intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 (1985, Paris) One far away drink

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(#) (1985, Paris) One far away drink    Sam 28 Aoû - 19:41

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participant.es : @Bastian Trujillo


J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(PARIS, 1985) – Bastian ne plaisantait pas, puisque d’une façon ou d’une autre, tu te retrouves à Paris, plusieurs heures après ton réveil dans le froid, plusieurs heures après tout un tas d’informations ne faisait guère sens et qui, pourtant, à mesure que le temps s’est écoulé se sont avérées vraies. Le voyage a été chaotique, notamment à cause de tes sens te prouvant combien ils avaient changé et si les conseils de l’immortel, sont, dans le long terme, certainement très utile, pour toi, ça n’a pas servi à grand-chose, ce n’est pas faute de détermination. On ne peut pas s’attendre à ce que tu parviennes à contrôler ces nouvelles capacités en un claquement de doigts, après tout. Ni aujourd’hui, ni demain. Déjà, il va te falloir accepter cette condition qui t’a été offerte – est-ce un cadeau ou une malédiction ? Tu l’ignoreras encore dans trente-cinq ans, Rahim. Dans le cas présent, t’es chanceux de te trouver en compagnie d’une personne partageant le don – s’agit-il réellement d’un don ? Là encore, tu l’ignores, mais tu le maudiras un paquet de fois – que toi et c’est simplement ton odorat qui s’est développé, pour le moment. Ainsi que ton goût et tu balises un peu de savoir quand les autres suivront. Bastian a été clair sur le sujet, mais il n’est pas au bout de ses peines avec les questions que tu lui poseras. Enfin, la clarté des paroles de l’autre homme reste tout de même une belle blague, donc tu espères obtenir des indications un de ces quatre.

Si tu es déjà passé en coup de vent dans la capitale de la France pour une mission, c’est la première fois que tu y fais un réel stop, mais tu ne penses pas que tu pourras vraiment y faire du tourisme, sauf si tu comptes faire une syncope sous les odeurs qui t’assaillent les narines. Vraiment, ce verre que tu as demandé, t’en viendrait presque à le regretter. Encore que, tu le regrettes déjà dans le sens où tu ne comprends rien à la langue et t’en viens à te demander si tu apprécieras ou non ta boisson. Boisson que tu as demandée, soit dit-en passant, même si jamais tu n’as mentionné Paris. Honnêtement, l’Irlande ou l’Écosse, ça n’aurait été sûrement plus près ? Enfin, qu’en sais-tu, de cet aspect-là de la vie des immortels. Absolument rien. Tu n’as toujours pas intégré que tu viens tout juste de rejoindre le club des longues vies (et non longue-vues). Tu vas devoir en faire, de l’introspection, Rahim et ça prendra du temps – certain diront que ça prend toute une vie. Il vaut mieux que tu ne penses pas trop à cet aspect-là, pour le moment. Dans trente ans, ça te donnera le tournis en y pensant, alors met ça de côté pour l’instant. Installé à une table, tu avises le verre devant toi, « Ça veut dire quoi, concrètement, maintenant ? » Tu questionnes ton aîné, après un moment de silence. Ça te semble plutôt pertinent, Rahim, d’autant plus que tu restes encore un peu perdu. Ta vie à Londres, ça va devenir quoi ? La maison de tes parents ? Ton appartement ? Vos affaires ? Que vas-tu devenir, Rahim ?

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Lun 30 Aoû - 10:20

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participant.es : @Rahim Gupta


J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(PARIS, 1985) – Paris.
La ville de lumière (s’il veut éviter de dire la ville de l’amour, il le fera et c’est ce qu’il fait). C’est une belle ville où il fait bon d’y être, pour sa culture d’art, gastronomique et aussi porteuse des traces d’histoires de diverses époques. Mais c’est également une ville où il fait mauvais d’y être parce qu’elle est pas mal bruyante, mais aussi les odeurs y sont très fortes, les goûts encore plus prononcés et plus nombreux. C’est la ville où Bastian peut se sentir surchargé par moment, alors pour Rahim, ça doit être un calvaire. Et c’est pour cette raison qu’ils sont à Paris. Lui faire subir un calvaire de sens, pour le forcer à s’y habituer au plus vite. En plus de devoir fuir Londres des membres du Conclave, d’éviter de retrouver un Rahim vivant alors qu’il est censé être mort. Le pauvre homme, il vient d’être mort il n’y a même pas vingt-quatre heures et Bastian l’a presque assommé d’explications qui ne peuvent pas faire sens pour l’ancien mortel. Mais il joue beaucoup sur le temps et cela semble presque marcher, parce que Rahim gère plutôt bien les informations et ne panique pas ouvertement au point d’attirer l’attention de tout le monde. Il reste néanmoins discret et c’est un bon point. Le voyage s’est passé sans encombre, avec les faux papiers et… Bon, il s’est passé presque sans encombre avec l’avion, le bruit et la pression atmosphérique sont toujours insupportable… Le plus important c’est qu’ils sont à Paris maintenant.

Il sirote tranquillement son chocolat chaud maison, avec les lunettes de soleil sur le nez, parce que oui, la lumière du jour est un peu brutale ce matin pour ses petits yeux sensibles, surtout vers midi. Le silence est là entre les deux personnes, Bastian se retient de parler bien sûr, il ne parlera pas tant que Rahim ne lui pose pas la question. Donc, il peut profiter de son chocolat en paix. Songer à savoir quand qu’est-ce qu’il pourrait dormir aussi… Se demander s’il devrait pas rejoindre avec Rahim, Tal qui est au Danemark, peut-être que ça pourrait être utile de retrouver un autre immortel ? Non. Cela ne servirait à rien, à ce qu’il sache, Rahim n’aura pas le don de métamorphose mais bon… En dehors de Chiranth et Tal, il ne peut pas faire confiance à quelqu’un d’autre. Encore moins à Santi qui est encore plus craignons et qui a zéro patience.

