intrigue en cours Entre les Enfants de Prométhée et l'Ordre de l'Hydre, la guerre semble à présent inévitable. Les uns comme les autres se préparent à l'affrontement. De son côté, le Conclave Écarlate peine à se faire à l'absence des Fawkes et au nouveau leadership des Ackerman. À moins que les laboratoires d'Amaranth Pharmaceuticals ne fassent de grandes découvertes dans peu de temps, ou que le Conclave ne mette la main sur un immortel, il se pourrait bien que ces tensions coûtent cher à l'organisation... Et après être longtemps resté dans l'ombre, un vieil ennemi s'apprête à refaire surface.
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 time flies like an arrow (IZEL, 2014)

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Astra Ackerman
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(#) time flies like an arrow (IZEL, 2014)    Sam 5 Déc - 23:39

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« C’est vrai, je peux ?! » Astra trépigne, sautille sur place comme une enfant surexcitée – elle a pourtant vingt-sept ans, bientôt vingt-huit. Voilà bientôt deux mois qu’elle supplie Henry de la laisser restaurer la statue grecque d’Athéna que le Metropolitan a obtenue d’un don anonyme. Deux mois qu’elle et les autres membres de l’équipe essaient de tirer leur épingle du jeu auprès du doyen, pour qu’ils choisissent l’un d’entre eux pour restaurer ce qui promet d’être la pièce maîtresse de la prochaine grande exposition du musée : les déesses de la Grèce Antique. Peut-être bien qu’Astra a légèrement influencé le thème, tant elle a rebattu les oreilles de son mentor à ce propos. Peut-être bien qu’il a cédé pour qu’elle le laisse tranquille, pour qu’il puisse prendre un café tranquillement sans qu’elle vienne l’assommer avec une liste longue comme le bras de découvertes archéologiques récentes et autres œuvres en possession du Metropolitan ou sur le point de l’être. Il faut dire que quand Astra est enthousiasmée par quelque chose, elle se transforme en vraie pipelette. Adrian le lui a souvent reproché, d’ailleurs, certes avec le sourire, mais lui aussi fatigué par ses interminables discours sur l’une ou l’autre chose. Alors pendant une fraction de seconde, Astra se demande si Henry l’a simplement choisie pour la faire taire. Juste une fraction de seconde, avant qu’elle ne se souvienne que la pièce est précieuse, trop précieuse pour être laissée entre n’importe quelles mains. Henry est un homme de peu de mots, mais s’il lui confie la restauration de cette statue, c’est qu’il a confiance en ses capacités. Bien évidemment, sa nomination ne fait pas l’unanimité et fait naître quelques expressions boudeuses sur le visage de ses collègues, ça lui est bien égal, tant pis pour les jaloux. Une fois son enthousiasme dompté, Astra décide de se mettre au travail ; elle a trop attendu, hors de question de passer une minute de plus loin de cette fabuleuse statue. Elle est gigantesque, avec ses quatre mètres de marbre blanc. Son visage est, par miracle, intact. Elle a perdu quelques doigts, est fissurée par endroits, quelques morceaux de sa toge sont manquants, mais… Elle est remarquablement bien conservée pour une dame âgée de plusieurs millénaires. D’ici quelques semaines, elle sera comme neuve. Ou presque, si le travail d’Astra est à la hauteur de ses espérances.

