intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 bury a friend (salim)

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Zyanya Sáenz
Zyanya Sáenz
IMMORTAL — forever is not enough
pseudo : Emeline.
autres comptes : Eion (james bond mais qui boit du jus d'orange) Marius (le méchant, le méchant, oui c'est lui c'est le méchant)
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(#) bury a friend (salim)     Lun 4 Jan - 22:23

Cette nervosité n'est pas une émotion à laquelle il est habitué, Zyanya est plutôt du genre à garder fermement sous contrôle toute saute d'humeur. C'est la France qui le rend comme ça et lui hérisse le poil, il y a vécu ses plus beaux souvenirs comme les pires. Chaque fois qu'il zieute la Tour Eiffel, il se souvient de l'avoir vue s'élever dans le ciel, persuadé qu'elle percerait les nuages ; on s'est toujours manqué de la manière presque enfantine qu'il a d'imaginer certaines choses. Lorsqu'il prend de la hauteur, la France est belle, la France a ce parfum de liberté, quand lui et Lupe ont prit le temps de se découvrir réellement. De s'apprécier. Mais la France, c'est avant tout la rupture. La mort. Elle la porte dans ses reliefs, dans ses sillions, partout où il passe il est assailli de remords.
La France, c'est elle qui a brisé le coeur de sa tendre Aurora, qui l'a vue déverser assez de larmes pour remplir une rivière. Il a laissé un peu de son temps sur ses terres Bordelaises et un morceau de son cœur s'est décroché lorsqu'il a apprit que Jörgen, lui, y a laissé sa vie pour de bon, sans qu'il ne puisse la reprendre. Son éternelle demeure, vallonée de forêts et de montagnes, bordée par l'océan, aux milles paysages. Zyanya aurait du se trouver à sa place et prendre cette balle qui lui perforé le poumon. La rêverie prend fin ici, comme toujours, dans les tourments de la guerre. La guerre l'a fait fuir une première fois, la seconde, il a officialisé son divorce avec cette contrée de caractère.
Même si une part plus rationnelle de son esprit le pousse à passer à autre chose et admettre qu'il n'est pas possible de changer le destin, il ne cesse de retourner le couteau dans la plaie. Il met un point d'honneur à protéger les membres de constellation et cet échec retentissant a encore un arrière goût amer. Depuis, c'est une promesse muette, quelque chose qu'il n'explique pas aux autres et qu'on ne lui demande pas non plus ; le pays est boudé.

Alors, il se demande sincèrement ce qu'il fait là, grelottant dans la caresse froide d'une matinée Parisienne, un doigt en suspend qui hésite à sonner à cette porte, comme si le reste de son existence en dépendait. Fatigué de son vol, exténue de ce taxi qui n'a cessé de lui arracher les mots de la langue alors qu'il aurait préféré s'abîmer le bal constant des voitures du périphérique.  Il se sent comme Izel lorsqu'elle est venue frapper à sa porte, à la différence qu'il sait que Salim ne va pas lui claquer la porte au nez dès l'instant où il apercevoir ses grands yeux bruns, écarquillés et effrayés. Il veut rentrer chez lui et retourner à Medellin finir sa tequila hors de prix, celle qui à un parfum de lâcheté. Pourtant il est allé trop loin pour reculer, il le sait. Il a des choses à régler, à commencer par cette vielle dette. A quoi bon se retourner maintenant qu'il est là. Le mal est fait.

Il prend une grande inspiration et sonne. Il se frotte les bras. Son manteau n'est pas bien épais et il neige presque sur Paris, ce qui est assez rare pour le notifier. Le ciel est cotonneux. Il se demande si à Verdun il a beaucoup neigé, il ne se souvient pas particulièrement de la géographie française. Il n'y a pas prêté attention, son esprit est toujours ailleurs, rarement dans l'instant présent. Dans ses pensées toujours qui ne mènent nulle part. Il se frotte les mains et songe qu'il aurait pu rajouter des gants. Il a avec lui des affaires de rechange, pas même une valise. Elle doit déjà être dans son hôtel, de l'autre coté du globe. Il n'est pas là pour longtemps. Un aparté, hors du temps. Un retour vers le passé.
Il a quelque chose à faire, quelque chose qu'il aurait du faire depuis longtemps, ce n'est pas Salim qui lui dira le contraire, mais avant il doit aussi dire au revoir à cet ami.  Il n'a jamais déposé de fleur pour Jörgen. Il a laissé son corps à la fosse et au souvenir, sans même prêter attention à un pseudonyme engravé dans une stèle. La postérité oubliera tout de lui, l'identité qui témoigne de son passage sur cette Terre n'est même pas la bonne.  Il doit lui raconter que la dernière fois que Lupe lui a demandé de l'aide, il n'a pas reculé. Il doit lui expliquer que depuis qu'il est parti, il craint tous les jours que ce soit son heure à lui.  