« Ça veut dire quoi, concrètement, maintenant ?  » Et ploup. La voix de Rahim le fait sortir de ses songes. Bastian fronce les sourcils et regarde le verre du jeune immortel. Il ne le laisse même pas boire son chocolat en plus ? Après tout ce qu’il lui a fait en avion en plus ? « Ni siquiera has tocado tu vaso que me haces la pregunta…? (Tu n'as même pas touché ton verre que tu me poses la question) » soupire-t-il en espagnol, la tête penchée sur le côté. Rahim devrait goûter à son verre non avant de poser la question ? Voyant le regard perdu du jeune homme, Bastian soupire avant de s’humecter les lèvres et il se redresse de sa chaise tout en déposant sa tasse de chocolat chaud. « Je me permets de te tutoyer, vu que nous allons passer du temps ensemble. Tu peux m’appeler Bastian, tout comme je vais t’appeler Rahim à partir de maintenant. » dit-il en tournant sa tasse de chocolat, signe de sa petite impatience sur le fait qu’il voudrait boire son chocolat et profiter de son goût exquis, divin… Cela ne laisse pas à Rahim le droit de discuter là-dessus, ça va le perturber, Bastian en est conscient, de l’appeler par son prénom maintenant, alors qu'il l’a toujours respecté et s’est toujours tenu aux titres honorifiques. Maintenant que Rahim est immortel, connaît son prénom d’origine, son âge… « Pour l’instant, tu es mort pour le Conclave, nous allons faire comme nous faisons d’habitude dans l’Ordre: nous annonçons toujours la disparition des membres des Adorateurs même si nous savons qu’ils sont véritablement morts dans la plupart des cas. Tu devras oublier ta vie de mortel, tes amis, ta famille même si nous savons tous les deux que tu n’avais que tes parents, ton travail… Tout. Tu oublies tout ce qui t’attache à la vie de mortel pour les dix-trente prochaines années environ. Tal et Chiranth feront le nécessaire pour récupérer tes biens qu’ils te redonneront plus tard. Si tu les récupères maintenant, tu vas réveiller les soupçons. » Ce qui est assez logique. Il fait une petite moue. « J’avais prévu que tu ne supporterais pas l’avion, vu ton malaise tout à l’heure, mais pas à ce point… » Faut dire que Bastian a dû se débrouiller pour cacher le sang qui coulait des oreilles de Rahim aux yeux des hôtesses. Attirer l’attention est la dernière chose qu’il voudrait en ce moment. « Donc nous nous déplacerons uniquement en train, en bus et en voiture - si tu n’as pas peur de ma conduite - et resteront en Europe le temps que tu t’habitues à tes nouveaux sens. Je t’entrainerais là-dessus et pour ton second don aussi. D’où le pourquoi nous sommes à Paris, la ville idéale pour tes débuts.» Il sourit un peu et maintenant prend la tasse pour boire son chocolat chaud. Il soupire d’aise et ne peut même pas retenir sa moue de joie en goûtant cette boisson lactée. Il désigne du doigt le verre de Rahim. « Tu devrais boire ton verre et découvrir tout les goûts, même si c’est perturbant au tout début, ça reste très agréable. »

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Lun 30 Aoû - 12:22

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(PARIS, 1985) – Tu ne sais pas trop quoi faire de cette situation, Rahim. Tu as bien compris que tu ne rêvais pas – enfin, tu crois – mais ça reste encore tellement soudain, que tu ne comprends pas vraiment ce que ça implique. Ou alors tu n’as pas envie de comprendre, c’est possible aussi, mais ça reste tellement loin dans ton inconscient que tu ne le réalises pas. « Ni siquiera has tocado tu vaso que me haces la pregunta…? (Tu n'as même pas touché ton verre que tu me poses la question) » Tu clignes des yeux et hausses les épaules, « Je parle toujours pas l’espagnole et vous le savez. » Tu maugrées, « Et on sait tous les deux que c’est ce que vous attendiez. Que je pose des questions. » Si tu ne parles pas l’espagnol, t’as plus ou moins deviner le sens général de la phrase de Bastian. Après quelques années à travailler pour lui, ça se comprend. « Je me permets de te tutoyer, vu que nous allons passer du temps ensemble. Tu peux m’appeler Bastian, tout comme je vais t’appeler Rahim à partir de maintenant. » Tu regardes l’autre homme, peu impressionné, « Certes. » C’est pas comme s’il n’avait fait que de passer de ton nom à ton prénom depuis ton réveil dans un lieu douteux, mais passons. Autant éviter d’équivoquer là-dessus. « D’accord. » Tu ignores si tu y parviendras, mais c’est noté. « Pour l’instant, tu es mort pour le Conclave, nous allons faire comme nous faisons d’habitude dans l’Ordre: nous annonçons toujours la disparition des membres des Adorateurs même si nous savons qu’ils sont véritablement morts dans la plupart des cas. Tu devras oublier ta vie de mortel, tes amis, ta famille même si nous savons tous les deux que tu n’avais que tes parents, ton travail… Tout. Tu oublies tout ce qui t’attache à la vie de mortel pour les dix-trente prochaines années environ. Tal et Chiranth feront le nécessaire pour récupérer tes biens qu’ils te redonneront plus tard. Si tu les récupères maintenant, tu vas réveiller les soupçons. » Ta gorge se serre. Tu connais ces procédures. Après tout, tu étais là quand ça a eu lieu pour tes parents, mais ça a une toute autre signification quand tu es toujours là pour être témoin de ces changements. Et là, le changement c’est toi, en fait et ces derniers vont aussi graviter autour de toi et cette nouvelle vie et tu n’as rien demandé de tout ça. « Je comprend. » Ta réponse est un court murmure, alors que tu prends lentement, mais sûrement, conscience de l’ampleur de ces nouveautés. Quoique, tu prétends comprendre, mais ça te prendra beaucoup plus de temps afin que ça soit réellement le cas et de ça, on ne peut pas t’en vouloir.

On ne peut pas non plus t’en vouloir de ne pas avoir bien vécu l’avion et pourtant … « J’avais prévu que tu ne supporterais pas l’avion, vu ton malaise tout à l’heure, mais pas à ce point… » Tu grimaces, « J’ai toujours mal vécu les premières minutes une fois en vol. » Alors le fait que ça ait été plus compliqué avec cette ouïe … Rien d’inattendu, mais extrêmement désagréable. « Et vous le savez. » Tu ajoutes, avec une petite moue. T’es loin de te douter que ça fera partie des railleries à ton égard pour les années à venir. « Donc nous nous déplacerons uniquement en train, en bus et en voiture - si tu n’as pas peur de ma conduite - et resteront en Europe le temps que tu t’habitues à tes nouveaux sens. Je t’entrainerais là-dessus et pour ton second don aussi. D’où le pourquoi nous sommes à Paris, la ville idéale pour tes débuts.» Tu hoches la tête, ça fait sens. « Je suis parfaitement capable de conduire, aussi. » Tu précises, si ça peut t’éviter de subit la conduite de l’autre immortel… « Tu devrais boire ton verre et découvrir tout les goûts, même si c’est perturbant au tout début, ça reste très agréable. » Les yeux plissés, tu avises ton verre et regarde à nouveau Bastian, « Je suis pas certains qu’on trouve agréable les même choses, vous savez. » Ça te paraissait déjà clair de ton vivant, « Est-ce que vous savez ce que le second sera ? » T’es invité à poser des questions, non ? Et quand tu goûtes ta boisson et tu tousses. D’accord. Très bien. Non.

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Dernière édition par Rahim Gupta le Lun 30 Aoû - 14:26, édité 1 fois
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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Lun 30 Aoû - 14:04

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(PARIS, 1985) – « Va falloir s’y habituer pal. » Et sur ces mots, Bastian fait un de ces sourires, probablement celui dont Rahim n’est pas habitué à voir. Mais que Chiranth oui et aurait dit que c’est un sourire d’un sale type qui prépare un sale coup pour la suite. « Et on sait tous les deux que c’est ce que vous attendiez. Que je pose des questions. » « Tu avais eu pratiquement deux heures, en dehors de l’avion, puis six minutes avant que le serveur arrive avec nos commandes, et trois minutes avant que je ne décide de boire ma boisson. » réplique-t-il tout de suite en plissant les yeux. Oui il a fait exprès Rahim, c’est pas un Gupta pour rien. En même temps, Bastian peut comprendre que ce jeune immortel veuille l’embêter un peu, après tout ce qu’il lui a fait subir, et encore, il n’a rien vu le pauvre. Il lui fait subir Paris, la boisson qui est pire que tout, puis il y aura l’entrainement du second don… Il va l’entrainer sans lui laisser du répit. Bastian a bien vu comment le paternel s’est débrouillé avec Rahim, donc il va pas être doux non plus.

