all I want for Xmas (OUVERT À TOUS.TES)

ALL I WANT FOR XMAS
NEW YORK, DÉCEMBRE 2021

TROISIÈME SUJET : Jingle bells, jingle bells, jingle all the way! Pour une année supplémentaire, la féerie de Noël enchante New York et la grosse pomme a revêtu ses habits de lumière. Il neige sur la ville depuis le début du mois de décembre et l’éclat blanc des flocons donne à cette soirée un peu quelque choses de magique. Touristes et New-yorkais s’agglutinent contre les rambardes en verre de la patinoire du Rockefeller Center, sapins lumineux dans le décor et chansons de fêtes de fin d’année dans les oreilles. Une file d’attente impressionnante se forme devant les stands de vin chaud, de marrons et autres gourmandises.

Si l’esprit de Noël est bien là, il y a aussi quelques esprits qui s’échauffent devant l’affluence et il n’est pas rare d’entendre un New-yorkais râler que si Mariah Carey affirme encore une fois que tout ce qu’elle veut pour Christmas c’est vous, il risque de balancer son gobelet de vin chaud dans la poire de son voisin. Saurez-vous naviguer dans la foule en évitant les pièges à touristes et en provoquant des rencontres dignes des plus beaux téléfilms de Noël ?

Les inscrits :
- @Valentina Grimes
- @Francis Bazin
- @Mitchie Velasquez
- @Adrian Ackerman
- @Chiranth Pasavan
+ Quiconque veut s'incruster ! gift

Quelques précisions : Ce sujet est ouvert à tous, sans interventions du PNJ, il s'agit un sujet pour se détendre tinyheart

Merci de privilégier les réponses courtes, et n'oubliez pas de poster un petit résumé en fin de réponse pour aider tout le monde à suivre !

C'est Noël. Une fête dont elle n'en a rien à faire de base. Elle ne sait même pas pourquoi elle est ici à New York... Elle aurait dû rester à Kaunas, c'est sûr que là-bas, la neige est clairement plus belle et c'est plus silencieux. Ici, tout n'est que surconsommation et il n'y a rien qui ne va. Cela sent très fort le gras, alors le seul moyen dont elle trouve clairement, c'est d'aller vers la patinoire. Ça fait longtemps qu'elle n'a clairement pas patiné et elle n'est pas une professionnelle, c'est sûr. Mais si ça lui permet de se retrouver coincée dans la queue avec tout cette population de bas esprit... Alors elle prend les patins, paye et les met pour aller patiner un peu. Toute seule, dans son petit monde. Le tout, sans remarquer qu'elle pourrait croiser une des personnes dont elle reconnaîtrait au loin, tout comme elle n'est pas forcément à l'abri d'un petit accident venant d'une personne qui ne sait pas très bien patiner.

résumé:

C’est devenu une habitude, depuis quelques années, de passer Noël à New York. La fête n’a d’importance particulière ni pour lui ni pour Adrian et c’est tant mieux : ça veut dire qu’il n’y a pas d’obligations familiales à remplir et qu’ils sont libres de passer quelques jours ensemble. Ils s’échangent tout de même des cadeaux car c’est une bonne excuse de faire plaisir à l’autre et profitent des lumières et attractions de la saison. Chiranth ne cache pas apprécier ce bain de foule après les mois passés à se cacher au Maroc. C’est donc sans surprise qu’ils se retrouvent à profiter d’une patinoire bien connu, celle du Rockefeller Center. Enfin, Adrian est désormais le seul à en profiter car Chiranth est sorti faire la queue pour acheter un peu de vin et de marrons chauds. C’est bien connu : après l’effort, le réconfort.

Chiranth ignore les mouvements d’impatience, ricane à quelques blagues ou disputes qu’il entend et fait abstraction des pleurs de quelques jeunes enfants. Par contre, il regarde un peu trop souvent la patinoire au goût des gens derrière lui et se fait rappeler à l’ordre plus d’une fois pour avancer. Merci, message bien reçu, un pas après l’autre et on peut laisser la notion d’espace personnel aller se faire voir. Le temps qu’il lève les yeux au ciel, il a déjà raté le drame sur la patinoire. Il met quelques secondes à retrouver le bonnet de son brun préféré et grimace en voyant qu’il est tombé, une autre personne au sol près de lui. Une collision surement. Heureusement, c’est son tour de commander, et il prend un vin chaud et une portion de marrons supplémentaires. Il se hâte vers la rambarde la plus proche des deux accidentés. « Adrian ! Tout va bien ? Ta jambe, ça va ? », il crie presque pour se faire entendre. D’abord, s’assurer du plus important. Et ensuite : « Désolé madame ! Je vous ai pris du vin et des marrons chauds en guise d’excuses, j’espère que… Nobuko ? » Le choc lui fait perdre le fil de sa phrase. « Je ne savais pas que tu étais dans le coin ! » Et par dans le coin, il entend sur le continent.

Spoiler:

Le passage à la patinoire de Central Park est devenu une tradition les années passant, seul ou accompagné, patiner lui rappelle la Suède et c’est toujours un bon moment à passer. Quoiqu’en dise Chiranth, présent à ces côtés cette année, sur le froid trop froid. Et pourtant, l’homme a connu Stockholm en hiver. Adrian est certain qu’il saisit dès qu’il le peut, l’opportunité pour râler. Chacun ses passes temps, dit-on. Ce dernier s’est d’ailleurs absenté le temps d’aller chercher de quoi manger et boire et vu la queue, ça risque de durer un petit moment, alors il continue de se balader sur la glace, sa jambe blessée plus raide qu’à l’ordinaire, au point où il finit par faire un mauvais mouvements et perd un peu le contrôle de sa vitesse et ce qui devait arriver arriva, il entre en collision avec quelqu’un. Il jure en Suédois, plaquant sa main contre la cicatrice cachée par son pantalon, « Je suis vraiment désolé, » dit-il à la jeune femme en face de lui, à laquelle il tend sa main pour l’aider à se relever après avoir fait de même. « Adrian ! Tout va bien ? Ta jambe, ça va ? » Il cligne des yeux et se tourne vers là où la voit de l’autre homme lui vient, « Tout va bien, rassure-toi. » Paroles dans le vide, il est certain que Chiranth se fera plus de mouron que lui, qu’importe le nombre de fois où il le rassurera, « Désolé madame ! Je vous ai pris du vin et des marrons chauds en guise d’excuses, j’espère que… Nobuko ? » Il arque un sourcil, son regard passant de l’homme à la nouvellement nommée Nobuko, « Je ne savais pas que tu étais dans le coin ! » Est-elle aussi une immortelle ? Voilà sa première pensée. La seconde, est « Encore navré de vous être rentré dedans. » Il répète, avant de glisser lentement vers la rambarde où Chiranth se trouve et sur le chemin, c’est à son tour qu’on rendre dedans, plus ou moins. « Olaa, rien de cassé ? »