La porte s'ouvre et c'est instantané, le visage se ferme aux émotions. « Merci de me recevoir. » Il hoche la tête, dans  un française ourlé d'un lourd accent mexicain. « Je ne serais pas long. J'ai besoin de deux ou trois jours, pas plus, après je disparais. » Il se doute que Salim n'est pas si dérangé par son intrusion. Ils sont bon amis. Du moins, il l'espère, Zyanya est loin d'être démonstratif. Il tente un sourire, contrarié néanmoins. Soucieux. « Je dois faire... quelque chose, c'est important pour moi. »
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(#) Re: bury a friend (salim)     Sam 9 Jan - 17:42

Mon ami, mon très cher ami,
Voilà des jours que je n'ai pu trouver le temps pour te répondre. Crois-moi que j'en suis le premier désolé. Il est vrai que j'ai eu à faire auprès des miens, et que de grands événements, aussi bien heureux que malheureux, ont bousculé les derniers grains de notre sablier partagé. N'aie crainte cependant, je vais bien, et les autres aussi. J-


Le fil de sa plume se coupe, en suspension au-dessus de la feuille de papier. Ce qui demeurait un rituel quasi-quotidien vient de s'interrompre par l'instinct en ébullition de l'immortel. Une seconde et sa concentration s'est perdue, guidant son esprit vers un point de son appartement parisien : la porte d'entrée, qu'il fixe avec insistance désormais. Les sens de Salim ne le trompent pratiquement jamais. Son intuition l'a toujours guidé pour le mieux, et c'est pour cela qu'il a choisi de ne plus y résister.
Tant pis. Il reprendra plus tard, à son grand regret. Mais il pressent que quelqu'un va arriver. Une connexion différente de celle le liant aux étoiles de la grande ourse, bien que celle-ci soit puissante également. Une sorte de prémonition instinctive, le prévenant discrètement, chuchotement d'oreille indiquant la venue prochaine d'un autre garant de l'éternel.

Et comme de raison, le murmure n'avait pas tort. Bien vite la sonnette résonne, ne le cueillant pas par surprise mais par curiosité. Qui donc lui rend visite, sans qu'il ne l'ait demandé ? Il va ouvrir d'un pas feutré et tombe nez à nez avec la dernière personne qu'il pensait trouver.

« Zyanya ? » L'expression se mue, tout de douceur, en étonnement certain, sous couvert d'une joie instantanée. Il n'avait pas croisé le chemin du toltèque depuis littéralement des siècles, et ce n'est que tout récemment, par un concours de circonstance littéraire, qu'ils avaient pu renouer un contact bien plus ancré dans l'ère du temps. Si bien que leur amitié s'était naturellement consolidée, au point qu'apparemment, Zyanya lui fasse suffisamment confiance pour traverser le ciel et lui rendre visite en France. Immédiatement, Salim s'écarte pour lui dégager le passage. L'autre immortel aborde une telle fragilité dans son regard qu'il serait inhumain de la laisser se briser sous les caprices de l'hiver. « Entre donc, je t'en prie. » C'est avec une chaleur presque paternelle qu'il laisse son ami prendre ses marques dans son petit nid, fait d'humilité, de calme et de quelques plantes. La lumière blanche des nuages gonflés de neige illumine naturellement le parquet laqué, grinçant, d'époque. « Viens t'asseoir, allez. » Le sofa n'est pas le plus difficile à trouver, dans la grande – et unique – pièce à vivre. Salim le guide presque, précautionneux. Il en oublie quelques instants ses propres affaires à terminer, la lettre inachevée sur le bureau de chêne dans un coin. Il y a plus important, pour le moment. Il gratifie Zyanya d'un sourire à ses dires, plus silencieux que ne l'est le cœur de son ami. Il se doute que s'il est ici, ce n'est pas par simple envie de le voir. Par empathie peut-être, ou par affection, Salim pose sa main sur son avant bras pour l'inciter à pus de tranquillité. Un geste simple, sans équivoque. Tu es en sécurité. « Je n'en doute pas... Et même si j'apprécie beaucoup de parler avec toi de nos dernières lectures, je suppose que ce n'est pas la raison de ta venue. »

Leurs conversations littéraires, des plus emballées au plus légères, lui plaisent certainement, mais pas davantage que la certitude d'être là pour les dilemmes plus profonds. Assis en face de lui, Salim jette un coup d'oeil à la vapeur qui s'échappe d'une bouilloire soudainement très agitée.

