intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 Future starts slow

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(#) Future starts slow     Sam 13 Mar - 22:11


Future starts slow


▬ ft. @Xandra Akkersdijk

I see you claw, I see you creep, I see you watching me. I see you face, I see your eyes, I see the way tou tell your lies – Hidden Citizens

Environ d’Aarhus, 1637


Comme à chaque fois que tu as rêvé de l’éveil d’un nouveau membre de ta constellation, tu te réveilles assez brusquement, reprenant une grande bouffée d’air et en te relevant presque aussitôt en position assise. Avec une légère grimace de douleur, tu portes une de tes mains à tes côtes, en sachant pourtant pertinemment que ce n’est pas toi qui as ressenti cette douleur mais cette blonde qui vient de connaître sa première mort, écrasée par un arbre. Ta grimace se transforme alors en léger sourire amusé, pour ne pas dire moqueur en te disant que c’est quand même une mort bien à la con qu’elle vient de connaître. Même si pour une fois, cela change un peu de la violence qu’ont connu les jumeaux Farinelli ou Citlalli. Encore un peu sonnée par ton rêve, tu sors de ton lit pour te diriger droit vers ton calepin de dessin, attrapant un bout de fusain qui traîne au passage, titubant presque sur le chemin comme si tu avais la gueule de bois. Non, tu te remets juste d’un rêve un peu particulier, tu n’as pas abusé de l’alcool depuis deux ou trois jours, tu ne sais plus trop. Une fois le cul sur un des rares tabourets de ton habitation assez spartiate et le calepin devant toi, tu entreprends alors de dessiner de mémoire le visage que tu as vu dans ton rêve, comme à chaque fois que tu as connu l’éveil d’un nouveau membre de ta constellation. Pour ne pas l’oublier ? Pas vraiment utile vu que ce genre de rêves te pourchassent jusqu’à ce que tu rencontres l’autre. Surtout pour pouvoir l’utiliser dans tes recherches parfois. Et alors que tu as déjà bien avancé ton dessin, tu réalises à quel point tu as vu de façon précise cette blonde par rapport aux premiers rêves de Gabi, Dante ou Citla… Si cela te fait froncer les secondes quelques instants, tu finis par hausser des épaules en te disant que cela doit venir du fait que tu es seule cette fois, que tu n’es pas en compagnie d’un autre membre de ta constellation. Peut-être que ça doit jouer un peu sur la netteté des flashs dans vos rêves, non ?

Plusieurs heures ont passé déjà depuis ton réveil. Ton dessin de cette blonde est déjà fini depuis un moment et presque même abandonné sur un coin de ta table alors que tu es déjà en train de vaquer à tes autres occupations de la journée. Voilà 32 ans maintenant que tu t’es exilée dans cette maison que tu avais acheté le siècle dernier, lors de ta dernière visite dans ton pays natale avec Mithra avant le drame et avant que tu ne t’éloignes un peu des tiens pour prendre du temps, prendre ton temps… Enfin, si, tu as quand même un peu bougé entre temps, mais toujours pour rester au Danemark. Tu te fais passer pour ta propre fille aux yeux de ceux qui était déjà là quand tu es revenue, contente d’être suffisamment éloignée du village le plus proche pour que les gens ne se posent pas plus de questions que ça, et prenant soin de cacher ton tatouage au cou à chaque fois que tu vas là-bas pour te ravitailler. Bref, autant dire qu’en autant de temps d’exil volontaire, tu as pris certaines habitudes et tu t’es presque même enfermée dans une petite routine qui pourrait être jugée de confortable par certains. Mais quand ton regard se pose de nouveau sur le dessin que tu as fait ce matin, alors que tu t’apprêtais à t’installer à cette même table pour manger un peu, tu commences à te poser quelques questions. Ce matin, tu t’es dit que les autres pouvaient très bien se démerder sans toi pour la retrouver. Après tout, c’était un peu ce qu’ils faisaient depuis la mort de Mithra non ? Alors un peu plus ou un peu moins… Mais cette fois, quelque chose te pousse à partir à la rencontre de cette blonde malchanceuse avec les arbres. Tu commences alors à te battre avec toi-même, à te dire que non, c’est simplement ton imagination qui te joue des tours, simplement l’attirance connue entre un nouveau et les autres membres de sa constellation après un éveil. Mais il faut croire que cette idée ne passe pas. Tu dois partir ! Tu dois aller à sa rencontre…

Dans un soupir d’agacement, tu finis par céder, te levant de nouveau de ton tabouret pour aller emballer quelques-unes de tes affaires. A croire que l’arrivée de cette blonde dans ta constellation semble marquer le signal comme quoi il est temps pour toi d’arrêter de te cacher, d’arrêter de fuir la réalité. Qu’il est temps pour toi de retourner parmi les tiens. Ton sac prêt, tu attrapes rapidement ton dessin, au cas où, et sors de chez toi. Quelques instants plus tard, tu harnaches déjà le cheval que tu t’es achetée le mois dernier – bon timing visiblement – et finis par monter sur le dos de ce splendide frison avant de commencer à t’éloigner. Vers où ? Aucune idée, tu laisses faire ton instinct pour le moment. C’est comme ça que ça marche de toute façon non ?

*****

Amsterdam, quelques jours plus tard


Tu es de mauvaise humeur quand tu atteints le port d’Amsterdam. Comme si c’était le voyage qui t’avait agacé alors qu’avant, tu n’avais aucun problème avec le fait de bouger presque sans cesse durant de bien plus longues périodes que quelques jours. Quoi qu’il en soit, tu grognes un peu pour toi-même quand tu vois le monde qui s’active dans ce port, te frayant difficilement un chemin à travers la foule en restant à cheval. Une vraie fourmilière ! Même si cela n’est pas si étonnant au final vu l’importance du commerce maritime pour cette ville. Ta mauvaise humeur semble pourtant disparaitre l’espace de quelques secondes quand tu ne peux t’empêcher de penser que vous auriez ramené un sacré butin si les habitants de la ville avaient été aussi riches lors de ton tout premier raid sur ces côtes, quand tu avais tout juste 17-18 ans… Mais bien vite ton petit sourire amusé disparait pour laisser de nouveau la place à ton agacement face à ces gens qui ne semblaient pas décider à se pousser de ton chemin.

Après quelques indications demandées sur ton chemin, tu finis par arriver pas loin de l’un des assistants du maître de port. Tu es à plusieurs mètres de lui quand tu finis par arrêter ton cheval et en descendant. Normalement, tu n’es pas censé être à portée de voix de ce type, du moins, c’est ce qu’il doit penser lui étant donné le commentaire qu’il se met à lâcher en direction de l’adolescent qui l’accompagne, sans doute son apprenti. Sauf que pas de chance pour lui, tu as les sens surdéveloppés et entendant donc parfaitement ses mots.

- En v’la une belle croupe dis donc. Et je parles pas du cheval bien sûr.

Tu te tends quelques secondes, la mâchoire serrée et ta main droite se plaçant naturellement sur le manche de ta hache de lancer. Tu hésites quelques secondes à lui répondre en la lui envoyant dans la tronche. Mais tu te rappelles que tu as besoin d’informations de sa part donc que le tuer n’est pas la meilleure façon de les avoir. Au pire, tu pourras toujours l’émasculer un peu plus tard. Tu prends alors sur toi pour inspirer et expirer le temps de te calmer avant de te tourner de nouveau pour y’avancer vers lui. Qu’aurait fait Mithra dans cette situation ? A part poser sa main sur ton avant-bras pour te retenir de ne pas faire chanter tes armes bien sûr. Elle jouerait à l’imbécile, à celle qui ne comprend pas cette langue ou pas assez. Et vu l’importance de ce port, l’homme vers qui tu te diriges doit savoir parler plusieurs langues dont au moins l’anglais, l’espagnol et le français. Mais pour le coup, c’est en danois que tu t’adresses quand même à lui une fois face à cet abruti qui t’adresses un sourire qui se veut sans doute chaleureux et accueillant mais qui a plus tendance à t’énerver qu’autre chose. Sans doute à cause de ces propos quelques instants plutôt par rapport à ton anatomie.

- Où sont les navires qui arrivent du Nouveau Monde ?

Tu vois l’adolescent à côté de lui tiquer, comme s’il ne comprenait pas ce que tu dis. Et il le confirme d’ailleurs à peine quelques secondes plus tard en demandant à son maître d’apprentissage quelle langue tu viens d’utiliser. Le quarantenaire prend alors quelques secondes pour lui répondre que c’est du danois avant de se tourner vers toi pour te répondre dans la langue de ton pays pour désigner une zone du port un peu plus loin, t’expliquant même comment t’y rendre.