Spoiler:

Le moral un peu dans les baskets depuis son arrivée à New-York deux mois plus tôt - il avait rarement quitté la maison d'Anna, préférant profiter d'un confort dont il avait trop peu l'habitude -, il avait décidé de retourner dans le défilé incessant des New-Yorkais·es. Un gros bonnet bien enfoncé sur le crâne, un épais manteau boutonné des cuisses jusqu'au menton, une écharpe entortillé plusieurs fois autour de son cou, Francis était fin prêt à affronter les hostilités hivernales.
Il avait suivi le flot de passant·es jusqu'au Rockfeller Center et sa patinoire saisonnière. Francis avait hésité à peine deux secondes avant d'aller faire la queue pour louer des patins. Quitte à sortir profiter des fêtes, autant le faire jusqu'au bout !
Une interminable éternité plus tard, Francis ne s'est pas laissé décourager ! Patins chaussés, gants réenfilés, et le voilà qui s'élance sur la piste. Mais à peine fait-il son entrée qu'il percute quelqu'un et tombe à la renverse.

"Ugh ! grogne-t-il simplement."

Il allait avoir des bleus sur son magnifique fessier pour une semaine au moins. Ugh, en effet !

"Olaa, rien de cassé ?"

"Juste ma dignité, mais pour le peu qu'il en restait, ce n'est pas vraiment très grave... répondit-il en relevant le dos."

Comment allait-il se relever avec ces foutus patins ? Il leva les yeux vers son adversaire de hockey improvisé (ou tout autre sport de combat / contact, pour ce que Francis y connaissait...) et aussitôt sourit, toute gêne oubliée.

"Adrian ! Bah ça alors !"

Un observateur externe aurait pu croire que Francis avait toujours souhaité rester affalé sur la patinoire tant il paraissait à l'aise, assis ainsi, appuyé sur ses mains légèrement en arrière.

Spoiler:

Et que voilà, ce qui devait arriver arriva.
Elle était en train de patiner tranquillement se retrouve à se cogner contre une personne, à chuter les fesses en premier sur la glace. Elle ne retient pas un grognement de douleur et ses sourcils de base froncés, se froncent encore plus. Elle regarde la personne qui ne sait pas patiner et lui lance un de ces regards noirs. « Si vous étiez vraiment désolé, vous seriez sorti tout de suite de cette patinoire qui n’est pas fait pour vous. » dit-elle avant d’entendre la voix de Chiranth qu’elle reconnait immédiatement. Elle retient un soupir. Qu’est-ce qu’il fait là ? « Désolé madame ! Je vous ai pris du vin et des marrons chauds en guise d’excuses, j’espère que… Nobuko ? » Elle ne dit rien, elle regarde Chiranth dans les yeux. Elle soupire longuement. « Je ne savais pas que tu étais dans le coin ! » Elle ne retient pas de lever les yeux au ciel et elle finit par se redresser toute seule sur la patinoire en s’allongeant complètement avant de prendre l’élan avec ses jambes pour se relever toute seule comme une grande, non sans un sale regard à Adrian. Elle finit par patiner pour aller rejoindre la rambarde, arrivant la première, sans proposer son aide à Adrian à rejoindre son Chiranth. Elle ne se soucie même pas le fait qu’il se soit cogné contre quelqu’un d’autre. « Merci pour le vin. » dit-elle à Chiranth dont elle prend le gobelet et boit une gorgée avant de grimacer. Elle le rend à l’indien avant de faire un geste du menton pour montrer Francis et Adrian. « Faudrait interdire à ton ami la patinoire. » Elle pioche dans un des marrons avant de froncer du nez, elle n’aime pas le goût du tout non plus. « Bon, je n’aime pas tout cela, ne t’inquiète pas, donne à ton ami, il en a plus besoin que moi. Et ce que je fais ici, ne te regarde pas. » dit-elle en tapant dans les mains pour enlever la graisse du marron.

résumé:

Tout va bien, tout va bien, c’est vite dit. Il est mortel, Adrian, et Chiranth n’en a que trop conscience : une commotion est si vite arrivée par exemple. Un os cassé aussi. Heureusement, il ne semble pas souffrir. Peut-être des bleus tout au plus. C’est quoi qu’il faut prendre pour ça déjà ? Bah, il demandera au pharmacien sur le chemin du retour. Les excuses présentées, il reconnaît vite Nobuko et, s’il ne rit pas, il ne retient pas un grand sourire amusé de la voir ainsi affalée sur la glace. Elle a le même air mécontent qu’un chat plongé dans l’eau. Ça ne dure pas longtemps pourtant car Adrian percute de nouveau quelqu’un, patinoire bondée au maximum oblige. Il grimace. Ils veulent pas laisser son copain mortel et fragile tranquille deux secondes, hein ? C’est pas un punching ball ! « Adrian ! Bah ça alors ! » Ah. Ça a l’air d’être une connaissance. Autant les laisser discuter tranquillement, parce que Chiranth ne se sent pas encore tout à fait à l'aise à rencontrer tous les amis d'Adrian, pas après autant d'années à ne jamais vraiment faire partie de sa vie quotidienne. Passe pour cette fois, songe-t-il en laissant Nobuko picorer allègrement dans ses provisions. Rien ne lui plait de toute façon, voilà qui est très étonnant, vraiment. Elle n’est jamais facile, hein ? « il est plus agile que ça d’habitude, mais il se remet d’une blessure. » Au moins ne le confondra-t-elle pas avec un immortel. Chiranth garde les yeux sur Adrian plutôt que sur Nobuko. Il ne sait pas ce qu’elle pense des relations avec les mortels et il préfère que ça reste ainsi : il ne veut pas savoir si elle se fiche complètement que son coeur se brisera un jour ou si elle affiche un brin de pitié si étranger chez elle. Non, l’ignorance reste une très bonne option. « Il paraît que ce genre d’activité est bon pour la rééducation. » Mais peut-être est-ce temps de sortir de là pour ne pas trop faire travailler le muscle meurtri ? « il te remerciera surement pour ça », remarque-t-il même s’il sait que ce n’est pas par générosité qu’elle laisse le tout à Adrian. « J’ai le droit d’en prendre un peu, moi aussi, quand même ? » taquine-t-il avec un petit sourire. Avant de lever les yeux au ciel. « Bien sûr que ce ne sont pas mes affaires. Mais puisque tu es là on pourra peut-être se prendre un café un de ces jours ? Je reste toute la semaine, et toi ? » Il ne se laisse pas abattre facilement, Chiranth, bonne humeur et sociabilité toujours parée, même pour les cas qui ressemblent plus à des défis qu’autre chose. Il faut dire qu’il apprécie l’humeur égale de Nobuko et le fait qu’elle ne perd pas de temps en faux semblants. C’est rafraîchissant.

