intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 it's you, it's me, it's us (EIRIK)

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Astra Ackerman
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(#) it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Mar 1 Déc - 19:05

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“It’s a profoundly strange feeling, to stumble across someone whose desires are shaped so closely to your own, like reaching toward your reflection in a mirror and finding warm flesh under your fingertips. If you should ever be lucky enough to find that magical, fearful symmetry, I hope you’re brave enough to grab it with both hands and not let go.” @Eirik Aaronson


La première semaine, Astra s’enferme dans un mutisme tenace, quoiqu’involontaire. Aucun mot ne franchit ses lèvres, ils meurent sur le bout de sa langue ou restent coincés au fond de sa gorge. Sa gorge, si serrée qu’elle a l’impression qu’une main de fer s’est refermée autour de son cou comme pour l’étouffer. Elle ne parle pas, elle ne mange pas, elle ne dort pas. Ou plutôt, ses rares heures de sommeil sont si agitées qu’elle préfère rester éveillée. Astra ne fait pas la différence entre les simples cauchemars et les visions, les deux la font se réveiller tremblante, en larmes et en sueur. À chaque fois, pendant une fraction de seconde, elle pense que tout n’a été que le fruit de son imagination. Une fraction de seconde avant que la réalité ne la frappe en plein visage et que tout se rappelle à elle. Immortelle. Elle a encore toutes les peines du monde à comprendre ce que cela signifie. Hormis le fait qu’elle ne pourra plus jamais aspirer à mener une existence ordinaire. Cela, elle l’a compris à la seconde où elle s’est réveillée dans son appartement, au milieu des cadavres. Et puis, tout s’est enchaîné trop vite pour qu’elle ne puisse comprendre quoi que ce soit, ballotée par un courant trop fort pour qu’elle puisse lutter contre. Voilà qu’elle se retrouve à l’autre bout du monde, dans une ville qu’elle aurait rêvé de visiter si les circonstances avaient été différentes. Mais de Saint-Pétersbourg, Astra n’a rien vu. Elle reste cloîtrée dans cet appartement qui n’a pas grand-chose de chaleureux, prostrée comme une bête blessée sur le lit qu’elle refuse obstinément de partager avec Eirik. Oh, Eirik… Astra ne peut s’empêcher de froncer les sourcils et d’afficher une drôle de moue à chaque fois qu’elle croise son regard. On ne lui donne pas plus de trente-cinq ans, et pourtant il a dépassé un millénaire d’existence. De quoi lui donner le vertige, en plus de faire naître des centaines de questions dans son esprit. Des questions qu’elle ne lui pose pas, parce qu’elle ne parvient pas à réconcilier l’image qu’elle avait de lui à celui qu’il est réellement. La seconde semaine, une vague de colère submerge Astra, la noie jusqu’à ce qu’elle n’ait plus d’autre choix que celui de la laisser déborder. Alors elle hurle, Astra. Elle crache son venin sur Eirik, le traite de menteur et d’assassin, l’accuse d’être responsable de tous ses maux. Puis elle se tait aussi vite qu’elle s’est emportée parce qu’Eirik reste impassible, il la laisse l’accabler sans jamais répliquer. La colère s’étouffe et meurt, balayée par un puissant sentiment de culpabilité plus corrosif que de l’acide.

La troisième et la quatrième semaine, le désespoir refait surface. Alors, Astra pleure, beaucoup. Elle s’acharne à repousser Eirik et ses tentatives pour la rassurer, continue à prétendre qu’elle préfère rester seule. Alors qu’au fond, il suffirait qu’il insiste un tout petit peu pour qu’elle s’effondre dans ses bras. Et lorsqu’il doit s’absenter quelques heures, parce qu’il faut bien que l’un d’eux le fasse, elle reste assise sur le canapé du salon à fixer l’entrée jusqu’à ce qu’il revienne. Puis elle retourne s’enfermer dans la chambre ; la porte claque et elle ne lui adresse pas le moindre mot pendant des heures durant. Elle pleure, elle pleure jusqu’à ne plus avoir aucune larme à verser, jusqu’à ce que la fatigue l’assomme et qu’elle ne soit plus capable de lutter. Plus d’une fois, elle songe à faire quelque chose de terriblement stupide. Comme profiter de l’une des absences d’Eirik pour s’en aller, rejoindre l’aéroport et prendre le premier vol pour New York. Il y a même une fois où elle s’habille, elle rassemble les rares affaires qu’elle a eu le temps d’emporter en Russie, quitte l’appartement et… Ne va pas plus loin que le hall d’entrée de l’immeuble. Elle a la désagréable impression que quelque chose lui perce le cœur, un frisson terrible la traverse et elle revient sur ses pas, range ses affaires comme si rien n’était arrivé et n’en dit pas un mot à Eirik. Elle ne peut pas partir. Peut-être qu’au fond, elle ne veut pas partir. Astra n’en sait rien, elle ne comprend pas ce maelstrom d’émotions qui l’envahit quand elle est seule avec Eirik – autrement dit, la plupart du temps. Et puis il y a ces visages inconnus qu’elle voit lorsqu’elle ferme les yeux, ces étrangers auxquels elle a été liée sans avoir son mot à dire. Si Astra rêvait d’une famille, ce n’est pas tout à fait ce qu’elle avait en tête quand elle songeait à son avenir. Pour ne pas dire, pas du tout.

Il est bien tard, cette nuit-là, quand Astra réalise que cela fait presque un mois jour pour jour qu’elle est morte pour la première fois. Triste anniversaire. Elle hésite longuement avant de quitter le confort devenu rassurant de sa petite chambre. Elle ne fait que quelques pas avant de s’immobiliser lorsqu’elle croise le regard d’Eirik. Elle est clouée sur place par le bleu glacier de ses yeux, mais cette fois elle ne détourne pas les siens. Elle le rejoint sur le canapé sur lequel elle le force à dormir depuis près d’un mois, s’assoit à côté de lui, d’abord dans dire un mot. Son cœur tambourine furieusement dans sa poitrine, sans nul doute qu’il peut l’entendre. Une minute s’écoule, puis deux, trois, quatre, cinq. Astra ne sait pas par où commencer, alors elle ne dit rien. Elle s’allonge, pose sa tête sur ses jambes, toujours silencieuse. Cette proximité lui a manqué, terriblement. Astra réalise tout juste à quel point, comme si elle s’était coupée d’une partie d’elle-même en le repoussant avec un tel acharnement. « Je suis désolée. » Sa voix n’est qu’un timide murmure à peine audible. « J’étais en colère, tellement en colère… Je ne pouvais pas en vouloir au monde entier, à l’univers ou à je ne sais quel destin. Il fallait que quelqu’un soit responsable de tout ça. Il n’y avait que toi. Mais ce n’était pas juste. Ce qui est arrivé, ce qui m’est arrivé… Ce n’est pas de ta faute. Je suis désolée. » C’est la première chose à lui dire, après toutes ces journées passées à l’incendier en plus de le fuir. Sans que jamais il ne lui en tienne rigueur, pas une seule fois. « Tu m’as menti… Je comprends pourquoi. Il m’a fallu du temps, mais je comprends pourquoi, à présent. Si tu m’avais dit la vérité, je t’aurais pris pour un fou et je t’aurais quitté. Probablement. Je ne sais pas… Mais je ne peux pas m’empêcher de me demander… Si rien de tout ça n’était arrivé, qu’aurais-tu fait ? Est-ce que tu serais parti ? Dans un an, deux ans, cinq ans, est-ce que tu m’aurais laissée ? » Astra se redresse presque brusquement. Cette question n’est sans doute pas la plus importante, mais c’est celle qui la hante depuis des semaines. Si rien de terrible n’était arrivé, si son immortalité n’avait pas été révélée, l’aurait-il abandonnée ? Serait-il parti du jour au lendemain, sans même un au revoir ? Elle prie, bien sûr, pour qu’il dise non. Aussi égoïste que ce soit de sa part, elle prie pour qu’Eirik lui dise qu’il aurait été prêt à braver tous les dangers pour rester à ses côtés. Parce qu’elle n’a plus que lui, et que l’entendre lui dire le contraire reviendrait à la poignarder en plein cœur une seconde fois.


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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Dim 6 Déc - 16:16

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Tout avait été rapide. C’était souvent le cas, de toute façon. Eirik ne compte plus le nombre de fois où il a dû quitter une ville précipitamment au cours de ce millénaire vécu. Affaires réunies rapidement, strict minimum auquel il s’est habitué. Pour Astra, c’est autre chose. Il n’est pas allé assez vite, cette fois. Il n’a pas été assez rapide à répondre à sa voix paniquée, à rejoindre son appartement avant que le pire n’arrive. Quand il a trouvé son corps sans vie, entouré de carmin, l’immortel avait eu l’impression que son corps cessa de battre. L’impression du vide qui entoure son palpitant et le serre jusqu’à le faire exploser – mais pas le temps de s’attarder sur elle que sa vengeance s’abat sur ses bourreaux, massacré sans la moindre hésitation. Quand la brune a ouvert les yeux à nouveau, le soulagement l’envahit, couplé à une inquiétude certaine concernant son avenir. Mais il n’eut pas le temps de contempler ce sentiment, la fuite fut nécessaire avant que d’autres mortels ne viennent les poursuivre. Il est conscient, Eirik, qu’il l’a un peu bousculé en la poussant à se presser, mais c’était pour elle, pour son bien. Il refusait qu’elle soit à nouveau mise en danger même si, désormais, sa simple nature d’immortelle ne la mettait automatiquement en danger. C’est Saint-Pétersbourg et sa sécurité toute relative qui auquel il a tout de suite pensé, volonté de la mettre à l’abri le temps qu’elle ne réalise, qu’elle récupère, également et qu’elle comprenne. Le trajet en avion leur permet d’être rapidement sur place, et c’est dans un appartement excentré qu’il l’amène. Il n’a rien de bien fabuleux – il est simple, contient le minimum comme dans chaque safehouse que leur constellation possède. Leur constellation… S’il leur explique brièvement la situation, il est conscient que bientôt, il devra les retrouver, leur expliquer plus en détail ce qui est arrivé. Mais pas maintenant. Il est entièrement concentré sur Astra, quand bien même elle le rejette et ne lui offre que silence et colère dans un premier temps. Il ne lui en veut pas, se contente d’être là pour encaisser parce qu’elle en a besoin. Il ne comprend que trop bien par quoi elle passe. L’anglais se souvient de sa confusion, de l’incompréhension qui l’avait envahi à son tout premier réveil. Il ne peut qu’imaginer l’état dans lequel elle se trouve et il est prêt à lui laisser tout le temps dont elle a besoin. Lui se contente d’être là, de sortir parfois, pour s’assurer que tout allait bien et pour faire les courses dont ils avaient besoin. Il réfléchit à ce drôle de hasard, conscient qu’il était exceptionnel que la femme qu’il fréquentait s’avérait être le dernier membre de leur constellation. Hasard, destin… Eirik ne saurait dire comment une telle chose était possible mais il se considérait chanceux, plus qu’il ne l’avait été pendant de nombreux siècles.