- Vous en avez raté un d’peu. Il est arrivé hier soir.

Finit-il par ajouter, te faisant de nouveau tourner le regard vers lui. Tu prends quelques secondes pour réfléchir à cette information, même si tu sais déjà que la blonde que tu es venue chercher n’était pas dans ce bateau. Sinon, tu l’aurais senti dès ton arrivée en ville. Or là, tu te sens encore à la fois attirée par la mer que pousser par une voix te disant de rester là. Les joies de ce lien bizarre qui vous unit les uns les autres dans cette constellation. Sans parler du fait qu’il faut plus de temps que ça pour faire la traverser de l’Atlantique.

- Quand arrive le prochain ?

Demandas-tu rapidement une fois ta réflexion d’une demi-seconde passée, toujours en parlant en danois.

- Y a pas de bateau qui arrivent au Danemark ?

Se met à grommeler ton interlocuteur en néerlandais cette fois. Et si tu le vois sur le point de passer au danois pour te répondre, tu le prends de court pour répondre, mais toi aussi en néerlandais aussi, une langue que tu as pu apprendre à parler dans trop de soucis au court de ces trente dernières années même si tu gardes ton accent danois.

- Pas celui qui m’intéresse. Quand arrive le prochain ?

Si tu répètes de façon un peu plus agressive ta question, tu sais que ce n’est pas à cause de ton ton que l’assistant maître de port pâlit autant face à toi. C’est uniquement parce qu’il vient de réaliser que tu parles sa langue. Et après encore quelques secondes à te fixer, comme figer de stupeur, il finit par se remettre de ça pour te répondre, en néerlandais lui aussi maintenant qu’il sait que tu parles sa langue.

- En général, il en arrive un tous les trois ou quatre jours.

Tu le remercies d’un simple hochement de tête avant de t’éloigner de nouveau pour retourner vers ton cheval. L’avantage d’être à côté d’un port avec autant d’activités, c’est que tu n’as pas le moindre mal à trouver une auberge où restait quelques temps. Tu te doutes bien de tout façon que tu es là pour plusieurs jours, voire semaines, en attendant que cette nouvelle ne débarque enfin. Comment est-ce que tu arrives à savoir de façon aussi certaine qu’elle était en Amérique et qu’elle est actuellement en train de faire la traverser pour revenir en Europe ? L’instinct sans doute. Et tes rêves te montrent aussi depuis quelques jours qu’elle semble être sur un bateau maintenant.

Et en effet, tu as attendu presque deux semaines, sans même prendre la peine d’aller sur les quais la plupart du temps, avant que n’arrive le jour où ce même instinct te dit que c’est pour aujourd’hui. Ce n’est qu’en début d’après-midi que tu finis par quitter la salle principale de l’auberge pour rejoindre les quais. Et une fois là-bas, tu n’as aucun mal à identifier le navire que tu cherches, ce dernier étant encore en pleine manœuvre pour s’amarrer. Si tu restes un peu en retrait, laissant toute l’agitation qui règne sur les quais pour attacher le bateau et aider à la manœuvre à plusieurs mètres de toi, ton regard se met pourtant à scanner autant que possible les gens déjà sur le pont de l’embarcation. Tu ne la vois pas dans un premier temps, et pourtant, ce n’est pas faute de chercher du regard. La manœuvre du navire est terminée et deux marins sont déjà en train de commencer à mettre en place la passerelle pour rejoindre le quai, vite aider par deux autres hommes sur les quais pour la fixer. Une fois la passerelle enfin en place, les premières personnes commencèrent à s’avancer dessus pour descendre du bateau. Et alors que tu étais encore en train de regarder ce qu’il se passait sur le reste du pont, tu finis par détourner, encore une fois presque par pur instinct, le regard vers la passerelle en question pour la voir enfin apparaître. La voilà enfin cette blondinette à l’air encore bien perdu, pour ne pas dire terrifier, qui a connu sa première mort il y a peu de façon assez particulière. Et si tu ne bouges pas de ta place, tu te mets pourtant à la fixer alors qu’elle est encore en train de descendre de ce bateau.

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(#) Re: Future starts slow     Jeu 25 Mar - 14:41

TW: Ce personnage étant très ouvert d'esprit et sans complexe, il se peut que tout type de sujet soit abordé ou sous-entendu lors de ses rp (humour, drague, drogue, homosexualité, combats, femmes/hommes, armes, cultures, conflits, clichés, ect...). Bref, si vous êtes sensible sur un quelconque sujet de la vie ou de la mort, merci de ne pas lire le post qui suit, ni aucun autres, au cas ou. Merci.


Amsterdam
1637
Eldrid & Xandra
N°1
Future starts slowAprès plusieurs jours à attendre, sans vraiment savoir comment m'y prendre, me voilà dans un bateau.
Enfin si, je sais comment je m'y suis prise, je suis allée au port est demandé quand partait le prochain bateau pour l'Europe et plus précisément pour Amsterdam. Trois jours, juste trois petits jours à attendre le bateau et puis encore un jour et demi à attendre qu'il reparte dans l'autre sens, enfin, s'il n'y pas de réparation à faire sur le bateau, ce qui pourrait retarder le départ d'une semaine voir plus. J'ai vendu mon cheval pour pouvoir me payer ce voyage, j'espère que le bateau arrivera sans encombre.
Avec l'argent de mon cheval j'ai de quoi aussi me payer une petite chambre dans une auberge. Je crois que j'aurais dû choisir un autre endroit, à moins qu'une femme entende toujours ce genre de proposition indécente quand elle est seule dans l'auberge d'un port? Je ne veux pas avoir la réponse à cette question, j'arrive à me débarrasser de ces messieurs rapidement, c'est tout ce qui m'importe. Je n'ai jamais été très sûr de moi, mais pourtant, j'arrive à les persuader facilement, je crois que cette rupture m'a fait du bien quelque part.

Le bateau arrive enfin au port après à peine plus de trois jours d'attente et il pourra repartir comme prévu dans un jour et demi.
Je vous épargnerai les récits de voyage, le mal de mer et autre mésaventure qu'on peut vivre lors d'une traversée qui dure plus d'une semaine. Mais ce que je peux vous dire c'est que mes nuits ont été compliqués. Outre le stress de peut-être mourir noyé au milieu de l'océan, j'ai enchaîné les rêves étranges. Enfin, pas étrange dans les histoires, mais j'ai toujours les mêmes visages qui reviennent, des visages que je ne connais pas. À moins que ce soit des visages que j'ai vus au port et que j'ai en partie oublié? Mais les lieux? Comment je peux inventer de tel lieux? Je ne savais pas que la liberté pouvait autant inspirer l'imagination. Enfin liberté... je reste encore prisonnière de mes pensées. Ai-je fait le bon choix? Une fois à Amsterdam, est-ce que ma famille y sera encore? Est-ce que cette famille ne va pas me renier d'avoir fait échouer mon mariage? Comment ils vont me voir? Que vais-je faire sans mari une fois chez moi? Je crois que j'ai fait la pire erreur de ma vie. Ça y est je regrette!

« Terre en vue! »

On n'y est! Je ne suis pas morte en mer! Je suis déjà soulagée d'une chose, mais le pire reste à venir. Je ne peux pas arriver comme une fleur devant chez moi pour annoncer ce que j'ai vécu ces derniers moi et reprendre une vie comme si de rien étais. Et si je ne retrouve pas ma famille, qu'une maladie ou une guerre méconnue est eu raison d'eux? Et s'ils sont partis ailleurs? Comment je vais pouvoir vivre seule? Quelle horreur, je crois que je vais faire une crise cardiaque à penser à tout ça.
Le bateau accoste. Après plusieurs jours en mer je suis tellement heureuse de pouvoir de nouveau toucher le plancher des vaches. Ma petite valise en main je descends du bateau. Je ne me suis toujours pas mise d'accord avec moi-même, retrouver ma famille ou non? Me laisser pour morte et recommencer une nouvelle vie, mais comment vivre seule? Comment tout annoncer à ma famille? Il risque de me chasser de la maison, ça serait horrible, mais au moins je n'aurais pas le choix que de me refaire une vie.
Je réfléchis, j'avance sur les quais d'un pas hésitant, ne sachant pas quelle direction prendre vraiment. Et puis, je sens une sensation étrange qui me parcours. Je me sens observé, oui je crois que c'est ça. Je lève les yeux, je vois un marin me regarder avec insistance. C'est normal aussi, mes cheveux ne sont même pas correctement attaché, j'ai l'air d'une trainée avec les cheveux dénoués ainsi. Mon regard se perd dans une nouvelle direction et puis... ces yeux bleus, je les connais. Pourquoi? Je détourne le regard, mais cette vision me perturbe. Pourquoi ces yeux me disent quelques choses? Ce regard au loin me semble si familier! J'avance doucement sans changer ma direction initiale, mais mes yeux se relève timidement vers ce regard bleu perçant. Je prends une seconde, le temps de détailler son visage.
Illumination soudaine, ça y est je sais, ce visage... c'est celui que j'ai vu dans mes rêves, je reconnaitrais ces yeux entre miles, je n'en avais jamais vu d'aussi... envoutant.
Mais comment? Comment c'est possible? Elle n'était pas sur ce bateau, j'en suis sûr. Mais, si elle est là, c'est qu'elle ne pouvait pas être de l'autre cité de l'océan quand j'y étais encore. Je n'ai donc pas pu me souvenir de ce visage de là-bas. Alors comment? Comment mon imagination a pu tracer avec une telle fidélité ce visage? C'est impossible, cela doit être la fatigue qui me joue des tours, je ne vois pas d'autre solution.