résumé:

« Si vous étiez vraiment désolé, vous seriez sorti tout de suite de cette patinoire qui n’est pas fait pour vous. » De toute évidence, il ne fait pas face à une personne brillant par sa compréhension des autres, « La patinoire est publique, ouverte à qui veut passer un bon moment. C’est à prendre en compte quand on décide de venir y patiner. » Rétorque-t-il, sans se laisser démonter. Et s’il est intérieurement impressionné par la façon dont elle se redresse, « A peu de chose près un enfant finissait éborgné. Belle démo. » Fait-il remarqué, tout en jetant un coup d’œil qui a eu peur du mouvement. Il se redresse à son tour, aussi souplement que sa jambe le lui permet, avant d’avancer vers la rambarde. Enfin ça, c’était ce qu’il pensait faire, mais on lui rentrer dedans, cette fois, « Juste ma dignité, mais pour le peu qu'il en restait, ce n'est pas vraiment très grave... » C’est alors qu’il voit le visage de l’homme qui l’a télescopé, « Adrian ! Bah ça alors ! » « Francis ? » Un sourire ourle ses lèvres tandis qu’il tend sa mains, « Quelle surprise, t’es ici depuis combien de temps ? » Lui demande-t-il, « Allez, lève-toi, tu vas finir transi de froid si tu reste comme ça. » Il se tourne légèrement pour faire un signe de la main à Chiranth, histoire de lui assurer que tout va et que, non, sa jambe n'a rien et qu'il peut arrêter de se afire autant de mouron. Il peut presque sentir les vagues d'inquiétude émettre de sa personne. Et après quelques instants à discuter avec son ami, « Mon copain est allé nous cherchez du vin chaud et des marrons, tu veux te joindre à nous ? » Manger et boire, ça rapproche les gens autant que ça peut les réchauffer, après tout.

Spoiler:

✠ ALL I WANT FOR XMAS ✠

c/t. warnings : //
participant.es : @Adrian Ackerman @Chiranth Pasavan @Kobayashi Nobuko @Francis Bazin

(New-York - Décembre 2021) La Ville qui ne Dort Jamais avait revêtue ses plus belles couleurs pour les fêtes. Vibrante et chaleureuse, l'air embaumait des odeurs de marrons sortis du four et de pâtes sucrées, de parfums onéreux et de conversations enthousiasmées.

Connor déambulait au milieu de la niaiserie indigeste avec la démarche chaloupé d'un cow-boy aviné. Il se laissa distraire par le chahut de mioches se courant après, là par un jeune couple se protégeant du froid en gloussant, puis par une magistrale bousculade, un grand BADABAM sur le tapis de glace, suivit de son lot d’excuses sirupeuses et de rires embarrassés dégoulinant d'amabilité...

Beuarrrhg. L’irlandais avala une pinte de son vin bon marché enveloppé dans un papier craft. Besoin de faire passer tout ça. Oh, mais attendez : c'est qu'il y avait de l'animation du côté du duo de patineurs! Après l'arrivée en hâte d'un hindou affable, voilà que l'asiatique à l'air revêche se remis sur ses deux jambes avec une adresse à faire pâlir une patineuse médaillée. Fiuuuh! Et à manquer de couper le nez de son compère au passage. Dommage, ça aurait été amusant.
Un sourire intéressé incurva néanmoins les lèvres de Connor et il s'adossa au tronc d'un platane tout proche pour biberonner en observant la scènette. L'un des gus, pas le plus chanceux décidément, semblait attirer à lui les patineurs comme un pare brise les moustiques. Et Re-BAM! Voilà qui s'ajoutait un nouveau v'nu à la joyeuse bande, à croire qu'il assistait à une incongrue réunion de famille, ou une assemblée d'anciens de la même FAC que le destin avait décidé de réunir, un truc du genre... Nous en étions à quatre participants, une patte folle résignée, des échanges de marrons bougons et des étreintes fraternelles, quand l'un des participants croisa brièvement son regard.

Public satisfait, Connor leva sa bouteille à leur santé, pas gêné d'être le voyeur qu'on reluque d'un air bizarre et qu'on ignore judicieusement, si la personne qui l'avait repérée n'était pas effarouchée au point de prévenir les potes pour migrer hors de sa vue. Il l'ignora de lui-même pour suivre des yeux chaque arrivée fulgurante qui pourrait littéralement faucher le pauvre quadra - jamais deux sans trois!, lorsqu'un petit choc retentit dans ses propres jambes.

-Hé, m'sieur. Tu peux attraper notre ballon?

Connor baissa les yeux. Un garçonnet aux sourcils impétueux se tenait à ses pieds, flanqué d'une fillette aux joues roses et aux tresses sages de petite poupée. Comme ça avait de l'autorité ces petites choses... Suivant le doigt - la moufle vaguement déformée, plutôt - qui pointa avec fermeté à quelques centimètres au dessus de sa tête, il découvrit un ruban qui se tortillait au dessus de son épaule, et à son extrémité, un ballon gonflé à l'hélium arrêté de justesse par les branches nues du platane. Il délogea le ballon de sa cage et le ramena au niveau de son visage. Un bonhomme de neige écœurant de sympathie tiré d'une célèbre franchise de films d'animation semblait vouloir le serrer entre ses brindilles. Connor plissa du nez, offensé.

-Hé, notre ballon! s'impatienta le bravache petit homme. On va être en retard pour aller voir Santa Claus! Judith de la classe B dit que si on arrive dernier pour lui donner notre liste de cadeaux, il y en aura plus pour tout le monde et qu'on aura plus que les pulls moches de mamie sous le sapin.

Le rouquin détourna les yeux du bonhomme de neige en aluminium et observa longuement les marmots.

-Santa Claus? Le bedonnant à barbe blanche? Tshh! Ça a jamais été un saint...

Comme il avait un public accroché à sa personne, Connor se sentit d'humeur à sociabiliser. Il regarda à droite, à gauche, de l'air conspirateur de quelqu'un qui sait des choses - ou plus vraisemblablement, pour vérifier qu'une génitrice ne parcours pas les environs à la recherche de sa progéniture - et il s’accroupit à hauteur du frère et sa petite sœur, leur ballon toujours solidement dans sa main.

-Santa Claus, ses miracles, son manteau rouge et ses cadeaux, c'est tout des bullshit. C'est une conspiration de l’Église, des parents et des multinationales pour tenir les gosses tranquilles le reste de l'année et leur faire acheter du coke et d'autres cochonneries.

Le garçonnet fronça des sourcils réprobateurs. La fillette cligna ses longs cils blonds incrédules. Connor se pencha alors un peu plus vers eux, le visage grave.

-On vous a jamais dit la vérité sur ce Santa Claus, hein? C'est pas un vieux gâteux qui gère des usines de lutins, c'pas non plus un bon samaritain qui a sauvé trois pauvres mioches de chez un boucher qui s'apprêtait à les manger. Naaah...