Puis, une nuit, tout change. Il regarde sans vraiment y prêter attention la télévision placée face au canapé sur lequel il dormait depuis un mois. Eirik ne parvient pas à dormir, comme bien souvent. S’il entend ses pas, il ne réagit pas tout de suite, la laisse faire ce qu’elle désire. A sa grande surprise, elle s’installe à côté de lui, avant de s’allonger et de poser sa tête sur ses jambes. Un grand soulagement l’envahit alors qu’il réalise qu’ils pourront enfin échanger, partager. Naturellement, sa main vient se glisser sur les cheveux de la jeune femme qu’il caresse tendrement. Il l’écoute attentivement sans la couper un instant, ne comprenant que trop bien ses doutes. « Ne t’excuse pas. Je comprends, Astra. » Le blond refusait qu’elle se sente coupable alors que sa réaction était naturelle. Elle allait avoir bien trop à gérer et il était hors de question qu’elle ne se reproche son comportement avec lui. Sa dernière question ne pose aucune réflexion à l’immortel. « Même si je le voulais, j’ai l’impression que je n’aurais jamais pu te quitter. » Comme un sentiment installé là, au fond de sa myocarde. Il en était persuadé, jamais il n’aurait réussi à la quitter, même s’il l’avait voulu. Il hésite un peu avant d’ajouter. « Tu te souviens, cet été, quand je me suis absenté quelques jours pour des problèmes familiaux ? » Lui se souvient de chaque minute, de chaque seconde de torture imposée par les laboratoires. « Quand nous sommes comme… comme nous, il n’est pas rare d’attirer les convoitises. Les mortels rêvent de trouver le secret de notre longévité, de trouver ce qui pourra les sauver d’une mort certaine. Je ne les blâme pas, mais certains d’entre eux ont des méthodes plutôt cruelles. » Un silence léger s’installe alors qu’il a l’impression de ressentir encore le scalpel déchirant sa peau, les aiguilles pénétrant la chair sans le moindre ménagement. Les morts qui s’étaient accumulés pour examiner le processus de résurrection, les tortures toujours plus imaginatives pour déterminer si vraiment, n’importe quelle blessure pouvait guérir. Il détourne le regard un instant, tente de chasser ces images horribles, ces souvenirs à jamais ancrés. Il sait, qu’il lui apporte encore de nouvelles informations à encaisser et quelque part, il s’en veut pour cela. « Ils m’ont trouvé. J’étais dans un laboratoire à New-York, pendant ces quelques jours. Ce sont les autres qui m’en ont sorti. » Eirik ne rentre pas dans les détails volontairement, refuse de lui infliger davantage de souffrance par le récit de cette expérience infernale. Il plonge alors son regard dans celui de celle qu’il aimait avant de continuer. « Quand je suis sorti, j’aurais dû partir. New-York n’était plus sûr… Pourtant, je n’ai pas réussi. Quelques heures plus tard, je suis revenu te voir, parce que je n’avais fait que penser à toi. » C’était bien cela qui l’avait poussé à s’accrocher, en plus de son envie de se venger, ce qu’il tait pour l’instant. L’anglais continue, doigts qui s’entortillent dans une mèche brune. « Je n’arrivais pas à partir, à te laisser… Alors je ne peux pas imaginer ce qui serait arrivé si les circonstances avaient été différentes, mais ce dont je suis sûr, c’est que j’aurais tout fait pour ta garder près de moi. » Confession soufflée alors que finalement, sa main glisse, caresse sa joue d’un geste tendre.



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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Lun 7 Déc - 22:00

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Astra a toujours été impressionnée par le calme olympien d’Eirik, accompagné par l’impression qu’il possédait une sagesse exceptionnelle pour son âge. Ah, si elle avait su ! Tout semble s’expliquer, à présent. Mais elle se demande s’il a toujours été patient, calme, réfléchi, ou s’il a acquis ces traits de caractère au fil des années, des siècles écoulés. Maintenant qu’elle le sait, Astra le voit dans son regard, ce millénaire traversé. Mille ans… Elle peine à le concevoir, à admettre cette réalité qui est pourtant la sienne, la leur. Quand elle songe qu’elle aura un jour le même âge, elle a la tête qui tourne. Et puis il y a ce trente-quatrième anniversaire, qu’elle ne fêtera jamais… Sans doute est-ce idiot, à des années lumières de ce que ses préoccupations devraient être, mais elle avait hâte de l’organiser, cette fête d’anniversaire. Rien d’extraordinaire, une simple soirée chez elle, avec ses quelques amis, Adrian, Eirik… Ça n’arrivera pas, ça n’arrivera plus, ça rejoint la longue liste de choses auxquelles elle doit renoncer. De toute façon, à quoi bon célébrer les années qui passent, quand le temps n’a plus aucune emprise ? Ce temps qui passe, et semble pourtant s’être arrêté pour eux, est au cœur de tout. La plus brûlante de ses questions, Astra l’a posée et elle retient son souffle en attendant qu’Eirik lui réponde, sans le quitter des yeux. Un sourire timide étire ses lèvres quand il prononce les mots qu’elle voulait entendre, belle égoïste qu’elle est. Elle ne sait pas ce qu’elle aurait fait, s’il lui avait annoncé qu’il avait eu l’intention de la quitter, un jour ou un autre, par sécurité. Elle l’aurait compris, autant qu’elle aurait eu le cœur brisé. Mais Eirik n’est pas parti, il est resté pour elle. Il est resté pour elle. Et en fin de compte, peut-être n’est-ce pas une si heureuse nouvelle. Astra voit bien qu’il hésite à poursuivre, alors elle se tait, elle attend qu’il reprenne, le cœur serré par un mauvais pressentiment qu’elle ne s’explique pas. Elle se contente de doucement hocher la tête lorsqu’il lui demande si elle se souvient de ces quelques jours d’été au cours desquels il a disparu. Évidemment qu’elle se souvient. Pendant trois jours, elle s’était demandé s’il l’avait abandonnée, s’il avait quitté New York en fin de compte, s’il s’était lassé d’elle. Il aurait mieux valu que ce soit le cas, en fin de compte.

Astra n’est pas idiote, pas plus qu’elle n’est naïve. Eirik a beau tenter de la ménager, penser le moindre de ses mots avant de le prononcer, elle comprend ce qu’il lui dit. Elle le comprend mais elle ne l’admet pas et c’est bien là l’unique raison pour laquelle elle ne réagit pas immédiatement. Dans sa poitrine, son cœur pèse plus lourd qu’une pierre. Muette, immobile, elle continue à boire ses paroles. Ce sont les autres qui sont venus le secourir. Les autres, leur constellation, ceux dont elle voit les visages lorsqu’elle ferme les yeux. Vont-ils la haïr, à cause de ce qui est arrivé à Eirik ? À leur place, elle en serait bien capable. Astra a un petit sursaut, un léger mouvement de recul vite réprimé quand il caresse ses cheveux, effleure son visage. Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son ne sort de sa gorge. Tout se bouscule dans son esprit, elle ne parvient pas à démêler les horreurs de la déclaration d’amour et de dévotion d’Eirik. Elle cligne des paupières, plusieurs fois, quand sa vision se trouble. Elle ne réalise pas tout de suite que ce sont ses propres larmes qui l’empêchent de distinguer clairement le visage d’Eirik. Elle s’accroche à sa main sur sa joue, et il lui faut une éternité pour parvenir à articuler quelques mots d’une voix tremblante. « Ils t’ont… Ils t’ont torturé. Ils t’ont… » Sa voix déraille, elle s’étrangle avec un sanglot. « Je t’ai… Je t’ai reproché ton absence, et tu n’as rien dit ! Tu m’as laissée te blâmer, alors que tu… Et tu es revenu, alors que tu risquais de… » Astra ne parvient même plus à terminer ses phrases. « Et moi, j’ose te demande si tu avais l’intention de m’abandonner ! » Dieu, qu’elle se sent stupide ! Elle se revoit, à maudire son absence et son silence, alors qu’il endurait les pires tourments. Elle comprend mieux, à présent, pourquoi il avait l’air épuisé et abattu, sur le pas de sa porte. « Tu as pris tant de risques, trop de risques, ce n’est pas… Ce n’est pas ce que je voulais dire, je ne pensais pas que tu te mettais en danger en restant avec moi ! Tu aurais dû partir, peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé, tu aurais dû partir… » Rongée par la culpabilité, elle ne réalise pas que ce qu’elle dit n’a aucun sens. Elle aurait eu le cœur brisé, il aurait eu le cœur brisé et en fin de compte, son départ n’aurait fait que repousser l’inévitable : sa mort, suivie de sa résurrection. À ceci près qu’elle n’aurait peut-être pas eu la drôle de chance de mourir aussi jeune, et que leurs retrouvailles auraient été terriblement amères. Et pourtant, elle aurait fait ce sacrifice sans l’ombre d’une hésitation pour qu’il n’ait pas à endurer pareille torture. Elle en ignore encore les détails mais elle n’ose pas les demander, de peur de ne pas être capable de supporter le récit de son calvaire.

