'installer sur son dos confortablement dans une sorte de sac-à-dos prévu à cet effet, histoire d'avoir les bras libres pour tenir ses valises : l'une pour ses affaires, l'autre pour tout les cadeaux qu'il a prévu d'offrir aux étoiles.  « Garde un peu d'énergie pour la réunion, d'accord ? » Un sourire et ça repart.
Une quinzaine de minutes plus tard, le voilà à sonner, et entrer à l'intérieur pour déposer ses valises. L'endroit est déjà plus chaleureux grâce aux voix familières qui s'élèvent, depuis l'extérieur. Ils sont là, ils sont tous là.
Et c'est d'un pas affirmé qu'Anthony les rejoint, se fichant éperdument d'être l'un des derniers arrivés. C'est bien ainsi que les stars brillent, n'est-ce pas ?

« Vous vous êtes tous donner le mot pour arriver en avance, n'est-ce pas ? Quel beau comité d'accueil, je suis flatté ! »

Son sourire éclatant brille sous le soleil de l'après-midi, tandis que ses yeux pétillent de joie de tous les retrouver. Maïa, Bastian, Camille, Chiranth, Catriona, leur lumière première, en dépit de son malheur. Et désormais...

« Charles, je suppose ! », lance-t-il à l'intention du grand blond, désormais membre des leurs. Il se présente face au Néo-Zélandais nouveau-né, avant de le détailler, curieux à son tour. « Je suis Anthony, le plus formidable membre de notre petite famille, tout les autres te le confirmeront. » Un regard entendu avec les étoiles, plus ou moins d'accord, mais ce n'est pas ça qui l'arrête pour autant. « Bienvenue parmi nous, ravi de te rencontrer en chair et en os ! Tu vas enfin cesser de hanter mes rêves, bien que la présence d'un beau jeune homme ne me dérange p-... »

Une plainte couinante au-dessus de son épaule le pousse à cesser la plaisanterie. Voilà que le petit a vu l'herbe et a besoin de se dégourdir, ce qui arrache un sourire plus sincère à l'écossais.
« Ah, oui. » Il retire son sac à dos, le pose par terre, détache son fils spirituel et le laisse courir gaiement dans le jardin de Catriona, enfin libre. Il jappe de bonheur et ses quatre pattes s'affairent déjà à passer d'un immortel à un autre pour les renifler. Le chiot a beaucoup voyagé, il est temps pour le corgi de se présenter lui aussi. « Tout le monde, voici Spark. Spark, dis bonjour à tout le monde. » Un aboiement heureux provient du jeune corgi, qui, au bout de trois tours de jardin et une pause pipi, finit par être particulièrement intrigué par l'odeur de la tarte aux fruits. Anthony l'observe, satisfait comme le jeune père qu'il est, tout en se servant à son tour. Un petit creux entre le voyage et les émotions. « Je me suis dis que quitte à tous vous revoir, autant vous présenter ma dernière descendance en date. »
Probablement la seule, songe-t-il, pour ce qu'il en sait. Mais ce petit cabot, adopté il y a deux semaines, fait déjà toute sa fierté...

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