Il secoua la tête, puis son visage devint plus sombre. Grave.

-Santa Claus a jamais sauver les mioches. C'est LUI, qui les a enlevés. Un silence, le temps d'un frisson, incertain. Puis... Votre homme, c'est l'Homme sauvage, l'Homme de la Montagne. Ses oreilles son si perçantes, ses yeux si grands ouverts, et ses narines sensibles, qu'il repère les vilains tours et les méchancetés accompli tout au long de l'année. Chaque hiver, emmitouflé dans sa peau de bête, il descend dans les villages pour traquer les crapules et les pestes. Armé de son grand sac de jute, il les guète, il les attrapes! et il les fourre à l'intérieur, les uns après les autres, sans jamais en oublier un seul. Alors, quand son sac est bien plein, et la ville débarrassé de la vermine geignarde et malpolie, il regagne sa masure perdue dans les hauteurs enneigées, met sur le feu une énoOorme marmite à bouillir, et y plonge sa récolte d'affreux morveux. Pour les dévorer. Tout attendris et assaisonnés. En commençant par les doigts trop exigeants et les langues bien pendues...

Son visage s'était comme transmuté le long de son récit, creusés d'ombres inquiétantes, les yeux ronds de convoitises, le visage fendu d'un sourire carnassier. L'ainé avait viré blême, sa sœur le fixait avec la bouche grand ouverte. Ils étaient pétrifiés.

Connor les regarda, chacun son tour, et paracheva son récit en leur claquant des dents au nez. Frère et sœur bondirent de concert et détallèrent à travers la foule en hurlant après leurs parents. Il jura que le garçon venait de fondre en larme.

Hé, hé, hé. Le rouquin se félicita d'une gorgée de sa vinasse, savourant moins le liquide aigre dans son gosier que les cris d'un auditoire impressionnable. 'Risquaient pas de l'oublier de si tôt...
Sa nuque le picota désagréablement. Ses yeux couleur whisky, humidifiés par l'alcool, glissèrent doucement en direction des regards qui pesaient sur sa nuque. La petite bande de bras-cassée de la patinoire avaient manifestement elle aussi assistée au spectacle.

Connor retira le goulot de ses lèvres, s'essuya du revers de la main, et se déploya en position debout pour les défier.

Keskia? Vous v'lez ma photo?

Envie de balancer un sermon, p'têtre?

Connor ne les lâchait pas des yeux, guettant le coup de gueule ou la tête d'autruche qui mériterait un peu plus son attention.

Olaf, qui flottait toujours joyeusement par dessus son épaule, semblait lui aussi d'humeur à se faire de nouveaux amis.

fait par sovereign (css

ad vitam aeternam)

Résumé de l'épisode:

Il se remet d’une blessure ? Nobuko hausse les sourcils l’air de lui demander si elle en a à faire quelque chose avec cette information ? Non, elle s’en fiche. « Blessure ou pas. Ça ne retire pas le fait qu’il soit très nul à la patinoire et qu’il peut être un danger pour tout le monde. » Parce que oui, à l’entendre, il a encore bousculé quelqu’un, à ce rythme il va mettre tout le monde de la patinoire hors d’état, à moins que ce soit un plan pour qu’ils aient la patinoire à eux deux, ça reste ridicule au vu du monde qu’il y a. « Il paraît que ce genre d’activité est bon pour la rééducation. » « Tu es devenu médecin ? » Si non, il se tait. Merci. Et elle balaye du geste de la main pour les remerciements. Pas besoin de remercier à la place des concernés, c’est encore plus qu’horripilant ça. « J’ai le droit d’en prendre un peu, moi aussi, quand même ? » Elle le regarde et hausse un sourcil, ne sachant pas si elle doit le prendre au premier ou second degré avec cette phrase. Elle le voit avec son petit sourire là… « Si tu veux t’empoisonner avec, ce n’est pas mon problème. » Premier degré alors. Allez, ça devrait le faire. Mais bon ce n’est quand même pas ses affaires, tout comme ce ne sont pas les affaires à Chiranth de savoir ce qu’elle fait à New York. « Bien sûr que ce ne sont pas mes affaires. Mais puisque tu es là on pourra peut-être se prendre un café un de ces jours ? Je reste toute la semaine, et toi ? » « Le moins longtemps possible pour ne pas revoir la tête de certaines personnes… » Mais on dirait bien qu’elle n’a pas le choix de recroiser celle de Chiranth, elle pourrait peut-être reconsidérer l’offre avant d’entendre… Mais qu’est-ce que le mortel ami de Chiranth a encore fait là comme bêtise ?

Ah non, ce n’est pas le mortel cette fois-ci, c’est un autre. Il vient de faire pleurer des enfants ? Nobuko arque un sourcil encore une fois de plus et l’observe avec le ballon. Et là, elle reconnaît la position de combat, elle ne peut pas s’empêcher de lâcher un petit rictus quand même amusée et dépitée du ridicule de la scène qui s’offre à elle. « En voilà un qui a bu plus que de raison… Les mortels me fatiguent tous… » Si seulement elle savait à qui elle ferait affaire quand même, ne se rend pas forcément compte qu'elle l'a peut-être déjà croisé il y a bien fort longtemps que ça.

résumé:

« C’est une patinoire pour les fêtes, Nobuko. Il y a ici une majorité de touristes et de gosses : tout le monde est un danger là-dessus. » Alors un homme blessé dont la jambe commence à fatiguer ne fait pas une grande différence. Mais Chiranth le dit sans grande conviction derrière ses paroles. Il sait bien que la japonaise restera campée sur son avis et que tenter de la convaincre est une entreprise aussi vaine que fatigante. Quant à ce qui concerne la médecine… Il ne dira pas non plus qu’il songe à demander à Hyun-Su ou Charles de lui apprendre deux trois choses, histoire de pouvoir mieux prendre soin d’Adrian. « Non, mais j’ai encore la capacité d’écouter et retenir ce que les vrais médecins disent. » Il n’est pas qu’une jolie tête vide, merci bien. Enfin, ils passent bien vite sur le sujet et Chiranth offre des victuailles pour apaiser les esprits. Sauf qu’elles ne sont pas au goût de Nobuko, parce que qu’est-ce qui est jamais à son goût ? Y a-t-il quelque chose dans la vie qui la rend heureuse ? Voilà une question qui mériterait sa propre enquête. Il a un petit rire à sa réponse. « De toutes les choses qui me manquent, l’empoisonnement n’en est pas une. Mais merci pour ton autorisation. » Il ne peut plus se permettre de mourir de la sorte : Tal doit demeurer la dernière à l’avoir empoisonné, autrement, ce serait un manquement à sa mémoire.