Astra prend une profonde inspiration, puis une deuxième, une troisième, une quatrième et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle parvienne à calmer les battements erratiques de son palpitant. Ce n’est pas un franc succès, et les larmes continuent à dégouliner sur ses joues, mais au moins elle parvient à articuler quelques mots sans être interrompue par les hoquets de ses sanglots. « Je voulais que tu restes avec moi, Eirik. Mais pas à n’importe quel prix. Pas au prix de ta vie. » Qu’importe qu’il soit immortel, qu’importe que ses plaies guérissent et qu’il puisse vivre et revivre à l’infini. L’imaginer entre les mains d’hommes et de femmes peu scrupuleux et sans égard pour sa vie lui retourne l’estomac. « J’ai été odieuse avec toi. Tu as tout risqué pour moi, et j’ai été odieuse. Je suis désolée, je suis tellement désolée… » Elle pose une main à plat sur son torse, sent son cœur s’affoler sous ses doigts. Et Astra hésite longuement avant de se risquer à esquisser le moindre autre geste. Elle a l’impression qu’elle doit faire quelque chose de fort, pour lui demander pardon, faire amende honorable. « Quand tu es revenu après avoir disparu, j’étais furieuse parce que… Parce que je suis tombée amoureuse de toi beaucoup trop vite, et j’ai cru que je ne te reverrais plus jamais. Et après, j’ai eu peur. Je me suis réveillée dans tes bras alors que je pensais que la mort était une finalité et depuis, tout ce que je ressens pour toi est comme… Exacerbé. J’ai le sentiment d’être attirée par toi comme un papillon par la flamme d’une bougie, c’est aussi grisant que c’est terrifiant. » Elle pose son front contre le sien, effleure sa joue du bout des doigts. Elle se risque même à déposer un baiser au coin de ses lèvres, avant d’entourer ses épaules de ses bras. « Explique-moi. Aide-moi à comprendre pourquoi le simple fait d’être loin de toi est plus douloureux qu’un millier de coups de poignard en plein cœur. »


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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Mer 16 Déc - 20:44

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Il n’aurait pas dû évoquer ce moment, Eirik. Il avait naïvement cru qu’elle n’y verrait qu’une preuve de son attachement… Au point d’en oublier les circonstances de sa captivité et ce qui était arrivé. Ce n’était pourtant pas comme s’il pouvait tout oublier. Il se rappelait encore de chaque aiguille qui pénètre sa peau, de chaque incision, de chaque mort causée pour en apprendre plus sur le processus de réanimation. Il en rêve encore, sommeil agité ponctué de réveils réguliers, ce qu’Astra ne pouvait pas savoir. Pourtant.. Elle comprend trop facilement ce qui lui est arrivé, quand bien même il n’a dit les choses qu’à moitié. Il lit rapidement le choc dans son regard et quand quelques larmes perlent au coin de ses yeux avant de couler le long de ses joues, l’immortel sent son cœur se briser. Aussitôt, il regrette. Il n’aurait jamais du lui en parler, n’aurait jamais eu évoquer ce passage de sa vie. Il manque cruellement d’expérience Eirik et ne sait pas véritablement comment gérer ce flot d’émotions qu’elle ne réveille chez lui. Son naturel n’est pas toujours bon, la preuve, avec ce chagrin qu’il a causé chez la brune sans le vouloir un seul instant. Il aurait voulu revenir en arrière en sachant pertinemment que c’était impossible. Astra saura à jamais ce qui était arrivé cet été-là. Aussitôt, elle commence à se blâmer alors bien que c’était la dernière chose qu’il pouvait vouloir. Il secoue la tête, pouce qui caresse doucement sa joue. « Comment aurais-tu pu le savoir ? Pour toi, je n’étais qu’un homme normal qui a subitement cessé de venir te voir… Tu avais toutes les raisons du monde de m’en vouloir. » Et jamais il ne lui en avait voulu. A sa place, il aurait sans doute été perdu lui aussi. Il aurait cherché à comprendre, comme ça avait été son cas. Comment aurait-elle pu s’imaginer qu’il avait été torturé pendant tout ce temps ? Et il la voit, cette culpabilité qui germe, cet accablement qu’elle s’impose alors qu’il n’a jamais formulé le moindre reproche. Eirik ne saurait expliquer comment, mais il sent, au plus profond de lui, que ce sentiment s’est déjà bien incrusté en elle, qu’il s’est déjà frayé un chemin vers son cœur. Il espère pouvoir lui prouver qu’il ne lui en veut pas un instant, même s’il doit passer des heures pour y parvenir. « Arrête, Astra. Je ne voulais pas partir. J’étais pleinement conscient des risques et je suis resté quand même, tu n’as pas à te blâmer, d’accord ? » Et pourtant, l’immortel voit bien que ce n’est pas assez, qu’elle écoute à peine ses mots, déjà enfermée dans une bulle de culpabilité qu’il allait devoir percer.

Astra parvient pourtant à se calmer après quelques efforts. Il tente de sécher les larmes sur ses joues et se fait la promesse solennelle de ne jamais plus la faire pleurer, de faire tout ce qui était en son pouvoir pour la faire sourire autant que possible. Parce qu’elle ne méritait que ça, Astra. Des moments de bonheur qui s’étirent, des sourires à en avoir mal aux joues. « C’était mon choix. Et si c’était à refaire, je recommencerai, encore et encore, simplement pour pouvoir t’approcher à nouveau. » Son regard qui ne quitte pas le sien, volonté féroce qu’elle comprenne, désir qu’elle sache qu’il était sincère. Main qui vient sur son torse, provoquant aussi une accélération du myocarde. Il suffisait d’un simple contact pour que son être s’embrase, pour que son âme ne se sente apaisée. L’anglais est pendu à ses lèvres alors que les confessions s’enchaînent et se bousculent, proximité qui réveille chacun de ses sens. Il entoure son corps de ses bras pour la sentir toujours plus proche de lui, l’impression que ce ne sera jamais assez, qu’il a besoin d’être près d’elle pour être pleinement heureux. Mains qui remontent le long de son dos dans une caresse légère alors qu’il cherche, qu’il réfléchit à la meilleure façon de lui expliquer alors que lui-même rencontre ces sentiments grisants pour la première fois. « J’aimerais trouver les bons mots mais je n’ai jamais été très doué avec ceux-ci alors je vais faire au mieux. » prévient-il. C’est que ce qu’il s’apprête à lui dire, il n’en avait entendu que des bribes qu’il n’avait jamais pris au sérieux auparavant. « Au cours des siècles, j’ai entendu parler d’un phénomène qui se produit parfois au sein d’une même constellation. On m’a parlé d’une connexion exacerbée, d’un lien si puissant que rien ne saurait le briser. On appelle ça… On appelle ça les âmes sœurs. » Une main vient se faufiler dans ses cheveux alors que ses iris se perdent dans les siennes.  Il lui laisse le temps de tout assimiler, conscient qu’il s’agit là d’une énième information qu’il ajouté au flot qu’elle doit déjà affronter. « Je n’y ai jamais cru, avant. Je me disais qu’il s’agissait juste un lien comme un autre, que ces immortels exagéraient. » Comment aurait-il pu concevoir qu’une telle relation était possible, lui qui n’avait jamais connu un amour si puissant que celui qui faisait chavirer son cœur ? « Et puis, je t’ai rencontré et… et si j’ai mis du temps à comprendre, je sais, maintenant. C’est toi. Ça l’a toujours été. J’ai vécu plus de mille ans et si j’ai déjà aimé, ce n’est rien qu’une goutte d’eau face au raz-de-marée qui me terrasse dès que mon regard croise le tien. » Confession soufflée contre ses lèvres, lèvres dont il s’empare dans un baiser qui se veut passionné. Eirik veut que chaque émotion se ressente dans ce baiser, qu’elle sente tout l’amour éprouvé, amour si puissant que des mots ne semblent pas suffisants pour pouvoir en exprimer la force. « Je suis sûr de peu de choses, mais je sais avec certitude que tu es mon âme-sœur. Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, je sais seulement que je ne peux plus imaginer un instant sans toi à mes côtés. » Enième confession qui s’échoue comme un souffle sur sa peau. L’immortel espère que cette fois, ses mots n’auront pas le même effet dévastateur que ceux qu’il avait utilisé un peu plus tôt.




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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Sam 19 Déc - 21:01

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Après des semaines sans avoir la moindre conversation constructive, Astra a presque l’impression d’être assommée par les informations qu’Eirik lui fournit. Elle en a besoin, pourtant. Elle a besoin de comprendre de quoi va être faite sa nouvelle vie, besoin de savoir à quoi s’attendre, besoin de savoir de quoi les gens sont capables pour obtenir ce qu’ils veulent. Les révélations d’Eirik lui brisent le cœur et broient les morceaux, mais il fallait qu’elle le sache, quand bien même la vérité est accompagnée d’une culpabilité viscérale qui ne la quittera pas de sitôt. À quel point faut-il aimer quelqu’un pour accepter d’endurer de telles tortures, encore et encore ? À quel point faut-il qu’Eirik l’aime pour prendre le risque d’être fait prisonnier une seconde fois ? C’était complètement fou, pour ne pas dire absolument inconscient et insensé de sa part. Et pourtant, Astra sent son cœur se gonfler et ses battements accélérer lorsqu’il essuie ses larmes et réaffirme son choix de rester auprès d’elle. Petit à petit, elle comprend ce que cela signifie, prend la pleine mesure des sentiments qu’ils partagent – même si leurs mots demeurent timides et précautionneux. Un frisson remonte le long de son échine lorsqu’Eirik l’entoure de ses bras et elle ne peut s’empêcher de se serrer contre lui, après l’avoir si longtemps repoussé elle réclame son contact, recherche sa chaleur et la tendresse qu’elle le sait capable de lui offrir. De toutes les qualités qu’Eirik possède, sa douceur est sans doute celle qu’Astra apprécie le plus. Il est toujours prévenant, attentif, délicat et patient, même lorsqu’elle ne mérite pas qu’il le soit. Il n’y a rien d’étonnant à ce qu’elle soit tombée amoureuse de lui en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Elle se sent d’autant plus idiote d’avoir été si injuste avec lui, quand il lui aurait suffi de lui poser quelques questions. Mais elle ne s’excuse pas une fois de plus, consciente qu’Eirik ne ferait que la contredire et l’excuser.

