for my ambition ((anton))

[001] Anton est un descendant de russes blancs tsaristes s’étant opposés au régime Bolchevik, et il en tire une certaine fierté ainsi qu’un mépris certain pour les régimes populaires. S’il aime profondément sa Russie natale, il se désole de ce qu’a été l’URSS qui, d’après lui, lui a fait perdre en grandeur et en prestance. Tsariste assumé, il rêve d’un jour voir un Romanov reprendre sa place sur le trône. [002] la noblesse ternie de ses ancêtres coule encore dans les veines de l’Azarov qui a, malgré tout, reçu une éducation digne de ce nom. De sa posture altière à sa culture, de ses costumes à sa barbe taillée, il fait honneur à son nom et à ceux que l’on a bafoués. [003] personnage hautain et impérieux, il dénigre les classes sociales inférieures qu’il considère comme vulgaires et incultes, ne s’entoure que de ceux qu’il juge dignes d’intérêt. [004] un brin mégalomane, il a toujours pensé, ou plutôt su, qu’il était destiné à de grandes choses. Bercé par les ambitions de ses propres géniteurs et grands parents déjà membres du Conclave, il a embrassé leur quête d’immortalité, se l’est appropriée et n’entreprend rien sans songer à la manière dont il pourrait s’en rapprocher, toujours un peu plus. [009] Anton est un grand amateur de musique classique, la seule et unique que ne lui vrille pas les tympans, il l’aime à tel point qu’elle l’obsède sûrement autant que l’immortalité. Gare à celui qui l’interrompt en plein concerto pour violon de J.S. Bach. [006] Malgré toute cette prestance et cette élégance qu’il dégage, Anton n’en oublie pas d’être humain et en connaît lui-même les plus bas instincts qu’il reconnaît volontiers. Homme à femmes, tout d’abord, il n’a jamais su leur être fidèle. Homme d’un calme annonçant la tempête, ensuite, ceux qui le connaissent savent ses accès de colère redoutables et imprévisibles, le russe pouvant s’emporter à tout moment pour une insulte, un regard de travers ou une insubordination. [007] Bien qu’il serve les intérêts du Conclave en se faisant grand Inquisiteur face à l’engeance immortelle, l’organisation n’est pas à l’abri que le slave ne disparaisse un beau jour avec l’élixir de jouvence qu’ils auront découvert. Profondément égoïste et opportuniste, Anton songe à sa personne avant tout. [008] mais, sincèrement, Anton n’a rien contre ceux qui ne savent pas mourir. Ils ne sont que le moyen d’atteindre la postérité, de vulgaires dégâts collatéraux qui seraient sûrement moindres s’ils y mettaient un peu du leur. Promis, une fois qu’il sera des leurs, il leur foutra la paix. [009] avant d’être nommé lieutenant à la tête de la sécurité des laboratoires sur lesquels le Conclave a la mainmise, Anton s’était fait une place dans le monde de la pègre au sein duquel il gérait un important trafic d’armes sur lequel il garde encore un oeil et une influence aujourd’hui. [010] Anton a toujours eu un chat, nombreux étant ceux s’étant succédés au cours de son existence, tous portant le nom d’un compositeur classique. Son félin actuel est un siamois appelé Rachmaninov, ou Rachma, pour les intimes. Et il le considère bien mieux que ses ex-femmes.