La pique de Nobuko sur les têtes qui ne lui plait guère de revoir lui échappe alors que des cris d’enfants lui font tourner la tête. Un sourire amusé au bord des lèvres, il les regarde détaler avant que ses yeux ne se posent sur la cause de toute cette agitation. Chiranth se fige un instant. Alors ça y est ? Malgré le deal négocié par Bastian, certains au sein de l’Ordre ont estimé qu’il serait plus sage de se débarrasser d’eux ? Ou de lui, seulement, histoire de faire comprendre à Bastian ce qu’il risque s’il ne rentre pas bientôt dans le rang ? Il a besoin de quelques secondes de plus pour se ressaisir. Non, Connor n’est pas là pour lui faire la peau. Il ne serait pas en train de boire si c’était le cas, pas vrai ? En tout cas, il ne ferait pas un spectacle de sa personne dans un lieu aussi touristique. Mais s’il n’est pas là pour lui, alors pourquoi ? « Ce n’est pas un mortel », répond-il à mi-voix. L’arrivée d’Adrian et de son ami le force à détourner le regard. Avec un peu de chance, Connor trouvera d’autres gosses à traumatiser « Mais ça ne veut pas dire qu’il ne boit pas comme un trou. » Au moins donnera-t-il raison à Nobuko sur ce point là. C’est stupide, mais une part de lui aime à savoir qu’il a une combattante à ses côtés, alors même qu’il tend les marrons et le vin chaud aux deux hommes. « Voilà de quoi vous réchauffez un peu. » Sa main s’attarde sur le bras d’Adrian un instant. Il s’en veut de peut-être l’exposer au danger, avec Connor aussi près. « Comment va ta jambe ? » Son inquiétude s’accroche à cette excuse toute faite. « Tu veux aller t’asseoir un moment ? »

Spoiler:

Son ami lui informe qu’il doit s’en aller après avoir regardé l’écran de son téléphone. Il aura au moins eu la chance de voir que l’autre homme va bien, ou du moins, semble aller bien, se dit-il quand il l’observe s’éloigner. Il se détourne ensuite afin de glisser vers le coin où se trouve Chiranth et la jeune femme dans laquelle il est rentré un peu plus tôt. Sur le chemin, certes bref, il est tout de même témoin du spectacle donné par un compère rouquin, il arque un sourcil et se cale contre le rebord, « Mais ça ne veut pas dire qu’il ne boit pas comme un trou. » Clignant des yeux, « Une connaissance à toi ? » Il intervient, l’air de rien, avant de sourire et d’attraper le verre de vin chaud, « Merci bien. » Il pointe du doigt l’endroit où son ami s’en est allé, « Une urgence, j’ai cru comprendre. » Il explique succinctement, après quoi il boit une gorgée. « Il faudra qu’on en fasse maison, un de ses quatre. » Marmonne-t-il. Ou mieux alors, qu’ils partent dans les Alpes, pour skier, une fois sa jambe entièrement rétablie. Chopant un marron, il pointe du doigt le paquet « Tu en as proposé à ton amie ? » Demande-t-il avec un petit sourire. D’ailleurs, « Mes excuses, encore, pour toute à l’heure. » Il doute d’être très bien reçu, mais au moins est-il sincère, « Comment va ta jambe ? » L’expression de son visage s’adoucit, « Ça va, ça va. » Mais ça n’a pas l’air de convaincre son compagnon, « Tu veux aller t’asseoir un moment ? » Il arque un sourcils, Andreas, « Tu me demandes ou tu souhaites que je m’assois pour te rassurer un peu ? » Il prend un ton volontairement taquin, alors qu’il serre doucement la main de l’autre homme. « Une connaissance à vous ? » il demande à nouveau, n’ayant pas eu de réponse juste avant, englobant à la fois Chiranth et la jeune femme dans cette question, puisqu’ils semblaient en discuter, lorsqu’il est arrivé. Et peut-être qu’il réalise après coup avoir pointer du doigt le géant roux alors, en guise de réaction parfaitement calculer, il lui fait coucou de la main. Subtil, Hummel, vraiment.

par làààà:

✠ ALL I WANT FOR XMAS ✠

c/t. warnings : //
participant.es : @Andreas Hummel @Chiranth Pasavan @Kobayashi Nobuko

(New-York - Décembre 2021) C'était marrant, les gosses. Il suffisait d'un rien pour les faire réagir. Et Connor aimaient susciter de la réaction. Il n'y avait rien de plus horripilant que du tranquille et du passif. Aussi fut-il satisfait de voir un frérot et sa sœurette prendre leurs jambes à leurs coups quand il eu fini de leur raconter un conte de Noël de son cru.

Ils étaient deux, du côté de la glace, à le juger de loin. Une belle bande de bras-cassés qu'il avait repéré plus tôt, chutant et s'excusant puis partageant le vin et les marrons chauds. Il retroussa les babines pour leur faire passer l'envie de le fixer d'avantage, et chacun reporta son attention ailleurs. Bien. Très bien. Et l'affaire aurait pu s'en tenir là si le boiteux qui rejoignit les autres ne le pointa du doigt.

Toutes les têtes se tournèrent sur lui à nouveau.
Et fusse le regard insulté du roux ou une envie de côtoyer les anges qui activa une mécanique stupide dans son cerveaux, le boiteux lui fit coucou de la main...

Il n'en fallu pas plus à l'ivrogne pour se sentir une furieuse envie de contact, franchir la distance qui les séparaient à grandes enjambées, et avant que toute protestation ne l'arrête, chopper le p'tit malin par le collet. La rambarde de la patinoire fit rempart entre eux, mais il lui décolla quand même les talons du sols.
Il le domina de ses centimètres supplémentaire, l’œil humide et l'haleine chargée de ses abus d'alcool, la mâchoire serrée et les narines dilatées.

-Really buddy? Avec ta poisse et ta patte folle?! Lui, il voulait faire connaissance? Dans son état? Laisse moi rire...

Une invective? Une riposte? quelque chose, détourna son attention de sa cible. Si la demoiselle semblait ne pas être scandalisée que le type se fasse un brin secouer, l'autre, le gentil indien, avait un avis plus tranché sur la question.

Connor s'apprêta à lui dire sa façon de penser à celui-là, mais... Minute. Il plissa les yeux en le reluquant plus intensément. Des images venues de loin se superposaient à sa vision du présent, des décors différents, des fringues différentes, mais cette trogne, elle... Les brumes de son cerveau se dissipèrent. Son regard s'élargit. Il se mit à briller d'une joie sincère, mauvaise, et un sourire fendit lentement sa figure.

-...Holyshite! Alors ÇA pour une surprise!