Astra acquiesce doucement, et avec un sourire, quand Eirik lui explique ne pas être le plus doué des hommes avec les mots lorsqu’il s’agit de dire les choses. Elle ne peut pas lui en tenir rigueur, tant les choses en question sont difficiles à expliquer. Elle l’écoute avec attention, sans jamais le lâcher du regard ni l’interrompre. Au fur et à mesure qu’elle comprend la nature du lien qui les unit, son rythme cardiaque s’emballe, sa respiration devient de plus en plus haletante. Astra devrait avoir compris, pourtant, que dans ce monde plus rien n’est impossible. Elle devrait le savoir, ou au moins avoir commencé à le comprendre, mais… Mais elle n’imaginait pas qu’un mythe aussi romantique et romancé que celui des âmes sœurs soit fondé sur quelque chose de réel, de concret. Et la passionnée d’Histoire antique se surprend à se demander si par hasard, Platon n’aurait pas connu quelques immortels avant de s’atteler à la rédaction de son Banquet. Astra est sonnée par cette possibilité, non, cette réalité qu’Eirik lui décrit précautionneusement. Et avant qu’il ne l’embrasse, un doute odieux lui étreint le cœur : leur destinée était déjà tracée, ils étaient faits pour s’aimer, sans en avoir le choix ? Tout a été décidé pour eux, avant même qu’ils ne se rencontrent, avant même que leurs regards ne se croisent ? Pour Astra, cette idée est glaçante… Mais ses craintes et ses réserves sont balayées à l’instant même où ses lèvres rencontrent celles d’Eirik. Son cœur loupe un battement, il lui faut un instant pour reprendre ses esprits avant de rendre son baiser à celui qui est, sans l’ombre d’un doute, sa moitié pour l’éternité. Les secondes s’étirent, la tendresse se mue en passion, si bien que lorsque Eirik s’écarte pour reprendre la parole, Astra a les joues en feu et l’impression de manquer d’air. « Tu avais tort… Tu es très doué pour trouver les bons mots. » Elle dépose un baiser sur sa joue, pose son front contre le sien. Et elle sourit, en même temps qu’elle caresse son visage du bout des doigts. « Je crois que je le savais, au fond. Je ne le comprenais pas, mais je le savais. Tu semblais être si… évident. C’est toi que j’ai attendu toute ma vie, sans même en avoir conscience. Je suis simplement désolée que tu aies eu à m’attendre si longtemps… Un millénaire… Je ne parviens pas à imaginer ce que cela représente… Mais je suis là, maintenant. J’ignore si je suis ce à quoi tu t’attendais, mais je suis là. » Cette fois, c’est Astra qui initie le baiser, pressant sa poitrine contre le torse d’Eirik. Ce lien si particulier et si viscéral qui les unit est rassurant, en fin de compte. Peu importe si le destin a mis son grain de sel dans leur idylle ; ils se sont trouvés et c’est la seule chose qui compte.

« Quand nous nous sommes rencontrés, enfin, quand les choses ont commencé à devenir sérieuses entre nous, je me suis mise à penser à toutes ces choses qui jusque là m’avaient laissée indifférente… Tu l’as bien remarqué, avant toi, il n’y a eu personne dans ma vie. » Elle n’avait jamais rencontré personne d’assez important à ses yeux pour qu’elle lui laisse une place dans son quotidien, dans son intimité. Mais Eirik… Eirik avait tout bouleversé, elle avait été attirée par lui sans qu’elle puisse alors expliquer pourquoi et avant même qu’elle ne le réalise, elle s’était attachée à lui au point d’accepter d’en mourir. Elle doit certainement pouvoir s’estimer heureuse d’être morte par amour, contrairement à beaucoup d’entre eux. Aussi terrible et traumatisante que sa mort ait été, pour protéger Eirik elle accepterait d’être poignardée en plein cœur un millier de fois. Et qui sait, peut-être en aura-t-elle de nouveau l’opportunité un jour. « Tout à coup je les voulais, toutes ces choses qui me paraissaient accessoires, voire même un brin désuètes… Je voulais… » Astra se mord la lèvre, elle ne sait pas s’il est judicieux ou non de continuer. Mais elle se lance, finalement, convaincue qu’il ne doit y avoir aucun non-dit entre Eirik et elle, même si les aveux sont douloureux. « Je voulais me marier. Fonder une famille, avoir des enfants. Quitter New York pour aller vivre dans un endroit plus tranquille, mettre ma carrière entre parenthèses quelques années pour pouvoir en profiter… » Elle secoue la tête, ravale ses sanglots et bat vite des paupières pour chasser les larmes qui perlent au bout de ses cils. « Je suis désolée, je réalise que je n’ai pas la moindre idée de ce que toi tu veux. Ou voulais… Tout ça n’est peut-être pas vieux jeu à tes yeux. Ça ne l’est même pas, c’est juste que je ne pensais pas que c’était pour moi… Et quand j’en ai eu envie… » Astra ne termine pas sa phrase. Elle est si triste, tout à coup. Si triste de devoir renoncer à cette vie qui la faisait tant rêver. Eirik n’a pas besoin de lui dire que c’est impossible, elle l’a deviné seule. Comment pourraient-ils seulement songer à de telles choses ? Leurs véritables identités ont été effacées, ils ne sont que des fantômes sans état civil, condamnés à voguer de pays en pays, de ville en ville, à constamment devoir couvrir leurs traces et à devoir regarder derrière eux… Comment imaginer élever des enfants dans de telles conditions ? Et cela même sans évoquer cette immortalité si capricieuse, qui se transmet rarement de parent à enfant. Peut-être qu’avec les années et l’expérience, il est plus facile de renoncer à toutes ces choses. L’ironie de la situation n’échappe pas à Astra : devoir faire le deuil de son futur alors que l’on va vivre durant des millénaires, c’est difficile et presque inconcevable. « Je ne serai pas la première femme à ne pas me marier et à ne pas avoir d’enfants. Ce n’est pas si grave. » Ce n’est pas si grave et pourtant, elle ne pense pas un seul instant ce qu’elle dit.


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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Mer 30 Déc - 0:24

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“It’s a profoundly strange feeling, to stumble across someone whose desires are shaped so closely to your own, like reaching toward your reflection in a mirror and finding warm flesh under your fingertips. If you should ever be lucky enough to find that magical, fearful symmetry, I hope you’re brave enough to grab it with both hands and not let go.” @Astra Ackerman



Il n’a pas l’habitude de se livrer autant, Eirik. Il n’a jamais été très expressif – il fait plutôt partie de ces personnes qui choisissent de tout garder, de tout accumuler. Il verbalise peut ce qu’il ressent. S’il se montre plus loquace envers les membres de sa constellation, cela reste tout de même limité. C’est qu’il a toujours eu à cœur de se protéger, conscient de la fragilité des sentiments, de l’impact que ceux-ci peuvent avoir sur lui quand bien même il ne le montre pas. Il préfère tout conserver jusqu’à exploser, ne réalisant pas que cela n’avait jamais été une façon saine de gérer ses émotions. Pourtant, avec Astra… C’est facile. Beaucoup trop facile. Et c’est cela qui le conforte dans cette idée qu’il avait à peine osé imaginer, celle idée qu’il n’aurait même pas cru frôler un jour du bout des doigts. Les âmes-sœurs… Ce concept qu’il croyait inventé, ce concept qui lui avait toujours semblé étrange et inatteignable. Pourtant, il devait se rendre à l’évidence. Il n’y avait pas d’autre façon possible pour expliquer ce qu’il éprouvait en sa présence, pour expliquer l’intensité des émotions dès que sa peau frôlait la sienne. Le viking a vécu mille ans, a rencontré autant de personnes et pourtant, pas une seule fois il n’avait éprouvé cette attirance ressentie quand leurs regards se sont croisés pour la première fois. Il n’avait pas voulu y croire, sans doute parce qu’à l’époque, il savait qu’un jour ou l’autre, elle devrait mourir… Mais voilà que la vie lui offrait cette chance inestimable, ce bonheur infini d’une vie éternelle auprès de celle qu’il aimait. Rien ne serait facile pour autant, bien sûr. Ils avaient déjà rencontré leur lot d’épreuves et Eirik savait que ce n’était que le début. Qu’ils rencontreraient d’autres obstacles. Malgré l’amour qu’il lui portait, il ne lui souhaitait pas cette vie d’immortelle, cette vie peuplée de fuites, de morts, de dangers incessants. Une partie de lui, pourtant, est égoïstement heureux de savoir qu’il pourra encore se réveiller à ses côtés. Il ne sait pas comment Astra va pouvoir digérer ce flot d’informations qui ne cesse de l’envahir. Il ne sait pas non plus comment elle réagira face à l’idée d’être coincée avec lui à jamais – il ne peut que comprendre si elle venait à trouver cette idée effrayante. Lui aussi, il en a peur parfois, quand il réalise tout ce qu’il serait prêt à faire pour elle, quand il réalise qu’elle avait son cœur entre ses mains et qu’elle pouvait en faire ce qu’elle voulait sans qu’il trouve à protester. La jeune femme semble accueillir la nouvelle relativement bien – du moins, c’est l’impression qu’il a alors que leur baiser s’étire, que son palpitant semble faire écho au sien. Ses mots lui arrachent un sourire, soulagé de ne pas l’avoir effrayé, de ne pas avoir fait preuve de cette maladresse qui s’emparait de lui quand il fallait évoquer les sentiments. Ses mains caressent sa taille tandis qu’il écoute chaque mot avant de secouer légèrement la tête. « J’aurais attendu mille ans encore s’il le fallait pour partager ne serait-ce qu’une journée avec toi. » Peut-être qu’il s’était senti seul, parfois. Qu’il aurait aimé la rencontrer plus tôt. Mais il ne regrettait rien, pas une seule seconde passée à l’attendre, même s’il n’avait pas conscience alors que c’était ce qu’il faisait. « Tu es tout ce que j’ai toujours désiré sans même le savoir et plus encore. » Mots qui se valent réconfortants mais qu’il pense réellement. Le baiser offert efface tout souvenir du passé et de la solitude, efface chaque instant passé à contempler avec nostalgie ce que l’avenir pouvait bien lui apporter. Il était là, son avenir, présent sous ses doigts et contre ses lèvres.  