À moins que? Pourquoi elle me fixe elle aussi? Elle me fixait avant que je la regarde, non? Ou peut-être pas? Peut-être qu'elle me fixe car je l'ai regardé d'abord? Ou elle aussi est en train de juger cette coiffure mal épinglée? Qu'elle angoisse!
Mais peut-être qu'elle aussi m'a vu dans un rêve? Si dans mes rêves je l'ai vu voyager, peut-être qu'elle a vu la même chose me concernant? Une seule façon de le savoir, aller directement lui demander.

Oui voilà, c'est ce que je vais faire, aller directement lui demander. Je vais aller me planter devant elle, la regarder dans les yeux et lui demander pourquoi elle me fixe ainsi! Enfin non, je vais peut-être pas le faire comme ça, si elle le prend mal et me colle une baffe pour l'avoir importuné je serais belle, tien.
Je me dirige vers elle en réfléchissant à une autre approche.
Je devrais plutôt lui dire un bonjour, avant de lui faire part de mes rêves et lui demander si elle me connait? C'est ridicule! Bien sûr qu'elle ne me connait pas et de quoi je vais avoir l'air de lui demander une telle chose?
Ho non, je sens la chaleur envahies mon visage, je suis à une dizaine de mètres d'elle et je crois que je suis en train de rougir tellement je ne sais pas quoi faire. Je suis vraiment nulle, j'abandonne, je change de trajectoire pendant qu'il est encore temps, enfin, il ne reste quelques mètres entre nous, mais je fais genre que je passe à côté style de rien. Je baisse la tête, les yeux vers le sol j'active le pas pour partir d'ici, vite! J'entends une voix féminine presque dans mon dos, je crois que c'est elle. Pourquoi je l'ai regardé? Je l'ai peut-être provoqué sans faire exprès.
Une seconde, même pas, après ça je sens une main sur mon épaule. Elle m'a rattrapé? Pourquoi j'angoisse autant? Son regard froid? Le tatouage que j'ai cru entrevoir dans son cou? Ça fait peur de telles choses, on en voit rarement des gens tatoué comme ça.
Dés que la main me touche l'épaule, je me retourne en me baissant un peu pour rompre le contact. Mais oui c'est bien elle, je m'écarte. Je ne sais pas si c'est son attitude qui me fait peur ou le fait d'avoir l'impression de la connaitre alors que je sais que non. Un de mes bras se lève légèrement, posture défensive sommaire.

- Désolé, je voulais pas…

Je ne voulais pas quoi? De quoi je suis désolé? Je ne sais pas! Le voyage, la fatigue, l'angoisse... je ne sais plus...
C'est bien l'anglais qui me vient en premier comme langue, même sous l'effet de la peur, on est au port et j'ai toujours été habitué à ce que plein de population traine dans ce coin. Alors pour mettre toutes les chances de mon côté de me faire comprendre c'est la langue qui me vient naturellement ici. Une langue que je parle presque aussi couramment que ma langue natale, un peu l'allemand aussi. Un petit plus dans ce pays aux multiples frontières et à l'histoire riche.

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Dernière édition par Xandra Akkersdijk le Dim 4 Avr - 11:05, édité 2 fois
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(#) Re: Future starts slow     Ven 2 Avr - 15:27


Future starts slow


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Ton regard toujours fixé sur la blonde qui a rejoint ta constellation quelques semaines plus tôt sans le savoir encore, tu l’observes descendre du navire l’ayant ramené en Europe avant de regarder autour d’elle comme un chaton ayant perdu sa mère. Sans doute parce qu’elle est autant perdue que le bébé animal dans cette situation, ce que tu peux comprendre sans pour autant l’avoir toi-même expérimentée. Mais tu en as pourtant longuement parler avec les autres membres de ta constellation et ton don de clairvoyance t’ont permis de te faire une bonne idée de ce que cela doit être. A une autre époque, peut-être que la confusion de cette blonde t’aurait fait sourire, un peu touchée par ce qu’elle devait être en train de vivre. Mais aujourd’hui, tu restes presque de marbre alors que finalement, son regard croise enfin le tien.

Un frisson te parcourt l’échine durant une demi-seconde au moment où vos regards se croisent. Un frisson que tu mets rapidement sur le compte de l’air marin assez frais aujourd’hui, alors que tu la vois hésiter encore quelques instants avant de commencer à faire quelques pas vers toi. Tu restes stoïque, ton regard ancré dans le sien, alors qu’elle s’approche de plus en plus de temps, réduisant les mètres entre vous, et en te disant que cette fois, les choses ont l’air presque plus simples que lorsque tu as passé un sacré moment à courir après les jumeaux Farinelli. Enfin, en apparence en tout cas et pour le premier contact parce qu’il fallait encore lui expliquer ce qui lui arrivait et tout ce bazar pour lequel tu n’es clairement pas la plus douée de ta constellation… Pourquoi est-ce que tu t’es dit que ce serait une bonne idée d’aller la chercher toi déjà ? Mais il faut croire qu’au final, non, ce ne sera pas si simple que ça car tu la vois changer brusquement de direction alors qu’elle n’était plus qu’à quelques mètres de toi. Pour le coup, tu ne sais pas trop si tu dois soupirer ou sourire de la situation. Mais en tout cas, tu laisses quelques instants ton cheval derrière toi pour te lancer sur ses traces, bien décider à la rattraper. Les jumeaux t’ont fait suffisamment courir comme ça alors hors de question que cela devienne une sorte de tradition à la con pour tous les nouveaux éveillés que tu vas chercher toi.

- Hey !

L’interpelles-tu lorsque tu es à portée de main d’elle, dans son dos. D’ailleurs, comme pour le prouver, tu tends un de tes bras et poses ta main sur l’une de ses épaules. Mais à peine l’as-tu touché que tu la vois chercher à fuir le contact, baissant l’épaule tout en se retournant vers toi. Il ne fait pas le moindre doute au regard qu’elle te lance qu’elle t’a reconnu, même si elle s’écarte encore un peu avant de reprendre la parole, en anglais, te permettant ainsi de savoir dans quelle langue lui parler aussi, pour… S’excuser ? De quoi au juste ? Elle ne finit même pas sa phrase, qui t’aurais permis de le savoir. Et, va savoir pourquoi, tu sembles prendre ça comme une invitation à compléter sa phrase alors que tu ne lui as laissé que deux secondes de réflexion, à peine.

- Mourir ? Moi non plus je ne le voulais pas. Personne ne le veut vraiment en fait je crois.

Et le pire, c’est que tu lui balances ça avec un demi-sourire en coin qui pourrait presque te rendre inquiétante auprès de certains. Oui, bon clairement, tu n’as pas vraiment progressé concernant le premier contact à établir avec les nouveaux membres de la constellation, cela ne fait plus vraiment de doute. Lui balancer comme ça que toi aussi tu es déjà morte et rouvrir ce sujet qui doit quand même être un peu pénible pour elle vu que c’est encore récent, ce n’est vraiment pas le meilleur plan pour essayer de rassurer les nouveaux immortels. Tu pousses un léger soupir en perdant ton sourire, plus contre toi-même qu’autre chose pour le coup, avant de reprendre encore une fois la parole à son attention, essayant de te rappeler un peu comment s’y était prise Mithra avec toi à l’époque de votre première rencontre… Même si clairement, la blonde face à toi n’avait rien à voir avec la guerrière imbue d’elle-même que tu étais à cette époque justement. Mais ceci est une autre histoire.

- Je m’appelle Eldrid… Et je crois qu’on a pas mal de choses à se dire toi et moi. Par rapport à ce qu’il t’es arrivé.