Après avoir expliqué ce qui va advenir des biens et de la vie de Rahim, Bastian essaye d’expliquer ce qui va se passer par la suite pour lui. Sa partie préférée mais la plus dure, dire sans trop en dire sinon il va détaler pour ne plus jamais revenir. « J’ai toujours mal vécu les premières minutes une fois en vol. » Bastian hausse les sourcils, pas très convaincu, tout le monde vit mal les premières minutes du vol, c’est une peur généralisée. « Et vous le savez. » « Pas du tout. » Bon, enfin… Si un peu. Un tout petit peu. Mais bon, personne dans l’Ordre ne dira que Bastian n’a pas entrainé Rahim à la dure. « Je suis parfaitement capable de conduire aussi. » Bastian se met à rire, plus nerveusement que amusé. Il secoue la tête. « ¡ A poco ! Les routes Françaises ne sont pas les mêmes qu’à Londres… Et on ne sait jamais avec tes sens en vrac, je préfère pas nous perdre une vie dans la route. » Au lieu de l’entendre dire des bêtises, il insiste qu’il boive son thé, c’est important pour mettre le sens du goût à l’épreuve. Il hoche la tête pour confirmer qu’il connaît le second don. « Maintenant tu sais que la prochaine fois, tu devras éviter les thés en sachet. C’est la pire chose du thé que tu puisses prendre... Tu sais pourquoi ? Tu viens de découvrir le goût des pesticides. Pas très agréable non ? » Bastian grimace un peu et finit par lever la main au serveur pour demander une autre commande, en français avec l’accent du Québec. Il commande du chocolat chaud pour Rahim. Quand le serveur s’en va, Bastian soupire. « Le chocolat chaud, c’est meilleur quand tu sais qu’ils utilisent les carrés de chocolat artisanaux, tu sens moins les produits chimiques… » Il soupire et regarde autour de lui. Il semble chercher quelque chose.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 10:14

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(PARIS, 1985) – « Va falloir s’y habituer pal. » Toujours peu impressionné, tu hausses les épaules, « Vous croyez que je fais quoi, depuis plus de 10 ans ? » Sérieusement, est-ce qu’en devant si vieux, on devenait un peu sot, aussi ? Ça, tu ne peux pas vraiment poser la question à voix haute, mais tu n’en penses pas moins. De même, tu sais que l’autre homme attendait que tu poses des questions, « Tu avais eu pratiquement deux heures, en dehors de l’avion, puis six minutes avant que le serveur arrive avec nos commandes, et trois minutes avant que je ne décide de boire ma boisson. » Tes sourcils se froncent, « La prochaine fois que mes tympans crèvent et saignent, je tacherais d’utiliser mon sang pour vous les écrire. » Peut-être que tu n’as pas très bien vécu ce vol, il est vrai et tu sais que l’immortel est au courant, « Pas du tout. » « Ben voyons. » Tu rétorques, en retenant difficilement de lever les yeux au ciel. Ce dont tu ne t’abstiens pas lorsqu’il est question de conduire, « ¡ A poco ! Les routes Françaises ne sont pas les mêmes qu’à Londres… Et on ne sait jamais avec tes sens en vrac, je préfère pas nous perdre une vie dans la route. » Là, tu te pinces l’arrête du nez, « Je suis déjà venu en France pour votre compte. Évidemment, que je sais qu’elles sont différentes qu’à Londres. » Dois-tu escompter sur une mémoire de poisson rouge, les années passantes ? Tu n’espères pas.

Tu regrettes ton choix de boisson aussi et l’immortel se gausse de toi, « Maintenant tu sais que la prochaine fois, tu devras éviter les thés en sachet. C’est la pire chose du thé que tu puisses prendre... Tu sais pourquoi ? Tu viens de découvrir le goût des pesticides. Pas très agréable non ? » Tu as bien envie de lui tirer la langue, à ce vieux rabat-joie, mais il est encore trop tôt pour que tu sois aussi relax en sa présence. Enfin, quelque chose comme ça. Alors tu grimaces simplement, lançant un regard plein de trahison à ta tasse de thé, « Pas trop non. » Tu réponds, le cœur en peine. Tu aurais peut-être dû prendre une bière, finalement. « Le chocolat chaud, c’est meilleur quand tu sais qu’ils utilisent les carrés de chocolat artisanaux, tu sens moins les produits chimiques… » La tête penchée sur le côté, avec un petit sourire aux lèvres, « Je suis ouïe de vos conseils en la matière. » C’est un peu sarcastique, mais pas complètement non plus. Tu aurais bien aimé un avertissement au préalable, mais ça n’est pas très Bastian Signature. Et si jamais un jour un burger porte ce nom, tu t'assureras qu'il n'y a pas de l'arsenic, dedans.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 10:48

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(PARIS, 1985) – « Vous croyez que je fais quoi, depuis plus de 10 ans ? » Bastian hausse les sourcils, ah enfin il se réveille maintenant avec son petit répondant. « Je ne sais pas, mais ce n’est pas une réussite puisque tu ne sais toujours pas parler une autre langue que l’Anglais. » Typique des anglais et américain ou autre natif parlant la langue anglaise, croire que l’Anglais est une des langues les plus parlées les dispensent d’apprendre à parler une autre langue. « Après tout, miracle, avec ta nouvelle condition, tu as un ouïe développé, ça va être plus facile pour toi d’apprendre les nouvelles langues. » Il se met à sourire, un sourire faux et mesquin. Bien sûr parlant des oreilles… « La prochaine fois que mes tympans crèvent et saignent, je tacherais d’utiliser mon sang pour vous les écrire. » « Ça n’empêche pas la parole. » Vraiment un Gupta, il commence à s’affirmer de plus en plus maintenant et ça plait à Bastian. Il n’aurait pas aimé avoir affaire à un petit toutou tout du long, qui ne comprend rien et qui couine à chaque nouvelle qui le choque. Le sourire de Bastian devient de plus en plus présent. «Je suis déjà venu en France pour votre compte. Évidemment, que je sais qu’elles sont différentes qu’à Londres. » « Sauf que ta conduite n’a pas été irréprochable. Dois-je te rappeler que tu as mis dans ton rapport que tu as été arrêté par les gendarmes de la route ? » La mauvaise foi est en train de se montrer chez Bastian, mais il fait comme si rien n’était. Bien sûr que ce n’était qu’un petit contrôle de routine de la route et que tout s’était bien passé pour Rahim. Juste que Bastian n’aime pas laisser le nouveau niño avoir le dernier mot.