C’est au tour de l’immortel d’écouter la brune, ce qu’il fait, accroché à ses lèvres, ses mains ne quittant désormais plus ce corps qu’il voulait toujours garder près de lui. Eirik éprouve une sorte de satisfaction puérile à l’idée d’avoir été celui qui avait fait perdre pied à Astra – pas par possessivité malsaine, mais plutôt parce qu’il réalisait qu’il n’était pas le seul, à aimer si fort qu’il en perdait raison. Ils étaient tous les deux dans la même situation, perdus dans une tornade de sentiments qu’ils découvraient peu à peu. Les confessions sont reçues religieusement, conscient que ça lui coûtait de se livrer comme elle le faisait, conscient de la chance qu’il avait d’être digne de sa confiance à ce point. L’anglais les comprend, ces envies, ces désirs qui ont pourtant l’air terriblement simples mais qui pourtant, sont importantes pour elle. Et peut-être pour lui, aussi. Cette vie simple, ces enfants… Il n’a pas osé y penser depuis des siècles déjà. Il y a renoncé il y a bien longtemps, convaincu que cela ne vaudrait pas la peine, qu’il serait bien égoïste d’embarquer une autre personne dans cette vie si particulière qu’il menait. Mais maintenant qu’Astra était là, maintenant qu’elle manifestait ces envies qu’il croyait perdues… tout ne semble pas si impossible. Astra termine par cette phrase qui sonne terriblement faux, par cette tentative de transformer ce qu’elle désire en une futilité, en quelque chose qui importe peu quand c’est tout l’inverse. Et il ne veut pas, il refuse qu’elle taise ce qu’elle pense, qu’elle l’étouffe pour combler ce qu’elle pense être sa vision de la vie. L’immortel pose une main sous son menton pour relever sa tête et pouvoir plonger à nouveau son regard dans le sien. « On va vivre l’éternité ensemble, Astra. Je ne veux pas que tu prétendes avec moi, d’accord ? Si tu veux quelque chose, dis-le. Ne fais pas comme si ça n’importait pas pour me faire plaisir. » Premier point qu’il voulait éclaircir. Il ne voulait pas qu’elle fasse passer ses désirs après les siens – pas alors qu’il pourrait probablement faire de son mieux pour lui décrocher la lune si elle le lui demandait. Dorénavant, son bonheur dépendait en grande partie de celui de la restauratrice. « Et je… Je dois avouer que j’ai renoncé il y a longtemps à cette vie. Je crois que je me protégeais en me disant que ce serait plus facile de vivre seul que de me marier avec quelqu’un qui finirait par mourir alors que moi non, alors que je devrais survivre encore et encore. » Léger sourire triste avant de continuer. Maintenant, tout avait changé, pour le meilleur. « Mais maintenant, je me surprends à y penser, à nouveau. A cette vie d’apparence si simple mais qui procure tellement de bonheur… Je t’imagine déjà vêtue d’une robe blanche, entourée de nos enfants tenant ta traîne et.. » Il se coupe alors que les images s’imposant à son esprit sont limpides et font louper quelques battements à son cœur. L’anglais pose son front contre la brune avant de reprendre. « Je veux tout avec toi. Je veux tout ce que tu voudras bien me donner. » Crainte que peut-être, elle renoncerait à ces désirs si simples maintenant que tout avait changé.  

Lui aussi, était prêt à renoncer, si c’était ce qu’elle voulait. Jamais Eirik n’imposerait quoi que ce soit qui irait contre sa volonté. Du moment qu’elle était là, près de lui, il était persuadé qu’il serait heureux. Comment pouvait-il ne pas l’être, alors qu’il était aimé comme jamais il ne l’avait été ? « Je sais que cette vie est compliquée. Qu’elle est déjà difficile pour nous, qu’elle le serait sans doute autant pour des enfants. Mais l’avantage dans notre condition, c’est que nous avons le temps. On a le temps de penser à tout ça, de tout préparer… » Il préfère ne pas penser à ce qui arriverait, s’ils décidaient de se lancer et que les enfants n’étaient pas immortels. L’idée est trop effroyable pour qu’il ne désire s’y attarder, pas alors que son cœur débordait de bonheur en présence de la jeune femme. « Et en attendant, on peut toujours s’entraîner. » Sourire amusé alors qu’il remonte ses mains le long de son dos, qu’il dépose quelques baisers contre sa mâchoire. Il ne la presse pas, jamais – mais il sait qu’ils en sont encore au début de leur idylle et il ne saurait nier cette attirance permanente qu’il éprouvait quand son corps épousait le sien. « Sache que je t’aime, Astra, et que je ferais de mon possible pour t’apporter tout ce que tu mérites. » conclue-t-il après un baiser tendre décorant ses lèvres – mariage, enfant, maison – peu importait ce qu’elle désirait, il s’évertuerait à faire de son mieux pour la combler.



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Astra Ackerman
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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Sam 2 Jan - 15:03

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Avant de rencontrer Eirik, Astra se pensait aussi malheureuse en amour que désintéressée. Sans être tout à fait novice, elle n’avait pourtant connu que quelques flirts sans la moindre importance, sans saveur et bien vite oubliés. Puis Eirik était entré dans sa vie et avait tout bouleversé, à la manière d’un ouragan. Elle se voyait finir ses jours seule, à défaut de trouver la perle rare, et voilà qu’elle se découvre une âme sœur… La simple présence d’Eirik auprès d’elle suffit à l’apaiser et à dissiper ses craintes, elle ne sait pas si c’est dû au lien si particulier qui les unit ou s’il s’agit tout simplement du caractère bienveillant de l’Anglais et peu lui importe au fond. Elle ne s’imagine plus passer une seule seconde sans lui et tant pis si cela fait d’elle une femme dépendante à sa moitié – le contraire est de toute façon aussi vrai. Si elle a l’impression de l’avoir attendu longtemps, ce n’est rien en comparé du millénaire de solitude traversé par Eirik. Elle peine à imaginer qu’il ait pu être seul si longtemps, ces mille années lui semblent insurmontables, insupportables. Astra éprouve une sorte de culpabilité étrange, comme si elle s’en voulait d’avoir été si longue à… venir au monde ? Elle repousse cette pensée idiote dans un recoin de son esprit ; il vaut mieux qu’elle n’ajoute pas à la liste de ses préoccupations une chose sur laquelle elle n’a pas le moindre contrôle. Eirik et l’éternité qu’ils s’apprêtent à passer ensemble sont la seule chose qui lui importe. Seule ombre au tableau, et non des moindres, la nature aléatoire de leur immortalité. Si Astra était sûre et certaine de pouvoir la transmettre à leurs enfants, elle n’hésiterait pas un seul instant avant de se lancer dans l’aventure, mais… Mais. Un petit soupir triste lui échappe lorsqu’Eirik relève son visage, pour que leurs regards puissent se croiser à nouveau. « Je ne prétends rien, Eirik… C’est juste que je… » Astra secoue la tête. Parce qu’en réalité, il a raison ou du moins, il n’a pas tout à fait tort. Mais ce n’est pas lui qu’elle essaie de convaincre qu’elle serait tout aussi heureuse sans qu’ils ne fondent leur propre famille, mais elle-même. Astra est trop novice dans son immortalité pour avoir les idées claires sur ce sujet, et tous les autres par la même occasion. Eirik aura très certainement un avis plus sage et éclairé que le sien, lui qui a eu plus d’un siècle pour y songer sérieusement.

Un large sourire, un peu niais, étire ses lèvres lorsqu’Eirik lui confie avoir envie des mêmes choses qu’elle, et ses joues s’empourprent. Son front contre le sien, elle caresse tendrement sa joue, touchée par ses paroles aussi touchantes qu’elles sont réconfortantes. « Si on m’avait dit un jour qu’un Viking pouvait être si romantique, je ne l’aurais sans doute pas cru. » Et du romantisme, Eirik en déborde ! Astra rit, fait papillonner quelques baisers sur le visage de sa moitié, avant de reprendre un air plus sérieux. « Tu veux tout avec moi et ça tombe bien, parce que je veux tout avec toi. Absolument tout. » Elle ne pensait pas qu’ils se retrouveraient si vite à parler de se marier et de fonder une famille. Mais après tout, pourquoi pas ? Puisqu’ils sont intimement liés l’un à l’autre pour le restant de leur très, très longue vie, destinés à se compléter pour les millénaires à venir, pourquoi ne pas parler de toutes ces choses ? Une fois de plus, Eirik a raison sur toute la ligne : ils ont le temps, bien plus de temps qu’Astra ne le pensait en faisant sa rencontre. Des années, autant qu’ils en voudront, pour faire leur choix et le cas échéant, préparer l’arrivée de leurs enfants. Rien que d’y songer, Astra a le vertige… Des milliers de questions se bousculent dans son esprit, accompagnées par de nombreux doutes et de plus nombreuses craintes encore, mais… Ils ont le temps. Nul besoin de précipiter quoi que ce soit, et encore moins de se rendre malade d’angoisse. Des raisons de s’inquiéter et de se ronger les sangs, elle a eu assez pour toute une vie en quelques jours à peine, et préfère ignorer toutes les autres avant qu’il ne soit pertinent de s’y intéresser. Le sous-entendu de l’Anglais, accompagné par les baisers appuyés sur sa peau, éveillent chez la jeune femme tout le désir qu’elle ressent pour lui, jusque-là étouffé sous une montagne d’émotions négatives et contradictoires. « Tu sais ce qu’on dit… Pour exceller dans un domaine, il faut beaucoup d’entraînement et de pratique. » Elle étouffe un rire pour ne pas gâcher leur baiser, et son cœur se gonfle de joie quand Eirik prononce ces trois petits mots qu’elle rêvait d’entendre, quoique déjà persuadée de son amour pour elle. « Je t’aime. » Elle l’embrasse une fois encore, puis elle prend son visage entre ses mains et approche ses lèvres de son oreille. « Ani ohevet ot’h’a. Noadnu lihiyot yakhad. » Astra sait qu’Eirik ne parle pas hébreu, pas encore, mais elle n’a aucun doute sur le fait que leur affinité si unique lui permette de comprendre ses paroles.