Voilà, c’est déjà un peu plus rassurant comme façon de faire non ? Se présenter et lui dire que t’as des choses à lui dire, c’est mieux que plaisanter sur la mort quand même. Quoi qu’il en soit, tu ne tardes pas trop à lui adresser un signe de la main pour l’inviter à te suivre alors que tu tournes déjà les talons pour retourner vers ton cheval avec la ferme intention de la guider jusqu’à l’auberge où tu t’es installée, le temps de discuter tranquillement autour d’un verre et peut-être d’une assiette. Après son voyage en mer, elle doit sans doute avoir envie d’autre chose que des biscuits de marins.

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(#) Re: Future starts slow     Dim 4 Avr - 12:55

TW: Ce personnage étant très ouvert d'esprit et sans complexe, il se peut que tout type de sujet soit abordé ou sous-entendu lors de ses rp (humour, drague, drogue, homosexualité, combats, femmes/hommes, armes, cultures, conflits, clichés, mariage, ect...). Bref, si vous êtes sensible sur un quelconque sujet de la vie ou de la mort, il est déconseillé de lire le post qui suit, ni aucun autres, au cas ou. Merci.


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Eldrid & Xandra
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Je panique, je ne sais pas trop quoi dire, je m'excuse sans savoir pourquoi. Je veux juste partir. Pourquoi elle me retient, que me veut-elle? Finalement, est-ce vrai, toutes ces histoires de sorcelleries? Tous ces rêves, son visage qui me semble si familier! C'est peut-être une sorcière qui veut m'attirer dans ses filets pour une raison que je n'ai définitivement pas envie de connaitre.

Mourir, c'est ce mot qu'elle utilise pour finir mon semblant de phrase. J'ouvre les yeux en grands, deux billes remplis de peur, d'incompréhension et ça, malgré un certain soulagement. Même si... non, je n'ai toujours pas réussi à me dire que j'étais morte ce jour là sous cet arbre. J'ai juste eu beaucoup de chance, c'est tout ce que je pense.
Je déglutie alors que ma respiration devient un peu plus bruyante, signe en plus de mon air que je ne suis vraiment pas rassurée par tout ça.

- Je ne suis… je… si?

Je soupire, il fait vraiment chaud ici non? Il faut que je me reprenne, il manquerait plus que je tourne de l'œil au milieu du quai! Ses dires... tout me semble si irréel et pourtant, ses mots me rassure et répondent déjà à des questions qui me trottent dans la tête depuis des semaines. Quelle angoisse!
Eldrid, pouvoir poser un nom sur le visage d'une personne est un peu rassurant, alors pourquoi je ne suis pas rassurée? Comment peut-être savoir ce qu'il m'est arrivé? Mon esprit remercie le ciel si elle aussi a eu le même genre de rêve que moi, si je ne suis pas la seule dans ce cas, mais en même temps j'ai juste envie de crier au mensonge, à la sorcellerie ou je ne sais quoi.

- Xandra.

Pas de nom de famille, c'est bien aussi. Je suis encore un peu perdu de ce côté-là dois-je encore me présenter sous le nom de mon mari, même si je suis partie. Ou reprendre mon nom d'avant? J'aurais peut-être dû le tuer, être veuve c'est mieux vu que d'avoir quitté son mari? Je crois que cette partie de mon histoire m'angoisse bien plus que le fait que je sois... peut-être... morte.
Un signe de la main pour que je la suive. Je regarde rapidement autour de moi, comme si je cherchais une échappatoire. Ai-je vraiment envie de la suivre? Ai-je vraiment envie de partir? Je ne sais pas... je suis tellement... perdue! J'ai envie de pleurer, vraiment... mais non, je me retiens dans un nouveau soupire.
Après un temps d'hésitation, je m'avance pour la suivre. Une partie de moi à envie de lui faire confiance, je crois que ça dépasse ma peur. Je la suis silencieusement jusqu'à une auberge un peu plus loin.
Le temps de s'installer je reste silencieuse, je cogite beaucoup trop. Puis-je vraiment poser toutes les questions qui me traversent l'esprit. Je n'ose pas et si tout ça n'était qu'un rêve ou qu'une manigance pour me faire avouer des choses et me punir ensuite pour avoir pensé différemment de la norme?

- Est-ce que ça veut dire que... vous aussi vous m'avez...

Je regarde autour de moi pour m'assurer que personne n'arrive ou n'écoute et je poursuis en chuchotant.

- Vous m’avez vu dans vos… rêves?

Pourquoi j’ai posé cette question, grand Dieu, j’ai osé! Pourquoi j’ai fait ça?

- Ho mon Dieu... C’est de la sorcellerie c’est ça?

Ma respiration commencent à s'emballer, j'hyperventile... je panique, quelle galère!

- Pire! C'est mon mari qui vous envoie, il sait que je suis pas... et il veut me punir d'être partie... ho mon Dieu!

Je mets mes mains sur mon visage, comme si je voulais me cacher de cette honte qui m'envahi d'un coup. Qu'ai-je fait? Je vais être maudite ça y est! Me faire condamner pour trahison maritale ou je ne sais quoi.
Pendant que je tente de contrôler mon état de panique dans mon coin, j'entends qu'il faut passer la commande. La brune avec moi annonce qu'elle veut une bière. De l'alcool en public? Impensable! Ce n'est pas... si? Je ne devrais pas, mais je crois que j'aurais bien besoin de boire. Quelle honte de penser une telle chose! Suis-je en train de devenir un monstre?

- Je ne… la même chose…

La même chose! Mais... quelle idée! Je déraille complètement !

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(#) Re: Future starts slow     Sam 10 Avr - 16:01


Future starts slow


▬ ft. @Xandra Akkersdijk

I see you claw, I see you creep, I see you watching me. I see you face, I see your eyes, I see the way tou tell your lies – Hidden Citizens

La panique qui commence à naitre dans le regard de la blonde face à toi te permets de bien confirmer deux choses : tu es vraiment nulle pour ce genre de truc et il va vraiment falloir que tu retravailles un peu tes approches pour le coup. Si tu parles ouvertement de la mort – la sienne, la tienne, celles des autres – tu vois bien que cela semble mettre encore un peu plus mal à l’aise l’autre jeune femme, qui finit par se présenter sous le prénom de Xandra. Tu fais alors le choix de ne pas répondre directement à sa question non-dite concernant sa mort, comprenant que cela semble la mettre tellement mal à l’aise qu’elle est encore dans le déni par rapport à sa première mort. Un simple sourire en coin pour mettre ça de côté et tu te dis que tu reviendras sur le sujet un peu plus tard, quand tu te lanceras un peu plus en détails dans les explications de ce qui lui arrive.

C’est donc sans un mot de plus que tu finis par tourner les talons en l’invitant à te suivre. Si tu ne te retournes pour t’assurer qu’elle te suit, il te suffit de patienter quelques instants pour entendre le bruit de ses pas sur le bois des quais derrière, t’arrachant de nouveau un léger sourire en coin. Assez vite, tu arrives au niveau de ton cheval que tu guides derrière toi sans remonter sur son dos. Et quelques minutes plus tard, vous entrez toutes les deux dans l’auberge dans laquelle tu as attendu l’arrivée de cette Xandra en ville ces derniers jours. Toujours sans échangées un mot entre vous, vous vous installez à une table libre, la salle étant encore à moitié vide à cette heure-ci. Une fois assises l’une en face de l’autre, la table vous séparant, tu vois à son regard qu’elle semble cogiter sur pas mal de points, chercher quelles questions te poser. Et bizarrement, tu as l’impression d’être de retour face aux jumeaux Farinelli un siècle plus tôt à peu près, quand c’était eux qui étaient perdus. Xandra finit pourtant par se lancer et te demander, à voix basse, si tu la vois toi aussi dans tes rêves.

- Oui, comme…

Commences-tu à lui répondre, avec un léger sourire sur les lèvres avant qu’elle ne te coupe précipitamment et presque même paniqué en commençant à parler de sorcellerie. Ce qui te fait perdre ton sourire pour prendre un air légèrement étonné, pas sûre de bien suivre la logique soudaine de la blonde face à toi. Sans parler du fait qu’elle enchaîne sans même te laisser le temps d’en placer une pour commencer à parler de son mari et du fait que vous soyez complices lui et toi pour la punir d’être partie. Par Odin mais qu’est-ce qu’elle est en train de raconter ? Tu finis par te remettre un peu de ta confusion pour te rendre compte qu’elle est surtout au bord de la crise de nerf.

- Hey, on se calme Xandra, tout va bien.

Finis-tu par reprendre la parole, d’une voix assez basse et calme tout en posant instinctivement une main sur l’avant-bras de la jeune femme. Tu es sur le point de continuer en commençant les explications dont elle semble désespérément avoir besoin pour comprendre ce qui lui arrive quand le tenancier de l’auberge se pointe à côté de vous pour vous demander ce que vous voulez.

