itch.

- keywords : child of the sun & fire ; bad boy ; baby gangsta ; black panther ; atomic punk ; lost soul ; la bête dans la peau ; masochism ; burn baby burn ; make it hot ; rebel yell ; war in your veins ; red ; self-destruct ; violence ; tomb raider boy.

/!\ TW : drogues, violences, sexe. /!\

[THE ISLAND WITHOUT NAME] qu'elle est belle. l'île de son enfance. avec ses grèves de sables blancs, humidifiés par les bras écumeux de la mer, venus se faufiler là, jusqu'à ses pieds d'homme à en devenir. dans l'air, la mélodie de ces rires, ceux de ces cousins, cousines, chahutant dans l'eau. de leurs dermes hâlés, leurs chevelures brunes gorgées de grains sableux et d'iodes, fouettant l'air d'une caresse brusque. on y coulait de beaux jours, ici. dans le ventre du soleil, de ces rayons brûlants étreignant sa chair. parfois, dans les rues pavés, défilait un fleuve de costumes noirâtres et de robes aériennes. avec leurs morgues léonines, fières et enflammées. les sangs qui s'échaudait d'injures, les coupes de champagnes qui se fracassaient et des langues qui se mélangeaient. et puis il y avait ce garçon aux boucles brunes, au sourire taquin, qui toujours venait à se faufiler entre les jambes de ses oncles, à tirer sur leurs pantalons de costumes dans l'espoir d'être le centre de leurs attentions. mais toujours à l'écart, Arkhas. turbulent, infernal, qui venait à fuir le foyer familial aux commandes du guidon de son vélo, pour toujours, s'endormir à l'ombre d'un olivier.

[TORCHES] il y a une légende, chez les Vasilios. aussi ancienne et archaïque que les prémices de leur blason. celle d'hommes et de femmes, guerriers et guerrières innées qui ont lutté contre la fatalité du destin afin de faire perdurer leur hémoglobine solaire. la torche. le passage du flambeau à travers les générations. le manteau de responsabilités incombant à chaque homme, femme, à la tête de cette lignée ensoleillée. parmi eux, il y avait un homme. son grand-père. Arès Vasilios, aussi nommé le Porteur de Feu. l'ombre d'un portrait, qui se dressait dans les immenses couloirs du domaine grec et la morsure de ses prunelles bleutées sur sa silhouette, tandis qu'il en traversait les corridors. une trogne tatouée et de larges épaules moulées dans un costume d'ébène. ancien loubard et parrain de la nuit. mais un homme qui avait marqué sa légende à travers les astres de la Grèce. qu'on avait dit habité par la force des dieux morts, oubliés. bientôt, ce serait à son tour, à lui aussi, de reprendre le flambeau qui appartenais à sa mère. d'assumer le lourd poids de la torche. lui, petit prince du feu.

[WAR] les regards noirs de sa grande-tante et de sa mère braquée sur son corps d'enfant, poussé dans ses derniers retranchements, les tempes lourdes de sueur sous la chaleur ardente du soleil braqué sur sa silhouette espiègle. et ce bâton qu'elles tenaient dans leurs mains, prêt à frapper à la moindre erreur, imperfection, pas de travers. plus haut ta main ! ta défense ! ta garde, Arkhas. imbécile, tu pense que tes adversaires te feront des cadeaux lorsqu'ils auront ton cou entre leurs mains ? continue ! allez, debout, encore ! un enfer. sous lequel sa carne rôtissait de coups et de la chaleur de ces grèves immaculées. la morsure brûlante du sable rendait ses pieds rougis et chacun de ses souffles s'arrachait à sa gorge enflammée. mais toujours, toujours, le garçon finissait par se relever. au bout de ses forces, de ses efforts, le regard toujours braqués sur ces femmes qui ne lui imposait aucune pitié. car tel était la loi de la torche.

[MEMORIES LIKE ASHES IN THE SAND] le vaste tableau d'une sorgue immaculée, noire, béante. dont les astres furent recouvré, ce soir là, d'une traînée de flammes ardentes, pourpres. comme si un peintre, du bout des poils de son pinceau, en avait imposé les teintes roussies, brûlantes. tableau fait d'une barbarie sauvage. tout droit sortis d'entrailles viciées, décadentes. dans l'air, le crépitement des flammes était suivis par l'odeur pestilentielle, métallique, de l'hémoglobine. et dans ces rues pavées, aux balcons fleuries, se dessinait des sillons sanguins, suivis par des hurlements, s'éteignant dans les bras de cette nuit maudite. tout n'était qu'une successions d'émotions vives, fougueuses, de sensations. cette pression sur son bras, les orbes enflammées de sa mère et de sa longue crinière rousse, vibrant dans la nuit, tel un feu follet. incandescente. belliqueuse. sublime. plus qu'un phare dans l'horizon. une torche.

