intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 soft to be strong (SALIM)

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Astra Ackerman
Astra Ackerman
IMMORTAL — forever is not enough
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(#) soft to be strong (SALIM)    Ven 8 Jan - 22:11

soft to be strong
“It is only with true love and compassion that we can begin to mend what is broken in the world. It is these two blessed things that can begin to heal all broken hearts.” @Salim Al-Amin

Le livre en équilibre précaire sur le bord du canapé glisse, tombe au sol dans un petit bruit étouffé et Astra se réveille en sursaut. Sourcils froncés, elle se redresse, et tente de chasser la fatigue d’un bâillement aussi élégant que celui d’une princesse dessin animé. Elle ne se souvient pas du moment où sa concentration lui a fait défaut au point qu’elle bascule dans le royaume de Morphée. Il faut dire que ces dernières semaines, son sommeil est loin d’être réparateur. Et lorsqu’il ne la fuit pas, ses nuits sont troublées par des cauchemars et des visions tout aussi terribles ; à la différence près qu’elles sont réelles, réellement horrifiantes. La présence d’Eirik l’apaise, mais même lui ne peut rien contre toutes ces images qui troublent son esprit. Il lui a promis que ce serait plus facile, avec le temps. Qu’elle y verrait plus clair, qu’elle parviendrait à distinguer le vrai du faux et pourrait supporter plus facilement ses visions. Astra a encore bien du mal à saisir toutes les nuances de ses nouveaux dons, mais elle a bien compris ne pas avoir hérité des plus plaisants. Comme si l’immortalité ne se suffisait pas à elle-même, il fallait en plus qu’elle vienne accompagnée ! Mais dans son malheur elle a de la chance, la chance d’être bien entourée. Quand elle s’est endormie, étendue de tout son long sur le canapé du salon, Eirik n’a sans doute pas eu le cœur à la réveiller. Astra grimace, courbaturée. Et dire qu’elle l’avait laissé passer des dizaines de nuit sur cette horrible chose… Un léger soupir lui échappe, et lorsqu’elle regarde machinalement autour d’elle, elle fait un bond en apercevant Salim sur un fauteuil. Par réflexe, elle porte une main à sa poitrine en maudissant sa bêtise. « Désolée, je ne m’attendais pas à te voir là… Il n’y a eu qu’Eirik et moi ici pendant des semaines, je crois que j’avais presque oublié l’existence d’autres êtres vivants… » Astra secoue la tête en soupirant longuement. L’espace d’une seconde, son pauvre cœur s’est affolé. « Je me suis un peu trop vite habituée à la vie en solitaire avec mon prince charmant… Ne lui dis pas que je l’ai appelé comme ça ! » Astra étouffe un rire avant d’adresser un sourire franc au membre de sa constellation – de sa nouvelle famille. « Eirik t’a demandé de jouer le rôle de mon garde du corps pendant qu’il raccompagne Loan à l’aéroport ? » Voilà qui lui ressemblerait bien. Elle a parfois l’impression qu’il est sur le point de frôler la syncope à chaque fois qu’il doit la laisser seule quelques heures. Mais elle mentirait en prétendant ne pas être folle d’inquiétude et rongée par l’angoisse à chacune de ses absences. « Je devais avoir l’air fine, à roupiller sur le canapé quand tu es arrivé ! » Elle se lève en s’étirant comme un chat, et passe une main dans ses longues boucles d’ébène, un peu emmêlées et en bataille. « Je vais nous préparer du thé. »