Rahim lance un de ses regards à la tasse de thé. Il n’a pas aimé le coup, de découvrir le goût des pesticides. « Roh, arrête d’avoir le regard d’un petit chiot battu. Il vaut mieux apprendre en forgeant sa propre expérience, en goûtant les choses par soi même. C’est sûr que maintenant tu te souviendras de ce goût et tu sauras le reconnaitre dans d’autres aliments. Tu serais surpris de découvrir leurs présences… » dit-il avant de boire son chocolat chaud tout en observant Rahim. Ah qu’est-ce que c’est bon… Bon y a une légère présence de produits chimiques, mais ce n’est pas trop dérangeant, tant que la texture fait vraiment oublier ça. Il dépose la tasse de chocolat. « Achète local. Voilà mon conseil. Vraiment, n’achète jamais dans les supermarchés, épiceries. Va dans les marchés, va te mêler un peu à la population qui vend des produits locaux, ce sont les plus fiables. » une pause et il grimace un peu. « En revanche, tu vas devoir presque oublier les produits laitiers si tu en consommais avant. Parce que ceux-là, la majorité des immortels ont du mal parce que c’est vraiment rempli de produits chimiques que je n’arrive même pas à compter. » une pause, il regarde autour de lui depuis quelques secondes, identifiant tous les sons qu’il entend, même ceux qui sont plus discret avant de désigner Rahim du doigt. « Puis que tu es tout ouïe de mes conseils, grâce au magnifique pouvoir de régénération, est-ce que tu peux me dire ce que tu arrives à entendre maintenant s’il te plait ? »

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 13:01

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(PARIS, 1985) –« Je ne sais pas, mais ce n’est pas une réussite puisque tu ne sais toujours pas parler une autre langue que l’Anglais. » Tu lances un regard ennuyé à l’autre homme. Tu ignores s’il est certain de ce qu’il déblatère ou non, mais là, c’est une énorme connerie comme on en fait peu, « J’imagine que l’ourdou, le penjabi est l’hindi rentrent dans votre catégorie : anglais, alors. » Tu rétorques avec un certain agacement. C’est insultant, en fait et vraiment, ce qu’il ne faut pas entendre... « Après tout, miracle, avec ta nouvelle condition, tu as un ouïe développé, ça va être plus facile pour toi d’apprendre les nouvelles langues. » Tu hausses les épaules, incertain à ce sujet, mais admettons. Tu ne peux pas vraiment débattre sur la question, puisque tu ignores tout de ce don dont il est question. Bastian, en revanche, semble prendre un malin plaisir de ne prendre en compte qu’une seule partie de l’histoire, « Ça n’empêche pas la parole. » Tu te retiens de soupirer, « Si vous voulez. » C’est pas comme si tu avais souffert pendant ces longues heures, non. Juste quelques heures après ça (soit disant) première mort, non, pas du tout. Tout comme tu ne sais pas du tout comment conduire en France, apparemment, « Sauf que ta conduite n’a pas été irréprochable. Dois-je te rappeler que tu as mis dans ton rapport que tu as été arrêté par les gendarmes de la route ? » Tu arques un sourcil, « Parce que quelqu’un avait lancer la rumeur qu’un vol allait avoir lieu et que des œuvres d’art avaient été dérobé. » Tu as un petit reniflement, « Vraiment, je me demande bien qui. » Sarcastique et un peu de mauvais poil, tu as le réflexe de boire une gorgée. Erreur monumentale.

« Roh, arrête d’avoir le regard d’un petit chiot battu. Il vaut mieux apprendre en forgeant sa propre expérience, en goûtant les choses par soi même. C’est sûr que maintenant tu te souviendras de ce goût et tu sauras le reconnaitre dans d’autres aliments. Tu serais surpris de découvrir leurs présences… » Certes oui, ça n’empêche pas qu’en bon Londonien, ne pas pouvoir profiter de ton thé est une insulte sans nom. Et l’autre homme n’est pas si subtilement en train de te narguer. C’est qui le niño, là ? Non, mais sérieusement, « Achète local. Voilà mon conseil. Vraiment, n’achète jamais dans les supermarchés, épiceries. Va dans les marchés, va te mêler un peu à la population qui vend des produits locaux, ce sont les plus fiables. » Tu hoches la tête, « Ça, c’est que je fais depuis que je peux marcher. » Ta mère prônait le locale et tu as gardé cette habitude. D’autant plus qu’elle te semble plus correcte. « En revanche, tu vas devoir presque oublier les produits laitiers si tu en consommais avant. Parce que ceux-là, la majorité des immortels ont du mal parce que c’est vraiment rempli de produits chimiques que je n’arrive même pas à compter. » Tu clignes des yeux, « Même le lait local ? » Des fermes avoisinante, par exemple ? Puis le ton de Bastian change un peu, « Puis que tu es tout ouïe de mes conseils, grâce au magnifique pouvoir de régénération, est-ce que tu peux me dire ce que tu arrives à entendre maintenant s’il te plaît ? » « Des conneries. » Tu réponds du tac au tac et si, vraiment, c’est les paroles de Bastian qui te font réagir de la sorte, tu peux aussi faire référence à ce que raconte le barman a un habitué. Donc voilà, ton honneur est sauf.

Pour le moment.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 13:28

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J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(PARIS, 1985) – « J’imagine que l’ourdou, le penjabi est l’hindi rentrent dans votre catégorie : anglais, alors. » « Alors parle moi dans ces langues de temps à autre pour me faire taire quand je dis des stupidités. Parce que lever les yeux au ciel, ou grogner, ou je ne sais pas quoi d’autre code non verbal, ça ne va pas aider. Surtout que tu rencontreras un immortel qui est clairement un gros chieur. Oui je sais langage. » réplique à nouveau Bastian qui en vrai, n’a jamais entendu Rahim parler dans cette langue devant lui ou même dans son dos. C’est un signe du respect qu’avait le jeune homme dans son temps d’adorateur. Justement, il vaut mieux éviter d’être respectueux maintenant. Parce que beaucoup d’immortels vont s’en prendre à lui. Alors oui, Bastian aime bien prendre le plaisir de le provoquer, parce que c’est ce qu’il est dans le fond, moqueur… Il teste surtout les défenses de Rahim et le pousse réellement à bout, pour qu’il sorte de son état quasi-léthargique à cause de la nouvelle, de sa condition d’immortel, de son voyage catastrophique en avion. « Parce que quelqu’un avait lancer la rumeur qu’un vol allait avoir lieu et que des œuvres d’art avaient été dérobé. » Ah oui, c’est vrai qu’il a eu un voyage catastrophique en voiture aussi… « Vraiment, je me demande bien qui. » « Ne me regarde pas comme ça, je n’y suis pour rien. Rahim ne bois pas le… » Il soupire et laisse tomber la main sur sa jambe à lui. Bastian ne termine pas la phrase, parce que ce n’est pas la peine, il a bu le thé et il le regrette. Et c’est vrai d’ailleurs, Bastian n’est pour rien pour la rumeur, ce n’est pas son genre à vouloir plaisanter là-dessus et à tenter de cafouiller cela. C’était plus la faute à Lucian qui était une vraie pipelette — il l’est toujours d’ailleurs à son plus grand malheur.

« Ça, c’est que je fais depuis que je peux marcher. » « Ah ? » Il est agréablement surpris et à la fois, il ne l’est pas autant quand il y repense. « Ah oui, ta mère… Quand je me souviens de ses Gulab Jamun, à tomber par terre… » Dans le fond, elle lui manque aussi. Mais pas autant que pour Rahim dont la perte est toujours douloureuse pour lui. Bastian s’excuse d’avoir parlé de sa mère par un geste de la main avant de re-boire son chocolat. « C’est bien, tu commences avec de bons réflexes en tout cas. » Il secoue la tête pour le lait local. « Non celui là, ça ira. C’est plus des yaourts dont je parlais, les crèmes fraiches et tout ce que tu peux trouver aux supermarchés et… dans les restaurants aussi. » Oui, il vaut mieux éviter de prendre le dessert des fois quand il va au restaurant. C’est pour ça que Bastian prend toujours ses propres desserts ou s’assure que ce sont réellement les desserts fait maison.