Sa voix surgit, gutturale et exaltée. Il relâcha brusquement sa prise - si on ne l'y avait pas contraint plus tôt. Shite, c'tait quoi son nom déjà?! C'était le lot des êtres de leur ancienneté d'enchaîner les patronymes pour pouvoir se fondre dans une humanité éphémère, tant qu'il n'était pas étonnant de ne plus tenir les comptes. Celui qui avait lui-même adopté bien des identités sans jamais trahir ses origines irlandaise le pointa d'un indexe impatient en s'humectant la lèvre inférieure. Les syllabes s’enchaînaient dans son esprit, mais un nom peinait à y prendre forme. Soudain, il claqua des doigts et de la langue, victorieux.

-Yedhant! "Yedhant l'adepte des combats de rue".

L'irlandais ne s’embarrassait pas d'exposer publiquement les anecdotes issues du passé révolu depuis des siècles de ses semblables. C'tait pas son problème à lui d'expliquer un nom et des histoires de combats à qui irait s'y intéresser – tous les immortels passaient par cet exercice et étaient censés y exceller, qu'il s'en débrouille comme il veut!
Il rit de bon cœur, le vieil ami. Ouaiiis... Ça remontait à loin, et il lui avait peut-être connu d'autres sobriquets au fil du temps et de leurs réunions, mais celui-ci l'avait marqué. Sûrement parce que c'est ainsi qu'il s'était présenté lors de leur première rencontre. Ou l'activité qu'il y joignait avait laissée ses traces dans la mémoires du belliqueux à défaut de pouvoir imprimer sa chair sur la durée.

Bah alors? L'avait pas l'air heureux de le voir! Connor jubilait comme un fauve qui vient de tomber sur une proie prête à se faire faucher pour le dîner. Hors un Connor avait toujours diablement faim d'humilier une vieille connaissance...
… Et comme il se ferait un plaisir de l'humilier, cette connaissance là.
'S'étaient pas quittés en très bon termes, tous les deux.

L'irlandais était maître dans l'art d'exaspérer son monde, et on peut imaginer qu'il avait atteint quelques limites avec l'indien. A moins, peut-être, que ce dernier avait sa part de responsabilité, après tout.
Des tors partagés. Questions de points de vus? Question de fierté mal placé...

-Fichtre. Ça remonte à quand la dernière fois qu'on s'est croisés?

Longtemps. C'est l'Hydre qui les avaient réunis, bien qu'il demeure dans l'esprit brumeux de Connor qu'il s'étaient trouvés sans le concours de cette dernière, compatibles dans le divertissement comme dans le devoir. Chacun avait mené sa propre route en dehors des missions. Mais il restait quelque chose de savoureux de ces moment là, un goût de sang, de bière, et d'amitié franche.
Alors pourquoi avait-il fallut que ce crétin des Indes gâche tout pour la plus ridicule et cliché des raisons qui soit?!

Il n'était pas non plus seul, la dernière fois qu'il l'avait aperçu.

Connor coula un regard lent, dédaigneux... menaçant? sur le caucasien à ses côtés. Ça n'aurait pas été leurs mains jointes et le ton sirupeux de leur échange que la proximité de ces deux-là sautait aux yeux. Il reluqua sans honte le spécimen et ne manqua pas de s'attarder sur sa jambe qui-ne-guérissait-pas avant de revenir sur l'indien. Il loucha sur son minois avec un petit air satisfait et réprobateur.

-Tu les choisi fragiles, l'ami. Beaucoup trop fragiles.

Son regard s’appesantit dans celui de l'immortel, lourd de sous-entendus en même temps qu'il avala une gorgée de son vin.

-... Et bas de plafond, quoique, bien dressé.

Il leva la main et agita ses doigts à l'intention du boiteux pour mimer son gentil petit coucou de plus tôt. Mais son sourire railleurs disparue, et sa voix roula bas, comme un tonnerre lointain en tournant délibérément le dos au boyfriend et à la donzelle, restant au plus proche de Yedhant pour se faire comprendre.

-Tu sais que certains n'approuveraient pas...

Connor estimait l'avoir couvert, la première fois. Parfaitement! Il aurait pu aller cafter! Qu'on se le dise, il aurait pu aller balancer aux oreilles des plus zélés comment l'agent de l'Hydre s'était entiché d'une fuckin' mortelle!!! Ils se seraient fait un devoir de le ramener sur le droit chemin eux, et sans cérémonie! Que n'avait-il pas été tenté de le faire... Ooh, s'il savait...
Mais peut-être le destin lui offrait une chance d’œuvrer en ce sinistre sens, cette fois?...

-Il fait pas bon répéter les mêmes erreurs : à jouer avec le feu, tu finira par t'y brûler.

Et la braise que le guerrier indien avait allumée demeurait, vivace, dans les prunelles de l'ancien partenaire. N'attendait qu'une occasion pour grandir et causer l'incendie libérateur.

Il jeta un œil par dessus son épaule. C'est vrai : z'étaient pas tout seuls. Il se décolla de la rambarde et écarta les bras, vinasse et ballon dans chaque mains, pour interroger avec un rictus ironique.

-Ben alors, Yedhant? Tu ne me présente pas tes amis?

Résumé de l'épisode:

*J'avais besoin d'une distraction qui empêche Connor de malmener Andreas mais je voulais pas déterminer pour vous (une protestation? Une bousculade, un coup de poing? une boule de neige ou que sais-je!) alors faites selon votre bon plaisir (si Connor fini avec un coquart ou autre réaction entre le moment ou il menace André et où il reconnaît Chiranth, je le jouerais dans ma prochaine réponse).

fait par sovereign (css

ad vitam aeternam)

Chiranth ignore plus ou moins la première question d’Andreas quand il les rejoint. Moins il parle et pense à Connor, le mieux il se porte, merci bien. Comme quoi, même après des siècles, il conserve un petit bout d’instinct de survie. Ou alors il commence seulement à le développer ? Andreas explique brièvement l’absence de son ami tout juste percuté sur la patinoire : « Une urgence, j’ai cru comprendre. » Chiranth soupire. « J’ai pris trop de marrons, du coup. » Entre un qui leur fausse compagnie et une qui n’aime pas ça, voilà qui finira sûrement à gâter un des garnements qui courent dans le coin ou alors quelqu’un qui a besoin de quelque chose de chaud à manger au coin d’une rue. Ça ne manque pas à Manhattan. « Il faudra qu’on en fasse maison, un de ses quatre. » Il est trop distrait pour vraiment enregistrer le terme “maison” qui, en d’autres circonstances, lui aurait réchauffé le cœur. « Je n’y vois aucune objection. » En ce moment même, il préférerait de loin être en train de déguster une tasse de vin chaud devant la télévision plutôt que planté là avec un rouquin alcoolisé qui traîne dans le coin.