« Veux-tu quelque chose à boire ? Tu es glacé. J'ai fais bouillir de l'eau pour du thé, il y en a largement assez pour deux. »

En attente de sa réponse, il s'installe un peu plus confortablement, soutenant toujours le regard de son vis-à-vis.
« Tu peux rester autant qu'il te plaira, quelque que soit ton trouble. », le rassure-t-il. « Mais dis-moi. Que se passe-t-il, Zyanya ? »
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Zyanya Sáenz
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(#) Re: bury a friend (salim)     Dim 17 Jan - 15:28

Il aime l'ambiance qui se dégage de l'appartement de Salim. Elle est à l'imagine de son propriétaire, la décoration lui ressemble ; tout en simplicité et pourtant loin d'être aussi froide et chirurgicale qu'une pièce témoin d'un magazine de décoration. Elle a une âme particulière qui lui donne envie de rester, de se glisser sous une couverture et ne plus bouger de là pendant un petit siècle. Ce n'est pas comme si il raterait grand chose. C'est très différent de chez lui. Zyanya est du genre à accumuler, il possède de grands meubles imposants qui datent du siècle dernier et des tapis colorés. On se sent rapidement à l'étroit si ce n'est pas le genre d'agencement que l'on apprécie. Mais c'est aussi un bon exercice pour analyser la personnalité de l'immortel, haut en couleur et imposant se présence, qu'on l'ait demandé où non. Salim va apprendre à ses dépends ce qu'il advient de ceux que le toltèque visite par courtoisie. Il vient rarement les mains vides. Toujours avec une idée dans le tête. Pas une liste de lecture cette fois-ci.
Par politesse il se défait de ses chaussures et s'installe dans le sofa. Il ramène ses jambes contre lui et dévoile une paire de chaussette aux couleurs criardes et avec des motifs de petits chats qui chevauchent un arc-en-ciel, subtilisée à Aurora. Il l'a inoffensif dans cette position et bien loin du merdeux qu'il peut afficher bien souvent. « Je veux bien un thé oui, merci. » Il pense à elle, brièvement en se disant qu'elle aurait peut-être aimé être de la partie. Ils ont tous les deux été très choqué par la mort de Jorgen, sans doute plus que les autres du fait qu'un lien plus intime les relie. Cette réalisation soudaine que rien n'est éternel, pas même eux. Chacun a fait son deuil comme il le pouvait ; Zyanya lui ne l'a pas fait. Il l'a laissé pourrir dans un coin.

Il a froid et l'humidité le fait se sentir gelé jusqu'aux os. Tout son corps tremble à cause de la météo, mais aussi à cause de l'appréhension. Salim n'y va pas par quatre chemins d'ailleurs et ne lui laisse pas le temps de noyer un éventuel poisson, ou d'engager un small talk pour retarder l'échéance. Au moins, il ne vont pas tourner autour du pot, c'est bien, c'est ce que l'immortel voulait. Il n'aime pas perdre son temps et il a horreur de l'hypocrisie. « Merci pour ton hospitalité, Salim. » Il ne peut pas en dire autant. L'homme ne s'est jamais retrouvé chez eux, à Medellin. Un jour peut-être, il faudra qu'il l'invite. Le temps et la distance n'a pas aidé, ils ne sont pas vu en vrai depuis un petit moment. C'est pas accident que l'autre homme est revenu dans sa vie. Leurs souvenirs de Paris du 19ème siècle reste quelque chose qu'il chérit particulièrement. C'était une belle époque malgré la rupture avec Aurora  suite à leur dispute et à son deuil à elle. Il faut savoir voir son verre à moitié plein et quand il prend du recul, Zyanya doit admettre qu'il a été plus que chanceux tout ce temps. Entouré de nombreuses personnes qui lui ont fait du bien. Il essaye de ne pas penser à Lupe... Qui lui manque terriblement. Il se mord la lèvre inférieure. « Il y a un membre de ma constellation qui est mort dans ce pays. » Il commence, plombant directement l'ambiance qui n'était déjà pas aux réjouissances. Il est désolé pour Salim. Si il pensait passer une bonne journée, Zyanya ne va pas lui apporter de joyeuses nouvelles. « J'aimerai aller le voir. » Sur sa tombe, il sous-entend. En a t-il seulement une ? « Mais j'ai peur de ne pas y arriver tout seul. Est-ce que tu pourrais m'y emmener ? Tu es la seule personne en qui j'ai confiance ici qui soit en dehors de tout ça. »  
Il ne se voit pas demander aux autres membres de sa constellation. Pas alors que c'est de sa faute. Tout est de sa faute. Il aurait du y aller à la place de Jorgen. L'autre aurait pu vivre plus longtemps.
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