« Des conneries.» Il est pas sérieux celui-là. Un coup de pied sur la jambe de Rahim. Oui ça fait mal, mais il s’en fiche. « Concentre toi cabron. Ce n'est pas le moment de me faire ta crise d'adolescence, t'es encore trop jeune pour ça. » dit Bastian bien trop sérieux. Il sait que Rahim ne comprend pas forcément le français, mais voir comment il lui répond assez rapidement, sans prendre le temps d’écouter… Il n’écoute pas du tout. « Qu’est-ce que tu entends réellement ? » Demande-t-il juste avant que le serveur arrive avec du chocolat chaud pour Rahim. Bastian remercie le serveur et le paye avec son argent liquide. « Alors ? En dehors des conneries j’entends..»

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 14:43

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(PARIS, 1985) – « Alors parle moi dans ces langues de temps à autre pour me faire taire quand je dis des stupidités. Parce que lever les yeux au ciel, ou grogner, ou je ne sais pas quoi d’autre code non verbal, ça ne va pas aider. Surtout que tu rencontreras un immortel qui est clairement un gros chieur. Oui je sais langage. » Tu hausses les épaules, « C’est pas mon rôle de juger de ce que vous dites. Si c’est des stupidités ou non. » Enfin, ce n’était pas ton rôle, mais certaines habitudes vont avoir la vie dure. Et Bastian sait aussi pourquoi tu n’as jamais parlé aucune de ces langues aux côtés de l’immortel. Respect oblige, ton père avait bien insisté. Tu es pourtant surpris qu’il déclare ne t’avoir jamais entendu parler, puisque tu communiquais principalement avec tes parents qui se faisaient malin plaisir de passer d’une langue à l’autre pour être certain que tu ne les perdais pas. Tu ne doutes pas, en revanche, que tu rencontreras des immortels emmerdants, tu en as déjà rencontré quelques-uns et s’il s’en trouve un à tes côtés, c’est que le hasard. Vraiment. Tout comme cette histoire de vol d’objet d’art, « Ne me regarde pas comme ça, je n’y suis pour rien. Rahim ne bois pas le… » Trop tard, tu bois et tu es dégoûté. Mais, parce qu’il y a un mais, « Vous y êtes pour rien. » Tu répètes, essayant de penser à autre chose que le terrible goût sur ta langue, « J’image que la toile qui se trouve dans votre bureau et qui s’est envolée du musée en question est un faux, alors. » Oh, mais quelle insulte, pour un féru d’art comme Bastian, tu sors l’artillerie lourde, Rahim. Ou juste, tu en as marre qu’on se paie ta tête.

Tu paies local, par contre. L'éducation de tes parents oblige. « Ah ? » L’immortel ne devrait pas être aussi surpris, après tout, il a côtoyé ta mère bien plus longtemps que toi, « Ah oui, ta mère… Quand je me souviens de ses Gulab Jamun, à tomber par terre… » Ça te fend le cœur à nouveau d’y penser d’ailleurs. Tu en perds tes mots d’ailleurs, alors tu hoches simplement la tête, ne faisant pas confiance à la façon dont ta voix risque de sonner. C’est à peine si tu vois le geste de Bastian et tu apprécies le changement de sujet, « C’est bien, tu commences avec de bons réflexes en tout cas. » Est-ce que tu peux commencer à avoir ces réflexes, si tu les as toujours eus ? Voilà un débat pour un autre jour. Tu es rassuré quant au lait fermier, « Non celui là, ça ira. C’est plus des yaourts dont je parlais, les crèmes fraiches et tout ce que tu peux trouver aux supermarchés et… dans les restaurants aussi. » Voilà qui est fort ennuyeux. « Vous avez des livres de cuisines, à recommander ? » T’es un peu bougon, Rahim, mais tu es bon pour t’adapter. Enfin, tu l’espères.

Tu es aussi un peu fatigué et sous le choc encore, de tout ce qui tu vis depuis que tu as rouvert les yeux, alors tu ne filtres plus trop ce qui sort de ta bouche et tu lances un regard noir à Bastian, alors que tu te masses la zone endolorie par le coup de pieds et si plusieurs mots hargneux t’ont échappé dans la langue maternelle de ta mère, eh bien, elle n’a pas là pour te laver la bouche avec du savon. Voilà. « Concentre toi cabron. Ce n'est pas le moment de me faire ta crise d'adolescence, t'es encore trop jeune pour ça. » Cette phrase n’a aucun sens. « Qu’est-ce que tu entends réellement ? » Est-ce que tu dois entendre quelque chose de spécifique ? Hormis l’arrivée du serveur, s’entend. Serveur qui dépose un chocolat chaud devant toi et Bastian paie. Avec un petit, tu remercies l’immortel. La boisson sent bon, pour commencer. Bien meilleur que le fer qui semble toujours un peu présent dans tes narines et elle est encore trop chaude pour que tu la goûtes, « Alors ? En dehors des conneries j’entends.. » Et maintenant que te semble plus focaliser sur le principe d’entendre, tu écarquilles les yeux alors que tu es assailli par le clients du café, le cliquetis des tasses et la machine à café. Un joint qui manque d’huile sur un placard, le parquet qui grince, puis une explosion plus loin, sauf qu’il s’agit simplement d’une voiture qui se met en route. Tu pâlis, Rahim, parce que ça fait beaucoup d’un coup et tu sais que de plaquer tes mains contre tes oreilles ne servira à rien.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 15:40

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(PARIS, 1985) – « C’est pas mon rôle de juger de ce que vous dites. Si c’est des stupidités ou non. » « Oh si. » dit Bastian qui hoche la tête. Oh que si c’est devenu le rôle pour Rahim maintenant, il n’est plus un adorateur maintenant et il va devoir apprendre à ne plus baisser la tête, à ne plus avoir peur de Bastian et des conséquences derrière s’il osait faire quelque chose qui va à l’encontre des immortels. Surtout auprès des autres gens en dehors de Bastian. « Vous y êtes pour rien. » Bastian boit tranquillement son chocolat chaud justement, qui n’est même pas composé de produit laitier dedans. Mais il se fige tout de suite quand il l’entend dire: « J’image que la toile qui se trouve dans votre bureau et qui s’est envolée du musée en question est un faux, alors.» « Qu’est-ce que tu en sais ? » Lâche Bastian qui a redéposé la tasse de chocolat assez sérieusement. Rahim n’est pas un spécialiste des oeuvres d’art, il ne peut pas prétendre savoir que ce tableau qu’il avait dans son bureau est un faux, il l’avait fait pourtant examiné par un spécialiste. Donc ce n’est pas possible, à moins que Rahim ne se paye de sa tête. Là, il risque de le regretter fortement.

Bastian a dû s’adapter avec tout ce qui touchait à la cuisine. C’était difficile pour lui, avec Camille ils passaient leur temps à hurler aux démons à chaque fois qu’ils sentaient encore un produit chimique dans les produits laitiers. Ils maudissaient comme jamais les mortels avec leurs idées saugrenues d’ajouter des conservateurs, des colorants et ils en passent. Ils maudissent surtout le capitalisme. « Vous avez des livres de cuisines, à recommander ? » « Je te passerai les miens. Ce sont les livres de cuisine que j’ai fait avec Tal, il y a des pages faites en fonction des pays où tu résides, avec les listes où trouver les ingrédients si jamais tu n’en trouves pas lors des achats locaux. Je ne m’en sers jamais de ces livres, mémoire visuelle oblige. Donc je me dis que ça pourrait t’être davantage utile. Tu as aussi des livres de recette chez toi à Londres ou pas ? » Demande-t-il, qu’il sache, parce qu’au moins il peut faire récupérer quelques affaires pour Rahim, dont certaines choses qu’il tient réellement. Il peut se débrouiller, mais il veut pas le lui dire maintenant parce qu’il lui a cassé les pieds maintenant avec l’histoire de son tableau de Caillebotte. Comment il a osé cet ingrat.

