intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 telling dreams from one another (izel, 1297)

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(#) telling dreams from one another (izel, 1297)    Jeu 17 Déc - 23:47

TELLING DREAMS FROM ONE ANOTHER




L'azur se perd dans l'immensité lui faisant face, le soupir au bout des lèvres en anticipation de l'orage à venir. La douce quiétude de l'endroit apaise, le lieu de retraite plus que bienvenu en ces temps troublés. L’attention se repose sur l’intérieur de la villa, comme un bond dans le passé, un luxe simple qui pourtant rappelle l’ancienne Rome. Le mobilier, trop fin et travaillé pour appartenir à cette ère, se mêle aux pièces d’art conservées, tantôt exposées, parfois entreposées face au manque de place. Et l’époque à laquelle appartiennent tous ces artefacts lui manque. La demeure est de celles qui paraissent figées dans le temps, loin de tout, l’accès bien trop ardu pour que les moins motivés ne daignent venir troubler son repos entre deux guerres, deux croisades, deux conflits quelconques. C'est qu’il n’est jamais bien loin, le conflit. Même qu’Alexius a directement donné rendez-vous à celui-ci cette fois, directement chez lui.

A la manière des anciens empereurs, c’est de son balcon qu’il guette l’allée bordée de cyprès. Et il en faut, du temps, avant qu’enfin un nuage de poussière annonce au loin une arrivée prochaine. Une dernière fois, le blond porte la coupe aux motifs délicats à ses lèvres, vin centenaire laisse un goût âpre sur son palais. Il a au moins le temps de finir de siroter son divin breuvage d’ici à ce que l’étrangère ne soit presque à sa porte et le blond se relève, vient déposer ses deux mains sur la rambarde, curieux.

Et quand il est certain d’avoir Izel face à lui, quand enfin elle se retrouve dans sa cour, sarcasme s’échappe, le ton neutre, proche du reproche. « Heureusement que je ne puis mourir de vieillesse, n’est-ce pas ? » Si l’érudit tâche d’abord de conserver son sérieux, il ne faut pas longtemps avant qu’il ne se fende d’un fin sourire. L’animosité mise de côté le temps d’une rencontre, joie de retrouver un membre de sa constellation qui toujours illumine, met du baume au cœur et apaise les mœurs. Et il disparaît, s’engouffre dans la villa avant de réapparaître à l’entrée, combler la distance qui les sépare. Main tendue, il n’attend que l’accord de la femme pour la prendre dans ses bras.

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(#) Re: telling dreams from one another (izel, 1297)    Ven 18 Déc - 18:21

Izel vient d'assez loin pour que la route n'ait pas épargné ses apparences. C'est donc vêtue de loques en dégradé de marrons qu'elle se présente devant l'opulente demeure d'Alexius. Avant même qu'elle n'ait traversé l'allée de cyprès, son cœur tambourine bancal, comme d'être mal ou pas tout à fait scindé. D'un côté Alexius, de l'autre Rana. Le conflit va depuis bientôt un siècle, et chacun campe ses positions sans en déloger. Et puis, il y a Izel. Izel, Oleg, Farah, Tao et Leif. Forcés de choisir. Izel a choisi Rana. Parce que Rana lui ressemble. Plus qu'Alexius ne lui ressemblera jamais. Il n'y a qu'à regarder sa figure, là, maintenant, jurer terriblement entre les colonnes de marbre qui encadrent l'entrée de son ennemi.

« La future fois, toi te déplaces. Prononce-elle dans un latin maladroit, son nez vers le haut. »

Elle n'a pas (encore) eu l'occasion d'absorber parfaitement la langue. C'est déjà un miracle qu'elle y comprenne quoi que ce soit, puisqu'il n'y a guère qu'Alexius qui lui apprend, et qu'ils ne se rencontrent, pour ainsi dire, que par chassé-croisé, ou lors de rares entrevues, comme aujourd'hui. C'aurait été plus facile si Izel le détestait, purement et simplement. Mais, sans même mentionner le lien télépathique de la constellation, quelque chose de très organique a proliféré entre et malgré eux.

La vérité, c'est qu'Izel apprécie ces retrouvailles.
Que son visage s'illumine un peu.
Que l'ombre d'un sourire fantôme serpente contre l'apparente rigidité de son visage.
Et qu'il ne faut l'avouer clairement sous aucun prétexte.

Alexius sait. Ou elle croit qu'il sait. Il en sera ainsi aussi longtemps qu'ils seront en guerre l'un contre l'autre. Ces parenthèses deviendraient trop douloureuses, autrement. Elles le sont sans doute déjà.

Le temps d'attacher son cheval près de l'abreuvoir, que la figure du blond se découpe dans l'entrée. Un bonheur plus franc encoche instantanément les lèvres d'Izel, et la voila qui attrape la main d'Alexius pour les rapprocher dans une étreinte chaleureuse. Son visage s'enfouit dans son cou.