À contrecœur, Astra s’éloigne d’Eirik un instant pour se lever. Bien vite, elle s’empare de ses mains pour qu’il fasse de même. « Je crois que tu as passé bien assez de nuits sur ce canapé. Il n’a pas l’air très confortable. Tu as de la chance, ce soir je suis d’humeur à partager mon lit avec toi. » Elle sourit, malicieuse, en lui adressant un clin d’œil. Il n’est pas le seul à être capable de faire de charmants sous-entendus… Sans le lâcher, elle l’entraîne dans la chambre de l’appartement, dans laquelle il n’avait jusque-là pas le droit d’entrer, interdit d’y mettre les pieds sous peine de s’attirer les foudres de sa moitié. Maintenant qu’elle y regarde de plus près, la pièce paraît froide sans Eirik. Et cela n’a pas grand-chose à voir avec la rudesse de l’hiver russe. Astra referme la porte derrière eux et les voilà coupés du monde, isolés dans une bulle de bonheur et d’intimité, loin du reste du monde. La réalité les rattrapera bien assez tôt. Alors le temps d’une nuit, de quelques heures, Astra veut tout oublier avec Eirik, dans les bras d’Eirik. Elle l’enlace, l’embrasse et l’entraîne vers le lit sur lequel ils basculent tous les deux. Sans rompre leur baiser, Astra attire son âme sœur à elle pour presser son corps contre le sien et le serrer dans ses bras jalousement, comme pour ne plus jamais le relâcher. Plus que jamais auparavant, elle a besoin de se sentir vivante. Un sentiment sans doute naturel après qu’elle soit morte une première fois. Elle se souvient trop bien de la terreur ressentie au moment où elle sentait son cœur s’arrêter, au moment où il a battu pour ce qu’elle pensait être la dernière fois. Alors elle veut qu’il s’affole, qu’il s’emballe, qu’il tambourine jusqu’à lui faire mal, que chacun de ses battements résonne dans ses oreilles.

Ce n’est que lorsqu’elle manque d’air qu’elle met fin au baiser, sans éloigner son visage de celui d’Eirik. Et pendant un instant elle ne dit rien, elle se contente de le dévorer du regard comme jamais auparavant. « À propos de cette robe… Et si je ne veux pas qu’elle soit blanche ? Pourquoi pas… Rouge coquelicot. Ou rose barbe à papa. Violet lavande. Arc-en-ciel ? Je suis sûre que je serais ravissante. » Elle glisse les mains sous le vêtement d’Eirik, caresse sa peau brûlante du bout des doigts. Elle sourit lorsqu’elle le sent frissonner sous ses caresses, grisée d’être à l’origine de cette réaction et tout aussi sensible à son contact. « Ce mariage… Jusqu’à ce que la mort nous sépare, ça ne fonctionne pas pour nous, n’est-ce pas ? Ce serait bien trop facile, sinon ! Une petite mort opportune et adieu les vœux ! » Astra étouffe un rire, tandis que ses doigts remontent lentement le long de son dos. « Et puisque la mort ne peut pas nous séparer, rien ne le peut… N’est-ce pas ? Je ne connais que les vœux classiques, il va falloir que je songe à quelque chose de plus pertinent le moment venu… En attendant, je crois que j’ai bien envie de m’entraîner. À moins que tu ne rêves d’une bonne nuit de sommeil ? Je peux même te border et te chanter une berceuse. Il paraît que j’ai une voix d’ange. » Non, pas vraiment, mais Astra est persuadée que même si elle lui fredonnait la pire des mélodies, Eirik trouverait malgré tout le moyen de la complimenter. Heureusement pour lui, elle n’est pas d’humeur à pousser la chansonnette, elle a la tête ailleurs… Le baiser qu’elle initie est fiévreux, empreint de passion. Ils ont peut-être l’éternité pour s’aimer, mais ce n’est pas une raison pour attendre.


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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Mer 6 Jan - 21:33

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Et malgré tout, malgré son manque d’expérience évident, malgré sa maladresse certaine… Tout semble bien se passer. La colère et l’angoisse qui semblaient envahir Astra avaient laissé place à la compréhension, à l’acceptation de ce qui allait être désormais sa nouvelle vie. Elle avait sans doute de nombreuses questions à lui poser mais pour l’instant, ils se contentaient de rêver de ce futur aux allures si parfaites, quand bien même tout restait incertain. Il n’avait jamais été du genre à espérer avoir un jour toutes ces choses et pourtant... la possibilité était bien là, présente sous ses doigts sous les traits de celle qu’il aimait infiniment. « Il me semble que je vais devoir rétablir l’honneur des vikings et montrer que nous pouvons faire preuve de romantisme. » Sourire amusé, comme s’il s’agissait de la seule raison pour laquelle il se montrerait romantique avec elle, alors même qu’il en avait envie simplement pour la rendre heureuse. Parce que lorsque ce sourire étirait ses lèvres, son palpitant manquait plusieurs battements et il en était sûr, déjà – il ferait n’importe quoi pour la voir sourire. Elle pouvait bien lui demander la lune qu’il chercherait déjà quel plan élaborer pour y parvenir dans la seconde. Soulagement qui envahit son cœur quand elle semble désirer les mêmes choses qu’elle – était-ce là l’une des raisons faisant d’eux des âmes sœurs ? Ou étaient-ils simplement similaires sur certains aspects ? Les questions restaient bien trop nombreuses sur ce qu’il considérait encore comme un concept abstrait et peut-être fictif quelques mois plus tôt encore, mais pour l’instant, cela ne comptait pas. Cela ne comptait pas alors qu’il sent sa myocarde se gonfler sous l’amour éprouvé par ces quelques syllabes murmurés contre ses lèvres. « Je t’aime. » réponse dans un souffle alors que, même s’il ne saisit pas l’intégralité des mots prononcés, hébreu qu’il ne comprend pas mais qu’il se promet d’apprendre pour elle. Leur lien suffit à ce qu’il se doute de la nature de ses mots.

Et puis, pendant une fraction de secondes, alors que son corps chaud ne s’éloigne du sien, Eirik a peur d’être allé trop loin. Il se dit qu’il s’est montré trop insistant, qu’il lui a dévoilé bien trop d’éléments la poussant à le fuir à nouveau. Que c’était tout ce qu’elle pouvait lui offrir – et quand bien même il accepterait son rythme, la frustration engendrée par une nouvelle séparation, par une nouvelle nuit sans sa proximité se manifestait déjà. Heureusement, ses mots effacent vite ses doutes tandis qu’un sourire étire les lèvres de l’immortel. Il se lève, mains dans les siennes. « Quelle chance j’ai ! Es-tu sûre de toi ? Je ne voudrais pas te brusquer… » Amusement manifeste alors qu’il la suit bien volontiers jusqu’à cette chambre dont il n’avait vu que la porte ces dernières semaines. Et s’il avait froid quelques secondes auparavant, la chaleur l’envahit bien vite quand la brune s’installe contre son corps, retrouve ses lèvres dans un baiser qui réveille chez lui les envies étouffés pendant ces semaines passées loin l’un de l’autre. C’était étrange, de se sentir si distant alors même qu’ils avaient vécu dans le même appartement pendant un mois, à deux uniquement. Mais la distance avait été là, émotionnelle surtout. Heureusement, elle appartenait déjà au passé tandis qu’ils basculent tous les deux sur le lit. Puis il y a ce baiser, celui qui efface tout, qui efface les disputes et les larmes, celui qui l’emporte dans un monde où il n’y aurait plus qu’eux deux, eux deux et cet amour qu’ils ont encore à découvrir ensemble. Il a presque l’impression que son cœur menace d’exploser tant les émotions éprouvées sont intenses et le secouent, mains tremblantes qui explorent déjà son corps sur lequel elles glissent. Quand leurs lèvres se quittent, Eirik a l’impression de pouvoir respirer à nouveau – brasier qui se calme quelques instants alors que ses doigts se posent délicatement sur son visage, en explore les traits parfaits. Rire qui lui échappe face à cette question incongrue alors qu’il secoue la tête. « Tu pourrais aussi bien venir vêtue d’une robe fluo à fleurs que je dirais oui encore et encore. » Aucun doute à avoir là-dessus. Bien vite son rire se tait quand les mains d’Astra viennent se glisser sous le tissu les séparant pour frôler sa peau, lui arrachant d’exquis frissons. Si c’était ce qu’elle désirait… lui aussi, voulait lui faire perdre pied, vengeance légère face à la délicieuse torture provoquée par le moindre contact avec elle. « Hm, exactement, c’est d’ailleurs comme ça que je me suis débarrassé de milliers d’épouse – je meurs une fois et hop, je m'enfuis à la recherche d’une nouvelle épouse. » Rire qui heurte ses lèvres – l’idée est incongrue quand on sait qu’il n’a eu que trop peu d’expériences sentimentales et que ça lui convient, au fond, maintenant qu’il a la chance de vivre un tel amour. Nouveau sourire face aux paroles de la jeune immortelle et ses questions légitimes, au fond. Leur mariage sera forcément unique, incongru du fait de leur nature d’immortelle. « Je peux déjà penser à bien des choses que je voudrais dire lorsque ce jour arrivera… Et en attendant, dormir ne fait pas partie de mes plans immédiats. » Murmure étouffé contre ses lèvres alors qu’à nouveau, le baiser échangé lui donne l’impression que la température dans la pièce a radicalement augmenté. Il sent déjà son corps se tendre contre elle, ses muscles qui se guindent sous le contact de ses doigts tandis qu’il ne veut déjà plus la quitter. Pourtant.. Il s’écarte brièvement pour retirer ce pull dans l’espoir de brûler moins vite, moins fort, mais rien n’y fait. A peine retrouve-t-il ses lèvres qu’à nouveau, il étouffe, que son palpitant s’emballe et cogne si fort contre sa cage thoracique qu’Astra pourrait l’entendre, si elle tendait un peu l’oreille. « Peut-être que je pourrais parler de la douceur de ta peau et de tes lèvres, pendant ces vœux… » Ses propres lèvres qu’il glisse sur sa mâchoire, fiévreuses, pressées de découvrir à nouveau chaque parcelle de sa peau. Qu’il dessine une carte du bout des lèvres, qu’il en mémorise chaque centimètre. A nouveau le viking s’écarte le temps de lui ôter ce tissu séparant leur peau, soupire qui lui échappe quand il colle son torse contre sa poitrine. « Peut-être que je dirais que j’ai le souffle coupé à chaque fois que ton souffle s’écrase contre mes lèvres.. » Nouveau baiser étourdissant tandis que ses mains partent à la redécouverte de son ventre, ses côtes, pour finir par sa poitrine. « Je pourrais dire aussi que mon corps est semblable à un brasier dès que nos peaux se frôlent.. » Ses doigts viennent faire glisser une bretelle de soutien-gorge avant de parcourir son épaule de mille baisers. Enfin, sa main se faufile jusque son dos, vient lui ôter ce sous-vêtement qu’il jette hors de leur lit. « Enfin, je suppose que si je m’aventure sur ce terrain-là, je risque de t’enlever avant même d’avoir terminé nos vœux. » Cette fois, Eirik se redresse et reste ainsi une fraction de secondes, souffle coupée face au spectacle qu’il a sous les yeux – parce que même si elle n’est pas encore totalement nue, Astra reste divine. « Je te promets n’avoir jamais connu une telle beauté en plus d’un millénaire d’existence. » Son corps qui revient se presser contre la brune, lèvres retrouvées, mains exploratrices caressant ses courbes, s’attardant sur cette poitrine enfin offerte à lui. Déjà, il ne savait plus où donner de la tête – son monde n’est fait que d’Astra, encore et encore.