Un petit échafaudage a déjà été installé pour permettre à Astra d’accéder aux plus hauts points de la statue d’Athéna. Si elle avait su qu’elle ferait un peu d’escalade et quelques acrobaties, elle aurait opté pour une tenue différente… Mais peu importe, ce ne sont pas une robe tailleur et une paire d’escarpins qui l’empêcheront de faire son travail. Ses chaussures, elle les abandonne dans un coin de la pièce, puis elle s’arme de tout ce dont elle aura besoin pour commencer son travail. Autrement dit, de l’eau pure, des pinceaux, une éponge et une brosse. Peut-être aura-t-elle plus tard recours aux ultrasons, mais la prudence demeure son maître mot. Pas question de commettre la moindre erreur. C’est un test, elle le sait bien. Au moindre faux pas, elle dégringolera les échelons si durement montés. Alors, en début d’après-midi, elle entame son tête-à-tête avec Athéna. Le reste du monde disparaît, plus rien ne compte sinon le marbre auquel elle redonne lentement son éclat d’antan. C’est bien triste, se dit-elle, le nom du sculpteur s’est perdu dans les méandres de l’Histoire, il n’a pas accompagné sa création. Avec précision, Astra nettoie le visage de la statue, fait réapparaître les traits d’Athéna sous la poussière et les salissures. Elle s’interroge, se demande ce qui a bien pu traverser l’esprit de l’artiste au moment où il sculptait le marbre pour lui donner le visage de la Sagesse incarnée. Il lui arrive de se dire qu’elle n’est pas née à la bonne époque, elle aurait tant aimé pouvoir voir ces choses de ses propres yeux. Mais, simple mortelle, elle doit se contenter de ce que les archéologues ont su trouver. C’est pourtant extraordinaire, qu’elle se tienne face à cette statue qui a un jour trôné au cœur d’un temple de la Grèce Antique. Une merveille comme on n’en déniche plus beaucoup au vingt et unième siècle. « Astra ? » L’intéressée sursaute si fort qu’elle manque d’en lâcher son pinceau et son cœur loupe un ou deux battements, assurément. « Bon sang, Henry ! Vous avez bien failli me faire mourir de peur ! » « J’ai vu, oui. » En plissant les yeux, Astra est persuadée de voir un petit sourire étirer les lèvres du vieil homme. « Quelqu’un est là pour te voir. » « Dites-lui de revenir plus tard, dites-lui que je suis occupée ! Très occupée ! » Rien ne peut être plus important qu’Athéna, n’est-ce pas ? « C’est ton amie de Columbia. L’archéo-anthropologue, je crois ? » « Oh… Oh ! Oui, bien sûr ! Faites-la entrer ! » Henry, bien habitué qu’il est aux drôles d’humeurs de son élève, se contente de hausser les épaules avant d’autoriser la jeune femme à entrer, avant de lui-même quitter la pièce. Toujours perchée sur son échafaudage, Astra lui adresse un sourire radieux. « Izel ! Est-ce que nous avions rendez-vous ? Ai-je oublié ? Tu as essayé de me joindre, peut-être ? Je ne sais même pas quelle heure il peut bien être, je ne vois pas le temps passer quand je travaille. Je suis à toi dans une minute, juste le temps de terminer ce nez… »
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(#) Re: time flies like an arrow (IZEL, 2014)    Dim 6 Déc - 2:28

Si il y a bien une chose pour laquelle Izel bénit le monde moderne, ce sont les transports. Faire New York - Bogota en à peine six heures de temps lui arrange clairement l'existence, et elle est même presque certaine d'avoir gagné une vie entière sur ses trajets du décade passé. Il n'aura jamais été aussi simple de monter une expédition en Amazonie. Et c'est ce qu'elle fait, au moins une fois tous les mois. Parfois avec son équipe de recherches, parfois seule.
En l'occurrence, Izel revient d'une excursion solitaire au travers du grand marais Cienaga Grande. Avec l'industrialisation des villes alentours, ce n'était plus qu'une question de temps avant que l'homme ne découvre les vieilles reliques enlisées dans les marécages. Et si, pour commencer, elle connaît spécifiquement leurs emplacements, c'est que c'est elle qui les y a mises. Il y a trois siècles, personne n'aurait jamais osé s'aventurer dans le grand marais. Aujourd'hui, il n'est quasiment rien que l'Humanité n'ose pas.