- Une bière pour moi.

Réponds-tu de façon quasi immédiate, pour ne pas dire instinctive, et remarquant déjà le sourire en coin de l’homme à côté de votre table. Un sourire que tu lui rends de façon assez complice car tu sais bien que ces quelques jours que tu as passé dans cette auberge ont suffit pour qu’il commence à connaître quelques-unes de tes habitudes mais aussi et surtout ton goût pour la bière. Tu restes pourtant assez étonnée quand tu entends Xandra demander la même chose que toi. Vu le genre de femme à qui tu sembles avoir à faire, tu l’imaginais plutôt commandé un thé ou une connerie de ce genre. Mais soit, pourquoi pas après tout ? Cela l’aidera peut-être à faire passer le choc. Et alors que le tenancier commence déjà à s’éloigner, tu l’interpelles de nouveau.

- Mettez deux assiettes du plat du jour avec, s’il vous plaît.

Il te répond simplement d’un hochement de tête pour te montrer qu’il a compris puis reprend son chemin alors que tu tournes de nouveau ton attention vers la blonde. Qui a toujours l’air non seulement perdue mais surtout de plus en plus proche de la crise de nerf à cause de la peur et de la panique. Tu soupires alors avant de poser de nouveau ta main sur l’avant-bras de la blonde, comme pour chercher à attirer son attention sur toi.

- Je sais que je suis pas la plus douée de la constellation pour ce genre de chose mais… Tu dois vraiment te calmer Xandra.

Oui, le tutoiement t’est venu naturellement. Mais d’un autre côté, cela a pratiquement toujours été le cas avec toi, n’étant pas la plus versée dans les manières et autres conneries de ce genre. Pas étonnant après tout que certains doutent fortement du fait que tu ais été la nièce de deux jarls vu tes manières assez brusques et franches par moment. Et puis, après tout, vous appartenez à la même constellation toutes les deux donc êtes amenées à vous côtoyer durant les prochains siècles à venir. Alors autant laisser tomber de suite les chichis. +

- Déjà, oui, tu es morte. Avant de revenir à la vie, comme je l’ai fait bien avant toi et comme chaque membre de la constellation l’a fait avant toi aussi.

Enchaînes-tu presque aussitôt, à voix basse, calme et aussi rassurante que tu le puisses alors que ton regard ne quitte pas celui de Xandra et que ta main et toujours sur son avant-bras. C’est vrai qu’annoncer comme ça, cela peut-être un peu effrayant mais il faut vraiment que tu arrives à lui faire comprendre que tout va bien, qu’elle ne craint rien. Bon sang que tu es nulle pour être le premier contact avec les nouveaux immortels éveillés…

- Ne me demande pas pourquoi toi plutôt qu’un autre, on en a pas la moindre idée. C’est comme ça, c’est tout. Certains semblent refuser de mourir, et on en fait partie toutes les deux. A une époque, je pensais que c’était parce que mes dieux avaient d’autres projets pour moi mais aujourd’hui, tout ce que je sais, c’est que c’est comme ça, que ça m’est tombée dessus comme c’est tombée sur toi.

Même si tu continuais à garder une certaine foi dans ces dieux qui étaient les tiens, aussi surprenant que cela puisse paraître. Tu n’as jamais été touchée par la religion chrétienne malgré son expansion massive en Europe et jusque dans ton pays natal maintenant, ayant du mal à la comprendre, à l’appréhender. Même si tu n’avais strictement rien contre ses croyants. Sauf quand ils commençaient bien sûr à te traiter d’hérétiques et à vouloir te brûler mais c’était un tout autre débat. Tout ce que tu sais, c’est que les jumeaux Farinelli avaient été élevés dans cette religion et que tu es quasi certaine que c’est également le cas de Xandra. Si quand tu étais à sa place tu avais trouvé des réponses à tes questions et à tes peurs dans la foi que tu accordais en tes dieux, comme tu venais de lui dire, tu peux comprendre que cela soit plus compliqué pour des chrétiens de faire la même chose. Car du peu que tu as compris de leur religion, le seul à être revenu d’entre les morts comme vous le faites vous n’est autre que le fils de leur Dieu unique. Alors c’est vrai que tu pouvais passer pour arrogante en te disant bénie d’Odin et des dieux d’Asgard mais il fallait avouer que ce n’était rien comparé au fait de se dire l’égal du fils de Dieu. Encore un débat que tu pourrais avoir avec Citlalli tiens, elle qui s’intéressait tant aux autres religions et cultures. Mais pour l’heure, tu décides de te recentrer un peu plus sur Xandra et les explications que tu as commencé à lui fournir.

- Quand l’un de nous s’éveille – meurt et reviens à la vie pour la première fois – nous rêvons de lui, et lui de nous. Parce que je ne suis pas la seule que tu as vu dans tes rêves, n’est-ce pas ?

Tu penches légèrement la tête sur le côté en posant cette question dont tu connais déjà la réponse. Bien sûr qu’elle doit rêver des autres. Mais c’est aussi une façon à ta manière de lui faire comprendre que tu sais ce qu’elle traverse, ayant traversé la même chose qu’elle plusieurs siècles plus tôt. Bon, même si tu estimes qu’il n’est pas nécessaire de lui dire que tu es sur cette Terre depuis déjà presque huit siècles et que lorsque tu étais à sa place, tu ne rêvais que de deux personnes.

- C’est parce que nous sommes liés les uns aux autres. C’est ça qu’on appelle une constellation, c’est ce lien entre nous.

Enchaînes-tu rapidement, sans même lui laisser le temps de répondre à ta question. Une façon encore un peu brusque mais qui t’es propre de montrer que tu connais déjà la réponse de toute façon.

- Et les rêves s’arrêtent quand on se rencontre les uns les autres… Donc à partir de maintenant, je ne serais plus dans tes rêves. Ni toi dans les miens. Mais tu verras encore les autres.

Autant l’avertir tout de suite de ce qui allait se passer histoire de limiter un peu une potentielle crise d’angoisse de sa part. Mais tu n’as pas le temps d’ajouter quoi que ce soit d’autre ou même de lui demander si elle a des questions que le tenancier revient déjà avec vos choppes de bières et les assiettes que tu as commandé un peu plus tôt. Naturellement, tu sors alors rapidement quelques pièces de ta bourse pour les poser sur la table, l’homme comptant rapidement avant d’en laisser deux sur la table, te faisant légèrement froncés les sourcils d’incompréhension.

- Prix d’ami.

Dit-il simplement avec un sourire à ton adresse avant de s’éloigner de nouveau pour vous laisser, encore une fois, en tête à tête Xandra et toi.

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(#) Re: Future starts slow     Dim 25 Avr - 16:06


Amsterdam
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Future starts slow
Je m'enfuis de chez moi et maintenant je suis là, à commander une bière avec une inconnue. Mais... cet arbre m'a vraiment ravager le cerveau, je dois me coltiner une commotion cérébrale depuis je ne vois pas comment tout ça pourrait être possible autrement! Ou alors c'est ça le purgatoire? Mes actes sont jugés actuellement et tous mes choix vont... me conduire directement en enfer. Quelle horreur! Je suis foutue!

Me calmer dans ce genre de moment? Plus facile à dire qu'à faire. Mais j'essaie quand même, au moins de ne pas faire un malaise. Je respire doucement pour essayer de me reprendre, mais des milliers de choses me passe par la tête. Des explications farfelues à tout ce qui se passe et aucune perspective d'avenir dans tout ça.

Tu es morte avant de revenir à la vie. Mais oui tout à fait... je rigole en entendant ça. Comme si ce n'était qu'une blague. À moins que ce soit un rire nerveux, car une partie de moi ne trouverais pas ça si difficile à croire au vu de ce qui m'est arrivé.
La sorcellerie, ça me revient toujours en tête ça. À moins que ce soit la science? Il y a quelques livres fantastique qui parle de monstre et autre créer par la science. Ce n'est que de la littérature mais... et si jamais ce genre d'histoire été finalement plus vraie que prévu? Si des gens faisaient vraiment des expériences étranges comme ça, donnant vie à des... gens... différent. C'est tellement irréaliste. Je ne peux quand même continuer de me dire que c'est faux, je ne suis pas morte, j'ai juste eu beaucoup de chance.

J'écoute, tout en essayant de ne pas me mettre d'un coup à fuir. Je crois que je ne fuis pas surtout car je n'aurais nulle part où aller. Je vais faire quoi moi maintenant? Je crois que c'est ça qui me perturbe le plus.
Des autres? J’acquiesce de la tête, en effet j’ai vu d’autres visages, moins clairement je dirais.
Je prends le temps de digérer tout ça, je ne sais vraiment pas quoi penser.
Les commandes arrivent sur la table, je ne le remarque presque pas, trop perdu dans mes pensées. Je refais surface que de longues secondes plus tard.