Dans la petite cuisine de l’appartement, en attendant que l’eau chauffe, Astra se dit qu’elle est vraiment chanceuse. La situation n’est pas idéale, le traumatisme de sa première mort est encor omniprésent, mais… Elle est bien tombée, et c’est un euphémisme. Si elle appréhendait de faire la connaissance des membres de sa constellation, les rencontrer en chair et en os a suffi à faire taire ses doutes et ses craintes. Bien sûr, il faudra qu’elle se fasse sa place dans cette famille si étrange, mais elle a été rassurée par l’accueil qu’ils lui ont réservé. Même si, comme l’a si bien dit Eirik, Santiago est un peu… intense. Lorsque la bouilloire se met à siffler, Astra verse l’eau dans la théière et tandis que le thé infuse, sort deux tasses du placard. Elle dispose tout sur un petit plateau, et y ajoute une assiette de beignets. Elle ne sait pas pourquoi elle a à cœur de si bien faire, comme si elle devait impressionner Salim ou chercher à lui plaire par tous les moyens. Non, à bien y réfléchir, elle sait exactement pourquoi… Déracinée, arrachée à son frère qui était sa seule famille, elle désespère de recréer des liens. Ce n’est pas la même chose, avec Eirik. Il est sa moitié, son âme sœur, l’amour de sa vie et des milliers de choses encore, mais il ne peut pas endosser tous les rôles. Ce serait trop lui en demander et Astra le sait ; ce ne serait pas juste, il en fait déjà bien assez pour elle tous les jours. Un petit soupir lui échappe, puis elle attrape son petit plateau et retourne retrouver Salim au salon. Elle dépose tout sur la table basse qui trône au milieu de la pièce et reprend place sur le canapé. « Ce thé indien est vraiment merveilleux, je crois que je n’en avais jamais goûté d’aussi bon. Katia m’a aussi conseillé du thé russe… Ça me change de ce que les Américains prennent pour du thé ! » Un trait d’humour, un peu maladroit. Astra n’est pas encore très sûre de la façon dont elle est censée se comporter en présence des siens. Elle le ressent, ce lien qui les unit, sans le comprendre tout à fait. Avec Eirik, c’est plus simple. Tout est plus simple. « Je ne sais pas si tu aimes ce genre de pâtisseries, ce sont des soufganiyoth… C’était Hanoukka il y a quelques jours, j’ai toujours eu pour habitude de le célébrer après mon frère après le décès de ma mère, et cette année… Je ne pouvais pas ne rien faire, alors je l’ai fêté ici, avec Eirik. Mais je ne suis pas sûre qu’il puisse avaler une seule soufganiyah de plus ! » Astra se sent maladroite. Ce qui est naturel avec son âme sœur ne l’est pas autant avec les autres. Une chance pour elle, c’est Salim qui lui tient compagnie, et non pas Santiago et son caractère explosif. Elle prend une profonde inspiration. « Eirik m’a dit que vous vous êtes rencontrés pendant… les Croisades ? » Elle écarquille légèrement les yeux. « Tout ça me paraît encore… complètement irréel. »

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(#) Re: soft to be strong (SALIM)    Sam 9 Jan - 22:37

Cette réunion a été idyllique. Telles sont les pensées de Salim au moment où le calme des éclats de voix joyeuses prend forme petit à petit, que ses amis repartent un à un la tête emplie de bons souvenirs et qu'il demeure seul pour veiller sur le sommeil de leur nouvelle petite étoile. Le dos confortablement installé contre le moelleux d'un fauteuil, un livre russe ouvert sur une cuisse, l’israélien profite de l'accalmie pour se recentrer, méditer en silence sur les mots qu'ils découvrent de ce roman encore inconnu, mais déjà palpitant.
Un peu comme la nouvelle vie qui s'annonce pour la jeune Astra. Il y pense, quand il la voit d'un œil se débattre dans ses rêves, dans le trouble de ses visions. Il se retient d'intervenir, rompu à l'exercice d'observer et de laisser le gêne s'exprimer. De prendre corps avec l'esprit. Et bien qu'il soit pénible de s'habituer à la sensation que plus jamais la vie ne coulera de la même manière en nous, le jeu en vaut tout les efforts.
Quand la jeune femme vient à se réveiller et à manquer la crise cardiaque au moment de l'apercevoir, Salim ne peut s'empêcher d'afficher un sourire un peu taquin au coin des lèvres. Elle a encore cette fraîcheur et la candeur des mortels, c'est agréable.