Bref. Les pièces empaquetées individuellement dans des caisses sont dans un cargo qui rejoindra bientôt un entrepôt nord-américain à son nom. Le temps qu'Izel balise un environnement naturel plus adéquat pour les cacher. Ce qui l'embête davantage, c'est que certaines pièces sont passablement endommagées par l'humidité, et que le climat nord-américain ne les aidera certainement pas à passer le siècle. C'est avec cette idée bien fichée au fond du crâne qu'elle se rend au Metropolitan Museum of Art dès qu'elle a posé pied à New-York.

Quand Izel arrive sur place, il est déjà presque dix-sept heures, l'heure de fermeture au public. Elle n'a pas pris le temps de faire un saut 'chez elle', et revêt encore une tenue crassée par ces derniers jours boueux, tout comme son sac de voyage en vieux cuir pendouille de son épaule. A l'accueil, on lui sourit, et elle sourit en retour. Elle relève ses lunettes de soleil et les pose sur le haut de son crâne.

« Bonjour, je m'appelle Isabela Almodóvar, j'ai rendez-vous avec Astra Ackerman. Demande-t-elle poliment avec un anglais de tous les horizons (c'est ce qui arrive quand on ingère trop de langues). »

Non. Pas vraiment. Izel a bien envoyé un sms avant de décoller, pour prévenir qu'elle passerait, mais sans réponse et sans relance, c'est basiquement comme si elle n'avait pas prévenu. Cela dit, elle est à peu près certaine qu'Astra est là (le plus dur étant de deviner quand Astra n'est pas là), et qu'on la recevra malgré tout. Une mortelle intéressante, Astra. Plus soucieuse du passé que (de) ses semblables. S'il pouvait y en avoir plus des comme elle, le monde se porterait certainement mieux.

Izel n'a pas beaucoup d'amis parmi le commun, mais en l'occurrence, Astra était toute désignée pour en devenir une.

On ne tarde pas à revenir vers elle pour la conduire jusqu'à la restauratrice. Après avoir adressé un merci à l'homme, son menton se hisse vers les échafaudages où Astra est visiblement entrain de s'affairer à reconstitution d'une statue grecque. Malgré son âge avancé, Izel n'a connu la Grèce Antique qu'à travers les romains et les yeux de sa constellation. Alexius, aussi, à l'époque, lui a bien conté quelques histoires sur le sujet. Elle reconnaît toutefois Athéna sans le moindre mal.

« Oh non, rassure-toi, c'est ma faute. Je t'ai envoyé un message tardivement ce matin, avant d'embarquer de Bogota, et comme le musée est sur la route jusqu'à chez moi, je me suis dit que j'allais passer te faire un coucou. Désolée de débarquer à l'improviste... Signifie-t-elle en haussant la voix pour qu'elle ricoche jusqu'à son interlocutrice. Et prends ton temps, surtout. Athéna est quand même un peu plus importante que moi. »  

Izel lui renvoie un sourire et dépose son sac à ses pieds pour mieux observer l'ouvrage. Une pure merveille de l'Histoire. Il n'en existe plus tellement des comme elles. 

« Dis-moi, tu ne fais pas d'à-côtés, par hasard ? »

Elle quête, l'air de rien. Plus que pour son talent, quoiqu'Astra est indubitablement talentueuse dans son domaine, c'est pour la confiance qu'elle lui porte qu'Izel s'adresse à elle. Ses pièces ne risquent pas de finir sur le marché noir, au moins.

« J'ai un client qui m'a confié sa collection privée, et elle aurait bien besoin d'un coup de jeune. »  
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(#) Re: time flies like an arrow (IZEL, 2014)    Jeu 10 Déc - 21:11