- D'accord donc quoi? Maintenant on doit juste... aller voir les autres et vivre tous ensemble? Mais... pour faire quoi?

Toute ma vie m'a toujours été dicté, depuis ma naissance, tout est tracé. Je ne sais pas me projeter autrement que dans cette vie qui était prévue pour moi. Et si aujourd'hui on me dit « profites en pour enfin faire ce que tu veux » C'est bien beau... mais je n'ai aucune idée de ce qu'on peut faire.

Je n'y crois encore qu'à moitié à tout ça, mais la personne en face de moi à l'air tellement sûr d'elle que je me sens presque obligé de m'intéresser de plus près à ce qu'elle avance. Par peur qu'elle soit en train de me kidnapper style de rien ou qu'elle soit atteinte d'une quelconque maladie mentale et que donc... je me dis que c'est plus prudent de ne pas la contredire et de m'intéresser à ce qu'elle raconte.

- Et puis attend... première fois... Ça veut dire que dans le processus de... Il y a genre une seconde fois?

Non mais déjà que je ne suis pas à l'aise dans le fait d'être morte une fois, alors non... hors de question que je rejoigne une secte où il faut mourir à répétition pour... je ne sais pas pour quoi d'ailleurs. C'est pire ce que je pensais... me voilà en fait choisi par l'univers pour faire partie d'une secte où les gens meurt pour... juste pour mourir. Non super... c'est génial.
Pourtant, je reste là, encore pendant un temps indéfinie, à essayer de comprendre, comme si tout cela allait donner un sens à ma vie actuellement ruinée. Plus j'en entends, plus je trouve tout ça complètement fou, mais une petite partie au fond de moi ne peux s'empêcher de vouloir la croire.
J'ai envie de fuir, mais je vais rester, ce jour-là et les suivants. Pourquoi? Je crois que je vais mettre des années à savoir pourquoi.

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(#) Re: Future starts slow     Mar 18 Mai - 19:47


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▬ ft. @Xandra Akkersdijk

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Tu as beau continuer tes premières explications sur la nouvelle condition d’immortelle de cette Xandra, tu sens pourtant bien à sa façon de te regarder qu’elle est toujours sceptique par rapport à ce que tu dis. Mais tu ne lui en veux pas, tu es bien incapable de le faire de toute façon car si ta réaction a été assez différente de la sienne quand tu as découvert ton immortalité, tu ne t’es pas privée de bien envoyer Mithra, la première de ta constellation que tu as rencontrée, sur les roses la première fois. Si tu n’adresses pas un sourire amusé à la blonde face à toi en réponse à son scepticisme, le cœur y est pourtant pas mal. Il faut un long moment encore à Xandra après que vous ayez été servi pour qu’elle finisse par reprendre la parole. Sans doute le temps d’assimiler tout ce que tu viens de lui dire et de traiter toutes ces nouvelles infos. Mais malgré tout, sa question, clairement innocente, t’arrache un léger rire que tu noies rapidement dans une gorgée de ta bière. Ta gorgée prise, tu reposes ta choppe sur la table avant de poser de nouveau ton regard azur dans celui de la blonde.

- On est pas obligé de vivre les uns avec les autres non plus. Tant qu’on se voit régulièrement, ça va. Vois ça un peu comme une famille on va dire. De nouveaux frères et sœurs.

Au final, c’est un peu comme ça que tu as toujours vu les autres membres de ta constellation, Mithra exceptée, depuis que tu les connais. Toi qui es née dans une famille nombreuse, cela ne te change pas vraiment de jouer le rôle de grande sœur, même si tu n’es pas la plus âgée de la constellation. Mais tu ne sais pas vraiment si la comparaison est des plus judicieuses dans ce cas, ne sachant pas si Xandra a des frères et sœurs elle aussi et si c’est le cas, quelles sont ses relations avec eux. Tu verras bien à sa façon de réagir ce qu’il en est. Mais pour l’heure, tu préfères mettre ça de côté pour répondre à la deuxième partie de sa question, un sourire toujours au coin de tes lèvres alors que tu joues un peu avec ta choppe de bière, toujours dans sa main.

- Et pour ce qui est de quoi faire, ça, ce sera comme tu le souhaites… Même si je pense qu’on pourra voir ça un peu plus tard, le temps que tu te fasses un peu à tout ce qui entoure ta nouvelle condition.

Tu conclues tes propos par une nouvelle gorgée de bière avant de poser enfin ta choppe sur la table, là où le tavernier l’a posé quelques instants plus tôt, quand il vous a apporté votre commande. Même si tu fais toi-même parti d’un groupe d’immortels se faisant appeler les Enfants de Prométhée, tu ne sais que trop bien qu’une autre organisation peut être tentante pour certains immortels. A moins que, comme Citlali, Xandra préfère ne pas se mêler de ce genre de chose et rester neutre, trouvant une autre façon de profiter de son immortalité. Si Mithra t’a tiré sur la voie qui est la tienne aujourd’hui, les jumeaux ont préféré suivre tes premiers instincts de viking concernant leur choix et tu ne les a jamais jugé pour ça. Tu ne te le permettras d’ailleurs jamais tant qu’ils ne le feront pas pour toi alors hors de question pour toi de faire pression sur la blonde en face de toi pour la pousser plus vers une faction ou une autre. Comme tu lui as dit, tu préfères déjà lui laisser le temps de se faire à sa nouvelle vie, à sa nouvelle condition. Lui laisser le temps de découvrir tout cela, d’assimiler tout ce qu’elle a besoin de savoir pour ne plus être aussi perdue qu’elle l’est aujourd’hui. Et seulement quand cela sera fait, quand elle se sentira prête à en savoir plus, peut-être alors que tu commenceras à lui parler des Enfants de Prométhée comme d’un choix possible pour elle si elle le souhaite. Tout en laissant bien sûr la possibilité à Gaby et Dante de lui parler de l’Ordre de l’Hydre et à Citlali de lui exposer les avantages de la neutralité. Ce choix sera le sien, comme il fut le tien au final, même si tu l’as fait pour plaire à une femme à l’époque, après plus d’un siècle à y réfléchir. Mais ton histoire n’est pas celle de Xandra…

D’ailleurs, la blondinette ne tarde pas à prendre de nouveau la parole, témoignant une nouvelle fois, à sa façon, de combien elle est perdue par rapport à sa toute nouvelle situation. Tu te retiens difficilement de rire encore une fois quand elle te demande de façon presque paniquée s’il y a une seconde fois où elle va mourir. Et si tu y arrives suffisamment pour ne pas laisser échapper un léger pouffement amusé, un nouveau sourire en coin finit pourtant par te trahir.

- T’as pas idées du nombre de fois où je suis morte.

Lances-tu dans un léger soupir, presque de façon amusée et ton sourire en coin ne faisant que renforcer cette impression d’amusement chez toi. Et une partie de toi espère qu’elle ne te demande pas combien de fois cela t’es arrivée car tu serais bien incapable de lui donner un nombre précis tant tu as profité de ton immortalité lorsque tu l’as découverte. Pour ton plus grand bonheur quand les tiens ont commencé à te traiter comme une véritable demi-déesse parmi eux comme pour ton plus grand malheur quand leur jalousie, leur crainte et leur mépris ont fini par remplacer les premières vénérations… Et cela s’est passé il y a presque 800 ans maintenant, alors autant dire qu’entre temps, tu avais connu la mort un bon paquet de fois aussi. Si tu recommences à jouer un peu avec ta choppe de bière, tu ne la prends pas pour autant, la fixant quelques instants avant de relever encore une fois ton regard dans celui de Xandra.

- Mais là encore, tout dépendra de toi en fait. Si t’es du genre à foncer dans le tas sans réfléchir et prendre tous les risques ou si tu es plutôt du genre prudente et plutôt à l’arrière de l’action.

Tu lui adresses un dernier sourire amical à cette réponse, te doutant un peu que cela ne répond pas totalement à ses questions. Mais d’un autre côté, si tu peux lui apporter des réponses pour la plupart d’entre elles, du moins celle concernant sa nouvelle nature d’immortelle, tu ne peux pas répondre à celle qui dépende de la femme qu’elle est. Après tout, tu ne la connais que depuis quelques minutes et tu es donc bien incapable de deviner quel genre de personne tu as en face de toi. Car même si elle a l’air plutôt craintive et perdue pour le moment, tu sais qu’elle a un sacré bout de temps devant elle maintenant pour potentiellement évoluée. Et si tu te dis que tu vas avoir pas mal de temps pour apprendre à la connaître, et donc commencer à te faire une petite idée de quel type de femme elle est, tu sais aussi qu’elle va avoir tout ce temps pour apprendre à se connaître elle aussi. Et c’est en pensant à cela que tu finis par porter une nouvelle fois ta choppe à tes lèvres, ton sourire toujours au coin des lèvres.