« Il a passé une éternité. Le voyage est long, je dois empester. Donne-moi un bain. » 

Là encore, le langage est un peu hasardeux. Mais Alexius, en bon grec qui se respecte, doit savoir de quoi elle parle (il n'y qu'eux pour se soucier à ce point de l'hygiène). Les thermes. Evidemment, qu'il se devait d'en posséder des privatifs, à même sa villa. La première fois qu'Izel les a vus et utilisés, elle les a trouvés proprement indécents. Indécents de faste et d'orgueil. Cela dit, les thermes sont de ces choses auxquelles on s'habitue aisément à prendre plaisir. Son visage se recule pour mieux avoir Alexius dans les yeux.

« Tu profiteras pour parler de toi. Dit-elle en posant une main affectueuse sur son épaule. »  
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(#) Re: telling dreams from one another (izel, 1297)    Sam 19 Déc - 23:02

TELLING DREAMS FROM ONE ANOTHER




Impérial, Alexius ne peut s'empêcher de garder une fine pointe d'appréhension à l'approche d'Izel. L'accent inhabituel et le latin massacré soutirent pourtant un sourire conciliant qui balaye les quelques sentiments contradictoires. « Seulement si tu m'offres un pareil accueil. » Le grecque écarte les bras, désigne ce qui l'entoure, peut-être un petit peu trop théâtral. C'est qu'il y tient, à cette villa et à tout ce qu'elle offre, à ce cadre particulier qui lui permet de regagner sérénité et tranquillité quand il en vient à décider que les mortels ne sont pour quelques temps plus son problème. Sûrement est-ce aussi pour cela qu'il choisit de la partager avec celle qu'il ne devrait considérer que comme une adversaire.

De son passage à l'intérieur de la demeure, le maître de maison a au moins prit le temps de faire signe aux domestiques de préparer de quoi entretenir son invité. Du bain jusqu'au repas, il se veut hôte parfait. L'un d'eux, un jeune mortel l'accompagne dehors, prêt à prendre soin de la monture de la dame.

Il n'a pas eu besoin d'ordonner ; ils sont libres, tous. C'est qu'il n'apprécie que peu l'idée de les avoir à son service, soumettre les mortels n'est en rien un plaisir, ne l'a jamais été. Du début, Alexius a toujours fuit la divinité ; s'est toujours refusé d'être vénéré, mal à l'aise face à l'idée. Alors l'entente est mutuelle. Eux entretiennent les lieux, le serve lorsque nécessaire et lui s'assure qu'ils ne manquent de rien.

Un signe de tête et un sourire plein de gratitude adressé au garçon plus tard et le voilà à nouveau concentré sur la brune. « Évidemment. Une chance que les thermes soient toujours fonctionnelles, mh ? » Taquin, ça ne l'empêche pas de la serrer contre lui, au risque de tâcher sa tunique d'un blanc immaculé en comparaison avec les fripes de la femme. Loin d'être à la mode de cette époque, le confort apporté par la tenue incite à ne pas se soucier de ce genre de détails ; porter cuir et mailles lors des dernières croisades avait été suffisamment embêtant pour qu'il ne compense à présent. La dextre glisse contre la chevelure crasseuse, l'étreinte savourée, la douceur au rendez-vous malgré tout ce qui les oppose. Et quand ils se séparent, un coup d'œil vers sa tenue arrache une moue chagrinée qui disparaît bien vite. « Et toi tu me raconteras ton voyage. Pas de morts impromptues au moins ? » L'inquiétude pas vraiment présente, question anecdotique. C'est que les routes ne sont pas sûre, loin est l'époque où Rome assurait la sûreté de ses citoyens.

La main qui s'échoue dans le creux de ses reins, tendre contact pour la guider jusqu'au bain mérité. « J'espère que tu resteras un peu plus longtemps cette fois. » Confidence discrète teintée d'espoir, comme si pendant quelques jours, quelques semaines avec de la chance, il pouvait garder l'illusion que la femme s'était ralliée à lui plutôt qu'à Rana. Et avec un peu de chance, peut-être même que Farah ou Oleg finiraient par les rejoindre.

Le pas tranquille, il mène la marche jusqu'aux bains, vapeur empli la pièce, chaleur humide ressentie aussitôt la porte poussée. La demi-mesure n'existe pas pour Alexius quand il s'agit d'hygiène et de confort. Deux statues habillent la pièce aux voûtes imposantes, tandis que le bassin paraît bien plus large que nécessaire. L'homme n'attend d'ailleurs pas pour ôter tunique et sandale avant de se glisser dans l'eau, un soupir d'aise lui échappant aussitôt. « Je dois dire que je n'ai pas grand chose à raconter. Les conflits des mortels m'ennuient. Les érudits de cette ère ne sont plus si ouverts et passent plus de temps à détruire et régresser qu'autre chose. Je regrette l'ancien temps... » Et un nouveau soupir s'envole, las cette fois alors qu'il se retourne et fait face à sa compère, profitant pour s'installer contre l'une des paroies du bain. « Et toi alors ? Par pitié, dis moi que tu as des choses intéressantes à me raconter. » L'espoir brille dans ses prunelles azurées, les lippes étirées en une risette enjouée.

