intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 1988 , Vietnam | HEAT

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(#) 1988 , Vietnam | HEAT    Dim 20 Déc - 0:04

TW: rp violent avec propos vulgaires et xénophobes. Ces écrits n’ont pas pour objectif de faire l’apologie d’un tel comportement.

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1988 ~ Baltimore, Etats-Unis |  Siège social de la Société Militaire Privée “The Patriots”  
“Tu es en retard Borso, comme toujours. L’agence vient de t’attribuer une nouvelle mission : départ prévu dans une semaine pour Hô Chi Minh. Et enlève ces putains de lunettes de soleil, je peux plus les voir.
- Encore la Chine ?
- Non, Hô Chi Minh c’est au Vietnam…
- T’es sûre ?
- Ecoute, je ne suis pas là pour enseigner la géographie aux débiles profonds. Tu feras équipe avec Simon, James et Rupert. Notre client est en déplacement pour affaires, vous veillerez à ce que rien ne lui arrive et coordonnerez les autres gardes du corps une fois sur place.
- Rupert ? Sérieusement ? Ce type serait pas foutu de toucher une vache dans un couloir.
- Il faut toujours que tu râles, n’est-ce pas ? Sois mignon, fais ce pour quoi tu es payé et mets la en veilleuse.
- Carole, Carole… Combien de temps allons-nous continuer ce petit jeu ? Tu auras beau m’insulter encore et encore, nous savons tous deux la vérité… Je peux presque entendre tes oestrogènes travailler d’ici. Tu me veux.
- Plutôt coucher avec un cochon pesteux.
- Coquine.
- Dégage le plancher, enfoiré de rital de merde !”

1988 ~ Hô Chi Minh, Vietnam | District 1
Borso observait d’un œil mauvais les allers et venues dans le hall d’entrée du Sian Khyan Palace, un hôtel cinq étoiles. A ses côtés se tenaient deux asiatiques aux gueules balafrées, leurs torses imberbes luisant sous l’éclat scintillant des énormes lustres qui pendaient au plafond. Les lascars portaient des cartouchières en bandoulière et des vestons sans manche de motard sur le dos. Encore de la chaire à canon arrachée aux bas-fonds du coin. De la sale vermine qui savait à peine lire et écrire. Pas facile de communiquer avec ce genre d'énergumènes, alors pour ce qui était d’en faire des soldats efficaces et disciplinés, Borso avait très rapidement abandonné l’idée.
Voilà presque trois heures qu’ils montaient la garde, muets comme des tombes, pendant que leur client faisait “affaire” dans une des nombreuses suites que possédait l’imposante bâtisse. Borso était certain que les jolies petites putes de luxe, débarquées un peu plus tôt dans la soirée, remplissaient le rôle d’encas avant que la fameuse “affaire” ne débute. Il capta du mouvement sur sa droite et posa instinctivement la main sur son magnum lorsque James apparut, lui aussi entouré par deux gangsters.
“C’est l’heure de prendre ta pause, Borso.
- Ah bah c’est pas trop tôt ! Je commençais à avoir le dos en compote à force de faire le pet comme un con.” Grommela-t-il tout en s’étirant. “Rien de particulier à signaler ?
- Non, si ce n’est que  le client a l’air d’être un acharné du boulot… Paraît qu’on les entend depuis l’autre bout du couloir.
- C’est beau tant de professionnalisme.
- Tu m’étonnes, moi aussi j’aurais bien mangé un cul.” Lâcha James dans un sourire carnassier.
"Les gros bonnets sont attendus pour quelle heure ?
- Tu as une grosse heure devant toi.
- Parfait, je vais en profiter pour aller casser une graine.” Borso se retourna vers les deux hommes de main situés derrière lui. “Oh les comiques, vous êtes libres. Oubliez pas d’aller consulter le planning pour savoir quand débute votre prochaine ronde.” Les deux gangsters échangèrent un regard perplexe sans bouger. “Ah mais ils comprennent que dalle ces cons-là ! C’est pas possible ça... Foutez-moi le camp ! Phan ! Phan !” Beugla-t-il tout en leur intimant de déguerpir à l’aide de gestes véhéments. “Sérieusement, autant nous filer des bouts de bois, on fera aussi bien notre boulot qu’avec des peignes-culs pareils.”

Les lueurs des néons des magasins se succédaient et venaient se refléter contre les verres teintés de ses lunettes de soleil. Les mains enfoncées dans les poches de son jean, une clope négligemment nichée dans le coin du bec, Borso avançait sans chercher à savoir où ses pas le menaient. La ruelle puait les relents d’innombrables déchets qui dégueulaient des caniveaux. Les scooters arrivaient de tous les côtés, ça klaxonnait à gauche, ça klaxonnait à droite, ça klaxonnait à gauche et à droite, sans finalement jamais parvenir à couvrir le vacarme incessant que dégageait cette fourmilière.