*****

Rotterdam, 1647


La pluie, en plus de la nuit qui était sur le point de tomber, vous a poussé Xandra et toi à trouver refuge dans une auberge à la périphérie de la ville de Rotterdam. Dix ans déjà que tu as rencontré pour la première fois la petite dernière de votre constellation, pas bien loin de là d’ailleurs. Et dix ans aussi qu’elle te suit un peu de partout, t’ayant visiblement choisi comme pseudo mentore concernant sa nouvelle vie qu’elle continuait peu à peu de découvrir avec le temps. Si elle est aujourd’hui moins perdue et un peu moins craintive que lors de votre première rencontre, elle reste malgré toute cette gamine qui ne semble pas encore avoir vraiment trouvé sa place dans ce monde. Ni même vraiment dans votre constellation pour le moment, il faut bien l’avouer, tenant le rôle de la petite dernière arrivée pas encore totalement sûre d’elle à ses dépens. Mais tu as pourtant l’impression de la voir gagner un peu en assurance chaque jour, même si elle a encore pas mal de chose à apprendre pour arriver au niveau de Gaby ou du tien dans ce domaine. Patience, tu as huit siècles de plus qu’elle après tout et vous n’avez clairement pas grandi dans la même culture. Mais malgré ça et toutes les différences qu’il existe entre vous deux, tu as l’impression d’avoir un lien un peu particulier avec Xandra, que tu n’as pas avec les autres membres de la constellation. Le fait que ce soit toi qui l’aies rencontré en premier ? Non car tu as également été la première à retrouver les jumeaux quand ils vous ont rejoint. A vrai dire, tu mets surtout ça sur le fait qu’elle ait les mêmes dons que Mithra avait et que toute cette histoire de réincarnation te travaille un peu depuis que tu connais la date de naissance de la blonde. Et tu ne te poses pas plus de questions que ça, écartant ainsi le sujet.  

Quoi qu’il en soit, vous vous retrouvez donc toutes les deux dans la salle commune de cette auberge où vous avez pris une chambre pour la nuit. Et alors que la pluie continue à tomber à l’extérieur, vous profitez de la chaleur du lieu autour d’un verre en attendant qu’on vous apporte de quoi manger. Enfin un verre… Une choppe de bière plutôt pour toi, histoire de ne pas changer tes habitudes à la peau dure. Et alors que vous êtes en pleine conversation, parlant un peu de tout et rien, l’homme entre 25 et 30 ans à vue de nez qui sert de serveur dans l’auberge finit par vous apporter vos plats. Le tout avec un grand sourire charmeur à l’attention de Xandra, qui ne t’échappe absolument pas et t’amuse même quand tu le vois tenter un début de parade nuptiale envers la blonde. Tu as du mal à retenir ton sourire amusé et ton air taquin alors qu’il est encore là. Mais à peine s’est-il éloigné que tu cesses de te retenir, laissant échapper un léger rire avant de balancer d’un ton assez taquin à Xandra tes pensées depuis quelques minutes.

- Et bien j’en connais un qui a l’air partant pour réchauffer ton lit.

Tu noies le léger rire aussi taquin qu’amusé qui suit dans ta choppe, prenant une gorgée de ta bière. Si cela permet à Xandra de réagir à ta remarque, tu notes surtout le regard qu’elle te lance à ce moment-là, qui t’amuse encore un peu plus d’ailleurs tant elle semble scandalisée par tes propos. Encore une preuve en effet que même si elle prend de plus en plus d’assurance, à ce niveau-là elle a encore beaucoup de mal à en avoir.

- Oh ça va ! Me regarde pas comme ça ! Me fait pas croire que t’as rien fait depuis que tu es dans la constellation.

Lances-tu en reposant ta choppe à côté de l’assiette que le jeune homme à poser devant toi avant de commencer son numéro de charme à Xandra. Mais depuis le temps, tu as appris à connaître un peu la blonde et à anticiper la réponse qu’elle est sans doute sur le point de te donner. Si bien que tu lèves rapidement un doigt faussement menaçant dans sa direction alors qu’elle commence à ouvrir la bouche, lui intimant de garder le silence par ce geste alors que tu reprends aussitôt/

- Et ne te cache pas derrière ton pseudo mariage. Ca marche pas avec moi.

Si tu as toujours un léger sourire en coin qui prouve ton amusement, tu n’en restes pas moins sérieuse à ce sujet. Même si, honnêtement, tu n’es pas vraiment la mieux placée pour lui faire le moindre reproche de ce côté-là. Car oui, tu as été mariée toi aussi, il y a fort longtemps, et tu ne l’as d’ailleurs pas caché à Xandra, mais si cela ne t’as pas empêché par le passé d’avoir d’autres aventures, il faut bien avouer que depuis la mort de Mithra, c’est un peu le calme plat pour toi. Mais bon, tu n’es pas là pour parler de toi mais uniquement pour bouger un peu la blonde en face de toi à ce sujet !

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(#) Re: Future starts slow     Dim 20 Juin - 12:12


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Une nouvelle vie? Une nouvelle famille? Tout ça, c'est trop pour moi pour le moment. Je sais pas encore si je vais pas fuire dans la nuit pendant qu'elle dort... A-t-on vraiment besoin de dormir d'ailleurs? Oui, je pense, sinon je n'aurais pas dormi depuis... depuis... Non mais j'ai encore vraiment du mal à croire à tout ça.
Rencontrer d'autres inconnus, ça ne me ravie pas franchement... dans quoi je suis tombée. Vraiment une secte j'ai l'impression.
Je verrais plus tard en effet pour savoir quoi faire de ma vie. Même si j'hésite encore... essayer de retrouver ma famille, ma vraie famille, ou pas... On dit souvent que la nuit porte conseil, donc demain tout ça sera peut-être plus clair pour moi? Bizarrement j'en doute. Je doute que je me réveille demain avec toutes les réponses aux questions qui me passent pas la tête. Et même si je trouve de nombreuses réponses, aurai-je vraiment envie d'y croire. Tout semble tellement irréaliste! Si tout ça est vrai, il me faudra un moment pour m'y faire je pense.

C'est normal que je sois pas rassurée quand j'entends qu'on peut mourir plein de fois? Mais j'ai pas trop envie moi... Je crois que mon regard parle pour moi. Cet air de dire "QUOI? Obligé ça?" Non, apparemment ce n'est pas obligé. Si on ne fait rien pour mourir on ne meurt pas. Logique.
Je crois que je vais être du genre à rester à l'arrière hein. À l'arrière de quelle action en plus? Je comprends vraiment rien.

Rotterdam, 1647

10 ans... voilà 10 ans que je suis différente. Depuis le temps, je me suis faite à l'idée. J'ai vu quelques blessures se refermer bien que je n'ai pas eu de nouvelle mort à déplorer, c'est pas passer loin une fois, stupide maladresse, mais ça va.
J'ai pu répondre à toutes mes questions au fil du temps. Certaines ont été plus simple à digérer que d'autres. Je crois que pour certaines... j'ai encore des doutes quand même.
Une chose est sûre, je ne t'ai pas fuis, Eldrid. En quelques jours à peine après notre rencontre, j'ai eu envie de te faire confiance, je me suis sentie bien plus proche de toi que de n'importe qui d'autres dans ma vie. Je n'ai toujours pas osé retourner voir ma famille. Je me suis fait une raison, je me suis dit que cette mort devait bien m'être utile pour quelque chose. Repartir de zéro et donc pour ça, je devais faire un trait sur toute mon ancienne vie. Même si en restant dans mon pays, je peux les croiser à tout moment. Dans ce cas... je verrais bien comment je ferais.

C’est presque une routine qui s’est déjà installé dans cette nouvelle vie. Passer les nuits dans des auberges diverses, je commence à avoir l’habitude maintenant.
Les choses ont quand même bien changé depuis ma première auberge, maintenant je n'ai presque plus honte de boire un verre de vin ou une bière en mangeant. C'est peut-être pas grand-chose pour vous, mais pour moi c'est un tournant dans ma vie et dans mes habitudes. Je commence à m'y faire, qu'une femme n'a pas besoin d'un homme pour vivre, que finalement, les femmes aussi on des envies et peuvent vivre comme bon leur semble. Même si certains regards me gêne encore un peu, ça ira mieux avec le temps j'imagine.