Bewakoof, il retient cette insulte de Rahim alors qu’il lui a donné un coup de pied. Il attend que Rahim se concentre pour écouter les bruits qui l’entourent, il semble petit à petit s’épuiser et être en overdose de ce qu’il entend maintenant. « Focalise toi sur ma voix maintenant Rahim. Regarde moi si ça peut t’aider, mais focalise toi sur ma voix. » dit Bastian qui reste calme, il l’observe pâlir de plus en plus. Il faut que le maya parle de suite, pour qu’il se focalise davantage sur sa voix. « Rahim. Au vu de ton prétendu titre d’expert en oeuvre d’art, je peux te parler des plans qui composent un tableau. Tu sais qu’il y a un premier plan, un second plan et un troisième qu’on appelle l’arrière-plan. L’oreille humain fonctionne sur ce principe-là, en plusieurs plans. Là, tu es comme une personne sourde qui a perdu cette faculté d’espacer les sons en plusieurs plans. Tu entends tout comme au premier plan et c’est quasiment invivable. Ton cerveau doit se rééduquer là-dessus et ça commence comme ça. Tu essayes de te focaliser sur ma voix… Et tient, ça peut peut-être t’aider aussi. » Il lui donne les bouchons d’oreille. Il le regarde avant de secouer la tête. « Ne me regarde pas comme ça, je sais que j’aurai dû te donner avant l’avion, mais ça n’aurait rien changé au fait que tu subirais quand même la pression atmosphérique. »

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 18:20

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(PARIS, 1985) – « Oh si. » C’est quand même assez prétentieux de parler pour toi, mais tu n’y fais pas vraiment attention. Tes automatismes d’Adorateur partiront avec le temps, même si, maintenant, tu l’ignores. Tu ignores aussi tout de l’art et tu n’es pas surpris de voir Bastian monter sur ses grands chevaux, « Qu’est-ce que tu en sais ? » Ben justement, rien. Tu clignes des yeux, « Rien ? » Ta connaissance en la matière est très limité. « Je sais juste que c’est ce tableau-là qui s’est envolé du musée. » Et tu apprendras à mieux reconnaître les œuvres d’art, juste pour correctement tenir une conversation avec l’autre immortel. « Puisqu’il se trouvait dans le double sol de la voiture. » Alors t’es bien placé pour le savoir. Tu n’es pas le plus brillant des hommes, Rahim, mais tu n’aimes pas non plus qu’on te prenne pour un idiot.

La cuisine est le sujet suivant et ça t’angoisse d’apprendre les difficultés que tu risques d’avoir à manger, « Je te passerai les miens. Ce sont les livres de cuisine que j’ai fait avec Tal, il y a des pages faites en fonction des pays où tu résides, avec les listes où trouver les ingrédients si jamais tu n’en trouves pas lors des achats locaux. Je ne m’en sers jamais de ces livres, mémoire visuelle oblige. Donc je me dis que ça pourrait t’être davantage utile. Tu as aussi des livres de recette chez toi à Londres ou pas ? » « Ça vous en fait combien ? » Tu as le sentiment qu’il est question d’un sacré paquet de livres. « J’en ai oui. » Enfin, ils étaient à tes parents, surtout. Tu as toutes leurs affaires à récupérer également et tu ignores où tu vas bien pouvoir entretenir tout ça. Et c’est là que ça te frappe, « Comment je vais faire, pour toutes les affaires ? » Bastian t’as dis qu’elles te reviendront plus tard, mais « Où les entreposer ? » Tu n’as plus d’appartement, ni de compte en banque ni rien. À part ta vie, mais passons. « Et la maison ? » Les papiers administratifs pour le décès de tes parents qui ne sont pas encore terminés. Tu es de nouveau perdu, Rahim. Parce que tu es là, mais en même temps, tu ne peux plus l’être.

Les sons, aussi, sont présents. Partout. Du plus aiguë au plus grave. De l’humain au pigeon, en passant par les mouches dans le café, « Focalise toi sur ma voix maintenant Rahim. Regarde moi si ça peut t’aider, mais focalise toi sur ma voix. » Tu as un sifflement de douleur, la voix de Bastian raisonnant contre tes tempes. Il te faut de longues secondes pour comprendre les mots et lever les yeux vers lui et quand il se remet à parler, ça te fait serrer la mâchoire, « Rahim. Au vu de ton prétendu titre d’expert en oeuvre d’art, je peux te parler des plans qui composent un tableau. Tu sais qu’il y a un premier plan, un second plan et un troisième qu’on appelle l’arrière-plan. L’oreille humain fonctionne sur ce principe-là, en plusieurs plans. Là, tu es comme une personne sourde qui a perdu cette faculté d’espacer les sons en plusieurs plans. Tu entends tout comme au premier plan et c’est quasiment invivable. Ton cerveau doit se rééduquer là-dessus et ça commence comme ça. Tu essayes de te focaliser sur ma voix… Et tient, ça peut peut-être t’aider aussi. » Tu essaies. Vraiment, tu essaies de toute tes forces. Comme dans chaque projets, missions qu’on t’a un jour confié. Mais un groupe arrive en faisant claquer la porte et tu reperds le fil de ce que dis Bastian. « Ne me regarde pas comme ça, je sais que j’aurai dû te donner avant l’avion, mais ça n’aurait rien changé au fait que tu subirais quand même la pression atmosphérique. » Tu ne l’entends pas, ça. Les yeux fermement clos, tu ne vois pas non plus les bouchons d’oreilles. « Je suis pas un expert. » Tu n’as jamais prétendu à ce titre. Certes, tu as déjà commencé à t’intéresser, ne serait-ce que pour éviter de passer pour un idiot auprès de l’immortel qui te voyait le plus, mais aussi par curiosité. Aussi, ton murmure te paraît aussi terriblement puissant.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mar 31 Aoû - 23:00

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(PARIS, 1985) – « Je sais juste que c’est ce tableau-là qui s’est envolé du musée. Puisqu’il se trouvait dans le double sol de la voiture. » Bastian ne dit plus rien, comprenant ainsi le double sens des paroles de Rahim. Bien que c’est devenu tendu, il ne peut pas s’empêcher de sourire malgré lui vis à vis de la réplique de Rahim. Il sent qu’au fur et à mesure des années qui vont passer, il va lui passer du fil à retordre. Et c’est tant mieux, parce qu’il ne demande que ça Bastian, que Rahim lui donne du fil à retordre, qu’il puisse serrer davantage au fur et à mesure. Mais il doit le surveiller par rapport à ce qui touche à l’art, parce que non, il ne va pas apprendre à Rahim à être un incontournable là-dessus.