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Une chose est sûre, Astra ne délaisserait pas Athéna pour n’importe qui. Une fois qu’elle est concentrée sur son travail, difficile de convaincre la jeune Suédoise de s’intéresser à autre chose. C’est qu’elle en a même rêvé, de cette statue ! Elle connaissait ses contours dans les moindres détails avant même qu’on ne l’autorise à poser son pinceau sur elle. On ne pourra jamais lui reprocher de ne pas être consciencieuse, elle ne touche pas la moindre pièce sans être certaine de ce qu’elle s’apprête à faire, quitte à pécher par excès de zèle. « Bogota ? Qu’est-ce que tu es allée faire à Bogota, cette fois ? Est-ce qu’il y avait un séminaire ? Si c’est le cas, je n’ai pas été invitée ! » Non pas que cela ait une quelconque importance. Ces temps-ci, Astra est si occupée et préoccupée par son travail qu’elle n’aurait pas pu accepter l’invitation. « Je suis désolée, je n’ai pas fait attention à mon téléphone, aujourd’hui… Je suis terrible, avec cette chose-là, mon frère n’a de cesse de me le rappeler. » Ça, et sa manie de préférer les statues de marbre aux êtres faits de chair et de sang. Izel la comprend, elle. Elle comprend à quel point l’art et l’Histoire sont importants, et intrinsèquement liés. Sans Histoire, il n’y a pas d’art. Et sans art, il n’y a pas d’Histoire. Enfin, selon la théorie d’Astra. Adrian aura beau lui dire qu’elle ferait mieux de penser au présent et à l’avenir plutôt qu’au passé, c’est peine perdue. Parfois, il se moque et lui dit qu’un jour, elle finira par tomber amoureuse d’un fossile. Ah, s’il savait ! « Tu es toujours la bienvenue ici, Izel, tu le sais bien. Tu tombes bien, d’ailleurs. Nous avons reçu quelques pièces que j’aimerais te montrer. De prétendus artéfacts de la civilisation maya, mais j’ai bien l’impression qu’il s’agit de contrefaçons, de faux. J’aurais besoin de ton avis d’experte sur la question. » Même si, il faut bien le dire, Astra ne s’est pas trompée une seule fois dans sa carrière. Henry dit qu’elle possède un don inné, rare et précieux qu’elle doit absolument entretenir. Astra, elle, préfère penser qu’elle doit son talent à de longues années d’études acharnées.

« Des à-côtés ? » Astra hausse un sourcil et quitte Athéna des yeux pour interroger Izel d’un regard. Elle s’agenouille pour poser son pinceau et son eau sur un coin de l’échafaudage, avant d’en redescendre. Elle est légèrement décoiffée, un peu débraillée, et elle s’en moque comme de sa première dent. « De quel genre de pièces est-ce que l’on parle ? Et de quel genre de client, surtout ? Tu sais que je n’aime pas particulièrement les collections privées… » Astra déteste ces gens qui estiment qu’il est dans leur bon droit de s’approprier des œuvres d’art dont le monde entier pourrait – et devrait – profiter, simplement parce qu’ils ont les moyens de se les payer, pas toujours de façon très légale. « Je veux bien y jeter un coup d’œil, mais je ne te promets rien. Tout dépendra des pièces, de leur état, de leur provenance… Et du client en question. Loin de moi l’idée d’être présomptueuse, mais je ne travaille pas pour n’importe qui, et je me fiche bien de l’épaisseur de leur porte-monnaie. À moins qu’une donation avec plusieurs zéros n’apparaisse sur le compte du musée. » Un petit rire la secoue, puis elle secoue doucement la tête et croise les bras sous sa poitrine. « Tu veux qu’on aille en discuter autour d’un café ? Je peux laisser Athéna de côté pendant un petit moment… Me connaissant, je vais sans doute rester ici une bonne partie de la soirée, autant que j’avale quelque chose avant d’oublier que l’heure tourne et qu’en théorie, j’ai besoin de repos. » En théorie seulement. Astra sourit, en repensant à la fois où les gardiens du Metropolitan l’ont enfermée à l’intérieur parce qu’elle travaillait sur un sphinx égyptien. « Sauf… Si tu as quelque chose à me montrer tout de suite ? »
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(#) Re: time flies like an arrow (IZEL, 2014)    Mar 15 Déc - 23:38