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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Mar 12 Jan - 22:32

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tw ; relation entre deux adultes consentants, mais rien de très détaillé tinyheart

Ils ont l’éternité devant eux, alors Astra aimerait que ce moment dure toujours. Que la Terre s’arrête de tourner, que les minutes cessent de s’écouler. Qu’ils puissent s’aimer aussi longtemps qu’ils le voudront. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. Longtemps, Astra avait rêvé de vivre une histoire d’amour passionnelle, comme on voit au cinéma ou dans la littérature. Les années s’étaient écoulées et elle avait fini par se convaincre, la mort dans l’âme, que ce n’était pas pour elle. Et un beau jour, le destin avait mis Eirik sur son chemin et quelque chose en elle l’avait immédiatement reconnu. Elle avait su, même sans réellement le comprendre à ce moment, ce qu’il était et serait toujours pour elle. Tout est allé très vite entre eux, trop vite sans doute aux goûts de certains, mais à quoi bon attendre quand la certitude était là, ancrée si profondément dans son cœur ? Ils s’aiment et elle le sait, elle en est sûre, cela ne changera jamais. Elle n’appartient qu’à lui, il n’appartient qu’à elle et si ce doit être l’unique constante dans la longue vie qui les attend, alors de quoi Astra pourrait-elle bien se plaindre ? Eirik est la moitié de son âme, sa bouée de sauvetage, son roc, son protecteur et assez littéralement, son chevalier servant. Pour une fois, revêtir le rôle de la demoiselle en détresse ne la dérange pas, pas si c’est dans ses bras qu’elle finit à chaque fois. Elle a peut-être tort de se reposer à ce point sur lui, de s’accrocher à lui comme une naufragée à un rocher pour éviter la noyade, mais… C’est plus fort qu’elle. Astra ne peut pas lutter contre l’envie impérieuse de toujours être auprès de lui, d’autant plus forte après cette distance ridicule qu’elle lui a imposée. Elle veut tout, et plus encore. Elle veut sentir la chaleur de son corps contre le sien, elle veut l’embrasser jusqu’à manquer d’oxygène, elle veut glisser ses mains sur sa peau jusqu’à le connaître par cœur, elle veut ne faire plus qu’un avec lui et oublier où termine son corps et où commence le sien, elle veut… Elle veut Eirik, tout entier et rien qu’à elle.

Son cœur s’affole tandis qu’ils échangent un nouveau baiser pressé. Astra étouffe un soupir contre les lèvres d’Eirik, déjà enivrée par la proximité de leurs corps. Mais ce n’est pas assez, pas encore, et l’impatience d’Astra n’a de cesse de croître au fur et à mesure que les secondes s’écoulent. Sa poitrine se soulève de plus en plus rapidement, son palpitant cogne toujours plus vite et plus fort, et une vague de chaleur semble déferler sur elle tout à coup. À peine Eirik a-t-il retiré son pull qu’Astra l’attire contre elle pour une nouvelle étreinte, ne supportant pas d’être séparée de lui plus de quelques secondes. Ses mains glissent sur sa peau nue et brûlante, s’attardent sur ses muscles qu’elle sent se tendre sous ses caresses, et terminent leur course sensuelle sur son torse. Elle peut sentir son cœur tambouriner sous ses doigts et c’est une drôle de sensation, c’est presque comme si elle le tenait entre ses paumes… Les lèvres d’Eirik, qu’il promène sur sa peau, lui arrachent des frissons qui la font trembler. Elle tourne la tête sur le côté pour lui offrir toute la peau de son cou à embrasser, hypnotisée par sa tendresse. Elle se redresse pour l’aider à lui retirer son chemisier, de plus en plus dérangée par la présence de tous ces tissus entre eux. De nouveau étendue sur le lit, Astra fait d’Eirik son prisonnier. Elle noue ses bras autour de son cou, emmêle ses jambes avec les siennes et s’accroche à ses mèches blondes. « En plus d’être romantique, tu es poète… J’en ai de la chance… » Ses caresses sont de plus en plus étourdissantes, comme ses baisers. Eirik la fait languir, il se joue de son impatience avec brio, et malgré son empressement Astra n’a pas la moindre envie de se plaindre de cette délicieuse torture. « Il vaudrait mieux que tu gardes ces vœux-là pour moi, j’ai peur qu’ils ne soient pas pour tous les publics… » Son soutien-gorge a rejoint leurs autres vêtements sur le sol de la chambre, et ses joues s’empourprent quand elle réalise que son amant la dévore des yeux. Encore peu habituée aux compliments, Astra lève les yeux au ciel en secouant la tête. Mais son sourire la trahit. « Et tu en as connu beaucoup, des beautés ? » Elle pince les lèvres, fronce les sourcils, essaie d’afficher une moue faussement indignée, mais l’hilarité la gagne avant qu’elle n’y parvienne. « Tu n’es pas mal non plus, pour ton âge. » Baisers langoureux, caresses appuyées, le moindre effleurement alimente le brasier de ses entrailles. Incapable de résister plus longtemps, Astra s’empresse de défaire les attaches du pantalon d’Eirik pour le lui retirer, sans oublier d’attraper son sous-vêtement au passage. Elle se débarrasse du sien juste après, et c’en est terminé de ces maudits bouts de tissu entre eux.

Astra a presque du mal à croire qu’ils ne se sont aimés ainsi qu’une seule fois, avant que tout ne vire à la catastrophe. Une nuit magique, la première de leur idylle immortelle. Après toutes ces semaines, toutes ces épreuves, au diable la patience, la décence, la retenue et toutes ces autres choses qui n’ont rien à faire entre eux. « Je t’aime. » Un murmure contre ses lèvres, comme un secret qu’il doit être le seul à entendre alors qu’elle est prête à hurler son amour pour lui au monde entier. Et puis d’un coup, troublée, Astra repousse doucement Eirik pour pouvoir le regarder droit dans les yeux. Son visage entre ses mains, elle écarte une mèche blonde de son front, caresse tendrement ses joues mangées par une barbe de quelques jours. « Est-ce que tu crois qu’on peut mourir de trop aimer ? » La question est sincère, sérieuse. Cet amour qu’elle éprouve pour Eirik, Astra ne l’échangerait contre rien au monde, mais elle se demande s’il ne pourrait pas avoir raison d’elle, un jour. Non, encore. Le plus affolant, c’est que cette idée ne la dérange pas une seule seconde, pas plus que cette petite voix au fond de son crâne qui lui dit qu’il n’y a rien qu’elle ne serait capable de faire pour lui. « Promets-moi que ce sera toujours comme ça entre nous. » Intense, indéfectible, sans failles ni compromis. Astra prend une profonde inspiration ; elle réalise que cela fait plusieurs secondes qu’elle retient son souffle. « Promets-moi que rien ni personne ne se mettra jamais entre nous. Promets-le-moi, ahuvi. »


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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Dim 31 Jan - 18:23

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Si les choses vont vite, tout semble pourtant d’une normalité affolante. C’était comme si toute sa vie l’avait mené vers ce moment, comme si chaque instant s’était enchaîné jusqu’à ce moment, cet instant où Astra entrait dans sa vie pour la chambouler à tout jamais. Et ça en valait la peine, il n’en doutait pas un instant. Surtout maintenant, alors que son corps épousait si parfaitement le sien. Il rêve déjà de passer l’éternité ainsi avec elle, enfermés dans une bulle que rien ne viendrait perturber. Pas de conclave, pas de fuite éternelle face aux possibilités d’être démasqués… Rien qu’eux deux, imperturbables et s’aimant, instant parfait qui devenait déjà un de ses moments préférés, même après mille ans d’existence. « Disons que je me découvre certains talents en ta présence… » murmure contre ses lèvres – il est vrai que jamais il ne s’était jamais imaginé parvenant à lui exprimer ce qu’il éprouvait, peu habitué aux sentiments amoureux. Un léger rire lui échappe. La légèreté du moment change tellement de ce qu’il a l’habitude qu’il en serait presque perturbé, si Eirik n’était pas ainsi occupé à déposer une multitude de baisers sur la peau de la brune. Sa beauté lui coupe le souffle, au point qu’il ne peut s’empêcher de le lui dire, impression étrange qu’elle ne s’en rend même pas compte. « Oh, des milliers bien sûr, j’ai directement inspiré le personnage de Don Juan… » Un rire lui échappe. Même lui n’arrive pas à faire semblant plus d’une fraction de secondes. Assurément, Astra n’y croit pas non plus. C’est qu’elle doit le connaître assez pour se douter qu’il a peu d’expérience dans ce domaine, sans qu’il ait besoin de le lui dire. Il se perd à nouveau dans ce baiser qu’ils échangent, tissu qui quitte son corps également, sensation de sa peau contre la sienne qui réveille milles envies chez lui.