En voilà d'ailleurs un, de regard qui me gêne... Le regard de cet homme qui nous sert. Je n'ai jamais dragué et n'est jamais répondu a aucune avance. J'ai été mariée jeune et c'est tout. Je n'ai pas encore pris assez d'assurance pour me dire qu'hors mariage arrangé, il pouvait y avoir quelque chose entre deux personnes. Enfin, je sais que c'est possible mais... ça me met terriblement mal à l'aise. En témoigne mon regard un peu fuyant quand l'homme est près de nous.
C'est toujours flatteur de voir que quelqu'un s'intéresse à sois, mais c'est un peu honteux de montrer qu'on est flatté non? Ça veut dire qu'on est ouvert à quelque chose et... on ne peut pas être ouvert à ce genre de choses. Je n'ai vraiment pas évolué là-dessus, enfin... je suis toujours fidèle à la société actuelle. Si je n'ai pas de mari convenable, je finirais vieille fille et puis c'est tout. De toute façon, comment se marier avec quelqu'un en sachant qu'on ne vieillit pas? Et comment faire comprendre une telle chose à un mortel? Trop de galères.
Partant pour réchauffer mon lit, quand j'entends ça j'ouvre grand les yeux. Non, tu as osé sous entendre ce genre de chose? Mais... non, ça ce fait pas de penser à une telle chose. Enfin si, on peut y penser, mais pas le dire. Arf, mon éducation de petite femme parfaite à encore la vie dure.
Finalement, je finis par baisser les yeux, et je suis sûr que je rougis légèrement. Ce sujet n'est vraiment pas le plus simple à avoir pour moi. Pas encore. Mais bien sûr que non! Je n'ai rien fait depuis que je suis dans la constellation. Je ne faisais déjà pas grand-chose quand j'étais mariée, alors maintenant encore moins. Et moi que rien... c'est pas grand-chose. J'aurais bien dit que j'ai pensé une fois ou deux faire quelque chose avec une de mes mains, mais non... j'ai bien trop honte de penser à une telle chose!

- C’était un vrai mariage déjà et puis… non. Je ne…

Je soupire, vraiment pas à l'aise avec mes pensées, mes envies, mon éducation, la réalité. Je jette un rapide coup d'œil autour de moi, comme si j'allais avouer l'inavouable. Je commence à te connaitre Eldrid, ta façon de penser, de voir le monde. Il y a des choses que j'ose te dire à toi que j'ose à peine m'avouer à moi-même.

- J’ai peut-être… pensé une fois ou deux à… faire quelque chose mais… Non, non, non!

Je me racle la gorge. J'angoisse un peu à l'idée de dire à voix haute ce que je pense depuis toujours dans ma tête. Mais je pense que toi Eldrid, tu comprendras. Tu ne me jugeras pas comme les autres le ferais.

- En vrai, même avec mon mari j'en faisais le moins possible. J'ai jamais étais... à l'aise avec... tout ça...

Je l'ai dit et je me sens quand même mal d'avouer ça. Quel genre de femme n'aime pas faire des choses avec son mari hein? Normalement ça ce fait et tout ce passe bien, tout le monde est content.

- J’ai… jamais trouvé ça très… agréable.

Je me réfugie un peu dans le contenu de mon verre après avoir parlé. Je me sens un peu honteuse quand même d'en parler comme ça. Ça ne se fait pas de dire ce genre de chose. Une femme n'a aucun droit de s'en plaindre, de se plaindre de son mari et de juger ses obligations de mariage.
J'ai peur d'avoir à me racheter pendant des années pour ne pas finir en enfer pour avoir osé dire à haute voix ce genre de pensées.
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(#) Re: Future starts slow     Lun 12 Juil - 22:41


Future starts slow


▬ ft. @Xandra Akkersdijk

I see you claw, I see you creep, I see you watching me. I see you face, I see your eyes, I see the way tou tell your lies – Hidden Citizens

Bien sûr, sans grande surprise pour toi, Xandra panique presque quand tu commences à parler sans trop de complexe de sa vie sexuelle. Ou plutôt de sa non-vie sexuelle si ce que tu penses est bien réel. Et elle ne tarde pas à te confirmer sans même avoir besoin de parler, juste à sa façon de rougir et de fuir ton regard que oui, ce que tu penses est bien réel. Elle ne tarde pas à te répondre verbalement cette fois, en commençant par parler de son mariage que tu as qualifié de "pseudo" alors qu’elle te confirme que c’était bel et bien un vrai mariage. Tu roules des yeux en te retenant de lui répondre que tu sais parfaitement cela et que ce n’est pas ce que tu voulais dire.

- Était, c’est bien le mot.

Lâches-tu d’un ton légèrement las, profitant de ses quelques secondes d’hésitation pour lui dire ça. Et pour enchaîner d’ailleurs, même si tu sais que tu ne vas pas être des plus diplomates dans ta façon de dire les choses. Mais tu as toujours été comme ça après tout et en 10 ans, Xandra s’en est déjà rendu compte. Au moins, on ne peut pas te reprocher de ne pas dire les choses, même si ce n’est pas forcément de la façon la plus douce possible.

- Ton mari te croit morte depuis 10 ans ! Tu crois vraiment qu’il n’en a pas profité pour se trouver quelqu’un d’autre depuis ? Passe à autre chose Xandra. Ton mariage est fini.

Oui, bon d’accord, là tu as été clairement brutale dans ta façon de présenter les choses. Mais cela reste la pure vérité après tout et il serait tant qu’elle s’en rende compte et l’enregistre. Même si tu préfères ne pas penser à l’ironie de la situation, toi qui as aussi du mal à tourner la page Mithra alors que cela fait bien plus de 10 ans qu’une balle de mousquet a mis fin à votre histoire. Bref, autant dire que là, tu es l’exemple même du "faites ce que je dis, pas ce que je fais". Heureusement que la jeune femme qui te fait face a encore du mal à s’affirmer malgré la décennie passée à tes côtés, sinon elle aurait clairement pu t’en mettre plein la gueule en réponse à ce sujet… Mais pour l’heure, elle préfère reprendre d’un ton assez embarrassé et hésitant pour parler, et bien de sa vie sexuelle visiblement bien pourrie du peu qu’elle en dit. Et du peu qu’elle en a eu aussi d’après son propre aveu.

- Je vois.

Commentes-tu simplement une fois qu’elle t’avoue qu’elle n’a jamais vraiment pris son pied. Triste vie que cela mais bon, tu préfères attraper ta choppe de bière pour en boire une gorgée que lui balancer ça dans la tronche. Déjà que tu reconnais toi-même avoir été un peu brutale tout à l’heure quand tu lui as dit que son mariage été terminé depuis qu’elle était morte la première fois et qu’elle t’avait rejointe alors l’être encore une fois en lançant un truc comme ça… Le temps de ravaler ton commentaire en même temps que quelques gorgées de bière, tu reposes finalement ta choppe de bière devant toi avant de tourner une nouvelle fois tes yeux azurs sur Xandra.

- Et tu n’as jamais essayé avec une autre femme ? Au cas où le problème vienne du fait que les hommes ne soit pas ton truc.

Tu le demandes d’un ton parfaitement naturel, commençant même à détourner le regard pour t’intéresser à ton assiette lors de ta deuxième phrase. En tout cas, pour toi ça l’est, mais tu viens de te rappeler que la religion dans laquelle la blonde en face a grandi n’est pas vraiment très tolérante au sujet de l’homosexualité. Tu relèves d’ailleurs assez vite le regard vers elle, tout juste après avoir commencé à piocher un peu dans ton assiette, avec un petit air sur ton visage qui montre bien que tu réalises que tu viens de faire une boulette.

- Ah oui, c’est vrai, ta religion.

Reprends-tu pour te corriger, te rappelant déjà des quelques petits soucis que tu avais rencontré avec les jumeaux à ce genre de différences. Pourtant, ce n’était pas faute d’avoir déjà croisé des chrétiens bien des siècles auparavant, mais il faut bien avouer qu’à ce moment-là, ils étaient plus du genre "tu me fais pas chier avec ta religion, je te fais pas chier avec la mienne" la plupart du temps.

- Oublie, question stupide.

Achèves-tu avec un léger geste de ta main libre pour souligner ta phrase alors que tu détournes de nouveau le regard vers ton assiette. Non pas par manque de politesse mais au contraire, pour ne pas te mettre à exploser de rire devant la face qu’à Xandra depuis que tu lui as ouvertement demandé si elle avait déjà couché avec une femme, sous-entendant qu’au fond, peut-être qu’elle était plus attirée par son propre genre que par l’autre.

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