« Oh, non, rien d'aussi palpitant qu'un séminaire. Ironise-t-elle. » 

Les séminaires de 2020 ne sont pas bien différents que ceux des siècles passés, sinon que leurs archives sont mieux fournies. Dans certains cas, ce n'est même pas un atout, puisque les mortels ont tendance à prendre facilement la confiance, et que les immortels ont eux, celle de modifier lesdites archives, Izel la première. Quant au téléphone, elle ne lui fera pas l'affront du reproche, elle-même n'est pas très connectée au monde moderne... Alors elle se contente de la rassurer d'un bref 'aucun problème' de la main. 

« Je serais ravie de pouvoir t'aider. » 

Les contrefaçons sont courantes, surtout chez les civilisations maya et aztèque. Cela dit, puisqu'il y a tout de même une infime chance que ces pièces soient véritables, il faut au moins qu'elle prenne la peine d'y jeter un coup d'œil. C'est un des avantages à fréquenter une conservatrice de musée : elle a des informations de première main.

[...] 

La mention des à-côtés fait réagir Astra comme Izel aurait imaginé que ça la fasse réagir. La vérité, c'est que sa méfiance ne l'arrange pas spécialement, mais la rassure indubitablement. Soit. Elle n'est pas tellement pressée, et pas tellement impatiente. S'il faut, Izel la rassurera sur la provenance, sur les pièces, et sur son fameux client (elle). La bandoulière de son sac est attrapée, tandis que sa main glisse dans l'entrebâillement pour en tirer une chemise.

« J'ai pris quelques photos des pièces, pour te donner une idée de l'ampleur de la tâche. Si tu veux, je peux arranger un rendez-vous avec mon client pour qu'on passe à sa réserve. La collection doit présentement être entrain d'y être acheminée, mais on devrait pouvoir y accéder d'ici une semaine. » 

Izel tend le dossier vers Astra. A l'intérieur, il y a surtout des photos de têtes colossales, et autres statues en jade. La surreprésentation du jaguar y est plutôt frappante, quoique certains visages de roc sont déjà bien entaillés par la vase et l'humidité. Le nombre de pièces laisse également penser à des fouilles de longue haleine, et à un budget faramineux. La vérité, c'est qu'il fallait simplement savoir où chercher.

« Mais tu as raison. Discutons-en plutôt autour d'un café. Comme ça, tu en profiteras pour m'en dire un peu plus sur ces fameux artefacts. Ou sur Athéna, d'ailleurs. Rajoute-t-elle enjouée par la simple perspective d'évoquer l'Antique. Et je pourrais te parler de ce projet-ci plus en détails. » 

Izel ne s'est pas posée depuis le matin (depuis plus longtemps que ça, si elle est honnête), et la fatigue guette l'organisme. Un café et un encas ne lui feront pas de mal.

« Mais tu as raison. Discutons-en plutôt autour d'un café. Comme ça, tu en profiteras pour m'en dire un peu plus sur ces fameux artefacts. Ou sur Athéna, d'ailleurs. Ajoute-t-elle, enjouée par la simple perspective d'évoquer l'Antique. Et je pourrais te parler de ce projet-ci plus en détails. »    
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(#) Re: time flies like an arrow (IZEL, 2014)    Mer 6 Jan - 18:43