« Ça vous en fait combien ?» Bastian montre du doigt: deux. « Deux livres datant de 1947 à 1983. Ils font un peu près quatre vingt dix pages… Je ne vais pas te passer ceux d’avant 1947, ils ne te seront d’aucune utilité pour le moment et elle y tient trop pour que je te les passe juste comme ça. » Et bien sûr, par elle, il parle de Tal. Une femme avec qui il partage l’immortalité depuis plus de mille ans, avec qui ils ont vécu beaucoup de choses ensemble, qu’ils se sont protégés l’un et l’autre, qu’ils ont comblé la solitude ensemble. Donc forcément, Bastian sans s’en apercevoir tout du long, il parle souvent d’elle, tout comme cette dernière parle souvent de lui quand ils ne sont pas ensemble. « Comment je vais faire, pour toutes les affaires ? » Le maya hausse un sourcil et ne répond pas, ayant déjà donné la réponse tout à l’heure. « Où les entreposer ? » « On s’en occupe, vraiment. On s’en occupe. » dit-il sérieusement. «Et la maison ? » Bastian lâche un soupir et pose la main sur sa joue, le coude sur la table. Il observe le jeune indien qui est vraiment perturbé. « Je sais à quel point tu tiens à tes affaires, parce que c’est tout ce qui te reste. Fais-nous confiance pour les récupérer tel que tu les as laissé. On va sortir une histoire de famille, éloigné et tu reviendras probablement quelques années plus tard comme étant un cousin éloigné qui a hérité tout ça. » Une pause, Bastian se rappelle de comment il a dû quitter chez lui, ses fils qui étaient encore vivants, qui souffraient de la faim, cette vision était insupportable pour lui qu’il en a eu un léger haut de coeur. « D’ailleurs, tu me feras une liste des objets ou affaire que tu veux absolument récupérer, on se débrouillera pour les ramener dans la limite du possible. » Ils se sont toujours débrouillés oui, et ils se débrouilleront toujours, même pour la famille. Parce que oui, Rahim fait partie de la famille de Chiranth.

« Je suis pas un expert. » c’est si bas, si faible que Bastian a de la chance d’avoir un ouïe si développé, même si l’acouphène est assez présent suite à l’intrusion du groupe qui a fait claquer la porte juste à côté d’eux. Ça a fait mal ça, mais il n’a pas le temps de leur tirer les oreilles et surtout il voit Rahim au plus mal. Il ne réalise pas la présence des bouchons. Alors sans attendre une seconde de plus, Bastian se lève de la chaise et fait le tour de la table pour prendre les bouchons. Il pose la main sur l’épaule de Rahim, comme pour signaler sa présence même s’il a dû probablement l’entendre, mais il n’aurait pas reconnu le son parce qu’il est trop envahi. « Je vais te mettre les bouchons Rahim. » prévient-il encore une fois, sans être sûr qu’il l’entende. Alors il met un bouchon à l’oreille droite du niño, sans trop y enfoncer. Il connaît les effets désagréables des frottements, c’est encore pire quand l’hyperacousie est au plus haut. Il en met celui à l’oreille gauche et il reste à côté de lui pour vérifier si ça va mieux ou pas, la main toujours à l’épaule du jeune homme. « Désolé. »

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mer 1 Sep - 10:36

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(PARIS, 1985) – Tu n’es pas trop sûr de ce qui vient de se passer, Rahim à part que t’as sûrement dit un truc qu’il ne fallait pas, mais franchement, tu ne vois pas trop quoi. Nul doute, c’est en rapport avec l’art, Bastian pouvant se montrer particulièrement constipé à ce sujet, mais il s’agit de l’unique indice. Enfin, ce n’est pas vraiment un indice en soit, puisque la conversation concernait un tableau, mais voilà, ça reste minime. L’autre homme peut facilement hérisser le poil lorsque ce sujet est lancé. Au moins, une fois qu’il est question de nourriture et livres de recettes, il semble se détendre, « Deux livres datant de 1947 à 1983. Ils font un peu près quatre-vingt-dix pages… Je ne vais pas te passer ceux d’avant 1947, ils ne te seront d’aucune utilité pour le moment et elle y tient trop pour que je te les passe juste comme ça. » Tu hoches la tête, avec un petit sourire au coin. Tu as déjà suffisamment entendu parlé de Tal pour ne pas vraiment être surpris pas ces propos, « Très bien. Merci. » Tu te contentes simplement de répondre, appréciant le geste. Bastian – et Tal, dans une moindre mesure – n’ont pas à prêter leurs affaires ainsi après tout. Quand il est question des tiennes et celles de tes parents, d’ailleurs, tu te perds à nouveau, Rahim, « On s’en occupe, vraiment. On s’en occupe. » Et même si ça devrait te rassurer, ça reste flou pour toi. S’en occuper, mais comment ? Bastian semble entendre cette question, puisqu’il y répond à la suite, « Je sais à quel point tu tiens à tes affaires, parce que c’est tout ce qui te reste. Fais-nous confiance pour les récupérer tel que tu les as laissé. On va sortir une histoire de famille, éloigné et tu reviendras probablement quelques années plus tard comme étant un cousin éloigné qui a hérité tout ça. » Tu hoches la tête, Rahim, pas forcément rassuré, mais tu veux bien croire l’immortel. Ça te semble juste terriblement compliqué et peut-être que ça paraît être enfantin, comme problème et c’est sûrement vrai. Tu voudrais juste avoir quelques petites choses avec toi qui te rappelleraient la maison et ça englobe pas mal de choses. « D’ailleurs, tu me feras une liste des objets ou affaire que tu veux absolument récupérer, on se débrouillera pour les ramener dans la limite du possible. » Tu fronces les sourcils, « Merci. » Là, tu ignores s’il s’agit de la véritable procédure et tu te sens étrangement un peu privilégié, sans trop savoir pourquoi. « Je vous fais ça quand on sera, » tu hausses les épaules, « pas là. » Ça reste vague, mais comme tu ignores où vous irez après cet arrêt ici, tu ne peux pas vraiment être plus précis.

C’est ton ouïe qui s’affole aussi et plus tard, tu te demanderas si c’était là l’effet désiré par Bastian ou non. Tu n’entends plus rien. Ou plutôt, tu entends tout, partout et c’est beaucoup trop. Trop pour toi, trop de sons, trop de personnes, trop à entendre, trop à comprendre et isoler. Trop. Tu as essayé, pourtant, de suivre les indications de ton aîné, mais ça n’a rien donné, perdu que tu es dans le capharnaüm environnant. « Je vais te mettre les bouchons Rahim. » Tu serres les dents, Rahim, en entendant une chaise racler contre le sol et des pas semblant s’approcher. Pourtant, la voix semble étouffée, lointaine, contrairement à la friction du tissu contre ta peau. Puis dans ton oreille. Tu te mords la lèvre jusqu’au sang, alors que tu comprends un peu mieux ce qui se déroule, l’absence de ton aîné te faisant comprendre que c’est lui qui se trouve à tes côtés, mais tu ne souhaites pas bouger d’un poil, craignant, tu ne sais trop quoi, mais tu restes immobile. « Désolé. » Tu as la respiration tremblante, Rahim et le cœur au bord des lèvres, à deux doigts d’en avoir des nausées. Tu lances un regard à l’autre homme, inclinant la tête en guise de remerciement silencieux – et si tes yeux paraissent un peu brillants, c’est parfaitement normal.