« Bonjour Astra. Bien dormi ? » La question est plus ou moins inutile, en sachant qu'il connait déjà la réponse. La mention de prince charmant, déléguée à son ami viking, lui arrache un rire cristallin bienvenu. « Pourtant quelque chose me dit que ça lui ferait plaisir. Bien qu'il ne l'avouera probablement jamais ! »

Il finit par refermer le livre et déplier ses muscles pluri-centenaires pour aller le reposer sur l'étagère. Il en profite pour s'étirer et même, alors que ça ne lui arrivait plus depuis des mois, bailler. A croire que son corps ressent subitement toute la fatigue liée aux visions de l'arrivée d'Astra, et qu'il réclame une nuit plus réparatrice que jamais pour s'en remettre. Papoter avec la nouvelle venue lui permet de passer des visions à la réalité de manière plus que concrète, et avec l'envie vive de davantage la connaître.

« Quelque chose comme ça. Disons que je pense qu'il était plus rassuré de te savoir avec moi, plutôt qu'avec Santiago... Je me demande pourquoi ! »

Il sourit de la petite pique lancée à son explosif compagnon, et la par la suite laisse vaquer à ses occupations pleines de théine. Il en salive d'avance, et se voit récompensé de son attente quand elle finit par revenir, non seulement avec le parfum de son cadeau, mais aussi de succulents petits gâteaux. Ses mots à propos du thé lui réchauffe le cœur, plus encore que la tasse fumante qui prend place entre ses doigts quand le breuvage est versé.

« Je suis ravi qu'il te plaise, vraiment. Je t'en ferai découvrir d'autres, si le cœur t'en dit. »

Son ami indien récolte une tonne de plantes différentes pour des vertus variées. Si Astra aime tant le thé que ça, nul doute qu'elle y trouverait son bonheur et plus encore. A la vue des soufganiyoth, le regarde de Salim pétille d'une ardeur nouvelle, tandis que son sourire se décuple.
« Bien sûr ! J'en ai dévoré des tonnes moi aussi ! » Il n'attend pas plus longtemps et en saisit une, comme un grand enfant avide de douceur. « Particulièrement quand je suis retourné à Tel-Aviv dans les années 80, bon sang, je faisais le bonheur des étales de marchés et des grands-mères d'amis qui m'en préparaient... mon estomac s'en souvient encore ! J'ai dû en manger mon poids, au bas mot ! Si je n'en suis pas mort, c'est un miracle. » Il pouffe, mordant dans le moelleux du beignet. L'extase est réelle, suave et sucrée. « Mais... j'ai beaucoup de mal à résister à une bonne pâtisserie. C'est une de mes faiblesses... mais chut, pas un mot hein ? »

Quand la conversation devient plus personnelle et dérive vers lui et Eirik, Salim pressent la nervosité d'Astra. Elle est fine, en surface. Mais dissimule un mal être plus profond.

« C'est exact. En 1187, pour être plus précis. Il avait perçu ma première mort et c'est en le rencontrant que j'ai compris ce que j'étais devenu. Un peu comme toi, en somme. »

Il demeure silencieux à ses aveux. Il les connaît. Il les a vécu de plein fouet, lui aussi. D'un geste amical, il vient couvrir le dos de la main de la jeune femme pour la lui prendre, lentement, délicatement. Son regard vient soutenir le sien.

« C'est normal, Astra. Nous avons été déboussolés lors de notre renaissance, à plusieurs niveaux. C'est un processus étrange que l'humanité cherche encore à comprendre, à définir... et personne ne peut être préparé à vivre une telle transcendance. Si tu as le moindre ressenti, le moindre problème, nous sommes tous là pour toi. » Un sourire, d'une chaleur naturelle, d'une sincérité palpable. « Tu fais partie de la famille, après tout. »

Salim lui rend doucement sa main, avant de poursuivre.