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Astra ne fait pas d’infidélités au Metropolitan. D’abord parce que les horaires de travail qu’elle s’impose ne le lui permettraient pas, à moins qu’elle ne décide de littéralement passer la moindre minute de son existence au musée. Ensuite, et surtout, parce que ça lui pose un problème d’éthique. Elle n’apprécie guère les collections privées, encore moins les collectionneurs, qu’elle ne peut s’empêcher de trouver égoïstes. Pourquoi priver les musées et leurs visiteurs de certaines pièces ? L’Histoire n’appartient pas qu’à une poignée de privilégiés ayant les moyens de se l’offrir, aux dépens de la majorité. Les rares fois où elle a accepté de travailler pour des particuliers, Astra s’est arrangée pour que le Metropolitan – ou n’importe quel autre musée, d’ailleurs – bénéficie de leurs donations. Une sorte de petite manipulation qui ne lui pose pas le moindre problème de conscience, car Dieu sait à quel point ces organismes ont besoin d’argent… C’est dans cette optique intéressée qu’elle veut bien accepter de jeter un coup d’œil au dossier que lui tend Izel. Si son client est correct et accepte d’aider le musée en contrepartie, pourquoi pas, après tout… Elle attrape le dossier et le feuillette un instant, les sourcils légèrement froncés. « Où est-ce que ton client a obtenu de telles pièces ? Je ne suis pas spécialiste des civilisations précolombiennes, mais on ne dirait pas qu’elles ont été achetées, plutôt qu’elles viennent tout juste d’être déterrées… Et il y a en a tant ! Je n’ose pas imaginer le budget nécessaire pour mener de telles fouilles… » Astra hausse les épaules, referme le dossier et le glisse dans son sac à main. Pendant une seconde, elle oublie qu’elle est pieds nus et lève les yeux au ciel en s’imaginant traverser la rue comme si de rien n’était. Et une fois qu’elle a remis ses escarpins, elle se demande si ce serait si terrible que ça, tout bien réfléchi. « Allons-y ! Il y a un petit café très agréable pas très loin d’ici. »

Sur la terrasse de l’établissement, Astra s’est un peu étalée sur la table où Izel et elle se sont installées. Elle a éparpillé plusieurs photos du dossier devant elle, pour se donner une idée du travail qui l’attendrait si jamais elle acceptait le projet. Cela fait déjà quelques minutes qu’elle les étudie, tout en sirotant son café. « Les statues de jade sont plutôt bien conservées, pour la plupart. Il s’agirait surtout de les nettoyer et leur donner un petit coup de neuf. Mais les autres… Je ne suis pas sûre, il faudrait que je puisse les étudier de plus près. Et en vrai, surtout. La pierre semble bien abîmée, le temps a fait son œuvre… Je pourrais sans doute limiter les dégâts et leur rendre un peu d’apparat, mais ce ne sera pas parfait. Est-ce que tu sais si ces pièces ont été datées ? Certaines ont l’air si anciennes… Mais je me trompe peut-être, c’est toi l’experte, pas moi ! » Astra offre un sourire chaleureux à Izel. Elle, elle s’est spécialisée dans le domaine de la Grèce antique, de l’Égypte antique, de l’ère des Vikings et lorsqu’elle le peut et s’en sent capable, elle s’occupe de certains tableaux. Ce qui ne l’empêche pas de toucher à autre chose lorsqu’on lui en fait la proposition et qu’elle est sûre de ne rien abîmer. Rien ne la ferait culpabiliser davantage que de mutiler une œuvre d’art. « Je dois bien l’avouer, je suis tentée d’accepter. Ça me brise le cœur de penser que toutes ces pièces pourraient tomber en poussière alors que je peux peut-être faire quelque chose pour les préserver… Mais parle-moi un peu de ton client. Rassure-moi, ce n’est pas un type plein aux as qui se croit tout permis ? Si tu savais le nombre d’individus dans ce genre qui se pointent au musée comme s’il s’agissait d’un supermarché, simplement parce qu’ils sont riches à ne plus savoir quoi faire de leur argent… Est-ce que tu sais ce qu’il a l’intention de faire de toutes ces pièces ? Il y en a tant, je suppose qu’il ne va pas toutes les exposer dans son salon… Comment les a-t-il obtenues, d’ailleurs ? C’est lui qui a financé les fouilles ? Je ne suis pas très à jour, à propos des récentes découvertes archéologiques. J’ai eu tellement de travail ! Enfin, je ne m’en plains pas, tu sais à quel point j’aime mes statues. »
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