Les bouchons, tu le réalises après un temps, sont utiles. Tu entends encore beaucoup trop et si tu bouges d’une certaine façon, tu entendras la friction de l’objet à l’intérieur de ton oreille, mais peu à peu, tu reprends des couleurs. La gorgée de chocolat chaud t’aide, faut le reconnaître et la boisson est délicieuse, même si tout sentir reste perturbant. « Désolée. » Tu t’excuses, la voix toujours basse, trop conscient que le moindre son peut générer un mal-être chez toi. Trop conscient également que Bastian doit avoir l’impression de gérer un enfant à qui il faut donner la becquée. C’est assez humiliant, en y pensant de la sorte. « Et merci. » Tu ajoutes, conscient de te répéter assez souvent, dernièrement.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mer 1 Sep - 11:55

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(PARIS, 1985) – « Merci. » Bastian incline un peu la tête en réponse alors qu’il reprend son chocolat pour le terminer. « Je vous fais ça quand on sera, pas là. » Il fait une petite moue, réagissant à cette phrase. La bouche pleine de chocolat qu’il prend quand même le temps de déguster, en faisant un geste de la main qui dit qu’il va parler bientôt. « Oui. Justement. La prochaine étape du voyage… On va rester à Paris un ou deux jours, dans une planque qui appartient à un adorateur. Tu pourras commencer à réfléchir à ce moment-là. Ensuite on ira à Lyon, où on sera tranquille pendant quelques semaines. Tal et Mad nous y rejoindront là-bas et en fonction de ton état, on ira à Washington, donc cela veut dire environ… Dix heures de vol. » À ces mots-là, Bastian grimace parce que oui, dix heures c’est vraiment très long et Rahim n’a pas supporté ne serait-ce une heure, donc cela va être un cauchemar et une peur grandissante pour le jeune indien.


Est-ce peut-être pour ça que Bastian a poussé un peu Rahim à découvrir toute l’ampleur de son ouïe, de ce qu’il peut entendre, ce qu’il peut faire avec ça. Il regrette en voyant l’état du jeune homme, qui est dans un mal absolu. Bastian a oublié ce que ça faisait d’être dépassé par ses propres sens, faut même dire que ça remonte à plus de mille ans pour lui… Mais ça n’empêche pas le fait qu’il l’a poussé à voler vers le soleil, que ses ailes ont fini par fondre. Même que Rahim n’a même pas pu battre ses ailes qu’il s’est déjà littéralement cassé la figure. Il garde toujours la main sur l’épaule, restant à côté de lui alors qu’il jauge autour de lui l’ambiance, mais surtout les jeunes qui ont claqué la porte tout à l’heure. Il aurait bien aimé faire quelque chose contre eux, mais cela ne sert absolument à rien. « Désolée. » Bastian l’entend malgré la voix faible de Rahim. Il ne dit rien, si ce n’est qu’il serre un peu l’épaule de l’indien en réponse, comme pour le rassurer un peu. « Et merci. » « Ne me remercie pas, je ne me suis pas bien débrouillé pour ce coup-là. » répond-t-il dans une voix si basse, mais persuadé que Rahim puisse quand même l’entendre. Pourtant Bastian, il aurait pu en profiter pour sortir une phrase comme: la meilleure façon de me remercier, c’est en me tutoyant cette fois-ci. Mais le moment ne s’y prête pas à ça du tout. « On va prendre le temps de finir le chocolat (ou pas) pour ensuite sortir de là. On va aller à la planque pour que tu te reposes. » Il tapote l’épaule de Rahim avant de le relâcher pour aller s’installer en face de lui et regarder sa tasse qui est presque terminée.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mer 1 Sep - 14:34

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participant.es : @Bastian Trujillo


J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(PARIS, 1985) – L’administration, ça t’es plus ou moins connu, mais là, on te dit que tu n’auras pas grand-chose à gérer et c’est perturbant. Et si tu acceptes de faire la liste demandée par Bastian, tu sais que la faire ici, ça sera compliqué. « Oui. Justement. La prochaine étape du voyage… On va rester à Paris un ou deux jours, dans une planque qui appartient à un adorateur. » Tu hoches la tête, te disant que tu pourras donc commencer quand vous arrivez à l’endroit en question. Et c’est ce que Bastian t’annonce également, « Tu pourras commencer à réfléchir à ce moment-là. Ensuite on ira à Lyon, où on sera tranquille pendant quelques semaines. Tal et Madhur nous y rejoindront là-bas et en fonction de ton état, on ira à Washington, donc cela veut dire environ… Dix heures de vol. » Cette annonce ne te surprend pas vraiment, Madhur a été un des immortels que tu as le plus côtoyé également. Quant à celle de l’avion… Tu ne caches pas ta grimace. « Vous pouvez m’assommer, si vous voulez. » Sérieux, t’as pas envie de saigner des oreilles pendant dix heures et tu ne penses pas qu’on puisse t’en vouloir.

C’est moins drôle ensuite. Beaucoup moins. T’as les oreilles à vif et si elles ne saignent pas, ta tête te donne l’impression qu’elle va exploser, « Ne me remercie pas, je ne me suis pas bien débrouillé pour ce coup-là. » T’as un petit grognement qui en dit long sur ce que tu aurais à dire à ce sujet, mais tu es bien trop préoccupé par reprendre tes esprits pour ouvrir la bouche. De toute façon, ça demande trop de concentration, « On va prendre le temps de finir le chocolat (ou pas) pour ensuite sortir de là. On va aller à la planque pour que tu te reposes. » Tu hoches légèrement la tête et peut-être que tu bois ton chocolat plus rapidement qu’il ne le faudrait, mais honnêtement, tu n’as pas trop envie de rester ici plus longtemps que nécessaire. Tu grimaces en posant la tasse sur sa soucoupe. « Je vous suis. » Tu parles encore tout bas, prêt à décamper.

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(#) Re: (1985, Paris) One far away drink    Mer 1 Sep - 16:33

One far away drink

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participant.es : @Rahim Gupta


J’ai cueilli ce brin de bruyère / L’automne est morte souviens-t’en / Nous ne nous verrons plus sur terre / Odeur du temps brin de bruyère / Et souviens-toi que je t’attends — L’Adieu ; Guillaume Apollinaire

(PARIS, 1985) – « Vous pouvez m’assommer, si vous voulez. » « Je ne suis pas la bonne personne à qui il faut dire ça. » dit Bastian avec un petit sourire narquois. Parce que oui, demander à un immortel d’assommer quelqu’un, d’autant plus qu’il a les réflexes accrus, il ne va pas ménager sa force du tout. Rahim ne dira plus ce genre de phrase l’année prochaine au plus tôt, enfin, c’est ce qu’il parie Bastian…

Il aurait aimé l’aider et l’assommer juste maintenant pour que Rahim ne souffre plus davantage. Il peut le voir, sa souffrance et même quasi le rejet de son don qu’il est en train de maudire. Il agit tel un enfant immortel, qui patauge avec ses dons. Il doit être probablement en train de se dire qu’il était mieux quand il était mortel. Bastian n’en est pas trop sûr de ça, parce qu’il était quand même aveuglé par les principes des adorateurs. Ces principes qui ne lui allaient pas… Ou qui n’allaient pas pour Bastian. Il voit être prêt à partir de là. « Allons y alors. » dit le maya qui prend son sac et fait le tour de la table pour tenir le bras de Rahim même si forcément, ce dernier n’allait pas se laisser faire. Cet indien ne va pas lui rendre la vie facile... Ça tombe bien, Bastian non plus.


Deux, trois jours de repos dans un appartement isolé de Paris, au marais, avant de devoir prendre la ligne 1 pour aller à la gare de Lyon. Il espère juste que le trajet se passera sans encombre (lol).

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