« Eirik ne m'a pas tellement donné de détails sur votre rencontre. Comment est-elle arrivée, au juste ? »

Un nouveau rire. L'atmosphère se veut détendu, bon enfant. Il n'y a rien à craindre. Vraiment plus rien.

« Excuse-moi si je suis un peu trop curieux... c'est un de mes vilains défauts et je suis un peu trop vieux pour encore essayer de le corriger ! »
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(#) Re: soft to be strong (SALIM)    Jeu 14 Jan - 23:24

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Comme Eirik, Salim dégage quelque chose de rassurant. Une aura de calme plus que bienvenue dans l’atmosphère chaotique de la vie d’Astra. Si elle retrouve ses repères petit à petit, il lui faudra beaucoup de temps avant de retrouver un… semblant de normalité ? Non, pas exactement. Elle l’a bien compris, sa vie ne sera plus jamais la même, et les membres de sa constellation seront la seule et unique constante de sa nouvelle existence. Si Astra n’avait pas laissé Adrian derrière elle, à New York et dans l’ignorance la plus totale quant à son sort, elle n’aurait sans doute pas beaucoup de mal à se faire à cette idée et à cette nouvelle famille. Seulement voilà, il y a Adrian. Son frère aîné, le seul à s’être inquiété de son bien-être après la disparition de leur mère. Elle le sait bien, le contacter serait de la folie et risquerait de tous les mettre en danger, mais chaque jour est un peu plus difficile que le précédent. Parce qu’elle ne peut s’empêcher de s’informer sur les réseaux sociaux, malgré les réserves d’Eirik à ce sujet, et elle voit bien qu’Adrian fait tout ce qui est en son pouvoir pour la retrouver, allant même jusqu’à contacter la presse new-yorkaise pour donner plus de visibilité à l’enquête de police. Ce qui n’arrangera certainement pas leurs affaires lorsqu’ils quitteront Saint-Pétersbourg, mais Astra ne peut pas lui en vouloir. À sa place, elle aurait agi exactement de la même façon, elle aurait fait n’importe quoi pour le retrouver. Elle n’a aucun mal à s’imaginer à quel point Adrian doit se torturer depuis qu’elle a disparu. Il doit avoir perdu le sommeil, il doit avoir mis sa carrière entre parenthèses et toutes ses relations sociales… Et elle ne peut rien dire, rien faire pour lui faire comprendre qu’elle va bien – ou du moins, aussi bien qu’elle puisse se porter étant donnée sa situation. Sans elle, elle ne sait même pas si Adrian a eu le cœur à fêter Hanoukka. Ce n’est pas juste… Ce n’est pas juste, et il n’y a rien qu’elle puisse faire pour y changer quoi que ce soit, même avec la meilleure volonté du monde.