“Filez-moi un des ces trucs, là. Ce truc, là !” Répéta-t-il d’un ton agacé, tout en pointant un bol de Pho. Borso posa alors ses fesses sur un des petits tabourets en plastique rouge qui occupaient le trottoir et faisaient office de terrasse, puis s’alluma une nouvelle cigarette. “Dannazione, ce qu’on est mal assis sur ces machins.” Il fit grincer le plastique sous son poids. “Vous pouvez pas faire comme tout le monde et acheter des chaises ? C’est vrai que vous êtes pas bien grands mais quand même... ”  
Quelques minutes plus tard, le tenancier du bouiboui se rapprocha avec son repas en mains. Il ne fallut pas plus que quelques secondes et plusieurs grosses goulées à Borso pour engloutir le tout. S’essuyant les lèvres dans un revers de manche, il rota sans ménagement. “Pas mauvais cette merde. Oh patron ! Tu m’en remettras un deuxième bol s’il-te-plait. Oui, non mais...” Le tenancier déblatéra un nombre incalculable de mots en vietnamien. “Non mais ça sert à rien je pige pas ce que tu dis. Tu me refiles la même chose quoi, je vais pas te demander de me faire un Osso bucco. Ne sois pas con !”
Soudain, il la sentit, cette présence si familière et indésirable. Borso balaya la foule d’un rapide coup d'œil, détectant sans difficulté l’immense armoire à glace qui faisait plus de deux fois la taille des locaux.
Le regard des deux hommes se percuta, Borso adressa alors un très joli doigt d’honneur en direction du colosse. Ce dernier esquissa un sourire avant de se rapprocher.
“Sans déconner, le monde est pas assez grand pour que tu viennes me faire chier jusqu’ici ?”  
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(#) Re: 1988 , Vietnam | HEAT    Mar 5 Jan - 13:22

heat

~ ex-Saïgon / Hô Chi Minh-Ville, Vietnam | district 1 | 1988

Iain MacCormaig ft. @borso malateste


Le spectre de la guerre passée plane encore dans l’atmosphère lourde de la capitale Vietnamienne. Le destrier rouge de l’Apocalypse a déferlé sur tout le pays, du nord au sud,  porte étendard du Stars and Stripes qui flotte allègrement dans l’air de la ville pacifiée à grands coups de napalm et d’agent orange, comme le restant du territoire. Pepsi-Cola à la main, les américains ont débarqué comme ils savent si bien le faire, promettant liberté et indépendance face à ces salauds de communistes qui l’ont quand même bien cherché. Et, au milieu, c’est tout un peuple qui se souvient, douloureusement, de ces affrontements et de ces dégâts “collatéraux” pour une foutue guerre que l’on dit froide outre-atlantique.
Halfdan les reconnaît, ces regards qui se posent sur lui comme sur d’autres occidentaux qui foulent encore le macadam d’Hô Chi Minh-Ville. Celui de ceux qui entendent encore le sifflement des bombes et sentent encore l’odeur âcre de l’agent chimique qu’on a fait pleuvoir. Ce sont des regards à la fois impuissants et meurtriers, ce sont des œillades justifiées que lui lancent celles et ceux qui savent avoir perdu leur patrie au profit de ceux qui se targuent aujourd’hui d’en être les héros en y prenant leurs aises. Et, s’il a bien pris part lui-même au conflit parmi les troupes soviétiques aux côtés d’autres prométhéens, Halfdan ne tient pas rigueur des regards de ceux qui se retrouvent dépossédés de ce qui a pourtant toujours été leur. N’allez pas croire qu’il les prenne en pitié pour autant, le guerrier ne sait que trop bien comment les guerres ont toujours façonné le monde, plus que les temps de paix, plus que cet amour que ces crétins de hippies prônent encore, seringue à la main, Tout ce qu’il déplore, c’est l’accélération brutale de la cruauté des forces armées dans leurs méthodes qui n’offrent aux population aucun moyen de se défendre. La guerre n’est plus une question d’honneur dans ce monde nouveau, elle n’est plus qu’un moyen détourné pour les lâches de servir leurs propres intérêts avant ceux de leurs patries. On ne voit plus aucun jarl mener ses hommes, aucun roi lever l’épée aux côtés de ceux prêts à mourir pour lui et sa cause. Aujourd’hui, on meurt parce-qu’on nous l’ordonne.

Sans grande surprise, c’est une mission pour les Enfants de Prométhée qui a envoyé l’islandais à l’autre bout du globe et, cette fois-ci, elle concerne le Conclave plutôt que l’Ordre. Bien qu’ils servent des intérêts totalement opposés et rêvent d’anéantir l’autre, Halfdan voit en leurs tactiques et leurs ambitions suprémacistes de dangereux points communs qui font d’eux la lie de l’humanité, mortelle ou non. Alors, si on lui demande de dézinguer de l’écarlate, il ne se fait pas plus prier que lorsqu’il faut s’en prendre à l’une des têtes de l’Hydre
Les yeux plissés sous les lumières criardes des néons, il déchiffre une énième fois le bout de papier sur lequel on lui a indiqué l’adresse à laquelle il est censé trouver sa cible, membre influent du Conclave ayant la mainmise sur une bonne partie de la pègre locale. Il s’agirait d’un rendez-vous, d’ici à peine plus d’une heure, dans un immeuble qu’il aperçoit déjà au loin. Le papier reprend place dans la poche de son blouson noir, et le guerrier trace tout droit. S’il peut choper le gars avant sa petite sauterie, ça sera pas plus mal. Son pas déterminé lui fait traverser une bonne partie de l’artère principale menant à l’hôtel de luxe, mais le rythme se ralentit soudain, jusqu’à ce qu’il ne s’arrête complètement en ne reconnaissant que trop bien cette présence désagréable qui s’impose à lui et qui n’a rien à voir ni à envier aux odeurs de pisse et d’essence qui planent dans l’air. Il ne lui faut pas longtemps pour le retrouver, grâce à leur lien comme à cette voix qui porte et qui gueule. Qui semble ne savoir faire que ça, d’ailleurs. L’italien s’immobilise à son tour, puis fait face au prométhéen à qui il réserve un accueil tout sauf chaleureux. Halfdan sourit. Il a beau ne pas encadrer ce mec, ça lui fait toujours chaud au cœur de voir à quel point c’est réciproque. Sans compter qu’après cette rencontre qu’il espère brève, il pourra se passer de sa tête de con pendant un bon moment, quoiqu’en dise Horace.

« ‘Va falloir que tu te fasses à l’idée que c’est peut-être toi qui te pointes là où on veut pas de toi, tu sais.  »

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