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(#) Re: telling dreams from one another (izel, 1297)    Dim 20 Déc - 20:53

Légende : latin, nahuatl, arabe

Entendre le son de sa voix lui fait un bien fou. Le savoir en vie et en bonne santé lui fait un bien fou. C'est instinctif et viscéral, comme gravé en travers des chairs... Ce sont peut-être les liens de la constellation ou sa propre individualité, mais depuis qu'elle les a rencontrés, la distance met ses instincts en berne. C'est discret. Hormis les songes et les visions, ça ne prend aucune forme évidente à cerner. Ce n'est que lorsqu'elle revient à leur contact, qu'elle se rend compte que son cœur redémarre. Qu'il est chaud, là, dans sa poitrine.

La seule différence, avec Alexius, c'est que le plus souvent, ça arrive lorsqu'ils sont chacun d'un côté opposé d'une bataille. Elle n'ose même pas ce que ça doit être pour Rana. Des âmes-sœurs ennemies... Parfois, Izel ose imaginer tout l'amour qu'elle a pour Tao, noircie par la haine. Son âme, à elle, n'y survivrait pas.

« Non, non. Ne te fais pas. Les voyages nombreux me font trouver des chemins plus calmes. »

C'est quasi-anecdotique. Grâce à ses réflexes accrus, Izel est probablement l'une des meilleures combattantes de la constellation. Sans compter qu'elle ne passe jamais par des carrefours fréquentés, ou des routes officielles. Son teint fait aussi qu'elle n'est pas la bienvenue partout en Europe, surtout depuis la montée au pouvoir de l'Eglise et des religions monothéistes. L'Ordre du Temple est une véritable plaie, par exemple.

Quoi qu'il en soit, Izel se laisse conduire par son hôte à travers la demeure. Ses apparences jurent terriblement avec la beauté pure de l'intérieur. Mais ça fait longtemps qu'Alexius ne s'offusque plus tellement de ce dont elle a l'air (et heureusement). Ni qu'elle ne commente l'indécence du faste. Sur ce point-ci, Rana et lui sont très similaires. Calqué sur d'antiques modèles perses, le palais dans lequel elles logent lorsqu'elles ne vadrouillent pas est d'un luxe proprement obscène. izel garde la pensée pour elle. Inutile de la mentionner, quand elle ne ferait qu'heurter Alexius. Pour les mêmes raisons, elle ne prend pas la peine de répondre aux vains espoirs du grec. Chaque instant, il faut qu'elle se rappelle qu'il est son ennemi, et que Rana l'attend.

Ils ne tardent pas à déboucher sur les thermes. Avant de suivre Alexius dans le large bassin, elle s'approche d'un seau rempli disposé sur le côté et, une fois les guenilles retirées, se verse quelques giclées d'eau pour retirer une couche de poussière terreuse. Tout du long, son attention cependant à Alexius, et à ce qu'il lui dit. Un large sourire lui ourle les lèvres.

« Tu es vraiment... Comment c'est, pour toi en latin ? Un vieux rabat-joie. Un vieux rabat-joie. Rit-elle en le prononçant successivement dans sa langue natale, et dans celle qu'ils ont en commun, l'arabe. »

Izel comprend, cela dit. Les mortels sont d'un ennui et d'un égocentrisme navrants. Plus les siècles vont, et plus ils croient avoir tout appris, et tout entendu.

« Trouve un façon de... Motiver la créativité. Si ça dérange toi à ce point. »

Elle s'approche du bassin et rentre dans l'eau pour se caler sur la paroi bien en face d'Alexius. Un ravissement certain creuse les traits du visage. Qu'est-ce qu'elle disait ? On s'habitue vite au confort des thermes.

« Moi... Moi. Tu sais. La bagarre. C'est devient ennuyeux. Mais je rencontre des prométhéens. »

Les Enfants de Prométhée semblent toujours trouver son chemin. Il faut dire que Leif lui en a fait rencontrer quelques-uns durant leur périple en Europe, puisqu'il en est lui-même un membre. Et puis, il y a Sanja et Halfdan, ses anciens amants, qui courent après elle ne sait trop quoi. Sauver l'Humanité, paraît-il. Mais sauver l'Humanité ça ne veut rien dire et tout dire. D'autant que l'Humanité mérite de moins en moins de l'être. Sauvée.

« Prométhée me fatigue. Les mortels méritent de être abandonnés à leur destin. Ils mourront pas, de toute façon. Comme les cafards. On peut pas dire pareil pour ce qu'ils détruisent. » 

Il n'y a qu'à prendre les exemples de la Grèce et de la Rome. Démontées pierre par pierre, et éparpillées aux quatre coin de l'Eurasie pour enrichir les poches d'égoïstes et de princes qui ne dureront même pas un demi-siècle.
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