« Je t’aime. » Réponse automatique, comme un réflexe déjà acquis, l’aveu de son amour qu’il était prêt à répéter encore et encore, jusqu’à ce qu’elle n’en doute plus jamais. Le viking est pourtant perturbé par ce qu’il voit dans ses yeux, trouble soudain qui soulève de nombreuses interrogations. Si c’est un sourire amusé qui étire ses lèvres, surpris par une telle question, il a l’impression de comprendre, quelque part. Lui aussi sent son cœur battre si fort qu’il se dit qu’il pourrait finir par céder, qu’il pourrait exploser sous l’effet du bonheur et des émotions qu’elle provoque chez lui. « Si c’est le cas, je ne vois pas de meilleure façon de mourir. » Il veut pourtant la rassurer, conscient des doutes qui doivent peupler son esprit, alors il reprend vite. « Mais… Non, je ne pense pas que ce soit possible. Je pense plutôt que tout cet amour peut nous permettre d’enfin vraiment vivre. » Parce que c’était bel et bien ce qu’il ressentait, vive sensation d’être enfin vivant après un millénaire d’existence. Il caresse sa joue tendrement, écoutant avec attention ses craintes, ce besoin d’être rassuré qu’il ne comprend que trop bien face à l’immensité de ce qui leur arrive. « Écoute moi bien. Je ne peux pas te promettre que tout sera toujours parfait, ce serait te mentir. » Et il refusait de mentir, pas au sujet de ses sentiments et de ce qui pourrait éventuellement arriver. « Ce que je te peux te promettre en revanche, c’est que si quiconque tente de se mettre entre nous… Je ferais de mon mieux pour régler le problème. » Une main venant se poser sur ses hanches, pouce caressant la peau fine qu’il y trouve. « Je ne laisserai rien s’interposer, jamais. » Plutôt mourir que de laisser quiconque gâcher ce qu’ils avaient enfin réussi à trouver. « Et surtout… Je peux te promettre de toujours t’aimer avec la même force, la même passion, que ce soit maintenant ou dans mille ans… Et je compte bien te le prouver dès ce soir. » Eirik scelle leurs lèvres d’un nouveau baiser passionné et, en même temps que la promesse faite raisonne entre eux, un mouvement de rein permet à leurs corps de ne faire plus qu’un. Grognement qui lui échappe face à la sensation provoquée, face au désir à peine frôlé qu’il veut encore combler. Et à partir de ce moment-là, tout lui échappe. L’immortel ne fait que se noyer dans un océan d’émotions tandis que leurs corps ne se quittent plus. Ils ne font plus que s’aimer encore et encore, leurs corps se mouvant avec une telle aisance qu’on dirait qu’ils sont habitués, alors même que cette union charnelle ne se produit que pour la deuxième fois. Dans la chambre, il ne raisonne que les mots doux qu’ils se murmurent, les gémissements et grognements se mêlant pendant des heures, le bruit de leurs corps s’aimant avec passion.

Puis vient l’explosion, alors même qu’Eirik a perdu toute notion de temps – et qu’il se laisse aller après une éternité pourtant trop courte d’amour. C’est un grognement rauque couplé à un « Je t’aime » qui scellera la fin de leur union. L’anglais ne la quitte pourtant pas, front qu’il colle contre le sien, regard perdu dans ses pupilles tandis qu’un sourire béat ne quitte plus ses lèvres. Quelques instants à reprendre son souffle, avant qu’il ne s’écarte – pas bien loin, néanmoins. Aussitôt, il s’installe à ses côtés et l’attire à lui, bras qui entoure son corps frêle. « Hm, j’espère que tu n’as pas changé d’avis et que tu ne comptes pas m’en vouloir à nouveau pendant un mois, je ne suis pas sûr de pouvoir garder mes mains pour moi après.. après ça. » Léger rire alors qu’il dépose un baiser sur la tempe d’Astra – et ça ne signifiait pas l’union de leurs corps, du moins pas seulement. C’était aussi ces gestes d’affection anodins, les baisers échangés, les doigts parcourant la peau, les mains se tenant… Tant de petites choses qui comblaient la solitude qu’il avait si longtemps éprouvé.




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(#) Re: it's you, it's me, it's us (EIRIK)    Mar 9 Fév - 18:32

it's you, it's me, it's us

“It’s a profoundly strange feeling, to stumble across someone whose desires are shaped so closely to your own, like reaching toward your reflection in a mirror and finding warm flesh under your fingertips. If you should ever be lucky enough to find that magical, fearful symmetry, I hope you’re brave enough to grab it with both hands and not let go.” @Eirik Aaronson


tw ; relation entre deux adultes consentants, mais rien de très détaillé tinyheart

Les sentiments qu’Astra éprouve pour Eirik sont troublants. Parfois même un peu effrayants. Ce qu’elle ressent pour lui, elle ne l’a jamais ressenti pour personne et elle ne le ressentira jamais pour personne d’autre, car la nature de leur relation est strictement exclusive. Eirik est son âme sœur, le seul homme qu’elle aimera jamais. Et Astra ne s’en plaindra jamais, bien loin d’elle cette idée. Mais elle ne peut nier que tout ceci est brin obnubilant et fait naitre un millier de questions dans son esprit. À commencer par la plus importante de toutes : leur amour sera-t-il toujours aussi fort et intense ? Le moment est sans doute bien mal choisi pour poser ce genre de questions, mais Astra n’a jamais été très douée pour dissimuler ses émotions et ses doutes. Eirik l’a certainement déjà compris, elle a un besoin presque constant d’être rassurée – plus encore depuis leur départ précipité de New York. À présent c’est lui son unique pilier, plus une seconde ne s’écoulera sans qu’elle ne soit accrochée à lui. Un fin sourire étire ses lèvres lorsque l’immortel caresse sa joue tendrement. Elle ne perd pas une miette de ses paroles rassurantes, et un frisson la traverse lorsqu’il laisse glisser sa main sur sa hanche. À son tour, elle frôle du bout des doigts la peau brûlante de son amant, puis dans ses cheveux. « Quelle femme chanceuse je suis… L’univers m’a offert le plus merveilleux des chevaliers servants et il est à moi, rien qu’à moi… » Possessive, Astra ? Absolument, et sans aucune honte. Eirik lui appartient, de la même façon qu’elle ne connaîtra personne d’autre que lui, peu importe qu’elle vive cent ou dix mille ans. Il n’y aura toujours qu’Eirik, rien qu’Eirik et cela jusqu’à la fin des temps. Et s’il y a quelque chose après la mort, alors c’est là-bas qu’ils se retrouveront. Les nuances de l’immortalité sont encore nombreuses à lui échapper, mais à présent elle est sûre d’avoir compris ce que sont des âmes sœurs. Peu importe ce que le futur leur réserve, rien ne les séparera, rien ne se mettra entre eux. Jamais.

Astra a tout juste le temps de reprendre son souffle avant qu’Eirik ne le lui coupe d’un nouveau baiser. C’est tout ce dont il a besoin pour balayer et emporter toutes les craintes de la jeune immortelle, pour lui faire oublier qu’il existe un monde hors de cette chambre, ailleurs que dans ses bras. Un long soupir lui échappe quand Eirik unit son corps au sien, elle s’accroche un instant à ses épaules avant de l’enlacer étroitement pour le serrer contre elle. Sa poitrine contre son torse, Astra a presque l’impression de pouvoir sentir son cœur battre exactement au même rythme que le sien et allez savoir, peut-être est-ce le cas, après tout. Le contrôle lui échappe mais qu’importe, elle est plus qu’heureuse de laisser Eirik mener leur danse lascive, comblée par les attentions dont il la couvre. Bien au-delà du plaisir charnel, Astra ne s’est jamais sentie aussi aimée de toute sa vie. Aimée, comblée, protégée, adorée. Et tout cet amour, elle veut qu’Eirik le ressente, lui aussi. Alors elle l’embrasse, dépose des baisers sur ses joues, dans son cou, sur ses épaules. Elle fait glisser ses doigts sur ses muscles qu’elle sent se tendre sous leur passage, ses jambes remontent lentement le long des siennes avant qu’elle ne les noue autour de sa taille et surtout, elle lui dit combien elle l’aime. Dix fois, cent fois, mille fois, autant de fois qu’elle le peut, entre chaque soupir, chaque gémissement. La notion du temps qui passe lui échappe, ne compte plus que leur passion, leur étreinte qui s’étire jusqu’à ce qu’ils se laissent aller tous les deux à l’extase la plus complète, encore bercés par des vagues de sensualité pendant de longues minutes. Le cœur d’Astra bat à tout rompre dans sa poitrine, elle a les joues en feu, le souffle court et la tête encore dans les étoiles.

Blottie dans les bras d’Eirik, son visage enfoui dans le creux de son épaule, Astra a un sourire presque niais qui étire ses lèvres et illumine ses traits. Un petit rire la secoue et elle se sent légère, plus légère qu’elle ne l’a été depuis qu’ils ont quitté New York et rejoint Saint-Pétersbourg. « Hm, laisse-moi réfléchir une minute… Si nos retrouvailles sont les mêmes à chaque fois que je décide de bouder… Il se pourrait bien que je sois tentée de le faire de temps en temps… » Elle rit de nouveau avant de se relever la tête pour pouvoir déposer un rapide baiser sur ses lèvres. « Non, plus jamais ça. Je te le promets, ahuvi. » Même quand on a l’éternité devant soi, à quoi bon gâcher le temps que l’on peut passer avec l’être aimé ? Non, plus jamais ça. Astra se redresse, juste assez pour s’allonger à moitié sur Eirik ; leurs peaux sont encore brûlantes, et le contact est toujours aussi grisant. « Je t’aime. » Elle se penche pour l’embrasser longuement, tendrement. « Un peu… » Astra dépose plusieurs baisers bruyants sur ses joues. « Beaucoup… » Frotte son nez contre le sien sans jamais cesser de sourire. « Passionnément… » Fait courir ses lèvres le long de sa mâchoire. « À la folie. » Et… C’est tout, Astra s’arrête là avant de retourner l’embrasser, quelques mèches de ses longs cheveux noirs venant effleurer son visage. Puis elle s’écarte, et prend son menton entre ses doigts avec un air taquin. « Elle me plaît bien, cette barbe. Même si elle me chatouille à chaque fois que tu m’embrasses ! » Comme pour prouver ses dires, elle vient frotter ses joues contre celles d’Eirik et éclate de rire avant de l’enlacer et reposer la tête contre son torse. « Je serais curieuse de voir à quoi tu ressemblerais avec les cheveux plus longs… Je suis sûre qu’à ton époque, tu avais de superbes tresses ! J’aurais bien aimé voir ça… Je retire ce que j’ai dit tout à l’heure. Tu n’es pas mon chevalier servant, tu es mon extraordinaire guerrier viking. Mais toujours rien qu’à moi. » Elle dépose un baiser sur sa peau, à l’endroit de son cœur, puis prend une profonde inspiration et ferme les yeux. Il ne lui faut guère beaucoup de temps pour s’endormir, apaisée par la présence d’Eirik, la chaleur de son corps, le rythme de sa respiration et ses caresses dans ses cheveux.


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