Astra s’efforce de repousser ses plus tristes pensées dans un recoin de son esprit. Elle adresse un sourire à Salim, lorsqu’il lui parle de son dernier voyage en Israël. Tout doucement, elle soupire. « Je ne suis allée à Tel-Aviv que deux fois, quand j’étais enfant. Après la mort de ma mère, je n’ai jamais eu le courage d’y retourner sans elle… J’imagine que maintenant, j’ai l’éternité devant moi. » Elle aura le temps d’aller à Tel-Aviv, et n’importe où ailleurs. Faire le tour du monde, pour occuper son immortalité et découvrir tout ce qui aurait été hors de sa portée si elle n’avait eu que quelques dizaines d’années devant elle. Mais Astra n’est pas encore parvenue à se réjouir de toutes les possibilités qui s’offrent à elle. Tout ce qu’elle veut, c’est vivre le plus normalement possible, ne serait-ce que pour quelques semaines, le temps de digérer tout ce qui lui est arrivé. « Promis, je ne dirai rien à personne. Et si la recette de ma mère te plaît, je veux bien la partager avec toi. Ce sera une première ! » Shani se moquait bien d’observer les coutumes religieuses de leur mère, et Adrian n’était pas très doué en cuisine. Alors si partager la recette d’Ayelet avec Salim lui permet de ne pas se perdre, ce sera une bonne chose. « 1187, seigneur… Et Eirik est né en… 968. Oui, 968, c’est ça… » L’Angleterre moyenâgeuse, les Vikings, les Croisades… Toutes ces époques de l’Histoire étudiées avec tant d’intérêt, mais qu’elle ne pensait pas un jour toucher du doigt aussi littéralement. Astra acquiesce en silence quand Salim la rassure, sa main dans la sienne. Eirik aussi l’a encouragée à exprimer tout ce qu’elle ressent. Seulement… « J’ai l’impression que si je m’exprime à haute voix, si j’extériorise tout… Je vais exploser. Comme une grenade dégoupillée. » Elle secoue la tête. Pendant des semaines, elle n’a fait que balancer entre tristesse et colère, entre rage et désespoir. « Je sais que j’ai eu de la chance. Je n’ai pas eu à passer une seule seconde seule, après ma… » Elle bute sur le mot pendant de longues secondes. « Après ma résurrection. Eirik était là, il m’a tout expliqué, je n’ai pas eu à faire face aux mêmes incompréhensions et aux mêmes peurs que certains d’entre vous, mais… C’est tout de même difficile à comprendre. À accepter. » Elle soupire une nouvelle fois, le regarde dans le vide, puis verse le thé dans les deux tasses et en tend une à Salim.

Elle préfère parler de sa rencontre avec Eirik, et de loin. C’est un sujet bien plus léger et surtout, seuls d’excellents souvenirs accompagnent cette histoire. « Nous allons passer quelques millénaires ensemble, autant commencer à nous connaître maintenant. Et puis, ce n’est rien de très secret, je ne vois pas pourquoi Eirik ne t’a rien dit ! » Un petit rire lui échappe, elle lève les yeux au ciel. « C’était en février. Le jour de mon anniversaire, pour être exacte. Je suis… J’étais restauratrice d’art au Metropolitan. Et puis j’ai obtenu l’autorisation d’organiser une exposition et mon dévolu s’est jeté sur l’ère viking. Un jour, Eirik est venu au musée et je ne vais pas te mentir, je l’ai immédiatement remarqué, mais je me disais que ce serait un peu étrange d’aborder un inconnu… Sauf qu’il a continué à venir, jour après jour, et j’ai fini par me jeter à l’eau. Avec le recul, j’ai compris qu’il était aussi intéressé par moi que par l’exposition ! » Astra sourit, en repensant à leur première conversation un peu maladroite, devant une vitrine. « Il m’a dit qu’il était historien et évidemment, je l’ai cru ! Je ne pouvais pas me douter que j’avais un vrai viking en face de moi. Même si je me suis dit qu’il avait vraiment l’air d’être fraîchement débarqué d’un drakkar. Mon instinct ne m’a pas trompée, en fin de compte. » Astra trempe les lèvres dans son thé, comme pour dissimuler le rouge de ses joues ; sans grand succès. « Nous ne nous sommes plus jamais quittés, après ça. Je crois que je savais déjà, sans vraiment le comprendre, ce que nous étions l’un pour l’autre. Enfin la dimension mystique de la chose m’échappait. Elle m’échappe toujours, d’ailleurs, mais loin de moi l’envie de me plaindre, je suis tombée sur la perle rare, comme on dit. » Elle repose la tasse sur la table basse. Les bras croisés sous sa poitrine, elle s’enfonce légèrement dans le canapé. « Est-ce que… Est-ce que tu voudrais bien me parler un peu d’Eirik? Il n’est pas très bavard, quand il s’agit de parler de lui. Et il y a encore beaucoup de questions que je n’ai pas osé lui poser. Je sais qu’il est resté longtemps seul, avant de te rencontrer et parfois, j’ai l’impression que cette solitude a laissé des traces… J’espère seulement qu’elles ne sont pas indélébiles et qu’avec le temps, je saurai les effacer. »

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