Il va falloir qu’Andreas arrête avec cette manie de tout pointer du doigt avant de s’attirer des ennuis, songe-t-il distraitement quand il est question des marrons. « Bien sûr que je lui en ai proposé, je suis un modèle de politesse, tu sais ? » En parlant de politesse d’ailleurs. « Nobuko, je te présente Andreas. Andreas, Nobuko. » Il soupçonne que la japonaise aimerait bien se trouver tout autre part que là, à faire face à des présentations on ne peut plus mondaines et d’un intérêt sûrement bien limité pour elle. Ce n’est pas ça qui le pousse à demander à Andreas s’il veut s'asseoir. « Tu me demandes ou tu souhaites que je m’assois pour te rassurer un peu ? » Il hausse les épaules. « Un peu des deux », il admet sans aucune fausse honte. Le fait est que la jambe d’Andreas l’inquiète, ainsi que les bleus qu’il doit surement avoir récolté avec ses deux chutes. Rebrousser chemin et l’éloigner des autres immortels ne lui paraît pas non plus une mauvaise idée.

Surtout quand cet (adorable) idiot se met à pointer Connor du doigt. Chiranth n’a pas vraiment le temps de lui répondre. Fais chier. « Et merde », marmonne-t-il. Quatre cent ans ont passé depuis sa première rencontre avec l’irlandais, mais ça ne change rien à sa réaction quand il voit le géant traverser la foule d’un pas déterminé. Merde indeed. « Ouah, ouah, ouah ! » Il a toujours su l’autre immortel impulsif et bagarreur à souhait, mais ça ne l’empêche pas de s’exclamer quand il empoigne son compagnon. Sa main se pose vite sur le poignet du roux. Il le pousse sans ménagement pour le faire reculer et lâcher prise. « Ça va pas la tête ! » Récrimination pour le moins fréquente quand il est question de Connor. Que fait la sécurité dans cette foutue patinoire ? « ..Holyshite! Alors ÇA pour une surprise! » C’est que le bougre semblerait presque heureux de le croiser, tiens. C’est une joie pas du tout partagée, songe Chiranth en croisant les bras sur son torse, refusant de jeter un coup d'œil en arrière pour s’assurer qu’Andreas va bien. Il ne sait pas à quoi Connor joue, mais il sera damné s’il tourne le dos à la menace si facilement. « Yedhant! "Yedhant l'adepte des combats de rue" » Le nom sort tout droit du passé, quand Chiranth était encore jeune et insouciant, simple électron libre sur les chemins poussiéreux. Aujourd’hui il ne retrouve presque rien de lui dans les deux syllabes. Il crispe la mâchoire. « Chiranth », corrige-t-il lentement. Il faut le temps que l’information monte jusqu’au cerveau, hein. « Yedhant est mort il y a longtemps. » Tout comme l’étrange amitié qui les liait, bien que Connor n’est pas du genre à s’en soucier, poivrot égocentrique qu’il est.

Et il fait la discussion, l’excentrique, comme s’il ne venait juste pas d’être à deux doigts de foutre son poing dans le visage d’Andreas. Son sourire ne lui dit rien qui vaille. Un peu plus de cent ans auparavant, Chiranth se serait marré et aurait salué l’occasion en payant sa tournée, mais les choses ont changé depuis, pas vrai ? Plus dérangeant que la grimace maniaque de l’alcoolisé, c’est sa lente évaluation du mortel. « Tu les choisi fragiles, l'ami. Beaucoup trop fragiles. » La menace ne pourrait pas être plus claire. Faut dire que Connor n’est pas le gars le plus subtil au monde. Mais Chiranth a déjà bien assez conscience de la mortalité de son compagnon, un fait qui n’a de cesse de le hanter depuis déjà dix années. « ... Et bas de plafond, quoique, bien dressé. » Un rire moqueur lui échappe, l’ironie l’emportant sur la colère et l’inquiétude. « Tu sais de quoi tu parles, non ? Pourquoi tu ne rentres pas à ta niche grapiller de quoi payer ta prochaine bouteille, hein ? » Pour tout géant fou qu’il est, Connor est sûrement le mieux dressé de ceux qui font les sales besognes de l’Ordre, toujours à rediriger sa colère et son chaos là où les hauts placés l’estime être le plus utile. « Tu sais que certains n'approuveraient pas... » Des menaces, maintenant ? Comme si le récent coup d’éclat de Bastian et Chiranth ne l’a pas déjà foutu dans une merde plus profonde que ça. Chiranth ravale une partie de son égo et, à cette distance, tord le cou pour garder son regard dans celui du rouquin. Il ne lui fera pas la faveur d’y déceler une once de peur face à ce chantage à peine voilé. Quoi qu’il espère y gagner, il peut se le foutre là où il le pense. « Et je sais aussi que certains se fatiguent de devoir te sortir de cellules de dégrisement et autres séjours au poste de police avant que tu ne sois prêt à bosser. Tu abuses de leur patience. » Comme quoi ils gagneraient plus à tous les deux rester silencieux au lieu de causer une scène.

« Ben alors, Yedhant? Tu ne me présente pas tes amis? » Chiranth lève les yeux au ciel, fatigué d’avance. On ne se débarrasse pas facilement de ce genre de vieille connaissance, hein ? « Nobuko, Andrew », léger regard d’avertissement à Andreas dont il ne souhait pas confier le véritable prénom à l'énergumène qui les a rejoint, « je vous présente Connor. Un vieux collègue. » Une part de lui espère que son compagnon aura assez de bon sens pour trouver une excuse bidon pour leur fausser compagnie. « Il semble être à court d’enfants à terroriser », ironise-t-il avec un coup d’oeil à son ridicule ballon.

Résumé:

Elle aurait vraiment pas dû venir Nobuko en vrai. Qu’est-ce qui lui a pris de vouloir se mêler ne serait-ce un peu à la vie de tous les jours ? Elle lâche un soupir, qui montre clairement son ennui. Elle pourrait partir là maintenant, laisser Chiranth se débrouiller avec son ami qui fait que des massacres partout. Elle voit à quel point il est impoli à pointer qui ce que ce soit du doigt, elle n’aime pas ces gens-là, qui pensent qu’ils vont pas le perdre à force, ce doigt à les pointer là où il faut pas. On ne lui a jamais appris que le faire, c’est pas poli du tout ? « Les secondes excuses sonnent pire que les premières, mais ok. » elle fait un effort sous le regard de Chiranth, elle ne cache quand même pas son agacement à la situation. Elle déteste que son honneur aie été mis à mal à cause de sa maladresse ridicule. Mais dans tous les cas, faudrait que cet imbécile s’en aille, il est de trop face à cet grand immortel qui peut l’envoyer valdinguer et attirer trop l’attention… Non, elle n’aime pas ça Nobuko. « Je n’aime pas les marrons, et je ne suis pas enchantée de te connaître. » Elle plisse les yeux pour mieux l’examiner, qu’est-ce que Chiranth trouve à ce mortel blessé à la jambe comme ça ? « Tu es vraiment juste un ami ? » Elle commence à se douter de quelque chose mais… Elle n’en a pas plus l’occasion que ça que… « Range ton doigt avant que je ne te le coupe Baka. » lâche-t-elle d’un coup dans un murmure à Andreas, cet imbécile qui pointe du doigt au rouquin comme un débile. Elle serait prête à sortir son Kiridashikogatana (un petit couteau) de sa manche.   Mais trop tard.