[LONG ROAD TO RUIN] une nouvelle aube se lève. là bas. à l'autre côté du monde. où le soleil darde ses hauts rayons archaïques, provocateurs. là bas, dans ce pays où les nuits sont frappées de vices, où l'innocence de l'enfance n'est plus qu'un lointain souvenir, enfermé dans les plus profonds remparts de sa psyché. la violence est habituelle, ici. même lorsque son abuelita lui défend de s'enfuir à la tombée de la nuit. il s'évade. Arkhas. plus vraiment le même. comme changé. plus mature. plus adulte. il y a ce voile qui brille devant ces orbes d'ébènes, cette rage qui agrippe ses tripes et le prend jusqu'à ces poings dévastateurs qui dévisse nez et mâchoires. il y a son corps qui change, ces parcelles de peaux inexplorées, découvertes, ouvertes, par des inconnus qui sillonne ces dunes de chagrins et d'encres. ce vaisseau charnel, cette âme pillée, plus qu'un tas de ruines et de vestiges. une ombre. une silhouette féline. qui parfois s'effondre là bas, à la fin de ce sentier escarpé, aux abords d'une tombe solitaire.

[ATOMIC PUNK] l'âme infantile s'est envolée. au profit de la bête. cette hantise coincée sous la peau. sous ces contes noirs. qui roule. gronde. et griffonne l'intérieur saccagé d'une âme. à faire se tordre les barreaux d'une cage sous ses coups de crocs dévastateurs. elle hurle, la panthère. rugit, pour dévorer la nuit dans sa gueule béante. la violence qui tapisse ses poings, arcades et phalanges d'hématomes bleutés, virant au jaune. un crachat de sang lâché sur le bitume. et l'adrénaline qui gonfle son palpitant de battements anarchiques. l'intérieur d'une caisse volée chargée de fumée, où la radio crache les riffs enflammés d'un groupe punk, encore pantelante des derniers éclats de cris qu'on a arraché à sa gorge en feu. la cage d'un ring clandestin où son corps souple surgit du voile d'ombres intangibles. le crachat noir d'une fumée de pneus qui s'évade dans un crissement guttural pour dévorer l'asphalte. jamais loin, un gyrophare, cri et s'alarme. mais toujours, il disparaît. pour se réfugier dans son antre de malheur. là où réminiscences est synonyme de souffrances.

[GANGSTA'S PARADISE] au début, c'était des petits bandits des rues. subalterne de l'anarchie et autre partisans du chaos. des combines foirées de vols à la tire. et puis il y avait cette femme. avec sa morgue confiante, léonine, sa dentition immaculée et sa manucure impeccable. elle avait l'air réglo. du genre à avoir réponse à toutes questions. le diable en louboutin. avec la fumée mentholée de ses cigarettes. elle avait été voie, une issue de sortie. un nouvel espoir, de survivre à travers la fange. mais en réalité, elle n'avait fait que le précipiter davantage dans l'enfer de ses propres flammes.

[HOT BLOOD] ces gens du soleil. ils ont ce quelque chose qui vibre, à travers les veines. ce débordement d'énergie. ce surplus qui s'écoule dans le ventre des nuits. il ne fait pas exception à cette règle, lui, la panthère. avec cette lueur fougueuse dans un regard d'adolescent. ces paroles mâchées au travers d'une mâchoire anguleuse, contractée, d'accents qui se mélangent, se confondent, tonnent. cette sensualité à fleur de peau, arrachée à son corps défendant. las, abusé, désabusé. la vapeur d'un bain qui se mélange à la fumée âcre d'une cigarette. un t-shirt déchiré sous la force de crocs, à finir par bander ses phalanges éclatées, visqueuse de sang. une paire de lacets de ses rangers qui font rougir un cou pâle par manque d'oxygène. les restes blanchâtres d'une poudre maculant son nez. ses mains qui glissent contre un sol carrelé. sa voix étouffée dans un cri. ce n'est que pour des corps à corps enflammés que vit le basané.

[BULLET IN THE HEAD] pieds et poings liés à cette maudite chaise. entravé, le fauve. bâillonné comme un animal qui se sais être le prochain à passer sous le fil du hachoir. la fumée de cette cigarette qu'on crache à son visage, pour faire noircir à nouveau ses poumons de vapeurs toxiques. il y a ces regards qui se braquent sur lui, au même rythme que les barillets roulent au rythme des chambres vides chargées de balles. toutes ces menaces qu'on souffle à ces oreilles. des promesses. celle de la fin du voyage. qu'il sais bientôt fini. peut-être est-ce pour ça que la peur n'est pas là. qu'elle n'étouffe pas son regard de terreur. qu'il y a ce rire qui le prend dans les tripes, remonte jusqu'à sa gorge et tonne en note étouffée contre ses lèvres. et puis il y a ses prunelles qui se fendent dans celle de son meurtrier. la tête haute et le regard défiant. alors que se presse le canon de l'arme sur sa tempe et retentis dans un bain de sang.

[WRONG SIDE OF HEAVEN] peut-être est-ce ça. la définition de l'enfer. tomber à nouveau, de l'autre côté, face à la promesse d'un repos éternel. s'agripper vainement à un bain de cendres, d'errances, de peines, de colères, de souffrances, tel un spectre en quête de ses dernières volontés. il aurait préférer que la terre sous lui arrache son nouveau soupir et l'enferme jusque dans ses grains boueux. pour l'enfermer. là. piller son âme, lui arracher cette humanité détruite, pour emporter avec elle toutes ces réminiscences amères, destructrices. mais le flambeau était là. la torche passée, jusqu'en entre ces mains tatouées. dans l'attente d'une nouvelle étincelle. d'un brasier.