Il a attiré l’attention de cet grand homme qui n’hésite pas à prendre Andreas par le col. Il l’aura cherché. Nobuko s’appuie contre le bord, assez lassée par cette scène et croise les bras. Elle regarde la scène sans réagir, sans dire un mot. Elle les regarde exaspérée, désespérée face à ces hommes… Elle marmonne un sérieusement en japonais, mais elle retient l’information du Yedhant. Puis, du changement de prénom d’Andreas à Andrew. Ok. Elle a compris et elle n’est pas sûre que ce soit le cas pour le mortel. « Bonjour Connor des neiges. » Se moque-t-elle légèrement de lui, avec le ballon. Elle pourrait clairement l’éclater d’un coup. Elle incline légèrement la tête et regarde Andreas dans les yeux. « Andy ? » Elle lui sourit légèrement, tout en posant la main sur l’épaule de cet homme comme si elle le poussait légèrement. « Va me chercher une pomme d’amour. Et prends ton temps avec ta jambe… » Elle regarde Chiranth. « N’oublie pas que tu me dois un café, c’est l’occasion de m’en chercher un.» Dit-elle en posant l’autre main sur l’épaule de Chiranth comme pour l’inciter à partir avec Andreas. « En attendant, je vais faire connaissance avec ce charmant Connor… » dit-elle sérieusement, en l’observant dans les yeux. Parce qu’il a des choses intéressantes à dire à tout hasard sur le fameux Yedhant. « Attention cela dit. » prévient-elle quand justement un humain malchanceux semble foncer sur Connor qui continue toujours de reculer sur la glace. Il va y avoir collision. « … Tu risques de te retrouver les fesses à terre. » dit-elle en voyant l’humain lambda se cogner contre Connor. Espérant que l’imbécile et Chiranth puissent partir.

Oui, elle n’aurait vraiment pas dû venir se mêler à la vie, mais la mort là, elle est tentante avec ce combat à venir, qui se sent rien qu’à l’air.

Résumé:

Il a déjà hâte de faire du vin chaud maison, Andreas, comme quoi, il en faut peu. Chiranth le présente d’ailleurs officiellement à son amie (ou sa connaissance), il n’en sait rien et comme il s’est bien fait envoyé paître un peu plus tôt, il se contente de hocher la tête en guise de nouvelle salutation. On ne peut pas lui reprocher de ne pas être courtois. Et s’il allait céder à la demande de son compagnon, de s’asseoir un peu pour rassurer ce dernier, il n’en a pas vraiment le temps. Entre Nobuko qui est aussi aimable qu’une porte de prison et le rouquin qui braille … Il blâme Oskar pour l’embrouille dans laquelle il se retrouve et aussi pour ces réactions stupides qu’il peut avoir, comme pointer du doigt une personne. Ça mène à une situation plutôt embêtante. Il grimace légèrement quand il se retrouve légèrement les patins en l’air, mais reste pour le moins peu impressionné. Ses sourcils se froncent néanmoins face à l’haleine très déplaisante du rouquin. « Je vois surtout que t’as le sens du théâtre. » Bon, Oskar ne s’est pas toujours attiré des problèmes seul, il est vrai. « Quant à la poisse et la patte folle, je présume qu’après quelques secondes c’est sûr, tu sais tout de ma petite personne. » Elle était où, la solidarité entre roux, hein ? Dans quel monde vivait-on … Chiranth réagit vite cependant et il ne perd aucunement son équilibre quand on le relâche, c’est déjà ça de gagner. Il a beaucoup patiner dans sa vie, il trouve que les événements de cet après-midi assez vexant.

Il se tourne vers Chiranth quand, visiblement, il connaît aussi cette autre personne. Autre personne, autre nom, mais c’est évident. Une correction de nom. Il arque un sourcil ensuite, devant l’évidente attention du rouquin sur sa personne et parce qu’il commence à en avoir un peu marre, il lui rend la pareil. Ça va bien deux minutes, mais il aimerait bien qu’on arrête de le prendre pour un con, merci bien. Sauf que ça n’est pas le cas et Andreas n’apprécie pas vraiment la façon dont on parle de lui. Il se garde de faire une remarque sur la fragilité, pensant que de mentionner qu’ils le sont tous de la même façon et c’est uniquement l’aspect régénération qui les séparent ne sera que de mettre de l’huile sur le feu. Cependant, « T’es pas si imposant, redescend un peu, veux-tu. » Bas de plafond et puis quoi encore. Chiranth n’est pas en reste, d’ailleurs. Ses sourcils se froncent ensuite, car il lui paraît entendre des menaces et ça, personne n’apprécie vraiment. C’est un échange de belles menaces d’un homme à l’autre et il a un peu l’impression de regarder un match de tennis. Et cette fois, c’est à lui qu’on attribue un tout nouveau nom. Le sourire qu’il adresse au rouquin est plutôt ironique, puisqu’il se serait bien passer qu’on les présente, hein.

« Andy ? » Il fronce les sourcils, légèrement confus. Il mentirait en disant que voir cette femme sourire ne le met pas sur ses gardes, « Va me chercher une pomme d’amour. Et prends ton temps avec ta jambe… » Il comprend l’intention rapidement, même si un s’il te plaît aurait été apprécié, alors il répond dans un japonais très simple, « Bien sûr, Nobu. » Ajoutant la particule chan, comme s’ils se connaissaient vraiment et comme le lui avait appris Ayumi il y a plusieurs années. « N’oublie pas que tu me dois un café, c’est l’occasion de m’en chercher un. » Il ignore si c’est très subtile, mais il s’en fiche et tire sur le bras de Chiranth pour qu’il se bouge, lui aussi. « En attendant, je vais faire connaissance avec ce charmant Connor… » Grand bien lui fasse, « Allez, viens, tu l’as fais attendre pour son café depuis un moment, j’suis sûr. » Son ton léger est un peu forcé, mais il fait de son mieux, « Je te retrouve de l’autre côté, » Parce que Chiranth n’a pas de patins. « Attention cela dit… Tu risques de te retrouver les fesses à terre. » Il lève les yeux au ciel quand ces paroles lui parviennent alors qu’il avance rapidement vers la sortie de la patinoire. C’est toujours un peu déstabilisant de passer de la glisse à marcher de nouveau. Et quand il retrouve Chiranth, « Tu as d’autres connaissances auxquelles je dois m’attendre aujourd’hui ? » Le ton un peu plus léger, maintenant qu’il est sur la terre ferme. « Donc, hm, une pomme d’amour et un café ? »

Iciii:

» tous les empires sont créés de sang et de feu. (izel)